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Le Fil du BBF

#1Lib1Ref : bibliothécaires, à vous de jouer !

Wikipédia, encyclopédie en ligne libre, universelle et multilingue, compte des dizaines de millions de publications. Toutefois, des milliers d'articles publiés manquent de références et 200 000 n'en n’ont même aucune.

Pour y remédier, l’encyclopédie fait appel, à l’occasion de ses 15 ans d’existence (15 janvier 2016),  aux « centaines de milliers de bibliothécaires du monde entier » en lançant la campagne #1Lib1Ref (un bibliothécaire, une référence). En tant qu’alliés « essentiels de ses missions (la collecte et la diffusion de la somme de toutes les connaissances) », elle propose en effet aux bibliothécaires d'ajouter des références manquantes sur les articles en question.

La marche à suivre est simple : entre le 15 et le 23 janvier 2016, il suffira de trouver un article ayant besoin d'une référence (une liste est disponible), puis de la renseigner. Une fois l’article modifié, il ne restera plus qu’à compléter le résumé d’édition avec le hashtag associé, afin que l'équipe de Wikipédia puisse relier la modification à la campagne #1Lib1Ref.

#reorgtips : sauver les collections en danger

La plateforme en ligne RE-ORG a pour fonction d’assister bibliothèques, musées et centres d’archives dans « la réorganisation de leurs réserves, afin d’améliorer l’accessibilité de leurs collections ainsi que leur conservation ». RE-ORG met à disposition (en anglais, espagnol et français) des « outils didactiques sur la réorganisation des collections en réserve ».

En lien avec cette plateforme en ligne, l’opération #reorgtips a récemment été lancée et invite tous les professionnels du patrimoine à « partager en ligne, à l’aide des médias sociaux, leurs solutions inventives pour la réorganisation des collections ». Le but est de publier sur Twitter, Facebook ou encore Instagram, avec le hashtag #reorgtips, des textes et des photographies illustrant ces solutions innovantes afin que d’autres puissent s’en inspirer.

Cette initiative permet de mettre « en commun des connaissances et des techniques au sein de la communauté des professionnels du patrimoine », pour en faire bénéficier les institutions aux ressources limitées. Chaque professionnel a jusqu’au 31 janvier 2016 pour partager ses idées sur les médias sociaux. Par la suite, les propositions seront rassemblées sur un Tumblr afin de créer un pôle d’idées astucieuses au service du patrimoine.

Des titres de la Collection XIX disponibles sur iBooks

Grâce à sa filiale BnF-Partenariats, la Bibliothèque nationale de France va proposer sur l’iBooks Store (au format ePub) 10 000 titres de ses collections du XIXe siècle au format numérique.

Explorant de nombreux domaines (découvertes scientifiques et techniques, histoire, mœurs, philosophie, politique, vie artistique et littéraire, voyages et explorations) la Collection XIX « invite à la découverte d’un XIXe siècle dans toute sa diversité et son éclectisme, hors des sentiers battus ». Elle permet également « au lecteur du XXIe siècle d’associer plaisir de la lecture de classiques à la découverte de livres rares ».

Proposée en exclusivité sur l’iBooks Store, la collection présentera « chaque mois de nouveaux livres, dont de nombreux gratuits et d’autres jusqu’à 1,49 euros ».

Open bar bibliotheek à Dunkerque

Depuis le 20 novembre 2015, le réseau des bibliothèques de Dunkerque, en association avec le Bateau-Feu (une salle de spectacle dunkerquoise), expérimente un nouveau concept : l’Open bar bibliotheek.

Quatre après-midis par semaine (du mardi au vendredi, de 12 h à 18 h et jusqu’à 20 h les soirs de concert), l’espace café de la salle accueille des bibliothécaires, qui investissent le lieu « sans le chambouler : pas de banque d’accueil ou de prêt, ni même de poste d’accueil ». Installés aux tables du café et accueillant de manière conviviale les visiteurs, les bibliothécaires disposent d'ordinateurs connectés au wi-fi leur permettant d’assurer les services nécessaires (renseignement, prêt, inscription). Quelques rayonnages et bacs mobiles présentant la collection de cette Open bar bibliotheek  sont également accessibles. « La sélection, renouvelée régulièrement et consultable sur place » est centrée « sur l’actualité locale, nationale et internationale ». Les arts du spectacle, « en écho avec la programmation du Bateau-Feu », ne sont pas oubliés.

Jean-Luc du Val, membre du réseau des bibliothèques de Dunkerque, précise qu’un des objectifs de cette initiative est d'attirer « en étant ouvert entre midi et deux, un nouveau type de public, comme les actifs ou les lycéens du quartier ».

Les médiathèques de Plaine Commune distinguées

Depuis 2010, les Prix Livres Hebdo des bibliothèques francophones mettent en valeur le travail des bibliothèques en faveur de la lecture, de la culture et du lien social.

L’édition 2015 de cette remise de prix a eu lieu jeudi 3 décembre. Le 6e Grand Prix Livres Hebdo des bibliothèques francophones a été attribué au réseau des médiathèques de Plaine Commune (Seine-Saint-Denis).

Le jury, présidé par l’écrivain David Foenkinos, a également décerné les prix suivants :

  • Prix de l’accueil : médiathèque-estaminet de Grenay (Pas-de-Calais).
  • Prix de l’animation : réseau de médiathèques municipales de Saint-Médard-en-Jalles (Gironde).
  • Prix de l’espace intérieur : médiathèque François-Villon de Bourg-la-Reine (Hauts de Seine).
  • Prix de l’innovation : bibliothèque universitaire Pierre-et-Marie-Curie (Paris).

Ressources numériques en bibliothèque : 5e enquête Vodeclic

La société Vodeclic vient de lancer la cinquième édition de son enquête sur le numérique en bibliothèque. Chaque année la société propose, en fonction des résultats obtenus, « un baromètre détaillé » permettant de suivre l'évolution du développement des ressources numériques au sein de ces établissements.

Le questionnaire sera disponible jusqu'au 15 janvier 2016. Cliquez ici pour participer à l'enquête 2015.

Des « chèques lire » pour les élèves

Le Salon du livre et de la presse jeunesse de Seine-Saint-Denis vient d’ouvrir ses portes « dans un contexte difficile ». Afin de « promouvoir le livre et sa diffusion auprès du jeune public »,  Fleur Pellerin (ministre de la Culture et de la Communication) et Vincent Monadé (président du CNL), ont décidé d’offrir « 2 340 Chèques Lire d’une valeur de 8 € » au salon. Ces chèques permettront d'acheter des livres et de les mettre à disposition, « dans les établissements scolaires, des élèves qui n’ont pas pu se déplacer ».

Vincent Monadé a notamment déclaré vouloir « dans cette période difficile », réaffirmer son « soutien à la littérature jeunesse et à la lecture ».

Prix International IFLA - BibLibre 2016 du marketing dans les bibliothèques

En collaboration avec la société BibLibre, la section management et marketing de l’IFLA organise le Prix International IFLA - BibLibre 2016 du marketing dans les bibliothèques.

Ce prix récompensera « les bibliothèques qui ont mis en œuvre des projets ou des campagnes de marketing créatifs, axés sur l’obtention de résultats concrets ». Les vainqueurs se verront remettre des invitations « tous frais payés au Congrès International de l’IFLA  2016 »  se déroulant à Columbus (Ohio, Etats-Unis).

Les candidatures doivent être proposées avant le 10 Janvier 2016.

Retrouvez plus d’informations sur le site web de l’Ifla.

Un service pour faciliter la communication avec les publics sourds et malentendants

Lors de la journée internationale des personnes en situation de handicap (3 décembre), la BnF va déployer « un service de visio-interprétation en langue des signes et transcription instantanée de la parole » afin de pouvoir communiquer, sur place et à distance, avec les publics sourds et malentendants.

Cet outil permet de  « communiquer en toute autonomie par téléphone avec le personnel d’accueil ou les bibliothécaires de la BnF ». En effet, munies d’un ordinateur connecté à internet et d’une webcam, les personnes sourdes ou malentendantes peuvent contacter les différents services de la bibliothèque pour poser leurs questions. Deux modes de communication sont alors proposés « selon les besoins du lecteur ou du visiteur : la Transcription Instantanée de la Parole (TIP) par un sous-titrage en temps réel et la visio-interprétation en Langue des Signes Française (LSF) ».

Le service est également disponible sur place à la BnF.

Prochain congrès ABF

Du 9 au 11 juin 2016, à Clermont-Ferrand, aura lieu le 62e Congrès de l’ABF. Il aura pour thème « l’innovation en bibliothèque : sociale, territoriale et technologique ».

La première trame du programme (qui n’est pas définitive) propose les trois thèmes suivants, qui seront déclinés tout au long du congrès :

  • l’innovation émanant des bibliothèques et du secteur public ;
  • l’innovation dans la société  dans toutes ses dimensions et son impact sur les bibliothèques ;
  • l’innovation ailleurs et autrement (visions extérieures de l’innovation).

Un appel à contributions a été lancé. Les propositions sont à envoyer à info@abf.asso.fr avant le 6 décembre 2015.

Prix de l’innovation numérique pour la Bibliothèque départementale de la Somme

Du 23 au 24 novembre, l’enssib a organisé l’édition 2015 de la Biennale du numérique. « Moment unique d’échanges et de débats interprofessionnels entre bibliothécaires, éditeurs, libraires, auteurs et chercheurs », celle-ci portait « sur les transformations que le numérique fait subir aux métiers et à l’organisation du travail des acteurs de la chaîne du livre ». Lors de chaque Biennale, l'enssib organise également le Prix de l’innovation numérique. Cette année, il a été  décerné à la Bibliothèque départementale de la Somme (BDS),  pour son application Anuki.

Editée en octobre 2015, Anuki « est un outil innovant de médiation autour de la bande dessinée ». Cette application permet en effet « de composer (…) une planche de bande dessinée en choisissant le fond, les éléments de décors » ainsi que les mouvements, attitudes et émotions des personnages. Véritable outil de découverte et d’initiation à la bande dessinée, Anuki permet « la mise en place d'ateliers avec des enfants de 8 à 11 ans ».

L’application est disponible gratuitement sur l'Appstore et Google play. Retrouvez plus d’informations sur le site de la  Bibliothèque départementale de la Somme.

Une nouvelle directrice générale au CNL

Emmanuelle Bensimon-Weiler vient d’être nommée directrice générale du Centre national du livre (CNL), en remplacement de Véronique Trinh-Muller

« Diplômée de HEC, de l'IEP de Paris et de l'ENA, elle est magistrat administratif, actuellement détachée comme chef de service, adjointe au directeur général des médias et des industries culturelles au ministère de la Culture et de la Communication ».

La nouvelle directrice générale prendra ses fonctions début janvier 2016.

Semaine de la langue française 2016

Du 12 au 20 mars prochains se tiendra l’édition 2016 de la Semaine de la langue française.

Organisée chaque année aux environs du 20 mars (date de la Journée internationale de la francophonie), la Semaine de la langue française « est le rendez-vous régulier des amoureux des mots, en France comme à l’étranger ». Elle permet au grand public « de fêter la langue française et de lui manifester son attachement en célébrant sa richesse et sa diversité ».

De nombreux événements seront à nouveau proposés, à travers plus de 70 pays. Les librairies et les bibliothèques « seront particulièrement mobilisées, organisant des rencontres avec des auteurs ou proposant des projets en partenariat avec des écoles.  Les ouvrages autour des mots et de la francophonie seront également mis en valeur ».

«Bertrand Calenge répond à Bambou»

« Il est des rencontres qui marquent et nourrissent une vie professionnelle, et celle de Bertrand Calenge en fait pour moi partie, comme pour beaucoup d’entre nous sans doute, qui avons pu lire, entendre, suivre, analyser, commenter… ses nombreux écrits et le long cours de sa réflexion professionnelle ; et encore aujourd’hui, alors qu’il prend très bientôt sa retraite, son tout dernier ouvrage nous accompagne, continue d’interroger le présent et le sens de notre métier ».

C’est ainsi que le blog « Bambou », spécialisé dans le domaine des sciences de l’information et de la documentation, introduit la retranscription d’un échange récemment partagé avec Bertrand Calenge, qui répond à des questions liées à sa carrière et propose notamment sa vision de l’évolution du métier et des bibliothèques.

Pour lire l’intégralité de cet échange, rendez-vous sur « Bambou ».

Think Check Submit : conseils aux chercheurs

Ces dernières années, le volume de la production scientifique ne cesse d’augmenter, tout comme le nombre de nouveaux services de publication. Alors qu’il existe certaines « mauvaises pratiques dans le domaine de l‘édition » de non-respect des « normes requises pour une production scientifique de qualité », il reste difficile « de trouver des conseils sur la manière de choisir une revue dans laquelle publier ».

Lancée par « un ensemble d’acteurs impliqués dans la publication scientifique », Think Check Submit est une campagne de sensibilisation fournissant aux chercheurs des informations « sur les critères principaux à examiner avant de publier leurs recherches ».

Grâce à la plateforme en ligne dédiée, www.thinkchecksubmit.org, cette initiative aidera les chercheurs du monde entier à « comprendre les enjeux de la publication en libre accès (…), à évaluer attentivement leurs options avant de soumettre leurs articles (…) et à choisir la publication adéquate » pour publier leurs travaux.

Lecture ABF du rapport de Sylvie Robert sur les horaires d’ouverture

Dans un communiqué, l’Association des bibliothécaires de France (ABF) revient sur le rapport de Sylvie Robert « L’adaptation et l’extension des horaires d’ouverture des bibliothèques publiques », diffusé le 2 novembre dernier.

L’ABF se « réjouit » de la publication de ce document et « salue  le travail de la sénatrice Sylvie Robert, qui a mené une réflexion en profondeur, basée sur ses échanges avec les professionnels concernés ». Pour l'association, ce rapport propose un utile état des lieux des bibliothèques publiques en France et présente « un contenu politique contemporain aux bibliothèques publiques ». Satisfaite de la prise en compte de « la diversité des situations territoriales » et « donc des solutions à apporter », l’ABF souligne également que « les aides financières de l’Etat sont un levier d’autant plus utile que ses dotations aux collectivités sont en baisse ».

Concernant les préconisations proposées par Sylvie Robert, l’Association des bibliothécaires de France s’intéresse notamment à la gestion de la Dotation générale de décentralisation (DGD), dont « la restauration d’une part fonctionnement » peut, selon elle, « aider les collectivités à procéder à des extensions et adaptations d’horaires ». Elle regrette toutefois que, « par l’amendement voté ce lundi 9 novembre, sa mise en place se fasse dans une enveloppe budgétaire constante, donc en déduction de la part investissement », là ou Sylvie Robert avait proposé une aide supplémentaire.

En conclusion de son analyse, l’ABF estime que « le rapport contient des recommandations destinées aux collectivités territoriales qui fournissent des pistes sérieuses à prendre en compte dans toute démarche d’adaptation des horaires d’ouverture, mais plus généralement de recherche d’une meilleure organisation de la lecture publique ». Enfin, elle appelle « élus locaux et professionnels des bibliothèques à se saisir des propositions du rapport les concernant pour conforter et améliorer les services rendus par les bibliothèques aux populations ».

Un portail des métiers du livre à la BnF

La Bibliothèque nationale de France vient d’ouvrir un portail en ligne consacré aux métiers du livre. Celui-ci donne accès à des « informations pratiques et juridiques, des annuaires professionnels » et présente les principaux événements concernant les métiers du livre en France et au-delà.

Des informations liées « à la formation et à la recherche, aux politiques du livre, à la bibliophilie et au livre d’artiste » sont également disponibles. Le portail propose aussi des pages « spécifiquement destinées aux métiers : écrivains, traducteurs, illustrateurs, graphistes (…), éditeurs, libraires, bibliothécaires/documentalistes ».

Cet espace sera « administré par la Bibliothèque de l’Arsenal, département de la Bibliothèque nationale de France, qui s’appuie sur une histoire très riche et d’exceptionnelles collections patrimoniales ».

Bibliothèque : partenariat entre la France et l’Inde

La France et l'Inde viennent de signer « un protocole d’accord » sur la « conservation numérique des documents écrits, des archives et des manuscrits ».

Ayant pour intention de développer « la coopération numérique » entre les deux pays, cet accord vise également à « faire conserver (...) et connaître le patrimoine écrit à la Bibliothèque nationale à Kolkata ». Une « bibliothèque numérique nationale »  devrait également voir le jour.

Le protocole d’accord, conclu entre Sreya Guha, secrétaire adjoint au ministère de la Culture, et Bruno Racine, président de la BnF, s’appuiera « notamment sur un programme concernant la numérisation d’anciens manuscrits et documents ».

Une plateforme de formation pour les bibliothécaires francophones

Bibliothèques sans frontières (BSF), ONG agissant pour « l’accès à l’information et à l’éducation (…) à travers la création, l’appui et le développement des bibliothèques », vient de lancer un programme de formation interactif.

BSF a en effet mis à disposition « une plateforme d'apprentissage en ligne, interactive et totalement gratuite », notamment à destination des bibliothécaires francophones vivant dans les pays en développement. « Baptisé BSF Campus Online, ce nouvel outil propose 100 leçons organisées en 6 parcours : bibliothéconomie, médiation culturelle, technologies et conduite de l'innovation, management de projets, plaidoyer, évaluation et impact ».

Plus de dix heures de cours en vidéo sont consultables au sein des différents modules, chaque leçon proposant des exercices d'entraînement. Enfin, chaque parcours se validant par une série de tests, « les apprenants peuvent ainsi se prévaloir d'une certification ».

Un casier de réservation automatique en bibliothèque

La société Nedap, innovant pour améliorer le confort des usagers et du personnel des bibliothèques, propose depuis peu un système de casiers de réservation, permettant aux bibliothèques « de mettre à disposition, en libre-service, les documents préalablement réservés par les adhérents ».

Ce nouveau système simplifie la gestion des réservations pour le personnel des bibliothèques. Affectant  « automatiquement un numéro de casier à chaque réservation » et informant l’adhérent par e-mail de la disponibilité des documents choisis, le casier « gère également les transactions de prêt avec le SIGB * ». Pour récupérer les éléments réservés, l’utilisateur doit simplement  s’identifier avec sa carte : le système éclaire alors le casier contenant ses documents. Une fois la demande de prêt confirmée, « la porte se déverrouille automatiquement et il lui suffit de récupérer sa réservation ».

Doté d’une « borne avec écran tactile et d’au minimum 16 casiers, entièrement modulables et personnalisables » (nombre, taille, couleur, etc.), le système peut convenir à toutes les configurations de bibliothèques.

SIGB * :  système intégré de gestion de la bibliothèque

Vers une bibliothèque 4e lieu?

Le rapport sur « l’adaptation et l’extension des horaires d’ouverture des bibliothèques publiques », confié par la ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, à la sénatrice d’Ille-et-Vilaine, Sylvie Robert, a été présenté lundi 2 novembre. Après un état des lieux, le document aborde la question de l’extension des horaires d’ouverture en trois parties :

  • Adapter et étendre les horaires d’ouverture des bibliothèques : une évolution nécessaire dans un contexte délicat.
  • Améliorer les horaires d’ouverture et réunir les conditions pour y parvenir : un défi majeur pour la société.
  • La bibliothèque du XXIe siècle : spécificité, plasticité, complexité.

Au cours de sa réflexion, la sénatrice propose 18 préconisations au sein desquelles les questions législatives et financières sont primordiales.

Elle souligne également que, pour mener à bien l’extension des horaires d’ouverture des bibliothèques publiques, la prise en compte « des nouveaux temps des usagers » et du « positionnement de la bibliothèque au sein du territoire » est importante. Il est également nécessaire de « mieux penser l’architecture et les espaces intérieurs », ainsi que « d’améliorer le dialogue social » avec les agents concernés par ces projets. La « communication autour des horaires d’ouverture et des services offerts » doit aussi être repensée.

En conclusion, Sylvie Robert indique que les bibliothèques ont un rôle à jouer dans la période de « grandes mutations sociétales » actuelle. Alors que « la bibliothèque est déjà devenue dans certains territoires ce "troisième lieu" (…) qui remplit à la fois un rôle social et culturel », elle pourrait demain « devenir un quatrième lieu, celui de la liberté des expressions et des cultures ». La bibliothèque prendrait ainsi une « dimension citoyenne », qui serait « la reconnaissance de ses fondements et de ses évolutions ». Cela mettrait « l’usager au cœur de son projet, et l’extension et l’adaptation de ses horaires d’ouverture deviendraient enfin une évidence et donc une réalité ».

Une bibliothèque comme à la maison

Lancé en avril 2015 par la région Ile-de-France à destination des étudiants franciliens, le concours d’idées « Imaginez la bibliothèque universitaire de demain » a été remporté début octobre par Biblio'home, projet de bibliothèque universitaire porté par trois étudiants de master de l’École nationale supérieure d’architecture Paris-La Villette.

« Oubliez la bibliothèque d’avant, ses rayonnages de livres poussiéreux, ses allées sombres et son ambiance austère. Le projet Biblio’home fait de la BU une maison pour tous, lieu de rencontres, d’échanges et même de détente, en plus d’un espace de travail ». Les quatre étudiants ont conçu cette bibliothèque comme un « chez-soi : accessible 24h/24, avec une cafétéria, des salles de cours privatisables », en privilégiant la pratique sociale.

Une application mobile est également disponible, afin de faire des recherches dans les titres ou « encore réserver ses livres, disponibles ensuite grâce à un système de casiers accessibles 24h/24 ». Une imprimante permet d’obtenir en 5 à 7 minutes « des livres numérisés sur du papier recyclé assez bas de gamme (…) ce qui permet de les annoter, d’en faire des documents de travail, le tout à petit prix ».

Enfin, côté esthétique, « la Biblio’home est une maison de plain-pied, à la structure légère, où l’espace est entièrement modulable par un système de cloisons mobiles, et où les pièces peuvent bouger comme des boîtes coulissantes ».

Une nouvelle version de Gallica

Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF, est « l’une des plus importantes bibliothèques numériques accessibles gratuitement sur l’internet ». Proposant un accès à tous types de documents, elle « s’adresse à tout lecteur, du curieux au bibliophile, du lycéen à l'universitaire ».

Après deux ans de travail, une nouvelle version de Gallica a récemment été mise en ligne. Techniquement refondue, celle-ci présente des évolutions ergonomiques et graphiques et notamment une nouvelle interface aux utilisateurs.

100 000 e-books disponibles à bord des trains

Selon une étude Ifop, la lecture est le passe-temps favori des voyageurs de la SNCF. Fort de ce constat, le groupe ferroviaire vient de lancer SNCF e-Livre, sa bibliothèque numérique. Proposant des lectures « thématiques variées et adaptées » au temps de voyage de chaque usager, le service donne accès à plus de 100 000 titres.

Chaque mois, cette bibliothèque numérique présente un livre « coup de cœur » ainsi qu’une sélection mettant « les régions françaises à l’honneur » grâce à des ouvrages « révélant leurs patrimoines culturels, leurs auteurs, leurs gastronomies et leurs bonnes adresses ». Les voyageurs peuvent ainsi découvrir les richesses des régions qu’ils traversent en train. En revanche, peu de romans récents intègrent SNCF e-Livre, surtout alimentée en classiques libres de droit et en livres pratiques. Seuls des extraits des « ouvrages du moment » sont disponibles (rentrée littéraire, festivals, prix littéraires, etc.).

Accessible depuis le site e-livre.sncf.com ou via l'application dédiée (téléchargeable sur l'AppStore ou Google Play Store), cette bibliothèque numérique permet de télécharger les e-books puis de les stocker sur tablette, ordinateur ou smartphone. Tous les titres sont à découvrir en accès libre pendant 45 jours. Au-delà, un abonnement (sans engagement) au tarif de 9,90 €/mois est à prévoir.

PNB : le débat est ouvert!

Les interventions se multiplient autour des avantages et des inconvénients de PNB (Prêt Numérique en Bibliothèque).  

L’Association des bibliothécaires de France (ABF), le collectif Savoirs COM1, les bibliothécaires expérimentateurs de PNB (Montpellier, Grenoble, Aulnay-sous-Bois, Levallois et le Réseau de lecture publique belge) et Laurent Soual (dans une contribution publiée sur notre site web), ont récemment pris position sur le sujet. Et enssibLab vient de publier un billet traitant également de PNB.

Le BBF s’intéresse à la question, partage ou publie les différentes opinions sur le sujet et invite au débat. Nous souhaitons offrir à chacun la possibilité de prendre la parole : signalez-nous d’autres tribunes sur le sujet.

Transformer le livre en objet connecté

Snapbook, société ayant pour vocation de « mettre à disposition la technologie de reconnaissance d'image au service de l'édition », a récemment développé une application permettant de « créer de nouvelles expériences de lecture » à partir de tout type d’ouvrage papier, même déjà publié.  

Jusqu’alors, pour enrichir digitalement une œuvre papier, il fallait le prévoir dès la conception du support. Avec Snapbook, il suffit « de photographier la page d'un livre (…) pour que son contenu "augmenté" associé (vidéos, musique, jeux, etc.) apparaisse ».

Spécialement conçue pour les livres et « fonctionnant sur tout type de plateforme mobile (iOS, Android, etc.), Snapbook utilise la reconnaissance d'images et de formes, une branche de l'intelligence artificielle, afin de repérer les zones interactives d'un ouvrage ».  En permettant à n’importe quel œuvre déjà imprimée de prendre vie sous les yeux des lecteurs, l’application « donne une seconde jeunesse numérique » aux livres papier.

Une enquête pour les auteurs de BD

Les Etats généraux de la bande dessinée ont lancé la première grande enquête sur la situation des auteurs de bande dessinée.

Disponible en ligne, le questionnaire « s’adresse à tous les auteurs de bande dessinée, qu’ils soient professionnels, amateurs ou étudiants ». Toutes les pratiques sont les bienvenues, « du dessin au scénario, de la couleur au story-board, du papier au numérique… ».

L’enquête sera en ligne jusqu’au 15 novembre 2015. Les résultats seront présentés lors du prochain festival international de la bande dessinée d’Angoulême.

La Mappa mundi d'Albi classée à l'Unesco

La Mappa mundi d'Albi, une des « plus anciennes cartes du monde connu conservées à ce jour », datant du VIIIe siècle, vient d'être classée à l'Unesco au registre Mémoire du monde.

« Document d'une importance exceptionnelle pour l'histoire mondiale de la cartographie, de la représentation de l'espace et de l'humanité », la Mappa mundi d'Albi est incluse dans l'un des manuscrits provenant de la bibliothèque du chapitre cathédral de Sainte-Cécile. Elle est actuellement conservée dans les réserves de la médiathèque Pierre-Amalric d'Albi.

La Mappa mundi d’Albi fait partie des onze éléments du patrimoine documentaire français inscrits au registre Mémoire du Monde. Dans le cadre de la conservation de ce document exceptionnel, le plan d’urgence des collections patrimoniales a notamment été appliqué, un conditionnement ignifugé étant également à l'étude.

Baromètre 2015 de l’offre de livres numériques en France

KPMG, groupe français d'audit, de conseil et d'expertise comptable, a publié son deuxième  état des lieux du développement de l’offre numérique et ses conséquences pour les éditeurs.

S’appuyant sur un panel de répondants plus important que l’année dernière, ce baromètre souligne deux points particuliers :

  • Alors que 62 % des éditeurs disposent d’une offre de livres numériques, un tiers des éditeurs numériques ont plus de la moitié de leur catalogue disponible en numérique. De plus, la tendance à publier des livres exclusivement numériques se confirme.
  • En revanche, 45 % des éditeurs ne veulent plus se lancer dans le numérique : après « l’effervescence de 2011 et 2012, le développement de l’offre de livres numériques est plus timide ».  Selon le baromètre, ce phénomène n’est pas lié aux difficultés techniques mais au marché.

Concernant le livre numérique enrichi, qui « permet (…) d’adapter à moindre coût une offre complémentaire pour un nouveau public », il  n’a pas « convaincu les éditeurs de livres numériques » et reste « marginal ».

En 2015, d’une manière générale, les éditeurs reconsidèrent leurs prévisions de développement du numérique à la baisse. Néanmoins, « ceux qui disposent déjà d’une offre numérique semblent convaincus de l’intérêt de la développer et d’accélérer ainsi leurs ventes ».

Lire en short 2015 : 1er bilan

Du 17 au 31 juillet 2015, Lire en short, la fête du livre jeunesse, a rassemblé plus de 300 000 enfants, adolescents et parents lors de 1 600 événements partout en France. « Organisé par le Centre national du livre, en partenariat avec le Salon du livre et de la presse jeunesse de Seine-Saint-Denis », Lire en short a également pu compter sur  de nombreux partenaires publics, privés ou associatifs.

Le CNL vient d’établir un premier bilan de la manifestation :

  • Une forte irrigation du territoire
    Les régions qui ont concentré le plus d’événements sont les plus peuplées et celles qui ont accueilli des scènes nationales : Ile-de-France (219 événements, 16 %), Provence-Alpes-Côte d’Azur (177 événements, 13 %), Aquitaine (146 événements, 11 %), Rhône-Alpes (96 événements, 7 %).
  • Des professionnels très divers mobilisés pour Lire en short
    Parmi 626 structures répertoriées : 133 associations, 33 collectivités, 195 bibliothèques et 155 médiathèques, 79 librairies et 4 campings, notamment. Les bibliothèques et les médiathèques représentent plus de la moitié des structures organisatrices.
  • Des lieux d’animation diversifiés pour être plus proche des publics ciblés
    Un des objectifs de Lire en short était d’amener le livre vers les publics, « hors des cadres habituellement dédiés à la lecture ». La grande majorité des événements s’est donc déroulée en extérieur (1 085 animations) dans divers lieux. Enfin, les lectures (495, soit 37 % des animations), les ateliers (278, soit 20 %) et les bibliothèques mobiles (222, soit 16 %) ont été fortement privilégiés.

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