Le Fil du BBF

Le projet PNB (Prêt numérique en bibliothèques) s’enrichit de nouveaux catalogues de livres numériques. En effet, le dispositif interprofessionnel mené par Dilicom vient de signer des partenariats avec les distributeurs de livres numériques Numilog, Immatériel et Harmathèque.

S’ajoutant aux offres proposées par Eden Livres, accessibles via PNB depuis septembre 2014, ces catalogues d’e-books seront intégrés au service au cours du 1er trimestre 2015. Plus de 60 000 titres de langue française seront ainsi, au fur et à mesure de l’accord des éditeurs concernés, intégrés aux offres à destination des bibliothèques intéressées.

Cette initiative permettra ainsi aux établissements présentant une offre PNB de proposer une sélection d’e-books bien plus large à leurs usagers. Elle favorise également l’interopérabilité des catalogues français, appliquant une des récentes « Recommandations pour une diffusion du livre numérique par les bibliothèques publiques » émanant du ministère de la Culture, de la FNCC et des principales institutions représentant l’interprofession du livre.

Dans le but d’être plus proche des pratiques cultuelles actuelles et du développement de la musique dématérialisée, la médiathèque Boris-Vian (commune de Chevilly-Larue) propose depuis quelques semaines à ses usagers une possibilité de prêt musical sous forme de clé USB. Elle devient la quatrième médiathèque en Ile-de-France à présenter ce service.

Environ dix heures de musique (160 titres) sont disponibles sur ces clés. Afin de faire découvrir au grand public des artistes peu connus, les titres proviennent d’artistes amateurs confirmés et de professionnels diffusant leurs œuvres sous licence libre ou dans des catalogues négociés avec des labels. Enfin, si leur contenu est pour le moment éclectique, chaque clé USB proposera à l’avenir une sélection par genre musical.

Organisées le 8 novembre 2014 à la Cité de l’architecture de Paris par le ministère de la Culture et de la Communication, les Assises des bibliothèques ont donné lieu à un accord visant à faciliter le prêt numérique en bibliothèque. Cet acte a été signé par la ministre Fleur Pellerin, la Fédération nationale des collectivités territoriales (FNCC) et les principales institutions représentant l’interprofession du livre (auteurs, éditeurs, libraires et bibliothécaires) :

• Association des bibliothécaires de France (ABF).
• Association des directeurs de bibliothèques départementales de prêt (ADBDP).
• Association des bibliothèques municipales et intercommunales des grandes villes de France (ADBGV).
• Conseil permanent des écrivains (CPE)
• Réseau Carel
• Syndicat de la librairie française (SLF)
• Syndicat national de l’édition (SNE)
• Syndicat des distributeurs de Loisirs Culturels (SDLC)

Rassemblant douze recommandations en faveur du développement de la lecture numérique et du prêt numérique en bibliothèque, ce protocole (jusqu’alors inédit en Europe), propose également de déterminer les conditions de distribution, les principes d’usage et les modèles économiques.

Fleur Pellerin a, en conclusion de ces Assises des bibliothèques, appelé à « un effort collectif en faveur de l’extension des horaires d’ouverture des bibliothèques afin de mieux les articuler avec le rythme de vie de nos concitoyens ».

Dans le cadre de 2014 année des bibliothèques, le ministère de la Culture et de la Communication organise aujourd’hui, 8 décembre, les Assises des bibliothèques, à la Cité de l’architecture et du patrimoine de Paris.

Ayant pour thème « Bibliothèques, quelle place dans la démocratie du XXIe siècle ? », la journée s’articule autour de quatre tables rondes :

• Une nouvelle donne territoriale.
• Quel cadre législatif et réglementaire pour les bibliothèques au service de la démocratie ?
• Nouveaux publics, nouvelles missions.
• Services numériques, quelles opportunités ?

Ces Assises des bibliothèques seront clôturées par un discours de Fleur Pellerin, ministre de la Culture et de la Communication. La vidéo des différents échanges sera accessible dès mercredi 10 décembre sur la chaîne Dailymotion du ministère.

En partenariat avec le ministère de la Culture et de la Communication, la médiathèque Valentin Haüy a lancé la deuxième édition de l’opération « Daisy dans vos bibliothèques ».

L’objectif de l’établissement est, à travers les services Daisy (collections et appareils de lecture adaptés aux personnes empêchées de lire), d’accompagner les bibliothèques publiques qui souhaitent développer des services et collections accessibles. L’avantage est double : d'une part, la collection Daisy est bien plus importante que celles des livres audio du commerce, et d'autre part, les dispositifs de lecture liés sont très simples d’utilisation.

Ainsi, pour encourager les bibliothèques publiques à proposer de tels services, 15 établissements se verront remettre des « Pack Daisy » comprenant notamment :

• du matériel de lecture spécialisé de type Daisy,
• des collections physiques (200 CD à sélectionner dans les collections de l’Association Valentin Haüy),
• 10 000 livres audio Daisy à télécharger sur une bibliothèque numérique,
• une aide à la mise en place du nouveau service par l’équipe de bibliothécaires experts de la médiathèque Valentin Haüy.

36 bibliothèques publiques, partenaires de la médiathèques Valentin Haüy, proposent aujourd’hui ces services. Les établissements désirant rejoindre ce réseau peuvent proposer leur candidature (jusqu’au 31 décembre 2014) en remplissant les documents disponibles dans « l’espace Daisy » du site de la médiathèque Valentin Haüy.

La BU de Lille 1, actuellement en pleine transformation, deviendra en 2016 LILLIAD Learning center. Si elle présentera alors « une combinaison inédite en France de fonds documentaires, d'espaces pour la pédagogie universitaire et pour la culture scientifique », elle propose dès aujourd’hui de nouveaux outils en ligne.

Le service RUBIS a pour objectifs de pouvoir renseigner à tout moment les étudiants, enseignants et personnels de la communauté Lille 1, de favoriser la circulation d’informations entre ces trois publics et d’orienter toute personne s’intéressant à la documentation scientifique de l’université. Grâce à une équipe de professionnels de la documentation, RUBIS est un véritable assistant personnel et offre notamment :

• des conseils avisés lors de recherches documentaires,
• des précisions à propos des services documentaires de l’université Lille 1,
• tous types d’informations générales liées à cette université.

Des supports « personnalisés, collaboratifs et participatifs » tels que des chats, mails et échanges à travers des forums sont prévus pour répondre à un maximum de demande de renseignements. Une FAQ, des articles et des vidéos sont également disponibles pour répondre en amont aux éventuelles questions.

Plus de soixante-dix ans après sa première parution (1943), une édition adaptée du Petit Prince va être présentée à l’Institut des lettres et manuscrits le 9 décembre prochain. Outre le texte en braille, cette édition proposera également une sélection de 23 illustrations d’Antoine de Saint-Exupéry sous forme de gravures mises en relief.

Lancé par la Fondation Saint-Exupéry et soutenu par de nombreuses associations (Arrimage, Institut des lettres et manuscrits, etc.), ce projet a pour objectif de rendre accessible « la poésie, la magie et le rêve de ce conte mondialement connu » aux enfants et aux personnes déficientes visuelles. Il s’agit là d’une première mondiale : les aquarelles et dessins originaux d’Antoine de Saint-Exupéry, illustrant l'œuvre littéraire la plus lue et la plus traduite au monde, n’avaient en effet jamais été retranscrits pour permettre leur perception par des personnes malvoyantes.

Favorisant « l’accès des personnes déficientes visuelles à l’éducation artistique et à la culture », cette édition adaptée du Petit Prince devrait rapidement devenir un support d’ateliers pédagogiques dédiés à l’apprentissage du braille et à la lecture tactile de dessins en relief.

Le département du Loiret vient de lancer sa médiathèque en ligne, baptisée Loiretek.

Permettant l’accès gratuit à plusieurs milliers de livres et de documents (disques, films, magazines, etc.), le site propose également différentes plateformes de ressources déjà existantes (musicMe pour la musique, Relay pour la presse, Gallica, etc.). Des tests du code de la route et des exercices d’apprentissage des langues sont également disponibles.

Mis en ligne au début du mois de novembre, le site compte déjà plus de 1 300 inscrits.

Un arrêté publié dans le Journal officiel du 14 novembre dernier vient de faire état du nombre d’usagers inscrits dans les bibliothèques accueillant du public pour le prêt.

Pour l’année 2014, la répartition de ces usagers est la suivante :

• lecteurs inscrits dans les bibliothèques publiques : 5 619 767,
• lecteurs inscrits dans les bibliothèques des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel et des autres établissements publics d’enseignement supérieur relevant du ministre chargé de l’enseignement supérieur : 1 074 403,
• lecteurs inscrits dans les autres bibliothèques accueillant du public pour le prêt : 234 157.

Cet arrêté présente également le montant reversé par l’Etat aux bibliothèques au titre du prêt : le ministère de la Culture et de la Communication débourse 8 780 886 €, le ministère de l’Education nationale versant quant à lui 1 074 403 € aux bibliothèques concernées.

La Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC) lance aujourd’hui une nouvelle bibliothèque numérique. Baptisée l’Argonnaute, elle fait référence à un journal des tranchées édité par les soldats du 25e régiment d’infanterie lors de la Grande Guerre.

Plus de 130 000 documents sont désormais accessibles grâce à ce nouveau portail numérique : imprimés, affiches, dessins, photographies, peintures et objets permettent ainsi d’accéder librement au patrimoine documentaire du XXe siècle.

Misant sur l’indexation collective pour améliorer la description de ses fonds, l'Argonnaute permet également aux utilisateurs d'indexer directement certaines des collections numérisées et ainsi d’apporter des précisions ne figurant pas sur les notices. Enfin, chaque document peut également être partagé sur les réseaux sociaux et facilement exporté vers tout autre site web.

La Commission « Pédagogie et documentation » de l’ADBU a mené une enquête sur la formation des usagers dans les bibliothèques des établissements d’enseignement supérieur. Celle-ci poursuivait l’objectif d’analyser la formation documentaire en tant « qu’axe stratégique des bibliothèques ».

En 2005, une étude similaire avait été menée par l’ADBU et l’Enssib. Si les comparaisons sont difficiles (leurs périmètres et points de vue étant différents), des « éléments de permanence » se dégagent. En effet, si les structures documentaires s’investissent pour organiser et maintenir des formations, les dispositifs restent hétérogènes, que ce soit au niveau national ou parfois même au niveau de la structure. Toutefois, des « éléments d’évolution » sont visibles :

• la formation est devenue un axe stratégique fort pour les bibliothèques,
• de nouveaux publics extérieurs à l’université sont formés,
• des services dédiés et spécialisés sont systématiquement mis en place.

Cette nouvelle enquête de l’ADBU fait également apparaître de nouvelles problématiques. En effet, malgré le développement de « concepts englobants » de type learning centers et de réflexions sur l’innovation pédagogique, « les structures documentaires peinent à trouver leur place dans les dispositifs d’enseignement, alors qu’elles font souvent preuve d’ingéniosité et d’innovation ».

A travers des interviews complémentaires, cette étude fait d’ailleurs état d’initiatives intéressantes dans de nombreuses bibliothèques universitaires.

Plus d’informations sur le site de l’ADBU.

Abdelwahab Meddeb est décédé mercredi 5 novembre 2014.

Né en 1946 à Tunis, passionné par la littérature française, c’est en 1967 qu’Abdelwahab Meddeb entame ses études de lettres et d’listoire de l’art à l’université de la Sorbonne (Paris IV). En 1970, il devient à la fois essayiste, poète, romancier, scénariste et traducteur. Pendant plus de treize ans (de 1974 à 1987), il fut également directeur éditorial des éditions Sindbad.

Depuis 1997, Abdelwahab Meddeb était producteur sur France Culture et animait chaque vendredi l’émission Cultures d’Islam, dans laquelle il analysait, selon France Culture, « entre tradition et modernité, les enjeux de civilisation de notre temps, en mettant en regard l’Orient et l’Occident, l’Islam et l’Europe ». Il était également directeur de la revue internationale et transdisciplinaire Dédale.

Selon le Monde, « grand érudit, pétri de culture musulmane et occidentale, il plaidait sans relâche pour un Islam des Lumières, un dialogue des civilisations face au choc des nations, des images et des représentations ». Son œuvre littéraire et radiophonique a toujours prôné la conciliation des cultures et la compréhension de l’autre. Figure du dialogue interculturel, considéré par beaucoup comme un intellectuel et écrivain à la fois engagé et passionnant, de très nombreux hommages lui ont été rendus suite à l’annonce de sa disparation.

Selon un communiqué du Syndicat national de l’édition (SNE) faisant état d’une enquête TNS-Sofres intitulée Savoir Lire, l’usage des manuels numériques s’est renforcé en milieu scolaire ces derniers années. En trois ans, leur utilisation a en effet doublé, un enseignant sur trois se servant désormais d’un manuel numérique.

Cette tendance est visible au collège et au lycée mais également à l’école primaire, où l’utilisation des manuels interactifs et personnalisables connaît une progression constante. Pourtant, selon le SNE, l’utilisation individuelle de ces outils numériques par l’ensemble des élèves reste freinée par les problématiques d’équipement des différentes écoles.

L’enquête montre également que les outils numériques deviennent progressivement indispensables à la personnalisation des enseignements et à l’individualisation des apprentissages. Pour le SNE, mettre en place une politique de cohérence entre « équipements et ressources numériques éducatives » serait une clé « de la réussite de l’intégration du numérique à l’école et de l’essor des usages individualisés des élèves ».

La direction régionale des affaires culturelle (Drac) de la région PACA vient de lancer un appel à projets relatif au renforcement des équipements et des services numériques des bibliothèques et médiathèques de la région.  

Destiné aux bibliothèques publiques de l’ensemble des collectivités territoriales du territoire Provence-Alpes-Côte d’Azur, cet appel à projets est lancé pour la 4e année consécutive, le principal objectif de la structure restant l’émergence d’un réseau numérique des bibliothèques à l’échelle intercommunale, départementale, voire régionale.

Retrouvez plus d’informations sur le site de la DRAC Paca.