Suite au courrier que la SCELF (Société civile des éditeurs de langue française) a récemment adressé aux maires concernant « les droits d’auteurs dus au titre des lectures publiques », l’ABF a pris en compte « la montée d’inquiétude de la part des bibliothécaires ». Elle a ainsi obtenu un rendez-vous avec cette institution, durant lequel elle entendait défendre « les bibliothèques comme lieu de promotion et d’accès à la lecture ».
Durant cette rencontre avec la SCELF, l'ABF a notamment « rappelé que le rôle majeur des bibliothèques est de promouvoir le livre et la lecture ». La lecture de textes « participe pleinement aux missions de diffusion culturelle des bibliothèques », les lectures publiques et les heures du conte relevant de « plusieurs droits culturels reconnus par la Déclaration universelle des droits de l’homme ». Pour l’ABF, ces actions culturelles « ne causent pas un préjudice disproportionné aux titulaires de droits » et établir une « exception totale en faveur des bibliothèques » semble être la meilleure solution.
L’association des bibliothécaires de France souligne aussi qu’une « nécessaire différenciation » doit être faite entre les programmations de spectacles, « pour lesquelles les bibliothèques rémunèrent les auteurs et payent les droits afférents, et le fonctionnement quotidien : accueil de groupes, animations lors des temps périscolaires, etc ».
L’ABF a également salué « la volonté de la SCELF de prendre en compte les spécificités des bibliothèques » et souhaite trouver « une solution respectant les intérêts communs des auteurs, lecteurs et bibliothécaires ».