Le Fil du BBF

Des étudiants au service de la lecture en Isère

« Lecture publique et innovation en Isère », projet d’étude s’intéressant aux dynamiques d’innovation au sein des bibliothèques publiques, a un objectif simple : évaluer les évolutions du secteur (mise en réseau des bibliothèques, expansion de la lecture numérique, etc.), pour permettre au Service de la lecture publique du conseil général de l’Isère d’adapter son offre.

« Lecture publique et innovation en Isère » réunit et met à contribution des étudiants isérois, spécialisés en innovation et en étude des publics. Encadrés par l’équipe du G2i (Grenoble Institut de l’innovation) et soutenus par Promising (Programme pédagogique d’enseignement d’innovations et de créativité), ils ont dans un premier temps pu visiter de nombreuses bibliothèques et échanger avec personnels et usagers. Selon leurs différentes observations, ces étudiants proposent leurs solutions au Service de la lecture publique du conseil général de l’Isère.

Retrouvez plus d’informations sur les travaux des étudiants, dont certains ont été publiés à la fin du mois de janvier, sur le site de Promising.

PNB - prêt numérique en bibliothèque

Pour tester la mise à disposition de livres numériques en bibliothèque, un projet national a été instauré en 2011 autour de trois établissements (localisés à Aulnay-sous-Bois, Grenoble et Montpellier) : PNB. Initiative interprofessionnelle lancée par Dilicom (réseau de livre) et  soutenue par le Centre national du livre (CNL), celle-ci est entrée officiellement depuis le 17 février dans sa phase opérationnelle.

S’il ne se présente ni sous la forme d’une bibliothèque de livres numériques ou d’un logiciel de gestion de prêt, PNB n’en est pas moins une nouvelle méthode d'échange de données entre bibliothèques, éditeurs et libraires, dont la finalité est d’aider au développement d'offres de livres numériques pour les bibliothèques.

A Aulnay-Sous-Bois, malgré les appréhensions portées et partagées par le réseau CAREL (Coopération pour l'accès aux ressources numériques en bibliothèques) sur les potentiels freins à la lecture publique (hétérogénéité de l’offre et de la mise à disposition des œuvres par les éditeurs notamment), les bibliothécaires concernés trouvent cette expérience très intéressante. En effet, PNB permet notamment de présenter un catalogue de livres numériques attractif, actualisé et développé en fonction de l’évolution des pratiques de lecture. Ce projet donne également la possibilité de prolonger l’expérience de la lecture numérique avec les usagers, dont l’engouement fut ressenti à travers chaque étape de sa réalisation. Dans les bibliothèques adhérentes au projet, les lecteurs ont en effet la possibilité de choisir, pour un même titre, entre la version imprimée et la version « ebook », téléchargeable ou disponible en streaming sur un appareil de lecture (smartphone, tablette, liseuse, etc.).

Les résultats de PNB, dont la phase opérationelle se terminera en juin 2014, seront présentés au congrès de l’ABF à Paris (en juin), puis au congrès de l’IFLA à Lyon (en août).

Des désabonnements massifs pour les BU

Depuis le début de l’année, de  plus en plus de bibliothèques universitaires, contraintes par des restrictions budgétaires et la hausse des tarifs des éditeurs, mettent fin à leurs abonnements à certaines revues scientifiques. C’est le cas par exemple de la BIU Santé (Paris Descartes), qui communique sur cette situation dans son blog.

Comment l’expliquer ?

Depuis de nombreuses années, le prix des abonnements à ce type de revues a fortement augmenté « de 5 à 15 % par an, voire plus », déclare Valérie Néouze, directrice du SCD de l’université Paris-V, interrogée par Le Monde. « Dans le même temps (…) les baisses de moyens des bibliothèques étaient de 9 % en 2012, puis encore de 5 % en 2013 », explique au journal Sandrine Malotaux, membre du consortium Couperin, qui négocie au nom des bibliothèques françaises avec les éditeurs scientifiques. « Chaque année, nous nous désabonnons de certains titres, mais là nous touchons au cœur des collections », conclu Valérie Néouze. Christophe Pérales, président de l’ADBU, relève encore que « depuis des années nous criions au loup. Maintenant nous sommes proches d’un point de rupture ».

Ces désabonnements ont des répercussions sur la communauté universitaire. D’un côté, les chercheurs se retrouvent sans ces ressources, essentielles à la publication de leurs résultats et à la visibilité des évolutions de leur discipline. De l’autre, les étudiants sont privés d’outils de travail nécessaires. Valérie Néouze souligne cependant que cette baisse des abonnements « aidera les chercheurs à prendre conscience du rôle des bibliothèques (…) et nous permettra de mieux promouvoir les alternatives, qui restent timides ». Parmi celles-ci, se trouve notamment l’accès libre et gratuit aux articles et aux données de recherche.

Les associations professionnelles prennent position face aux polémiques

Les réactions aux actions des groupuscules extrémistes dans les bibliothèques municipales se multiplient. Après la ministre de la Culture, c’est au tour des associations de s’exprimer.

L’ABF (Association des bibliothèques de France), via un communiqué de presse, a exprimé son profond désaccord avec ces agissements, rappelant notamment que la mission fondamentale des bibliothèques n’est compatible avec aucune forme de censure.

La Charte des auteurs et des illustrateurs jeunesse, association regroupant des acteurs de la littérature jeunesse ayant pour mission de transmettre le goût de la lecture aux enfants, a également réagi par la voie d’un communiqué, dans lequel elle a partagé sa « colère de voir des auteurs, illustrateurs, éditeurs, libraires, bibliothécaires, enseignants et blogueurs de littérature jeunesse mis injustement en cause dans différents faits d’actualité touchant aux questions des genres ou à l’égalité fille-garçon ».

Au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFM TV, Aurélie Filippetti a une nouvelle fois dénoncé ces « scandaleuses et ridicules » attaques répétées contre la littérature jeunesse. Elle a notamment déclaré que les appels au retrait de certains livres des rayons des bibliothèques municipales étaient une « dérive idéologique gravissime », la bibliothèque étant « un lieu d’expression d’un idéal d’accès au savoir » et un « espace de liberté » où « se constituent les esprits des jeunes citoyens ».

Des bibliothèques visées par des mouvements extrémistes

Depuis plusieurs semaines, des groupuscules issus de mouvements extrémistes investissent les bibliothèques publiques et fouillent les rayonnages des sections jeunesse, afin de rechercher des livres qu’ils jugent non conformes à la morale. De plus, ces personnes demandent parfois aux personnels de justifier leur politique d’acquisition et écrivent aux maires pour exiger le retrait des livres qu’ils incriminent.

Une trentaine de bibliothèques ont déjà été visées par ces mouvements. Parmi les établissements ciblés, on note ceux localisés à Saint-Quentin-en-Yvelines, Toulouse et Versailles.

Dans un communiqué de presse du 10 février (source : site du ministère de la Culture et de la Communication),  Aurélie Filippetti a dénoncé ces agissements, en soulignant que ce sont des « atteintes scandaleuses à la démocratie et à la liberté dans notre pays ». Le communiqué stipule également que « la France ne tolère pas les tentatives de censure de ces lieux-phares de la République que sont les bibliothèques, berceau de la connaissance et du savoir, ni les attaques contre leurs professionnels irréprochables, dont les règles d'éthique professionnelle sont d’ailleurs inscrites dans le Manifeste de l'UNESCO sur la bibliothèque publique ».

Enfin, la ministre a réaffirmé son  « soutien le plus absolu au personnel des bibliothèques et aux élus locaux qui doivent faire face à ces agressions ».

Des élèves de l’Enssib récompensées

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Marine Peotta (PBD2), Solenne Billard-Nichele (DCB22) et Morgane Desard (DCB22) ont remporté le prix du meilleur poster Bobcatsss 2014, concours organisé à l’occasion du dernier congrès Bobcatsss, manifestation réunissant chaque année des professionnels, étudiants et  chercheurs du domaine des sciences de l'information et des bibliothèques.

Ce sont notamment la qualité graphique et l’interactivité de leur création, intitulée « Travelling in fictional works », qui ont convaincu le jury composé d'une bibliothécaire, d'un enseignant-chercheur et d'une élève.  

« Ouvrons + les bibliothèques ! » revient au premier plan

Lancée le 9 janvier dernier par l’association Bibliothèques sans frontières (BSF), cette pétition demande une fermeture des bibliothèques municipales plus tardive le soir, ainsi qu’une ouverture le week-end et lors des périodes de vacances. Avec un soutien de plus de 11 000 signatures, la campagne investit désormais le débat public.

Lors d’une conférence de presse organisée le 5 février pour préciser les avancées du projet, elle a également pris un tournant politique. En effet, BSF souhaite que les bibliothèques deviennent un enjeu des élections municipales de mars prochain. L’association a ainsi mis en place une charte, engageant listes et candidats signataires. « Il faut une alliance entre les bibliothécaires, les lecteurs et les élus », a déclaré Patrick Weil, président de Bibliothèques sans frontières. « Les bibliothèques doivent devenir une priorité des budgets municipaux », a-t-il poursuivi.

L’association, qui a pour priorité de faire respecter les conditions de vie et de travail des bibliothécaires, souligne l’importance d’ajuster les horaires d’ouverture en fonction des usages, variant d’un établissement à un autre. Nicole Mounier, conservateur de la bibliothèque universitaire de Pau et des pays de l’Adour, précise d’ailleurs qu’« ouvrir plus, c’est un changement de paradigme, c’est-à-dire une vision différente de notre rôle et de notre métier » (source : livreshebdo.fr).

Et vous, pour ou contre une ouverture plus large des bibliothèques municipales en France ?

Les bibliothèques de Paris continuent de s’impliquer pour la lecture numérique

Dès la mi-février, les bibliothèques municipales parisiennes vont mettre à disposition de leurs usagers des liseuses électroniques. En effet, ce ne sont pas moins de 1 100 liseuses T3 (Sony) dotées de plus de 1 000 titres en langues française, allemande, anglaise ou espagnole qui pourront être prêtées aux lecteurs.

De plus, dès le mois de juin, 250 tablettes iPad seront également proposées aux utilisateurs, pour un usage réservé à la consultation sur place. Ces iPad seront dans une premier temps réservés aux sections jeunesse, puis dans un second temps aux bibliothèques qui auront fait part d’un projet autour de la lecture. 

Pour la mairie de Paris (source : site de la mairie de Paris), « ces liseuses pourront, à terme, permettre de télécharger des livres plus récents de la bibliothèque numérique de la ville de Paris quand elle sera constituée ».

Une tour de la BnF évacuée

Après le dégât des eaux survenu à la mi-janvier, la Bibliothèque nationale de France a dû faire face à un nouvel imprévu ce mardi 4 février. En effet, après avoir découvert des éléments remettant en question la qualité de l’air de la tour 1 du site François Mitterrand, la direction a fait évacuer tout le personnel travaillant dans les  sept étages de l’édifice.

Dans un communiqué (source : communiqué de presse de la BnF), celle-ci explique qu’« à la suite du signalement de certains agents concernant la qualité de l’air dans leur espace de travail » une vérification des installations techniques a « conclu à la présence (…) de laine minérale dans les batteries à débit variable qui alimentent en air conditionné l’ensemble des étages de bureaux de la tour 1 ». Elle souligne aussi que cet incident était totalement imprévisible, celui-ci provenant « d'une dégradation anormale » d’un système prévu « pour avoir la même durée de vie que le bâtiment ».

Par pure précaution, la direction, qui est dans l’attente des résultats de l’analyse de l’air ambiant, a donc décidé de procéder à cette évacuation.

Télécharger des fichiers en bibliothèque grâce aux Bibliobox

Certains réseaux de bibliothèques commencent depuis quelques temps à utiliser les « Bibliobox », une nouvelle forme de partage de documents, à la fois autonome et mobile.

Le principe est simple : dans un établissement équipé, la Bibliobox émet un signal wi-fi que vous pouvez capter sur votre smartphone, votre tablette ou votre ordinateur portable. Une fois connecté, un large choix de fichiers libres en téléchargement (livres, images, films, jeux, etc.) vous sera proposé.

L’avantage de ce principe est double. En effet, en plus de vous proposer des données libres (issues du domaine publique ou en Creative Commons), la sélection des documents est effectuée par des bibliothécaires et régulièrement mise à jour.

Quelques réseaux de bibliothèques proposant ce service :

Que pensez-vous de l’arrivée de cette nouvelle forme de partage de documents en bibliothèque ?

Martine Poulain, invitée de l'émission "Bibliothèque Médicis"

Conservateur des bibliothèques, anciennement directrice de la bibliothèque de l'INHA, Martine Poulain a récemment participé à une émission de Bibliothèque Médicis, sur la chaîne Public Sénat, consacrée au pillage des biens juifs durant l'Occupation.

Invitée par Jean-Pierre Elkabbach, notamment en écho à son ouvrage de référence Livres pillés, lectures surveillées. Les bibliothèques françaises sous l'Occupation, cette ancienne rédactrice en chef du BBF a pu apporter toute son expertise et sa connaissance du sujet aux différentes questions animant l'émission, à laquelle d'autres personnalités ont également participé.

Françoise Legendre nommée à l'IGB

Françoise Legendre, jusqu'à présent directrice de la bibliothèque Armand Salacrou au Havre, prendra ses fonctions à l'Inspection générale des bibliothèques (IGB) à compter du lundi 3 février.

Elle remplace ainsi Claire Vayssade.

La réalisation du « learning center » de Lille 3 reportée

Rattaché à l’université Charles-de-Gaulle - Lille 3, cet établissement se présente comme un nouveau centre multimédia de ressources et de diffusion des connaissances. Dans un premier temps dédié à l’égyptologie et à l’archéologie, une extension à d’autres disciplines est par la suite prévue.

Le projet initial de financement prévoyait des apports du conseil régional et de l’Etat d’un montant à hauteurs respectives de 10 et 6 millions d’euros, complétés par une enveloppe de 6 millions d’euros dans le cadre du plan campus. Mais la construction du centre est repoussée pour des raisons financières.

« Le projet, annoncé dans le CPER 2007-2013, avait été sous-évalué sur le plan technique : son coût est passé de 22 millions à 47 millions d'euros, ce qui nous oblige à trouver de l'argent supplémentaire », a en effet déclaré Sandrine Rousseau, vice-présidente de la région Nord-Pas-de-Calais en charge de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Pour Fabienne Blaise, présidente de Lille 3 Charles-de-Gaulle, si le « Le projet a été mal budgété au départ »,  c’est surtout  « la découverte de la présence d'amiante dans tout le bâtiment »  qui a « vraiment fait exploser l'enveloppe » budgétaire.

Aujourd’hui, deux scénarios se présentent : détruire la bibliothèque universitaire pour en reconstruire une nouvelle ou bien la réhabiliter. « Dans tous les cas, cela prendra du temps », regrette la présidente de l’université.

Les médiathèques d'Hénin-Carvin organisées en réseau

Depuis le 1er octobre 2013, l'activité des 12 médiathèques de l'agglomération d'Hénin-Carvin a été mise en parallèle afin de créer un réseau. En effet, une inscription dans l'une de ces médiathèques donne désormais le droit d'empunter gratuitement dans chacune de celles-ci. De plus, la technologie RFID (ainsi que des automates), y a été installée afin de simplifier les prêts et les retours.

Début février, un site web permettra également de consulter en ligne la liste des articles disponibles, afin que les utilisateurs puissent trouver de chez eux et en un clic tout type de document.

Enfin, l'accès aux documents voulus sera facilité par la mise en place d'une navette, qui permettra de les récupérer dans l'établissement choisi par le lecteur.

Un nouveau Conseil d'Administration pour BiblioPat

L'association BiblioPat, administrant notamment une liste de discussion professionnelle complémentaire à la liste de diffusion Patrimoine-bibliothèques, est une structure qui a pour objectif de regrouper les bibliothèques gérant du patrimoine ainsi que les bibliothèques publiques ou privées ouvertes au public, quels que soient leur tutelle et leur statut.

Elle a pour autre mission de répondre, dans la mesure du possible, aux questions concernant le patrimoine.

Voici la nouvelle composition du conseil d’administration de cette association, élu lors de sa dernière assemblée générale :

 

Bureau

  • Présidente : Christelle Quillet
  • Vice-présidente : Dominique Morelon
  • Secrétaire : Emmanuelle Minault-Richomme
  • Trésorière : Béatrice Delestre

 

 Conseil d'Administration

  • Le bureau
  • Modérateur : Bernard Huchet
  • Webmestre : Florent Palluault
  • Modératrice adjointe : Claire Haquet
  • Coordinatrice des journées d'études : Marie-Claude Pasquet
  • Coordinateur des publications : Dominique Rouet

Des applications jeunesse pour les bibliothèques

La première plateforme d’application jeunesse, élaborée par des professionnels de la lecture, vient d’être lancée par la Petite Bibliothèque Ronde (association menant une stratégie de développement d’offres numériques à destination des enfants de 0 à 12 ans).

Baptisée BibApp, cette plateforme numérique collaborative permet aux « contributeurs » de partager de  nouvelles applications destinées aux jeunes publics et de les noter suivant trois grands critères :

  • son potentiel d’animations possibles
  • sa qualité
  • son niveau d’accessibilité pour les publics porteurs de handicap

Vouée, à terme, à devenir une ressource incontournable au sein des espaces numériques des bibliothèques, BibApp est destinée aux professionnels de la lecture publique mais aussi au grand public, qui pourra ainsi profiter d’un large choix d’applications ou en partager de nouvelles.

L’accès à cet outil participatif est de plus totalement gratuit. Pour y accéder, cliquez ICI

Des bibliothèques s’impliquent pour l’accès à la lecture des personnes handicapées

Pour répondre aux besoins culturels spécifiques des personnes atteintes d’un handicap mental, physique ou d’une déficience visuelle, la médiathèque Valentin Haüy (établissement au service des aveugles et des malvoyants) et le Service du livre et de la lecture du ministère de la Culture et de la Communication ont décidé de se mobiliser. En effet, ces deux structures ont conjointement mis en place en novembre dernier le projet « Agir pour la lecture : Daisy* en bibliothèque ».

Un très grand nombre de bibliothèques publiques ont voulu participer au projet et se sont spontanément portées candidates. Parmi celles-ci, 15 établissements ont été retenus :

Chacun de ceux-ci bénéficiera d’un « pack » (subventionné à 50 %) contenant le matériel nécessaire pour mettre en place une offre de lecture à destination de publics handicapés (lecteurs spécialisés, collections physiques, accès à des livres audios, etc…). De plus, afin d’aider à la mise en place de ces nouveaux services, l’équipe d’experts de la médiathèque Valentin Haüy leur proposera un accompagnement et plusieurs formations (accueil de personnes handicapées, utilisation des lecteurs Daisy, etc)

Toute bibliothèque publique intéressée peut mettre en place un partenariat avec cette médiathèque, ou tout simplement obtenir des informations quant à la création de ces services adaptés. Pour cela, vous pouvez vous adresser aux bibliothécaires spécialisés par email à l’adresse suivante : mediathequepro@avh.asso.fr.

 

* Les documents fonctionnant selon la norme Daisy permettent une accessibilité facilitée pour les personnes atteintes d’une déficience visuelle, d’un handicap physique ou mental.

2014 sera l’année des bibliothèques !

Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, a indiqué que l’avenir des bibliothèques était au centre de ses préoccupations.

La ministre a en effet profité de ses vœux à la presse pour énoncer les grands points de la politique culturelle qui sera, en cette nouvelle année, menée par le ministère. Parlant d’une révolution numérique « créative et citoyenne », elle a indiqué que 2014 devait accélérer « la mutation des bibliothèques »  pour qu’elles puissent répondent à de nouveaux usages.  « 2013 était l’année de la librairie, 2014 sera celle des bibliothèques » a-t-elle encore annoncé.

Aurélie Filippetti s’est également exprimée sur le sujet des horaires d’ouverture des bibliothèques publiques, en déclarant « répondre aux nouveaux besoins, c'est évidemment permettre une ouverture lorsque tous les publics sont disponibles, même si j'ai pleinement conscience de l'ambition que peut représenter le sujet des horaires d'ouverture pour nos collectivités locales ». Enfin, pour la ministre, les bibliothèques ont vocation à devenir  « un service public numérique de proximité ».

La question de la modernisation des bibliothèques reste donc d’actualité. En effet, celles-ci devront probablement encore se moderniser davantage pour séduire un nouveau public, plus large, ainsi que pour familiariser à la lecture le plus grand nombre.

Christine Carrier devient directrice de la BPI

La ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, a nommé Christine Carrier nouvelle directrice de la BPI (Bibliothèque publique d’information).

Conservatrice générale des bibliothèques et précédemment directrice des bibliothèques municipales de Grenoble, elle succède à Patrick Bazin, parti en retraite en fin d’année 2013.

Elle aura notamment pour mission de poursuivre la modernisation de l’établissement, travail entrepris par son prédécesseur.

Aurélie Filippetti se déplace à la BNF

La ministre de la Culture et de la Communication s’est rendue à la Bibliothèque nationale de France pour constater l’état des collections du département Littérature et Art, touché par une inondation le 12 janvier dernier.

Aurélie Filippetti a témoigné de son soutien au personnel de l’établissement qui s’est mobilisé pour faire face, dans l’urgence, à cet incident. Elle a également affirmé souhaiter voir la mise en place d’un état des lieux précis des ouvrages détériorés, ainsi que de toutes les possibilités de restauration existantes.

La ministre en a profité pour confirmer son intérêt quant à la sécurité des œuvres détenues par la BnF. Souhaitant une conservation dans des conditions optimales, elle a enfin rappelé que 3 millions d’euros avaient été débloqués, fin 2013, par son ministère à destination de l'institution nationale. Cet argent servira notamment à rénover le système de canalisations de l’édifice.

12 000 ouvrages de la BnF détériorés suite à une inondation

La Bibliothèque nationale de France a enregistré dimanche 12 janvier un nouveau dégât des eaux.

Déjà, en 2004, une inondation avait touché des collections d’histoire et de religion. Cette fois-ci, c’est le département Littérature et Art qui a été touché. En effet, une canalisation à proximité des magasins du site François Mitterrand (Tolbiac) a cédé, engendrant ainsi une importante fuite d’eau.

Dès la déclaration de l’incident, le personnel a été mobilisé afin d’évacuer et de pouvoir sauver ce qui pouvait encore l’être. De nombreux ouvrages ont été déployés dans les salles de lecture, afin de les faire sécher. La direction de la BnF a fait état de 10 000 à 12 000 documents endommagés à des degrés divers. De plus, 1500 livres qui seraient vraiment très endommagés ont soit été intégrés à un processus de sauvegarde par congélation, soit mis sous presse avant restauration.

Les syndicats regrettent que cet incident ait eu lieu malgré leurs recommandations. En effet, après la grave inondation de 2004, la FSU avait demandé à la direction de réaliser un audit général de l'état des circulations d'eau du bâtiment Tolbiac. Celui-ci avait alors clairement fait état d'une nécessaire rénovation de nombreuses conduites en PVC. Malgré cela, seule une partie des travaux avaient été menés en raison de restrictions budgétaires. Pour les organisations syndicales, l'administration a ainsi renoncé à sécuriser l’ensemble du réseau d’alimentation en eau.

 

Vous est-il déjà arrivé de devoir faire face à un incident mettant en danger des collections d’ouvrages ? N’hésitez pas à réagir !

Pour aller plus loin sur les méthodes de conservation et de restauration d’ouvrages, vous pouvez consulter deux contributions parues dans le BBF : les ennemis du livre et la conservation des documents papiers.

L'importance de la culture dans l'économie française

Dirigé conjointement par les ministères de la Culture et de l’Economie, un rapport vient de montrer le poids de la Culture dans l’économie française. Et il est loin d’être négligeable !

En effet, celui-ci montre que la culture contribue sept fois plus au PIB français que l’industrie automobile. D’autres chiffres sont eux aussi à même de faire tomber quelques idées reçues. En effet, la culture en France, c’est aussi :

  • 3,2 % du PIB français
  • 57,8 milliards d'euros de valeur ajoutée par an pour un coût de 21,5 milliards d’euros
  • 670 000 emplois directs
  • 870 000 professionnels de la culture employés au sein d’entreprises non culturelles.

Au total, selon cette étude, l’apport de la culture à l’économie française se chiffre à 104,5 milliards d’euros.

Vers une ouverture plus tardive des bibliothèques municipales?

Et si les bibliothèques ouvraient tard le soir ? C’est en effet déjà le cas ailleurs en Europe, comme à Amsterdam ou Copenhague où leurs portes ne ferment qu’à partir de 22 heures. Même chose outre-Atlantique, les bibliothèques y étant accessibles pendant environ 20 heures par jour (et même toute la journée, lors des périodes intenses d’examens).
En France, celles-ci sont en moyenne ouvertes une trentaine d’heures par semaine : cela se vérifie quotidiennement, lorsqu’aux environs de 18 heures la majorité de ces espaces municipaux ferment.

L’association « Bibliothèques sans frontières », s’appuyant notamment sur son président Patrick Weil, dénonce cette organisation et en appelle à la mobilisation des Français dans une pétition récemment lancée sur le web.

Et vous, pour ou contre une ouverture plus large des bibliothèques en France ?
Le débat est lancé.

L'Open Data à la BnF

La BnF vient de décider de placer ses métadonnées descriptives (données bibliographiques et d'autorité) sous licence libre, ce qui en permet la réutilisation gratuite même à des fins commerciales, avec obligation de mention de la source. Cette mesure prendra effet au 1er janvier 2014.

Le choix de l'ouverture s'appliquera à l'ensemble des métadonnées descriptives de la BnF telles qu'elles sont proposées :

  • à la sélection sur les interfaces publiques des différentes applications (ex. : paniers du catalogue général),
  • dans les réservoirs de diffusion (ex. : entrepôts OAI),
  • par lots constitués (ex. : catalogues rétroconvertis, Bibliographie nationale française, différents ensembles de notices d'autorité) ;

et quels que soient :

  • leur mode de constitution initial (ex. : création dans le catalogue, conversion, dérivation),
  • leur format (ex. : Intermarc, Unimarc, EAD, Dublin Core, RDF),
  • leur protocole de diffusion (ex. : transferts FTP, Z39.50, OAI, dumps RDF).

Rapport de la Commission bibliothèques numériques

Le rapport 2012-2013 de la Commission bibliothèques numériques vient d'être mis en ligne sur le site de l'Inspection générale des bibliothèques (IGB).

Il aborde les questions des usages liés au numérique, des modèles économiques de tiers-archivage public, ainsi que des expérimentations d'achat et de mise à disposition de livres numériques dans les bibliothèques publiques.

Sur ce dernier point, elle recommande de :

  • créer une base de connaissance réunissant les données de gestion du fichier exhaustif du livre (FEL) et les données bibliothéconomiques rassemblées ou produites par la BnF,
  • mettre en oeuvre le dépôt légal numérique afin de préserver les fichiers et leurs contenus,
  • assurer une veille sur les modèles alternatifs au prêt en bibliothèque,
  • dresser une évaluation des coûts et de l'impact du projet PNB (Prêt numérique en bibliothèque, développé par Dilicom), après deux ans d'expérimentation.

Bibliothécaires : évolution ou extinction ?...

L'association professionnelle des bibliothèques du département des Hauts-de-Seine a publié un compte-rendu d'une matinée professionnelle qu'elle a organisée, le 14 novembre dernier,  lui donnant le titre provocateur de “ Bibliothécaires : évolution ou extinction ? ”.

Intervenaient Pierre Carbone sur un « Etat des lieux et perspectives d'évolution des emplois en bibliothèque » et Jean-Pierre Sakoun sur les « Nouveaux publics, nouveaux espaces, nouvelles collections, nouveaux services… nouveaux bibliothécaires ? ».

Pierre Carbone a proposé une synthèse du rapport de l’Inspection générale des bibliothèques « Quels emplois dans les bibliothèques ? Etat des lieux et perspectives réalisé en mars de cette année ». Il relève notamment qu'en termes de cadres d’emplois, les enjeux pour la Fonction publique d'État, rééquilibrer le taux trop élevé de conservateurs sous utilisés quant à leurs tâches réelles, sont l’inverse de ceux de la Fonction publique territoriale où il faudrait nommer plus de conservateurs sur des postes de direction stratégique là où il y a encore souvent des bibliothécaires voire des cadres de catégorie B.

Jean-Pierre Sakoun prône quant à lui la promotion d'un bibliothécaire décalé suscitant l’envie d’échanger et d’apprendre. En effet, pour lui, le bibliothécaire de demain ne doit plus être un spécialiste du document ni un spécialiste des publics mais un expert de la mise en relation des publics et des documents.

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