Le Fil du BBF

Semaine de la langue française et de la Francophonie 2017

Organisée chaque année autour de la Journée internationale de la Francophonie (20 mars), la Semaine de la langue française et de la Francophonie aura cette année lieu du 18 au 26 mars 2017.

Invitant « les amoureux des mots à célébrer la richesse » de la langue française, cette édition suivra cette année le thème du numérique. Durant dix jours, plus de 1 500 événements « se dérouleront partout en France et dans le monde, afin de faire découvrir au plus grand nombre la diversité et la modernité du français ». De nombreuses institutions seront mobilisées à cette occasion.

Appel à projets pour la nuit de la lecture

Dans le cadre de la première édition de la Nuit de la lecture, le ministère de la Culture et de la Communication lance un appel à projets pour apporter « un accompagnement matériel et financier aux bibliothèques qui souhaiteraient mettre en place (…) des animations spécifiques, des événements innovants et en particulier dans des territoires où l’accès à la lecture doit être encouragé ».

Les projets seront sélectionnés selon les critères suivants :

  • l’originalité et la qualité des animations proposées ;
  • la diversité des publics visés ;
  • l’implication de différents maillons locaux de la chaîne du livre (libraires, auteurs, éditeurs).

Toute bibliothèque située sur le territoire français peut participer à cet appel à projets. Il suffit de compléter un formulaire en ligne avant le 9 décembre 2016. Un comité de sélection (comprenant des représentants des bibliothèques ainsi que les principaux acteurs du livre et de la lecture) examinera ensuite l’ensemble des dossiers. Les décisions seront communiquées par courriel.

Montréal : prêt d’instruments dans les bibliothèques

Afin de diversifier leur offre de services, les bibliothèques de Montréal (Québec) se sont récemment lancées, au sein de huit établissements de la ville, dans le prêt d’instruments de musique.

Souhaitant étoffer leur collection déjà riche de 120 instruments (basses, claviers, guitares, tambours, ukulélés, violon et xylophones), « elles ont décidé de faire appel au don » afin que les publics leur cèdent des instruments dont ils ne se servent plus, et faire ainsi de cette initiative un projet collaboratif. Les instruments pourront, si besoin, être remis en état par un atelier spécialisé et partenaire de la ville.

La BnF va offrir des cartes de lecteur

Le Haut-de-jardin de la BnF comporte dix salles de lecture, trois galeries d’exposition, deux auditoriums, des salles de groupe, un studio de création, un laboratoire de langues, une librairie et un café. Afin de s’adapter aux évolutions des usages des bibliothèques d’aujourd’hui, cet espace a récemment été reconfiguré et son offre documentaire rénovée.

Faisant partie des rares bibliothèques parisiennes ouvertes le dimanche, la BnF a accueilli plus de 11 millions de visiteurs et de lecteurs depuis son ouverture. Elle souhaite aujourd’hui  réaffirmer « son engagement en faveur d’une plus grande diversification de ses publics » ainsi que sa volonté « d’ouvrir ses collections à la curiosité de tous et valoriser la lecture et la culture auprès des jeunes générations ».

Le Haut-de-jardin de la BnF fêtera ses 20 ans le 20 décembre prochain et, à cette occasion, une carte annuelle de lecteur sera offerte à toute personne qui aura 20 ans le même jour. Enfin, dès le 1er mars 2017, une carte d’accès aux salles du Haut-de-jardin sera disponible pour la somme de 15 euros.

Réseau Carel : nouvel article sur PNB

« Il y a deux ans, PNB regroupait moins de 10 bibliothèques. Récemment, Dilicom annonçait que 100 bibliothèques ou groupements étaient désormais adhérentes à PNB ».

« Au départ de PNB, de grandes villes surtout s’étaient lancées ». Aujourd’hui, de petites villes, des BDP et des groupements de ville rejoignent le système. « Réseau Carel a essayé de sensibiliser les éditeurs à ces problématiques et à la nécessaire adaptation des offres aux dimensions des adhérents ». En 2016, 200 000 prêts auront été réalisés, « ce qui commence à représenter un véritable service ».

Découvrez la suite de cet article sur le site du réseau Carel.

Rencontrer des amis à la bibliothèque ?

Au Canada, une bibliothèque publique de la ville de Regina propose à ses usagers de participer à des soirées afin de « se faire de nouveaux amis ».

Basées sur le même principe que les speed dating, ces rencontres proposent aux participants de discuter de sujets lancés par les organisateurs durant deux minutes et demie. Organisées selon deux tranches d’âge (21-35 ans et plus de 35 ans), ces sessions ont énormément de succès et affichent toujours complet.

Rapport IGB : premier bilan du dispositif national des Bibliothèques numériques de référence

Initié en mars 2010 par le ministère de la Culture et de la Communication en lien avec le contrat numérique aux collectivités territoriales, le programme national des Bibliothèques numériques de référence avait pour objectif de faire émerger « cinq bibliothèques d’excellence au plan régional pour leurs collections et services numériques ». Le programme a été mis en œuvre grâce à deux leviers : « la réforme du concours particulier pour les bibliothèques de la D.G.D et la mise à disposition des conservateurs d’Etat ».

Faisant un bilan du dispositif, le rapport montre qu’au terme des cinq années, l'attractivité du label BNR « est perçue de manière très positive par les bibliothèques et les collectivités ». Deux enjeux se dessinent désormais au niveau national : « la poursuite du programme (…) et le maillage équilibré des territoires », tandis que les bibliothèques territoriales devront «  trouver les modes de fonctionnement adaptés à leurs nouvelles missions ».

Un programme de numérisation à la Bulac

Créée en 2011, la Bibliothèque universitaire des langues et civilisations (Bulac), située dans le 13e arrondissement de Paris, s’est fixée comme objectif de défendre « l’accès ouvert à l’information ». Pour le mener à bien, l'établissement a notamment :

  • lancé des archives ouvertes institutionnelles ;
  • accompagné les chercheurs lors du versement des données de leurs travaux de recherche dans le dépôt national HAL ;
  • proposé des rendez-vous individuels pour tout renseignement ;
  • organisé des sessions de formation pour les doctorants et les étudiants en master, etc.

La Bulac propose des horaires d’ouvertures larges : de 10 h à 22 h du lundi au samedi et elle propose aussi de réserver des carrels de travail 24 sur 24. Elle est ainsi la bibliothèque la plus ouverte dans ce secteur de Paris.

Cinq ans après son ouverture, la Bulac possède « une vision plus précise de ses collections (…) constituées de plusieurs fonds autrefois dispersés, ainsi que de nombreux dons ». Cela l’a notamment conduit à « postuler au dispositif national de conservation documentaire partagée CollEx ». La Bulac a également débuté « un vaste programme de numérisation de ses manuscrits » dont la première livraison (fin 2017) donnera accès à 300 documents.

Bibliothèque de Foix : des portraits géants des usagers

Depuis le 5 novembre dernier et pour célébrer ses 200 ans, la bibliothèque municipale de Foix a fait installer dans plusieurs lieux du centre ancien de la ville 26 portraits géants de ses usagers.

Réalisée par la photographe Geneviève Lagarde, cette exposition « s’inscrit également dans le projet Routes singulières initié par la ville de Foix et dont l’objectif est de créer un réseau transfrontalier de petites villes créatives ».  

Réouverture de la bibliothèque américaine de Paris

La Bibliothèque américaine de Paris a rouvert ses portes en septembre dernier au sein d’espaces entièrement restaurés. Créée en 1920, la bibliothèque réunit alors « ce qui reste des livres envoyés pendant la guerre par les bibliothèques américaines pour constituer des camp libraries destinées aux soldats du Nouveau Monde venus combattre en France ».

Cette rénovation constitue un nouveau départ pour l’établissement. Agrandi par les travaux, le hall d’accueil laisse entrer davantage de lumière pour donner une vue globale des trois niveaux de la bibliothèque. Des espaces supplémentaires pour les animations, une nouvelle salle de lecture et d’activité (au sous-sol) ont également été aménagés.

Possédant aujourd’hui 100 000 ouvrages, l’établissement dispose « de la plus grande collection de prêt en langue anglaise sur le continent européen ». Ses 3 000 membres (de 60 nationalités différentes) viennent partager la culture américaine, très présente au sein du programme culturel de la bibliothèque.

Ouverture de la bibliothèque de recherche en histoire de Strasbourg

La nouvelle bibliothèque de recherche en histoire de l’université de Strasbourg a ouvert ses portes au public le lundi 7 novembre 2016.

Située au 1er étage du Palais universitaire, elle propose en un seul et même lieu les fonds de « cinq bibliothèques de recherche d’histoire : médiévale, moderne, contemporaine, d’Alsace et des religions ». D’une superficie de 900 m2 (500 m2 d’espaces publics et 400 m2 de magasins),  la bibliothèque de recherche en histoire dispose notamment de 90 000 volumes signalés dans le catalogue de la bibliothèque et de 120 places assises. Destinée en priorité aux étudiants de master, aux doctorants et aux enseignants-chercheurs, elle offre désormais « de meilleures conditions d’accueil à ses usagers », grâce à des horaires d’ouverture élargis (de 9h à 18h du lundi au vendredi).

En parallèle, de nouveaux équipements et services sont mis en œuvre par l’ensemble des  bibliothèques universitaires strasbourgeoises pour améliorer l'accueil des publics :

  • labellisation Marianne de trois bibliothèques ;
  • élargissement des horaires d'ouverture dans le cadre du Plan « Bibliothèques ouvertes » ;
  • nouveaux services : application mobile Affluences, application mobile BU Alsace, chat Ubib, retour indifférencié des documents ;
  • construction du Studium, future Maison de l’étudiant – Learning centre de l’université de Strasbourg.

CNRS : livre blanc « Une Science ouverte dans une République numérique »

La Direction de l’information scientifique et technique (DIST) du CNRS vient de publier un guide intitulé Une Science ouverte dans une République numérique.

« Construit pour jalonner et faciliter l’application de la loi pour une République numérique, adoptée en septembre 2016 », ce livre blanc a pour objectif de « présenter les applications pratiques des dispositions légales nouvelles introduites par la loi dans le domaine des pratiques numériques de la science ».

Le document présente d’abord une analyse « des implications du libre accès aux publications scientifiques », puis une discussion de « la notion de TDM et de ses enjeux ainsi qu’une analyse comparée des structures existantes en France et à l’étranger ». Il émet également des « propositions pour l’application de la loi, comme la création d’un réseau de conservateurs de données et d’une agence nationale de la science ouverte ».

Ouverture du learning center de l’Université Toulouse-1-Capitole

Le 7 novembre, la bibliothèque universitaire de l’Arsenal de l’université Toulouse-1-Capitole) a « rouvert ses portes après s’être métamorphosée en learning center ». S’appuyant notamment sur plusieurs enquêtes Libqual+, ce projet avait pour objectif de repenser entièrement les services et l’aménagement de la bibliothèque afin de « renforcer trois missions fondamentales : être un appui à la réussite des étudiants, accompagner la pédagogie et soutenir la recherche ».

La rénovation de la bibliothèque centrale de l’Arsenal a notamment permis de créer 28 salles de travail collaboratif, une salle de conférence, deux salles de formation, un espace réservé aux chercheurs et des espaces adaptés au travail des étudiants en situation de handicap. De nouveaux équipements informatiques (ordinateurs fixes, tablettes, bornes wifi) et des écrans connectés en réseau sont également disponibles. Les espaces associés du learning center « se déploient à présent dans les deux principales bibliothèques du campus », la bibliothèque de la Manufacture des Tabacs ayant été rénovée en 2014.

L’offre de services a également été revue :

  • les horaires d’ouverture aux publics ont été étendus et adaptés au calendrier universitaire (de 9 h à 22 h en semaine et de 9 h 30 à 20 h les samedis) ;
  • un catalogue de services personnalisés a été mis en place ;
  • les services d’appui à la recherche, en direction des étudiants en doctorat et des chercheurs, ont été renforcés.

Gallicarte récompensé par le premier Prix du hackathon BnF

Organisé les 19 et 20 novembre derniers (dans le cadre de la semaine de l’innovation publique), la BnF a accueilli pour son premier hackathon une centaine de participants, réunis « pour imaginer la bibliothèque de demain ». Regroupés en équipes, ces derniers ont placé Gallica (la bibliothèque numérique de la BnF) au cœur de leurs travaux.

Suite à ce « marathon participatif », le premier Prix du hackathon BnF a été remis à l’équipe de Gallicarte, pour son « projet de géolocalisation des résultats de recherche dans Gallica », qui prend la forme d’une navigation cartographique au sein des résultats de recherche de Gallica. En effet, les notices interrogées dans Gallica ne contenant « pas directement de données géolocalisables », l’innovation « consiste à réussir à identifier des indications de lieu dans la masse d’informations associées aux documents ». Grâce à ce projet combinant toutes les ressources de la BnF (Gallica, data.bnf.fr, catalogue général), les résultats de recherche s’affichent tout simplement sur une carte.

Ce premier prix « signe l’engagement de la BnF à intégrer le projet Gallicarte au sein de ses services numériques », sous licence Creative Commons (CC-BY), pour « respecter le principe d’ouverture et de partage des données publiques ».

Les prix littéraires accessibles aux personnes aveugles et malvoyantes

Toutes les années, de nombreux prix littéraires sont décernés en France, tels les prix Goncourt, Renaudot, Médicis, etc. Très attendus, ces livres n’étaient jusqu’à présent « disponibles dans le commerce que dans des versions non accessibles aux personnes déficientes visuelles ou empêchées de lire ».

Désormais, les livres primés sont disponibles à la médiathèque Valentin-Haüy en version audio et accessible, en même temps que pour le reste de la population.

Pour connaître la liste des ouvrages primés et leur version accessible, consultez la gazette hors-série numéro 12 de la médiathèque : « Les prix littéraires 2016 ». Pour bénéficier des services de la médiathèque, cliquez ici.

Bibliothèque de Toulouse : une démarche accessibilité et handicap toujours plus inclusive

Du 13 novembre au 8 décembre 2016, la bibliothèque de Toulouse s’associe aux Rencontres Ville & Handicap, organisées depuis plusieurs années par la ville. Cet événement « de sensibilisation et de mobilisation s’articulera cette année autour de la thématique Ensemble, considérons nos talents et proposera plusieurs animations ».

Ces rencontres annuelles sont l'occasion de découvrir « les actions et l'offre de services de la bibliothèque dans les domaines du handicap, de l’accessibilité et de l’inclusion ». Les bibliothèques de Toulouse proposent notamment :

  • 6 000 livres sonores pour les adultes, 1 600 livres sonores pour les enfants (4 600 titres) et 5 000 livres en gros caractères ;
  • des livres et des cédéroms d’apprentissage du français et de la langue des signes française (LSF) ;
  • des bibliothèques numériques pour les non-voyants et malvoyants ;
  • 200 livres faciles à lire et des romans illustrés ;
  • un service de portage de livres à domicile ;
  • l'espace l'Œil et la lettre (à la médiathèque José-Cabanis), avec ses collections adaptées et ses services à destination des publics handicapés ; 
  • un partenariat avec le cinéma de Ramonville-Saint-Agne, qui propose chaque samedi une séance en audiodescription aux abonnés de la bibliothèque ;
  • le « Forum des DYS », à l’occasion de la journée nationale des « DYS », dans le but d’informer et de sensibiliser le grand public sur la réalité de ces troubles.

Découvrez le programme proposé par la bibliothèque de Toulouse pour les Rencontres Ville & Handicap 2016.

Première édition de la Nuit de la lecture

Samedi 14 janvier 2017, les bibliothèques et les librairies « ouvriront leurs portes au public plus longtemps pour accueillir tous ceux qui souhaitent partager, de manière ludique, le livre et la lecture ». Cette première édition de la Nuit de la lecture sera également organisée en collaboration avec les associations locales, les auteurs, les écoles,  les éditeurs, etc.

Grâce à des animations exceptionnelles (chasses au trésor, débats, lectures en pyjama, en musique ou langue des signes, rencontres avec des auteurs et spectacles), « petits et grands pourront découvrir ou re-découvrir, dès la tombée de la nuit et toute la soirée, la richesse des bibliothèques et des librairies sous une lumière nouvelle ». L’ambition de cette première Nuit de la lecture est de « rendre ces lieux de culture plus accessibles, plus ouverts » et plus accueillants.

L’offre de lecture de la SNCF «e-LIVRE» enrichie

Suite au succès rencontré depuis un an auprès des utilisateurs, la bibliothèque numérique « e-LIVRE » (disponible via une application smartphone et un site web) conçue par la SNCF, vient d’enrichir son catalogue afin « d’offrir à tous les lecteurs voyageurs une sélection plus pointue, des livres adaptés à chaque voyage et disponibles gratuitement dans tous les trains ! »

Grâce aux nombreuses thématiques disponibles, la sélection d’ouvrages permet « de découvrir un univers nouveau à chaque voyage », en fonction de la destination, de la durée du trajet, de l’actualité littéraire mais aussi de l’état d’esprit du voyageur. Pour accéder aux ouvrages de « e-LIVRE » dans leur intégralité, il suffit de créer un compte lié à l’application. Le mode hors ligne permet même de lire sans connexion Internet.

Grâce à un partenariat avec l’association Valentin Haüy, la bibliothèque numérique donne désormais accès « à des livres audio adaptés au public déficient visuel ». « e-LIVRE » est désormais une application accessible à tous et gratuite.

Liens vers l’application : 

ABF : communiqué suite au rendez-vous avec la SCELF

Suite au courrier que la SCELF (Société civile des éditeurs de langue française) a récemment adressé aux maires concernant « les droits d’auteurs dus au titre des lectures publiques », l’ABF a pris en compte « la montée d’inquiétude de la part des bibliothécaires ». Elle a ainsi obtenu un rendez-vous avec cette institution, durant lequel elle entendait défendre « les bibliothèques comme lieu de promotion et d’accès à la lecture ».

Durant cette rencontre avec la SCELF, l'ABF a notamment « rappelé que le rôle majeur des bibliothèques est de promouvoir le livre et la lecture ». La lecture de textes « participe pleinement aux missions de diffusion culturelle des bibliothèques », les lectures publiques et les heures du conte relevant de « plusieurs droits culturels reconnus par la Déclaration universelle des droits de l’homme ». Pour l’ABF, ces actions culturelles « ne causent pas un préjudice disproportionné aux titulaires de droits » et  établir une « exception totale en faveur des bibliothèques » semble être la meilleure solution.

L’association des bibliothécaires de France souligne aussi qu’une « nécessaire différenciation » doit être faite entre les programmations de spectacles, « pour lesquelles les bibliothèques rémunèrent les auteurs et payent les droits afférents, et le fonctionnement quotidien : accueil de groupes, animations lors des temps périscolaires, etc ».

L’ABF a également salué « la volonté de la SCELF de prendre en compte les spécificités des bibliothèques » et souhaite trouver « une solution respectant les intérêts communs des auteurs, lecteurs et bibliothécaires ».

Lettre de mission de l’IGB

Le Bulletin officiel vient de publier la lettre de mission du MENESR (Ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche) transmise à l’Inspection générale des bibliothèques (IGB).

Dans cette lettre,  le MENESR rappelle que les bibliothèques sont « d’irremplaçables lieux de lecture pour tous les publics et à tous les âges, de formation et de recherche, d’accès le plus large à la culture et d’éducation artistique et culturelle » et sont confrontées aujourd’hui à différents enjeux (numériques, horaires d’ouverture, renforcement de la médiation) pour « mieux répondre aux attentes et pratiques nouvelles de leurs publics »

Le MENESR souhaite que les rapports de l’IGB proposent « des recommandations concrètes et des pistes d'innovation concernant l’optimisation des moyens mobilisés au service des usagers ». Il souhaite également que l’IGB s’attache en particulier aux améliorations à apporter pour :

  • adapter les horaires d’ouverture au rythme de vie des usagers ;
  • rendre encore plus efficientes l’organisation du travail et les politiques d’acquisition et de conservation de documents physiques et numériques ;
  • renforcer la coopération entre les différentes catégories de bibliothèques dans les secteurs de l’enseignement, de la culture et de la recherche.

Quelques missions thématiques pour le MENESR :

  • les enjeux du numérique au regard des ressources documentaires en sciences humaines et sociales ;
  • le réseau des centres de formation aux carrières des bibliothèques ;
  • les nouveaux modes de coopération entre l’Agence bibliographique de l’enseignement supérieur et les établissements dans le cadre du Système de gestion de bibliothèque mutualisé (SGBM).

ReLIRE, le régistre français des livres indisponibles, épinglé par la CJUE

Selon la loi du 1er mars 2012 sur l’exploitation numérique des livres indisponibles du 20e siècle, les ouvrages publiés en France avant le 1er janvier 2001 peuvent être numérisés « dès lors qu’ils ne font plus l’objet d’une diffusion commerciale par un éditeur ou ne sont plus imprimés d’une manière ou d’une autre ». C’est par l’intermédiaire de la SOFIA (société de gestion collective) que cette numérisation est possible : pour ce faire, elle doit attendre six mois à partir de l’inscription des ouvrages à ReLIRE, le Registre des livres indisponibles en réédition électronique (géré par la BnF). Durant ces six mois, l’auteur et l’éditeur d’un livre indisponible peuvent s’opposer à cette numérisation ; ensuite, seul l’auteur peut le faire en démontrant « que la reproduction ou la représentation du livre est susceptible de nuire à son honneur ou à sa réputation ».

Deux auteurs français, Sara Doke et Marc Soulier (décédé depuis), puis le Syndicat des écrivains de langue française (SELF), l’association et trente-cinq autres personnes ont « réclamé devant la CJUE l’annulation de ce régime » en lui demandant si ce régime était respectueux de la directive sur le droit d’auteur (directive 2001/29/CE).

Par arrêt du 16 novembre 2016, la CJUE a rappelé que « sous réserve des exceptions (…) prévues dans la directive, les auteurs ont le droit exclusif d’autoriser ou d’interdire la reproduction et la communication au public de leurs œuvres ». Elle a aussi estimé que le consentement d’un auteur « à l’utilisation d’une de ses œuvres peut, dans certaines conditions, être exprimé de manière implicite », mais que « chaque auteur doit être informé de la future utilisation de son œuvre par un tiers et des moyens mis à sa disposition en vue de l’interdire s’il le souhaite ». Or, la loi française prévoit « que le droit d’autoriser l’exploitation numérique des livres indisponibles est transféré à la SOFIA lorsque l’auteur ne s’y oppose pas dans un délai de six mois » à compter de l’inscription de ses livres à ReLIRE. Selon la CJUE, il n’est donc pas exclu que certains auteurs « n’aient pas connaissance de l’utilisation envisagée de leurs œuvres et qu’ils ne soient par conséquent pas en mesure de prendre position sur celle-ci ». Une « simple absence d’opposition de leur part » ne peut alors pas être « regardée comme l’expression de leur consentement implicite à l’utilisation de leurs œuvres ».

Si permettre « l’exploitation numérique de livres indisponibles dans l’intérêt culturel des consommateurs et de la société » est compatible en tant que tel avec la directive sur le droit d’auteur, cela ne peut « justifier une dérogation non prévue par le législateur de l’Union à la protection assurée aux auteurs par la directive ». En outre, « l’auteur d’une œuvre doit pouvoir mettre fin à l’exercice des droits d’exploitation de cette œuvre sous forme numérique sans devoir se soumettre au préalable à des formalités supplémentaires ».

La CJUE conclue son arrêt ainsi : « l’article 2, sous a), et l’article 3, paragraphe 1, de la directive 2001/29 (…)  s’opposent à ce qu’une réglementation nationale, telle que celle en cause au principal, confie à une société agréée de perception et de répartition de droits d’auteurs l’exercice du droit d’autoriser la reproduction et la communication au public, sous une forme numérique », de ces livres dits  « indisponibles » . Ce régime devra donc être revu pour permettre une information préalable de chaque auteur et pour leur permettre de mettre fin à l’exercice des droits d’exploitation sans devoir se soumettre à de quelconques formalités.

Inauguration du Lilliad Learning Center Innovation de Lille-1

Le learning center de l’université de Lille-1 Sciences et Technologies, déployé sur 10 000 m2 et  baptisé Lilliad Learning Center Innovation, a ouvert ses portes en septembre 2016 à Villeneuve-d'Ascq.  

S’adressant aux étudiants, lycéens, chercheurs, entreprises et aussi au grand public, le learning center propose aux usagers une collection de 100 000 ouvrages (dont un important fonds consacré à l’innovation). Il est organisé autour de trois pôles :

  • une « bibliothèque augmentée » comportant les collections (espace de stockage de 13 km linéaires), des espaces de travail et de convivialité, des espaces de détente et un café internet de 90 places ;
  • un espace événementiel dédié aux conférences ;
  • un service baptisé Xperium, vitrine pour la science.

Le complexe propose également 50 salles de travail, une salle d’innovation pédagogique de 80 m2, deux salles de conférence, une centaine d’ordinateurs et 1 420 places assises. Le mobilier est d’ailleurs « adapté aux différentes postures de travail : assise traditionnelle, assise haute ou travail en position debout ». Les bibliothécaires « prennent toute leur part à cette nouvelle offre de service » : ils travaillent avec les enseignants-chercheurs afin « de favoriser les croisements entre différents types de publics : lycéens, étudiants, chercheurs et entreprises. »

Projet lancé en 2010, le Lilliad Learning Center Innovation sera officiellement inauguré demain, jeudi 17 novembre.

« Rentrée littéraire pour tous » : 317 titres adaptés en 2016

Lancée depuis 2013 par le Syndicat national de l’édition (SNE), en partenariat avec la BnF et le Centre national du livre (CNL), l’opération « Rentrée littéraire pour tous » a pour objectif de « rendre systématiquement accessibles aux personnes aveugles ou malvoyantes les livres de la rentrée littéraire, dans un format numérique adapté ».

Sur la base du volontariat, les éditeurs envoient chaque année leurs ouvrages « structurés en format XML, via la plate-forme Platon de la BnF » à des associations partenaires qui les adaptent en formats audio, braille ou gros caractères. Le nombre d’éditeurs volontaires n’a cessé d’augmenter depuis le lancement de l’opération. En 2016, 76 éditeurs participants ont permis l’adaptation de 317 titres (86 % des titres figurant sur les listes des sélections des prix littéraires), dont 41 romans jeunesse.

En 2015, la « rentrée littéraire accessible pour tous » a reçu (lors de la Foire du livre de Londres) le 3e prix d’Excellence international ABC pour l’édition accessible.

Réactions à l’arrêt de la CJUE sur le prêt numérique en bibliothèque

Le 10 novembre dernier, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a rendu un arrêt indiquant que le prêt d'un livre numérique en bibliothèque pouvait s’effectuer dans les mêmes conditions que celui d’un livre papier. Elle a en effet mentionné dans un communiqué que « le prêt d’un livre électronique (e-book) peut, sous certaines conditions, être assimilé au prêt d’un livre traditionnel. Dans une telle situation, l’exception de prêt public, qui prévoit notamment une rémunération équitable des auteurs, a vocation à s’appliquer ».

Les éditeurs ont rapidement dénoncé ce verdict. Pour la Fédération des éditeurs européens (FEE), cet arrêt de la CJUE est une décision « choquante pour la communauté éditoriale ». La FEE estime  que le jugement « va à l’encontre (…) des directives sur le droit de prêt public et sur le droit d’auteur » distinguant les livres physiques des ouvrages numériques. Pour la Fédération, le prêt d’un livre numérique est au contraire «  très différent du prêt d’un livre imprimé ». La Fédération européenne et internationale des libraires (EIBF) juge cette décision dangereuse car « elle ne prend pas en compte la réalité économique de la chaîne du livre ».

Les bibliothèques ont au contraire pris position « en faveur de cet arrêt ». Le Bureau européen des associations de bibliothèques, de l’information et de la documentation (Eblida) a notamment indiqué que « cela devrait ouvrir la voie à une plus grande sécurité juridique pour les bibliothèques au niveau européen ». Pour rappel, Eblida avait lancé en 2014 une pétition demandant la légalisation du prêt de livres numériques par les bibliothèques. 

Réouverture de la médiathèque du Canal de Saint-Quentin-en-Yvelines

En rénovation depuis avril 2014, la médiathèque du Canal de à Saint-Quentin-en-Yvelines (dont le réseau de lecture publique intercommunal compte sept établissements et un bibliobus) rouvrira ses portes le 16 novembre prochain.

Le rez-de-chaussée, partagé avec le musée de la ville, sera désormais un lieu d’accueil, qui proposera une sélection de livres et « centralisera les opérations de prêts et de retours entièrement automatisées ». Dans les étages, les usagers retrouveront les collections réparties en quatre espaces favorisant « une fréquentation intergénérationnelle et différents types d’usage » :

  • « Bouillon de culture » : formation, l’information et actualité ;
  • « La grande évasion » : collections autour des loisirs et du jeu ;
  • « Zik et bulles » : musique et  BD ;
  • « Doudous et Cie » : réservé aux tout-petits.

Trois salles polyvalentes accueilleront également diverses activités de la médiathèque.

Au sein d’espaces entièrement repensés, les 130 000 documents des collections seront mieux valorisés grâce à un nouveau mobilier de présentation. Enfin, 30 postes pour consulter internet seront également disponibles.

Bibliothèques et pouvoir(s) : prochain « Atelier du livre » à la BnF

Depuis 2010, la BnF consacre « une session annuelle à l'histoire des bibliothèques » dans le cadre de ses « Ateliers du livre », inaugurés en 2002.

La 40e édition propose, mardi 15 novembre 2016 de 14 h à 19 h 15, d'interroger les rapports entre bibliothèques et pouvoir(s). « Comment naissent les bibliothèques ? Quelles conjonctures favorisent leurs créations ? »

L’après-midi d’étude proposera des communications puis une table ronde de professionnels consacrée à l’évolution des politiques publiques en matière de bibliothèques. Plus d’informations sur le site de la BnF.

ABF : une plaquette sur la mise en réseau des bibliothèques

Dans le contexte de la réforme territoriale, l’ABF vient d’éditer une plaquette présentant « le résultat de son analyse et de son expérience dans le domaine des bibliothèques » et qui s’adresse en particulier aux élus et aux cadres dirigeants territoriaux. Organisée autour de deux thèmes principaux, « le réseau, c’est mieux pour tous » et « le réseau, c’est à la carte », la plaquette souligne notamment que :

  • le travail en réseau améliore les services rendus aux publics ;
  • un réseau ne s’organise pas selon un modèle imposé mais selon le contexte et les besoins.

Les objectifs de ce document sont de « montrer en quoi la coopération intercommunale peut améliorer les services rendus par les bibliothèques à la population dans un contexte de maîtrise des coûts » et de  « présenter le large éventail des solutions possibles ».

Valoriser les politiques de développement du livre et de la lecture

Lors de la discussion sur le programme « Livre et industries culturelles » du projet de loi de finance pour 2017, Marie-George Buffet (députée de Seine-Saint-Denis et rapporteuse pour avis de la commission des affaires culturelles et de l’éducation) a mis sur le devant de la scène la lecture publique et les bibliothèques.

Présentant son rapport à l’Assemblée nationale au début de ce mois de novembre, la députée a « rappelé les principaux enjeux autour de la lecture publique et valorisé l’action des bibliothèques ». Elle a notamment déclaré que « les politiques publiques de développement du livre et de la lecture qui contribuent à prévenir les inégalités sociales et culturelles doivent être confortées et mieux valorisées ». Marie-George Buffet a également rappelé les interventions de l’État en la matière et notamment l’aide du CNL pour les actions en direction des publics empêchés, ainsi que le soutien à l’opération Premières Pages, dédiée aux très jeunes enfants et qui « fédère différents acteurs sociaux via les bibliothèques départementales de prêt ». Elle a aussi souhaité « la montée en puissance du dispositif des contrats Territoire lecture ».

La députée a aussi évoqué les difficultés auxquelles sont confrontées les bibliothèques, le maillage du territoire restant inégal : « 55 % des communes représentant 11,1 millions de personnes, soit 17 % de la population, ne bénéficient toujours d’aucun lieu de lecture publique ».

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