Le Fil du BBF

Encourager la lecture chez les enfants


En période de vacances scolaires (et notamment celles d'été), la majorité des enfants ne lisent que très peu, voire pas du tout. Cela engendre, la plupart du temps, un retour difficile à la lecture au moment de la rentrée suivante.

Pour contrecarrer ce phénomène et les inciter à lire par eux-mêmes, une expérience est actuellement en cours aux Etats-Unis. En effet, le département de l’éducation d’Arizona met gratuitement à disposition des enfants, sur la période d’avril à septembre 2014, une bibliothèque numérique. Celle-ci propose environ 4000 e-books, adaptés à chaque tranche d’âge et consultables de façon illimitée sur ordinateurs et appareils mobiles, avec une possibilité de lecture hors connexion.

En encourageant les enfants à lire quotidiennement pendant au moins 20 minutes, le département espère ainsi stopper l’abandon de la lecture et des bibliothèques durant les congés d’été.

Repenser la bibliothèque et la médiation du livre


L’Agence régionale du livre Paca, en partenariat avec l’association Design The Future Now, conduit un projet de réflexion collective sur les bibliothèques, nommé Mini(Biblio)mix.
« Imaginer, expérimenter, outiller et accompagner de nouvelles pratiques, repenser la bibliothèque pour répondre durablement à la demande des publics de ces établissements » : tel est le slogan de ce programme collectif, ouvert à tout professionnel ou usager s’intéressant aux problématiques actuelles d’évolution des bibliothèques.

Trois journées seront organisées au sein de trois bibliothèques différentes. Retrouvez plus d’informations sur le site de L’Agence régionale du Livre Paca.

Faciliter la lecture des malvoyants

Des chercheurs du MIT Media Lab ont mis au point la FingerReader, une bague connectée permettant aux personnes malvoyantes de lire des livres même s’ils n’ont pas été retranscrits en braille.

Se plaçant directement sur la main du lecteur, l’utilisation de cette bague est très simple : il suffit de déplacer son index le long d’une ligne de texte, puis, grâce à une caméra miniature, les mots sont reconnus puis lus à haute voix. Des capteurs, présents pour avertir l’utilisateur en cas de mauvais placement de son doigt indiquent, si besoin, comment se repositionner. La caméra est également capable de détecter les débuts et fins de phrases, l’information étant transmise par une vibration de la bague. Cet outil pourra s’utiliser à la fois sur les livres papier mais aussi sur les écrans de liseuses d’e-books.

Pour voir plus en détail le fonctionnement de cette bague connectée, n'hésitez pas à visionner la vidéo ci-dessous.

FingerReader - Wearable Text-Reading Device from Fluid Interfaces on Vimeo.

Le livre électronique et l’open access en débat


En écho au billet du 20 mars 2014, « le Prêt Numérique en Bibliothèque  (PNB) en question », le BBF informe ses lecteurs que Couperin organisera la 7e Journée sur le livre électronique le 3 juin 2014.

Celle-ci aura pour thème « Livre électronique et open access » et se déroulera dans le grand amphi de l'université Paris Descartes, situé 12 rue de l'Ecole de Médecine, dans le 6e arrondissement de Paris.

A la Sant Jordi, reçois un livre !

Le samedi 26 avril 2014, pour la journée mondiale du livre et du droit d’auteur, se tiendra également la 16e Fête de la librairie indépendante.

Rassemblant environ 500 libraires indépendants français et belges, cet événement est chaque année l’occasion de redéfinir les axes du métier de libraire, au regard de la mutation des habitudes de lecture et du développement accrue de la concurrence, notamment en ligne.

Et fidèle à la tradition de la Sant Jordi, ce sera aussi l’occasion de recevoir un livre offert par un des libraires participants.

« Cycling for libraries » : tous à vos vélos !


Depuis l’année 2011, une équipe de bibliothécaires parcourt chaque année et pendant une semaine l’Europe à vélo, afin de promouvoir les bibliothèques, leurs rôles, ressources et services auprès du public. Baptisé « Cycling for libraries », cet événement est véritablement considéré comme une « conférence internationale à vélo pour les bibliothécaires et les passionnés de bibliothèques », où les professionnels vont à la rencontre des bibliothèques et des citoyens présents sur leur chemin.

Cette année, « Cycling for libraries » va se dérouler en France. Renommé Cyclo-biblio pour l’occasion, le voyage s’effectuera de Montpellier à Lyon du 6 au 14 août.
Une équipe internationale de 100 bibliothécaires venant du monde entier (Allemagne, Danemark, États-Unis, Finlande, France, Grande-Bretagne, Roumanie, Russie, et Suède) pédalera alors tout au long de la semaine, afin d’arriver à destination juste avant le début du congrès de l’IFLA, prévu à Lyon le 16 août 2014.

Inscriptions à partir d’aujourd’hui sur le site de « Cycling for libraries » !

Etat des dépenses culturelles des collectivités

Le département des études, de la prospective et des statistiques (DEPS) du ministère de la Culture et de la Communication vient de rendre public son rapport sur les dépenses culturelles des collectivités territoriales (basé sur des données de 2010).

7,6 milliards d’euros ont été investis par les collectivités territoriales (communes de plus de 10 000 habitants et leurs groupements, départements et régions) pour la culture lors de l’année 2010, les dépenses connaissant une progression de 10 % de la dotation globale par rapport à la précédente enquête de 2006. Les chiffres de l’enquête sont toutefois à prendre avec une certaine distance puisque les données statistiques datent de l’année 2010. Il est ainsi difficile de se prononcer sur la situation en 2014.

Quelques données des dépenses culturelles des collectivités émanant du rapport :

Texte alternatif pour l'image
Les dépenses culturelles des villes de plus de 10 000 habitants
Texte alternatif pour l'image
Les dépenses culturelles des départements

Campagne d’Eblida pour le libre accès aux livres numériques

Dans le but d’accentuer la place des bibliothèques dans le débat numérique européen, Eblida, fédération européenne d’associations nationales et d’institutions (regroupant documentation, bibliothèques, archives et musées), vient de lancer une campagne de sensibilisation.

Baptisée la « e-read campaign », celle-ci se décline sous la forme d’affiches et de cartes postales comportant le slogan « Légalisez le droit de lecture numérique », ainsi que par une présence accrue sur les réseaux sociaux. A destination du grand public, des professionnels et des politiques, cette campagne a pour objectif de mettre en avant les difficultés rencontrées par les bibliothèques avec l’environnement digital, qu’il s’agisse des conditions de vente des livres numériques ou de leur cadre légal.

Afin de garantir le libre accès au contenu, Eblida propose notamment à la commission européenne de créer un cadre légal permettant aux bibliothèques :

  • d’acquérir et de prêter des livres numériques de façon légale,
  • de rémunérer les auteurs pour le prêt de ces livres,
  • d’offrir aux citoyens un accès gratuit aux e-books dans les bibliothèques publiques.

Eblida proposera une conférence de presse le 23 avril à Bruxelles, lors de la journée mondiale du livre et du droit d’auteur.  

La FNAC s'associe à Bibliothèques sans Frontières

Jusqu’à ce soir 19h30, la Fnac propose sa deuxième grande collecte nationale au profit de l’association Bibliothèques sans frontières. Le public est ainsi invité à déposer livres, cd et dvd dans les magasins de cette chaîne spécialisée dans la distribution de produits culturels et électroniques. Les documents collectés seront ensuite acheminés par BSF dans les bibliothèques de plus de 20 pays à travers le monde.

En donnant une seconde vie à ces documents, Bibliothèques sans frontières poursuit son objectif de faciliter l’accès à la culture à des milliers de personnes.

Pour rappel, la première édition de cette collecte avait permis de rassembler et de répartir 72 000 produits à travers des bibliothèques du monde entier.

Synthèse de l’activité 2012 des BM

Le ministère de la Culture et de la Communication vient de publier la synthèse de l’activité des bibliothèques municipales françaises pour l’année 2012.

On y apprend notamment qu’avec plus de 7 100 établissements, les bibliothèques forment le plus important des réseaux culturels français. Proposant des statistiques analysant l’offre de services présente (nombre de bibliothèques, de points de lectures, etc.) ainsi que la gestion des établissements, ce bilan laisse apparaître trois éléments importants :

  • les bibliothèques sont autant touchées par la crise budgétaire que les autres services publics,
  • la bibliothèque peut jouer un rôle central dans le développement de l’éducation artistique et culturelle,
  • enfin, son usage connaît de fortes évolutions.

Bilan de l’utilisation des ressources numériques en bibliothèque

Le Service du livre et de la lecture du ministère de la Culture et de la Communication  vient de rendre publics les résultats d’une enquête réalisée en partenariat avec l’association Réseau Carel, et portant sur les ressources numériques des bibliothèques publiques.

Menée d’octobre à décembre 2013, celle-ci aspire à dresser un état des lieux chiffré de l’utilisation du numérique dans les bibliothèques ainsi que de son développement ces dernières années.

Baromètre 2014 de l’offre de livres numériques en France

KPMG, groupe français d'audit, de conseil et d'expertise comptable, ont produit un état des lieux sur le développement de l’offre numérique et ses conséquences pour les éditeurs.

Mettant en avant les facteurs de succès, les réticences mais aussi les difficultés des éditeurs proposant des livres numériques, ce baromètre éclaire chacun des acteurs sur cette évolution et donne quelques clés pour réussir à mettre en place une telle offre.

La présidente de l’IFLA à Lyon pour une conférence de presse


Dans le cadre du 80e congrès mondial de l’IFLA qui se tiendra à Lyon du 16 au 22 août 2014, Sinikka Sipilä, présidente de l’association, sera présente le 28 avril à l'hôtel de ville de Lyon, pour une conférence de presse.

Le congrès de l’IFLA, qui réunira des experts du monde des bibliothèques de plus de de 150 pays, a cette année pour thème « Bibliothèques, Citoyenneté, Société : une confluence vers la connaissance ».

Les chiffres clés 2014 du secteur du livre

Publiés chaque année à la veille du Salon du livre de Paris par l'Observatoire de l'économie du livre du Service du livre et de la lecture de la DGMIC, les chiffres clés 2014 du secteur du livre viennent d’être présentés.

Rassemblant les données statistiques les plus récentes sur les évolutions du marché du livre en France, ceux-ci font notamment état de l'évolution de la production et de la vente liée à ce secteur.

Le « Prêt Numérique en Bibliothèque » (PNB) en question

Couperin, consortium réunissant les opérateurs de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche autour des questions liées au numérique a, dans un  communiqué, déclaré le projet PNB (mené par Dilicom) « non  adapté aux besoins de l’enseignement supérieur et de la recherche ».

En effet, s’il  « semble adapté au développement du nombre de livres numériques à destination des collectivités », il n’en est pas de même pour ceux destinés à l’enseignement supérieur et de la recherche. « Malheureusement, faute de prise en compte des particularités et de l’hétérogénéité des publics de l’Enseignement Supérieur et des missions de ses établissements, PNB risque de brider l’innovation en France dans ce domaine », explique notamment Couperin.

Appelant « à une évolution du modèle économique de PNB et à l’ouverture d’une large concertation associant DILICOM, les éditeurs et CAREL », le consortium rappelle ainsi que le développement de la lecture numérique doit associer « l’ensemble des partenaires concernés, au premier chef desquels les éditeurs et les bibliothécaires ».

L’ABF soutient les BU

Dans un communiqué, l’ABF a apporté son soutien aux bibliothèques d’étude et de recherche qui, contraintes par des restrictions budgétaires et la hausse des tarifs des éditeurs, se voient obligées de mettre fin à certains de leurs abonnements à des revues scientifiques.

L’association, n’hésitant pas à qualifier les bibliothèques d’études et de recherche de « gardiennes et pourvoyeuses de savoirs et de connaissances », a souligné qu’en l’absence d’acquisitions de documents, le public était alors confronté à « une documentation tronquée et  enchaînée ».
L’ABF a également fait état des nombreuses conséquences des baisses de budget, dénonçant notamment :

  • le « net amoindrissement dans le développement des ressources documentaires »,
  • les collections publiques brutalement stoppées,
  • les « achats éparpillés et démultipliés de titres isolés dans les laboratoires, les composantes et les centres de recherche »,
  • la « création de niches ou de placards documentaires parallèlement à la bibliothèque (…) peu accessibles, sans gestionnaires pour les versions électroniques, sans suivi professionnalisé ».

L’ABF a enfin insisté sur « l’importance d’un rétablissement des équilibres budgétaires » en faveur des bibliothèques universitaires.

Lettre ouverte des auteurs de « L'art de la bande dessinée »

Un e-mail, envoyé par un inspecteur pédagogique régional aux professeurs documentalistes de l'académie de Limoges, fait grand bruit dans le milieu enseignant et le monde de la bande dessinée. Ciblant ouvertement le contenu de l’ouvrage « L'art de la bande dessinée », le message a rapidement fait réagir professeurs, représentants syndicaux, auteurs et spécialistes du domaine.  

« Ce mail a suscité une émotion extrêmement vive chez les professeurs, qui n'ont absolument pas compris ce qui était à la fois une remise en cause de leur professionnalisme (…) et une censure exercée par rapport à cet ouvrage », raconte Marianne Corrèze, co-secrétaire académique du SNES-FSU de l'académie de Limoges, au journal Sud-Ouest. « Ce type de message, c'est complètement inédit, nous n'avons jamais vu ça. Nous avons averti le recteur. Nous lui avons demandé de réaffirmer qu'il n'y a aucune volonté de censure dans notre académie », explique-t-elle encore.

De leur côté, les auteurs, après avoir eu connaissance de l'e-mail, avaient envoyé un courrier à l’inspecteur en question dans le but d’obtenir davantage de précisions. N'ayant pas eu de réponse, ils ont décidé de donner une plus large visibilité à cette affaire, en diffusant l’information sous forme de lettre ouverte.

Au-delà de la critique de l’ouvrage, ces derniers ne veulent pas que le débat déborde une fois encore sur la bande dessinée en général. « Au-delà de ce réflexe puritain d'un autre âge (…), il s'agit, à travers nous, de s'attaquer à la bande dessinée dans son ensemble, ramenée à son statut ancien de  mauvais genre. La bande dessinée progresse mais la morale régresse », ont-ils notamment écrit.

Des éditeurs au soutien de la BIU Santé

Très impactée par les restrictions budgétaires et la hausse des tarifs des éditeurs, la BIU Santé (Paris Descartes) avait dû, en début d’année 2014, renoncer à l’ensemble de ses abonnements à des revues imprimées. Certaines collections de périodiques parfois uniques avaient alors été brusquement suspendues.

Depuis, plusieurs éditeurs se sont mobilisés pour soutenir ce CADIST de médecine, odontologie et cosmétologie, en décidant de lui envoyer gratuitement les numéros en cours de leurs revues. Ainsi, la BIU pourra continuer à les mettre à disposition des étudiants et des enseignants chercheurs.

Vous pouvez retrouver la liste des éditeurs concernés sur le blog de la BIU Santé.

Vers un rapprochement statutaire des emplois de bibliothèques ?

A la suite d’un rapport sur l’avenir de la fonction publique, six associations de bibliothécaires (l’AAF, l’ABF, l’ACIM, l’ADBDP, l’ADBGV et l’AGCCPF), se ont déclarées être pour la proposition de « rapprochement statutaire » des emplois de bibliothèques.

En effet, un possible rapprochement a notamment été évoqué pour ces emplois « rattachés à la filière culturelle territoriale et la filière bibliothèque de l’Etat, ainsi que pour les corps et cadres d’emploi du secteur patrimoine » (source : le Motif.fr).

La FNCC souhaite faire vivre la culture

 

Quelques semaines avant les élections municipales, la Fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture (créée il y a plus de 50 ans dans le but de consolider l’engagement culturel des pouvoirs locaux) a présenté, lors d’une conférence de presse le 6 mars dernier, un document d’interpellation aux candidats aux prochaines élections municipales.

Intitulé « Faire vivre la culture : au cœur des politiques des communes », il s’appuie sur quatre points essentiels, à la fois politiques et sociétaux :

  • « Le très haut degré d’engagement tant financier que politique des collectivités territoriales, et tout particulièrement des communes, dans l’action culturelle leur donne une responsabilité nationale vis-à-vis de l’avenir de la culture et des professionnels des arts.
  • La contraction des ressources publiques confère aux choix des élus une acuité particulière tant la fragilité des milieux de la culture est grande.
  • L’attente de culture n’a jamais été si forte, à la fois d’offres et de pratiques, ce qui exige une profonde réinvention des politiques culturelles.
  • Enfin, le processus de la décentralisation en cours (métropoles, intercommunalité…) mettra chaque élu(e) devant une situation politique largement inédite et incertaine » (Source : communiqué de la FNCC).

La FNCC propose également le texte « 101 problématiques pour un projet culturel pour les élections municipales de 2014 », qui traite de façon approfondie « les questions qui se posent aux élu(e)s qui assumeront la charge complexe et sensible de la culture et, au-delà, à l’intégralité de l’équipe à laquelle ils participent ».

Les bibliothèques parisiennes en grève

Plusieurs organisations syndicales représentant les professionnels des bibliothèques (la CFDT, la CFTC, la CGT, FO, la SUPAP, l’UCP et l’UNSA) ont lancé un appel à la grève pour les 13 et 15 mars 2014 prochains.

A quelques semaines des élections municipales, ces dernières souhaitent recevoir l’attention des candidats aux municipales afin d'obtenir les engagements et effectifs nécessaires au fonctionnement optimal des bibliothèques.

L'ABF, l'ADBGV et l'ADBU pour la formation partagée des élèves conservateurs d’État et territoriaux

Les trois associations de bibliothécaires ont adressé un courrier au Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT), afin de s’opposer à la « dénonciation de la convention » le liant à l’Enssib dans le cadre de la formation des conservateurs territoriaux des bibliothèques.

Si elles reconnaissent « la part éminente que joue le CNFPT (…) dans l’acquisition par les conservateurs d’une solide culture territoriale », elles ne peuvent se résoudre « à la séparation qui semble envisagée (…) des formations des élèves conservateurs d’Etat et territoriaux dans une même école ». Pour ces trois associations, cette formation partagée permet notamment « la transmission de compétences partagées (…), la construction d’une conscience commune des enjeux de politiques publiques (…), ainsi que la constitution d’un « solide réseau professionnel au sein d'une même promotion, créant ainsi des ponts entre les problématiques et les professionnels des deux fonctions publiques ».

Affirmant enfin que « séparer totalement les formations initiales des conservateurs d’État et territoriaux les appauvrirait toutes deux », l’ABF, l’ADBGV et l’ADBU ont demandé, avant toute chose, la tenue d’une « mission d’évaluation de la formation des élèves conservateurs ».

Cartographie par région des lieux de lecture publique

Le Département études prospectives statistiques (DESP) du ministère de la Culture et de la Communication a publié en janvier 2014 une base de données des équipements culturels en France.

La liste, basée sur les installations de 2012 répertorie les monuments historiques, les musées, les théâtres et lieux de spectacle recensés par le Centre national du théâtre, les cinémas, les lieux de lecture publique et les conservatoires. Celle-ci sera mise à jour régulièrement et étendue à d’autres équipements culturels.

En ce qui concerne les lieux de lecture publique, regroupant les bibliothèques et les points d’accès au livre, cette base de données comptabilise 15 063 entités réparties sur la France entière. Celle-ci met également en évidence un certain déséquilibre territorial. En effet, si les régions Rhône-Alpes, Bretagne, Auvergne, Aquitaine et Ile-de-France comptent chacune plus de 1000  lieux de lecture publique (et notamment 1912 pour la seule région Rhône-Alpes), d’autres en dénombrent beaucoup moins (moins de 200), comme l’Alsace, la Franche-Comté, la Basse-Normandie, la Corse et certains DOM-TOM.

Une bibliothèque collaborative du droit bientôt en ligne

Elaborée par le barreau des avocats de Paris, la Grande bibliothèque du droit (GBD) sera bientôt en ligne. Fonctionnant sur le modèle de Wikipedia, elle proposera en accès libre des contenus juridiques de qualité.

La GBD sera complémentaire au site Légifrance, recensant déjà les textes de lois. En effet, la plateforme donnera accès à des commentaires de décision, des articles de doctrine, des modèles d’actes et de contrats, des travaux universitaires ou encore des billets de blog. Cette bibliothèque gratuite proposera également environ 6000 articles, grâce à un accord signé avec l’encyclopédie JurisPedia.

Avocats, chercheurs et autres professionnels du droit seront les premiers à prendre part à la rédaction des contenus de la GBD, sélectionnés par un comité scientifique afin d’assurer un contenu sérieux et actualisé.

Bibliothèques et établissements scolaires : nouveau rapport de l'IGB

Ecoles et bibliothèques des collectivités territoriales s’impliquent au quotidien pour le développement de la lecture. Pourtant, avec l’absence de véritable culture commune, les compétences des bibliothécaires, documentalistes et enseignants n’ont-elles pas encore trop tendance à s’opposer au lieu d’être complémentaires ?

L’Inspection générale des bibliothèques souligne dans un nouveau rapport que la réforme des rythmes scolaires, conjuguée à l'instauration de nouveaux dispositifs d'éducation artistique, devrait rapprocher les différents acteurs cités plus haut et engendrer de nouvelles collaborations au bénéfice des jeunes et de leur famille.

La BNF, Agence d’enregistrement ISNI

L’ISNI (International Standard Name Identifier) est une norme internationale identifiant de manière unique des personnes ou des organismes liés à des contenus intellectuels et artistiques. Comme son président Olav Stokkmo l’indique, « la base de données de l’ISNI recèle déjà environ 7,5 millions de noms et est le registre global de contributeurs et de distributeurs d’œuvres créatives le plus fiable ».

En janvier 2014, l’organisme international a donné l’autorisation à la BnF de créer une agence d’enregistrement, l’établissement étant la première bibliothèque au monde à obtenir cet agrément. Selon elle, dans un communiqué du 25 février, « l’attribution d’identifiants ISNI pour l’ensemble des données » de son catalogue général permettra « de fiabiliser l’identification des contributeurs dans les processus de description, de conservation, de valorisation et de partage des données ».

La BnF a également déclaré qu’en « diffusant les identifiants ISNI et en transmettant son expertise dans ce domaine », elle offrirait « aux acteurs de diverses communautés un outil fiable et normalisé indispensable à la dissémination et à l’interopérabilité des ressources françaises sur le web ».
A terme, ces identifiants serviront  à «  fluidifier et améliorer les échanges de données de la BnF avec l’extérieur (éditeurs et autres bibliothèques, par exemple) ».

La bibliothèque, une affaire publique

Dans une lettre ouverte, l’Association des bibliothécaires de France s’est adressée aux candidats aux élections municipales des 23 et 30 mars prochains. Soulignant que la bibliothèque était « une affaire publique », elle leur a demandé de faire de ces établissements une composante de leur politique.

L’ABF a notamment déclaré que face aux enjeux actuels de la société, la bibliothèque, capable de fidéliser une partie de la population d’un territoire et « de rendre des services au plus grand nombre », était un « échelon fondamental pour l’égalité territoriale, la citoyenneté et le développement économique du territoire ». « Outil majeur de la politique culturelle de la ville »,  elle est également pour l’Association des bibliothécaires de France un « des garants de la cohésion sociale » et « un élément clé, concret et visible pour les citoyens ».

Souhaitant une vraie implication de la part des politiques pour que la bibliothèque puisse « mener à bien ses missions », l’ABF demande de vrais engagements aux candidats et notamment « des moyens humains, techniques et financiers nécessaires à son bon fonctionnement ».

Mars sera le « mois des mots! »

La ministre de la Culture et de la Communication a annoncé le lancement de l’opération « Mars, le mois des mots ! ».

C’est tout d’abord à une coïncidence de dates que cette initiative doit son lancement. En effet, pendant le mois de Mars vont se dérouler trois événements tournés vers les mots : Le Printemps des poètes, La Semaine de la langue française et de la Francophonie et La Semaine de la presse et des médias à l’école. Pour la ministre, ces trois manifestations participent toutes « avec leur spécificité et leur inventivité propre, à un renouveau, ludique et fécond, autour des mots, de la langue, de ses expressions et de son sens ».

« Mars, le mois des mots ! » est ensuite l’émanation de trois initiatives au dénominateur commun, qui jouent « avec l’appropriation de la langue, souvent de façon ludique, pour que celle-ci exprime pleinement son sens ». Ces manifestations partagent également l'objectif de « donner à chacun la possibilité de prendre la parole, de s'emparer de la langue comme outil de découverte, de connaissance et d'expression de soi et de sa créativité ».

Aurélie Filippetti en a profité pour rappeler que l’Etat et la culture avaient un « rôle décisif à jouer (…) dans l’accès au langage et à l’écriture », en précisant enfin que le « mois des mots », qui n’en est qu’à sa première édition, avait « vocation à fédérer souplement des initiatives qui conservent chacune leurs spécificités » et à « inciter à créer des synergies autour du mot ».

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