Le Fil du BBF

ScanR, le nouveau moteur de recherche du MENESR

La première application proposant une cartographie « recherche et innovation » des laboratoires publics et des entreprises en France vient d’être lancée par le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Développée par le ministère et par C-Radar (start-up spécialisée dans les données), cette application intitulée « scanR » vise à « faire connaître (…) les orientations scientifiques, les partenariats, l’activité des structures publiques et des entreprises en matière de R&D et d’innovation ».

Grâce à la combinaison de données de sources ouvertes et d’informations extraites des sites web des entités de recherche, « scanR » propose une véritable carte d'identité de 15 000 acteurs de la recherche : thématiques, brevets publiés, projets, publications et thèses, réseaux, localisation, etc.

Actuellement en version bêta, l’application propose déjà plusieurs fonctionnalités :

  • un moteur de recherche disposant de filtres ;
  • des graphiques dynamiques ;
  • un accès à de nombreuses données sous-jacentes en licence ouverte ;
  • la possibilité de contribuer au projet en réagissant notamment au contenu proposé.

BnF : version bêta pour le portail numérique France-Chine

La BnF et la Bibliothèque nationale de Chine souhaitent « donner accès à un patrimoine commun issu de leurs collections » à travers la création d’un portail bilingue numérique. Véritables « trésors d’un patrimoine partagé », les contenus numérisés « retraceront une histoire des relations établies entre la France et la Chine et témoigneront de la vitalité des échanges entre les deux pays depuis le 16e siècle ».

Prévu pour le printemps 2017, le portail a été présenté dans sa version bêta lors du 3e Dialogue franco-chinois (30 juin 2016) au ministère des Affaires étrangères, en présence de Liu Yandong (vice-première ministre chinoise), Jean-Marc Ayrault (ministre des Affaires étrangères et du Développement international) et Audrey Azoulay (ministre de la Culture et de la Communication).

Bib’lib : cinq premières bibliothèques labellisées

La charte « Bib’Lib » de l’ABF a pour objectif d’affirmer le rôle des bibliothèques « dans les dispositifs de politiques publiques favorisant l’exercice des droits fondamentaux du citoyen à s’informer, apprendre, partager et inventer ses usages ». Pour permettre un réel engagement, l’ABF a souhaité ajouter un dispositif d’adhésion ainsi qu’une « labellisation des actions menées par les bibliothèques adhérentes ». « Bib’Lib » se décline ainsi en trois labels, attribués selon certains critères :

  • Bib’Lib « Accès ouvert aux savoirs et à l’information » (niveau 1) ;
  • Bib’Lib « Accès et partage libre et ouvert aux savoirs et à l’information » (niveau 2) ;
  • Bib’Lib « Accès, partage et co-production de savoirs et d’informations libres et ouverts » (niveau 3).

Lors de son congrès annuel de juin dernier, l’ABF a présenté les premières collectivités adhérentes à la charte et celles lauréates du label pour l’année 2016. Sur les 33 collectivités ayant demandé leur adhésion, 15 l’ont à ce jour signée et 12 d’entre elles ont présenté un dossier de candidature pour obtenir un label. Cinq collectivités ont pour le moment été labellisées :

  • Bib'Lib « Accès ouvert aux savoirs et à l’information » ;
    - Bibliothèque de Saint-Jean-de-Monts – Vendée ;
    - Bibliothèque de l’institut français de Berlin ;
    - Bibliothèque de Sézanne – Marne.

 

  • Bib'Lib  « Accès et partage libre et ouvert aux savoirs et à l’information »
    - Bibliothèque universitaire des langues et civilisation (BULAC).

 

  • Bib'Lib  « Accès, partage et co-production de savoirs et d’informations libres et ouverts » :
    - Bibliothèque municipale de Lyon.

« Bibliothèques Ouvertes » : 21 projets retenus

Afin de franchir « une nouvelle étape dans l’amélioration de l’accueil des étudiants en bibliothèques universitaires », Najat Vallaud-Belkacem (ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche) et Thierry Mandon (secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche) ont engagé le 1er février dernier le plan pluriannuel « Bibliothèques ouvertes ». De 2016 à 2019, celui-ci favorisera l’élargissement des horaires d’ouverture des bibliothèques universitaires ainsi que l’amélioration de la qualité des services.

Najat Vallaud-Belkacem a récemment annoncé les résultats de l’appel à projets lancé dans le cadre de ce plan. Sur les 24 dossiers déposés (couvrant « 35 villes universitaires, 47 établissements de l’enseignement supérieur » et touchant 80 bibliothèques), 21 ont été retenus pour la rentrée 2016 :

  • 8 projets « incluent des ouvertures le dimanche » et portent à 15 (contre 7 actuellement) le nombre de BU qui seront ouvertes ce jour-là en France ;
  • 21 bibliothèques proposeront une ouverture étendue jusqu'à 22 h (notamment lors des périodes précédant les examens). Cela portera à 73 le nombre de BU ouvertes en soirée (…) contre 52 aujourd’hui ;
  • Enfin, 22 bibliothèques verront leurs horaires d’ouverture élargis jusqu'à 19 h le samedi.

Ces projets « seront accompagnés par le ministère par l’attribution de moyens budgétaires et humains » couvrant « 75 % des dépenses engendrées » 25 % restant à la charge des établissements ».

Un projet de réaménagement pour la bibliothèque Gabrielle-Roy

Le maire de Québec a récemment dévoilé l’ambitieux projet de réaménagement et d’agrandissement de la bibliothèque Gabrielle-Roy.

Cette démarche doit transformer la bibliothèque en un « pôle technoculturel citoyen, participatif et intelligent ». Le nouvel établissement, qui proposera un parcours thématique, sera notamment constitué de neuf pôles et « offrira différentes façons d’accéder à l’information : via le document physique ou virtuel, mais aussi à travers des espaces d’expérimentation (…)  et de rencontres ».

Un site web pour le comité technique de restauration du patrimoine des bibliothèques

Le Comité technique de restauration du patrimoine des bibliothèques publiques a récemment lancé son site web. Outil de travail collaboratif, celui-ci permet la transmission d'informations entre diverses catégories d'utilisateurs : membres experts du comité, bibliothécaires, restaurateurs, etc.
 

Les objectifs principaux de ce nouvel outil sont :

  • de faciliter les démarches des responsables de collections souhaitant faire examiner des dossiers et des devis de restauration par le Comité, le site permettant de mettre directement en ligne dossiers et devis ;
  • de permettre aux membres experts du Comité de communiquer leurs avis (aux DRAC, aux bibliothécaires ayant présenté des projet,  aux restaurateurs ayant réalisé des devis) dans les meilleurs délais.

Une nouvelle bibliothèque pour l’INHA

L'Institut national d'histoire de l'art (INHA) va offrir un nouveau visage à sa bibliothèque. Actuellement installée au sein de la salle Ovale du quadrilatère Richelieu (2e arrondissement de Paris), la bibliothèque fermera ses portes le 2 septembre 2016 et rouvrira au public fin 2016, dans « un cadre patrimonial exceptionnel et entièrement rénové ». C’est en effet « la grande salle de lecture et les magasins conçus par Henri Labrouste » qui accueilleront la bibliothèque.

Ouverte 63 heures par semaine, elle proposera à sa réouverture 400 places de lecture et 1,7 million de documents (dont 150 000 en libre accès), ainsi que de nombreuses ressources numériques. Héritière de la Bibliothèque d’art et d’archéologie (BAA) créée en 1905, puis enrichie en 2016 par les collections de la Bibliothèque centrale des musées nationaux (BCMN), la bibliothèque « mettra à la disposition du public la plus grande collection de livres et de revues en histoire de l’art et en archéologie au monde ».

Bénéficiant de la proximité des départements spécialisés de la BnF et de la bibliothèque de l’École nationale des chartes, la nouvelle bibliothèque de l’INHA « accompagnera les approches et les pratiques les plus innovantes en histoire de l’art ».

15 bibliothèques sélectionnées pour l’opération « Daisy dans vos bibliothèques »

Avec le soutien du ministère de la Culture et la Communication, l’association Valentin Haüy lançait en février dernier la 3e édition de « Daisy dans vos bibliothèques ». Cette opération a pour objectif « d’accompagner 15 bibliothèques municipales (…) dans la mise en place de services dédiés aux personnes qui ne peuvent pas lire du fait de leur handicap ».

Les 15 bibliothèques sélectionnées vont recevoir un « Pack Daisy » comprenant les éléments essentiels pour accueillir les personnes empêchées de lire :

  • 2 appareils de lecture adaptés ;
  • 200 livres Daisy sur CD ;
  • un accès illimité à plus de 20 000 livres audio Daisy ;
  • un service de conseil proposé par les bibliothécaires spécialisés de la médiathèque Valentin-Haüy.

Découvrez la liste des 15 établissements retenus sur le site de l’association Valentin-Haüy.

Une étude sur les jeunes et la lecture

Le CNL vient de publier les résultats d’une enquête sur les jeunes et leurs rapports au livre et à la lecture. Portant sur un échantillon de 1 500 jeunes, âgés de 7 à 19 ans qui ont été interrogés en ligne, cette étude a été réalisée par Ipsos.

Vincent Monadé (président du Centre national du livre) a soutenu la réalisation de cette enquête  car « il est primordial de connaître le public et ses habitudes afin de participer à éclairer la profession et conduire une politique du livre pour le CNL la plus adaptée possible ».

Les principales conclusions de cette étude sont les suivantes :

  • les jeunes aiment lire (77 %) ;
  • ils lisent pour l’école ou le travail (89 %) mais aussi pour leurs loisirs (78 %) : 6 livres par trimestre en moyenne, dont 4 dans le cadre des loisirs. Ils consacrent environ 3 heures par semaine à cette lecture loisir ;
  • leurs moments préférés pour lire sont le soir avant le coucher (85 %) et lors de congés (62 %) ;
  • l’environnement familial joue un rôle déterminant sur les pratiques de lecture ;
  • enfin, la concurrence des autres activités est un frein majeur à la lecture des jeunes.

La bibliothèque de l'histoire des sciences va rouvrir

La bibliothèque de l'histoire des sciences, située dans la Cité des sciences et de l'industrie de la Villette (19e arrondissement de Paris) va bientôt être de nouveau accessible au public. Après dix mois de fermeture faisant suite à l’incendie d’août dernier, la bibliothèque va rouvrir ses portes le 5 juillet prochain.

Proposant des collections « dédiées à l'histoire, la sociologie, la philosophie, la didactique et la muséologie des sciences et des techniques », cette bibliothèque accueille étudiants, universitaires,  chercheurs, ainsi que des amateurs de ses domaines de spécialité.

Expérimenter le PNB dans les bibliothèques universitaires

Dans un communiqué, le consortium Couperin (réseau associatif de négociation et d’expertise de la documentation électronique en bibliothèque), a jugé que « les conditions pour une expérimentation du dispositif PNB dans les bibliothèques universitaires » étaient désormais réunies.

Soulignant que le PNB propose désormais plus « de 100 000 titres de livres électroniques des plus grandes maisons d'édition françaises », Sébastien Respingue-Perrin (responsable de la cellule ebooks du consortium Couperin et directeur adjoint de la bibliothèque universitaire d’Evry) a déclaré qu’il était « souhaitable » que les bibliothèques expérimentent le dispositif.

En 2014, « le consortium Couperin signalait que le PNB ne répondait pas aux besoins des bibliothèques universitaires ». Depuis, « une meilleure communication (…) autour du projet a permis d’en préciser les contours techniques et le rôle de chaque acteur ». « La stabilité du dispositif étant acquise », l’expérimentation du PNB dans l’enseignement supérieur est, pour le consortium, « désormais nécessaire ».

Rouen : du nouveau pour les bibliothèques

Les bibliothèques de la ville de Rouen sont en plein rénovation. Après l’établissement Jacques-Villon, qui connaît sa cinquième série de travaux de modernisation et qui rouvrira ses portes début 2017, la bibliothèque Roger-Parment, située au centre-ville, fait également l’objet d’une réhabilitation jusqu’au 30 août.

Dès le 19 juillet, ce sera au tour de la bibliothèque de la Grand’Mare de connaître une période de rénovation. Les façades qui datent de l’époque de sa construction seront rénovées ainsi que les bureaux et les espaces de réserve. L’établissement rouvrira au printemps 2017.

Le « Ptit Colli », une nouvelle box littéraire

Que désirez-vous lire cet été ? Collibris, une application de lecture, a récemment lancé le « Ptit Colli », une nouvelle box littéraire personnalisée. Tous les mois, deux mois ou trois mois (en fonction de la préférence du lecteur) cette box permet de recevoir deux livres de poche directement à son domicile.

Ce service propose tous types de livres spécialement sélectionnés en fonction du profil du lecteur. A partir de 18,90 euros par mois (hors frais de livraison) dans le cadre d’un abonnement, cette box littéraire peut également être souscrite sans abonnement.

 Plus d’informations sur le site de Collibris

Paris : les bibliothèques investissent les parcs et les jardins

Cet été, la ville de Paris organise une nouvelle édition de l’opération Bibliothèques hors les murs : les bibliothèques de la capitale vont ainsi de nouveau investir les squares et jardins publics. Au moins une fois par semaine, les bibliothécaires de 46 établissements mettront « à disposition des lecteurs de grands tapis et des chariots remplis de livres, albums et revues, ainsi que des tablettes ».

Soutenue par l’association LIRE à Paris et forte du succès de la précédente édition (à laquelle près de 9 000 personnes avaient participé), l’opération « renouvelle ses animations (…) avec des ateliers de pratiques artistiques gratuits et destinés à toutes les tranches d'âges ».

Consultez l’intégralité du programme.

E-books : vers des liseuses en couleur ?

Les amateurs d’e-books ont l’habitude de lire en noir et blanc sur leur liseuse (à moins de consulter  leurs livres numériques sur tablette). Mais une nouvelle technologie inventée par la société E Ink permet à un prototype d’afficher jusqu’à 32 000 couleurs, ce qui pourrait rapidement « révolutionner l’ensemble de l’industrie des liseuses ». 

Cette technologie permet en effet de « reproduire toutes les couleurs primaires (jaune, cyan, magenta et blanc) sur tous les pixels » et offre « une palette de 32 000 nuances de couleurs différentes », tout en restant aussi économe en énergie que les liseuses monochromes.  

Quelques éléments sont toutefois encore à améliorer :

  • la résolution reste plutôt basse (150 pixels par pouce), alors que les liseuses noir et blanc tournent généralement à 300 ppp.
  • un temps de deux secondes est nécessaire au rafraîchissement de la page, celui-ci étant instantané sur la plupart des modèles  noirs et blanc.

Cette nouveauté pourrait être commercialisée d’ici deux ans, et ne pas s’appliquer seulement aux liseuses : « en effet, E Ink affirme se concentrer actuellement sur le marché de l’affichage signalétique et publicitaire ». 

Deuxième édition de l’ouvrage « Concevoir et construire une bibliothèque, du projet au fonctionnement »

Parue en 2011, la première édition de Concevoir et construire une bibliothèque rassemble « les recommandations techniques indispensables à la construction, à l’équipement et au fonctionnement des bibliothèques municipales, intercommunales et départementales de toutes tailles », concernant des projets de création, rénovation, modernisation ou extension.

Cette deuxième édition, à nouveau dirigée par la direction du Service du livre et de la lecture (SLL – ministère de la Culture et de la Communication / Direction générale des médias et des industries culturelles), met l’accent sur « la conservation et la valorisation des collections patrimoniales », ainsi que sur « les approches transversales sensibles de l’accessibilité, du numérique, du coût de fonctionnement et de la maintenance ».

Cette nouvelle édition propose également :

  • une synthèse méthodologique de la construction, du projet à la réalisation ;
  • une pédagogie de la lecture des plans à chaque étape du programme ;
  • une approche didactique des études de cas très récentes, comprenant les grandes tendances internationales (Chine, Corée, États-Unis, Norvège, Québec, etc.);
  • un chapitre sur l’accompagnement des équipes dans le changement.

Caen la Mer : une bibliothèque multimédia à vocation régionale

Fermée le 21 mai, la bibliothèque centrale de Caen laissera place en octobre prochain à un nouvel établissement : la bibliothèque Alexis-de-Tocqueville. Après trois ans de travaux, le nouveau bâtiment comprendra quatre niveaux pour un total de 4 870 m² d’espaces ouverts au public.

Cette bibliothèque multimédia à vocation régionale (BMVR) « proposera de nouveaux services et de nouveaux espaces (…) pour répondre aux nouveaux usages et aux nouvelles attentes ».

Les espaces de consultations et d’accès aux documents (regroupés en quatre pôles : arts, littérature,  sciences humaines, sciences et techniques) seront variés et repensés dans leur organisation. Plus d’un million d’ouvrages et 120 000 documents seront à disposition du public, qui pourra également bénéficier de 186 postes informatiques, de salles de travail en groupe, de salons de lecture, d’un auditorium, d’un kiosque presse et d’espaces d’exposition et restauration.

Enfin, la bibliothèque sera accessible en ligne et proposera des services à distance : « questions/réponses », réservations, etc.

5e édition de l’Observatoire du dépôt légal

La BnF vient de publier la cinquième édition de l’Observatoire du dépôt légal. Réalisé « à partir des statistiques sur les entrées de documents à la bibliothèque et leurs déposants », ce bilan propose un éclairage « sur le paysage de l’édition française dans tous ses domaines ».

Cet état des lieux de l’édition contemporaine met en avant que le « patrimoine culturel collecté et mis à disposition du public n’a jamais été aussi important et divers ». Il montre en effet la « progression des collectes de l’internet, le renouveau de la production de vinyles » ainsi qu’une diminution de l’enregistrement des titres de presse et périodiques. La tendance « à la concentration éditoriale des livres » (142 éditeurs, soit moins de 2 % du total, réalisent la moitié de la production de livres reçus par dépôt légal) et la poussée de l’autoédition (16 % des titres déposés en 2015) sont également à souligner.

Cette synthèse révèle aussi que Napoléon 1er, Freud et Louis XIV sont les personnalités qui sont le plus étudiées. Pour plus d’informations, consultez la synthèse de l’Observatoire du dépôt légal 2015.

Valoriser la musique libre en médiathèque

Face à « une courbe d’emprunts de CD continuellement en baisse », les bibliothécaires musicaux se doivent d’innover.

Après Toulouse et Cherbourg, c’est au tour de la médiathèque Marguerite-Yourcenar de Paris de proposer, depuis quelques jours, un service de prêt d’instruments de musique. Les usagers peuvent désormais se lancer « dans l’apprentissage d’instruments à cordes fournis avec une méthode ».

L‘équipe du réseau des bibliothèques de Rouen a conçu un site gratuit d’écoute de musique intitulé « la Sonothèque ». Il « rassemble, via des playlists, des morceaux de groupes locaux contemporains libre de droit ».

Enfin, le blog collaboratif Ziklibrenbib (initié par les médiathèques de Pacé et d’Argentan) propose aux internautes d’écrire une mini-chronique sur un album de leur choix, ensuite publiée par les bibliothécaires.

Le prêt d’un livre numérique comparable au prêt d’un livre imprimé

Selon un récent communiqué de la Cour de Justice de l'Union européenne (CJUE), l’avocat général Maciej Szpunar a indiqué que « la mise à disposition du public, pour un temps limité, de livres numériques par les bibliothèques publiques peut effectivement relever de la directive sur le droit de location et de prêt ».

Ces conclusions font suite à une sollicitation du tribunal de La Haye (Pays-Bas), demandant à l’institution européenne son interprétation de la procédure de l’association VOB (regroupant l’ensemble des bibliothèques publiques des Pays-Bas), qui souhaite que les bibliothèques puissent prêter des livres numériques sur le même modèle que le prêt de livres imprimés.

L’avocat général de la CJUE estime que si le prêt de livres numériques n’est pas inclus dans la directive de 2006 (concernant le prêt de livres papier), c’est parce que « la technologie des livres numériques commercialement exploitable n’en était alors qu’à ses débuts ». Il propose ainsi « d’appliquer une interprétation dynamique ou évolutive de la directive, en arguant notamment que le prêt de livres numériques est un équivalent moderne du prêt de livres au format papier ».

Une journée de lecture à haute voix

Afin de renouer avec « la tradition de l’oralité », samedi 2 juillet 2016 aura lieu l’événement Mots dits Mots lus. Celui-ci souhaite « donner vie aux livres, à nos lectures passées ou oubliées (…), participer à la découverte des textes contemporains, surprenants ou méconnus » et faire se rencontrer  « amateurs et professionnels du livre et de la lecture à haute voix ».

Soutenu par le MOTif (Observatoire du livre et de l’écrit en Ile-de-France), cette journée de la lecture a « vocation à rayonner sur tout le territoire, avec pour objectif de devenir la journée nationale de la lecture à haute voix ».

Il est possible de participer à cette journée en créant « un moment de lecture à haute voix » ou en partageant une lecture.  Retrouvez plus d’informations sur le site du Motif

Quria : une gestion « cloud » des bibliothèques

Fournissant majoritairement des bibliothèques en Scandinavie et en Angleterre, le groupe suédois Axiell arrive sur le marché français des logiciels de gestion en bibliothèque.

Cette entreprise propose le logiciel Quria, « conçu pour améliorer la gestion quotidienne de la bibliothèque ». Basé sur le cloud, « consultable via le Web et accessible à travers un abonnement annuel, Quria entend centraliser l’information, qu’elle concerne les médias en prêt, les usagers ou les activités menées au sein de la bibliothèque ».

Plus qu’une gestion de catalogues, Quria « souhaite fournir une solution pour gérer la bibliothèque, qui comprend même le contact avec les usagers, par mail, Skype ou chat en direct » et se veut être une alternative aux logiciels « qui s’accumulent sur les postes des bibliothécaires ».

Si les données sont enregistrées en permanence, la sécurité est « optimale, et conforme aux normes européennes et françaises ». Pour Sven Totté (directeur général d’Axiell Public Libraries), le logiciel est « facilement utilisable », l’interface s’adaptant selon l’utilisateur et ses besoins.

Des salons de lecture en plein air dans les Hauts-de-Seine

Les bibliothèques et médiathèques des villes d'Antony, Boulogne-Billancourt, Châtenay-Malabry, Clamart, Issy-les-Moulineaux, Nanterre, Sceaux et Sèvres (département des Hauts-de-Seine),  organisent avec le conseil départemental et tout au long de l’été la 6e édition de « Un brin de lecture ».

Du 2 juillet au 31 août, les parcs départementaux de l'Île Saint-Germain (Issy-les-Moulineaux), de la Vallée-aux-Loups (Châtenay-Malabry), du Chemin de l'Île (Nanterre) et de l'Île Monsieur (Sèvres) seront ainsi transformés en salon de lecture en plein air.

Les mardis, mercredis et jeudis, le public pourra accéder à des BD, des contes, des nouvelles, des romans ainsi qu’à la presse quotidienne. Des animations (ateliers, lectures, rencontres, spectacles…) seront également mises en place. Une offre pour le public non voyant et malvoyant sera aussi proposée avec  « la mise à disposition d'ouvrages en braille et en gros caractères ».

La transition numérique des universités

Le Conseil national du numérique (CNNum) a récemment remis à Thierry Mandon (secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche) un rapport intitulé « Ambition numérique : pour une politique française et européenne de la transition numérique ».

Suite à six mois d’analyse des « avancées » et des « freins à l'entrée du numérique dans l’enseignement supérieur », le rapport souligne que pour « donner du sens au numérique (…) l’Université doit « assumer son rôle d’opérateur de la transformation numérique de la société ». Elle doit également avoir « à cœur de mettre en valeur les communs du savoir » et de mettre en place un partage de ressources entre les établissements.

Concernant les étudiants, le rapport propose de « développer des espaces de travail collaboratif » permettant d’échanger des contenus, de consulter de façon croisée des documents et d’exploiter des « savoirs acquis sur les réseaux sociaux et à l’occasion de travaux en groupes ».
Du côté des enseignants-chercheurs, le document préconise « d’insister sur les échanges entre disciplines universitaires », en mettant en place une « norme documentaire unique, commune à tous les centres de recherche ». Leurs travaux doivent également gagner en visibilité : les cours en ligne doivent être développés et les accès aux résultats de la recherche facilités. Enfin, les personnels doivent s’attacher à « utiliser les compétences numériques pour développer de nouveaux outils pédagogiques : apprentissage collaboratif, serious games, réalité augmentée et sciences participatives ».

À la rentrée universitaire 2016, cinq établissements volontaires seront accompagnés par le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et par le CNNum pour expérimenter ces pistes de réflexion.

Une offre de lecture accessible dans les hôpitaux

Proposer un accès aux ressources de la médiathèque Valentin-Haüy est un « enjeu important pour les personnes hospitalisées, éloignées de la lecture en raison de troubles moteurs, visuels, cognitifs ». En ce sens, l’association Valentin-Haüy et l’AP-HP (Assistance publique–Hôpitaux de Paris) viennent d’annoncer la signature d’un accord visant à « améliorer le séjour des patients handicapés hospitalisés ». L’AP-HP rejoint ainsi le réseau de 60 bibliothèques partenaires de l’association, au service de la lecture pour tous.

Bénéficiant du soutien du CNL, ce partenariat est le premier passé entre l’association Valentin-Haüy et une bibliothèque hospitalière. Pour M. Legrand (président de l’association), cette convention « avec le plus important groupe hospitalier de France (…)  pourra servir de modèle aux autres centres hospitaliers, tout au moins ceux qui disposent de bibliothécaires professionnels ».

Afin de mettre en place cette offre de lecture, le réseau des médiathèques de l’AP-HP sera accompagné par les équipes de la médiathèque Valentin-Haüy. L’offre proposera notamment l’accès à 20 000 livres audio, adaptés aux besoins des personnes handicapées, et la fourniture de matériels de lecture spécialisés.

Une enquête sur les apprentissages non formels et informels dans les bibliothèques publiques européennes

Parmi les 65 000 bibliothèques publiques de l'Union européenne (UE), nombreuses sont celles qui offrent « des services d'apprentissage non formel et informel » et qui  « tendent  à avoir développé une expertise dans ces domaines ».

Dans le cadre « de la promotion des bibliothèques pour le projet de l'UE », Eblida mène, en collaboration avec l'Association des bibliothèques de Lettonie (LLA), une enquête auprès des bibliothèques publiques pour « recueillir des données sur les activités non formelles et informelles » de ces établissements.

Cette enquête est ouverte à toutes les bibliothèques publiques. Pour y répondre, il suffit de remplir le questionnaire en ligne avant le 17 Juin 2016.

Une nouvelle médiathèque à Plessis-Robinson

La Maison des arts du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), comprenant une médiathèque ainsi qu’une « salle de spectacle, deux salles de cinéma, un espace d’exposition et un lieu de restauration », vient d’ouvrir ses portes au public ce samedi 11 juin.

Débutée en 2013, la construction de ce bâtiment résulte d’un projet lancé pour « repenser l’offre culturelle » proposée aux habitants et « créer des ponts entre les différentes formes d’expression artistique en une seule et même structure ».

L’ancienne bibliothèque devenue médiathèque s’étend maintenant sur plus de 2 000 m², un espace bien plus grand qu’auparavant, qui accueillera des collections accessibles en libre-service.

Plus de dépenses pour les bibliothèques en 2016

Une étude, menée par le Publishers Communication Group auprès de 686 bibliothèques publiques, souligne « qu’un peu partout sur le globe, les bibliothécaires estiment que leurs dépenses dépasseront cette année celles de 2015 ». L’augmentation pourrait atteindre en moyenne jusqu’à 1,4 % de dépenses supplémentaires.

Ce sont le Moyen-Orient et les pays du continent africain qui annoncent la plus grosse augmentation, avec plus de 4 % de hausse. Ils sont suivis par l’Asie-Pacifique (+ 2,8 %) et l’Amérique du Sud (+ 2,1 %). Les Nord-Américains s’attendent à une légère augmentation de 1 % et les Européens à une infime hausse de dépenses de 0,1 %.

L’enquête montre également que les achats des bibliothèques publiques « s’orientent un peu moins vers les périodiques, mais un peu plus vers les livres, en version électronique (+ 5,1 %) plutôt qu’en version papier (– 2,9 %) ». La part de l’acquisition de titres dématérialisés « a presque doublé par rapport à l’an dernier : ils représentent dans les budgets près de 30 % des dépenses ».

Pages

Subscribe to Le Fil du BBF