Pensée depuis plus de 20 ans, la nouvelle bibliothèque centrale d’Helsinki (capitale de la Finlande) et nouvelle tête du réseau des 36 bibliothèques municipales, vient d’ouvrir ses portes. « Oodi », située face au parlement finlandais, suscite en France l’intérêt de nombreux médias tels France Culture, Livres Hebdo, Culture Box, Archimag, Le Nouvel Obs, Le Figaro ou encore La Croix.
Destinée à « promouvoir la connaissance, l’apprentissage et l’égalité », Tommi Laitio (responsable de la culture et des loisirs à la mairie d’Helsinki) déclare qu’Oodi dégage « l’idée moderne de ce que signifie être une bibliothèque » : une maison de la littérature mais aussi une maison de la technologie, de la musique, du cinéma, et une maison de l’Union européenne.
France Culture n’hésite pas à parler de bibliothèque du futur. Des studios de musique, des salles de montage de film, un cinéma et des imprimantes 3D sont mis à disposition des utilisateurs. De plus, le déplacement des livres y est confié à une « armada de robots ». Selon les créateurs d’Oodi, ces robots bibliothécaires transportant les livres vers le rayon approprié (et où le personnel prend le relais) sont « la première utilisation dans le monde de technologie de conduite autonome dans une bibliothèque publique ».
Pays le plus heureux et le plus alphabétisé au monde selon diverses études, 68 millions de livres sont empruntés chaque année en Finlande, qui avec la création d’Oodi n’a pas hésité à se positionner « à contre-courant d’un mouvement de fermeture de bibliothèques partout dans le monde ». La Finlande a même prouvé qu’en « période de coupes budgétaires, un État peut mobiliser 98 millions d’euros pour un service public culturel, en en faisant une nécessité impérieuse ». Très appréciées dans le pays et dans la capitale, les bibliothèques sont aujourd’hui le service public le mieux noté à Helsinki, après l’eau potable !