La bibliothèque départementale du Val-d’Oise a récemment lancé une enquête s'intéressant « aux impacts de la bibliothèque du point de vue de la cohésion sociale, du développement éducatif et culturel et de l’activité économique ».

La période budgétaire étant délicate, l’objectif de cette étude est de « déterminer l'impact » des politiques publiques afin « d’examiner leur portée, leur complémentarité et de participer à leur priorisation ». Cette enquête devra par la suite fournir « un support, le plus objectif possible, d’aide à la décision appliquée à la lecture publique ».

Les 12 bibliothèques retenues pour participer à cette enquête (méthode de l’échantillonnage) ont été sélectionnées de façon à « respecter les caractéristiques du territoire du Val-d’Oise ». Des questionnaires vont être proposés aux bibliothécaires et usagers, puis des entretiens qualitatifs seront menés « pour approfondir les informations collectées ».

Dans le cadre du dispositif Culture/Justice, Livre et lecture en Bretagne (établissement régional de référence et de coopération pour les professionnels du livre) a lancé un projet intitulé « Quartier Livre ». Menée avec la mission Culture/Justice de la Ligue de l’enseignement, cette initiative « vise à développer le goût du livre et de la lecture chez les personnes détenues les plus éloignées de la culture »

Véritable occasion « de travailler avec les enseignants des prisons sur la question de la lutte contre l’illettrisme », ce projet a notamment permis, au sein des 7 établissements pénitentiaires bretons, d’acquérir une sélection de livres tirés de la liste « Facile à lire » proposée par Bibliopass (cabinet de formation et de conseil en accessibilité). Des actions culturelles reliées à la lecture sont également organisées.

Enfin, du 26 avril et 3 juin 2016, une résidence d’auteur aura lieu à la maison d’Arrêt de Saint-Brieuc,  en partenariat avec la coordination culturelle au sein de la prison.

Dans « le cadre de sa politique d’intégration des personnes handicapées », le Service du livre et de la lecture (SLL) de la direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC), rattaché au ministère de la Culture et de la Communication, sera présent au salon Livre Paris.

Du 17 au 20 mars 2016, le Service offrira « la possibilité à des exposants œuvrant pour le développement de la lecture des personnes empêchées de lire du fait d’un handicap (…) de présenter leurs services et leurs projets sur un stand collectif ». Cet espace sera intitulé « Accès livre. Lire sans handicap avec le numérique ». L’association Valentin Haüy, la plateforme Platon de la BnF, l’association BrailleNet, le groupement des intellectuels aveugles ou amblyopes et International Visual Théâtre seront notamment présents.

Destiné au grand public et aux professionnels du livre et de la lecture, le stand aura pour objectif de :

• présenter les problématiques de l’accessibilité des livres numériques et de l’interopérabilité ;
• sensibiliser aux enjeux de l’accès à l’écrit pour les publics empêchés de lire ;
• faire connaître l’édition adaptée : définition, usages, éditeurs et diffuseurs ;
• faire connaître l’action du ministère de la Culture et de la Communication en faveur de la lecture des publics empêchés de lire.

Cela fait plusieurs années que, dans de nombreux pays, des enquêtes sont proposées afin de déterminer l’impact des bibliothèques sur la réussite étudiante. Une synthèse basée sur une trentaine d’études de ce type, réalisée par Dominique Papin (bibliothécaire et enseignante à l’université du Québec), vient d’être publiée.

Si aucune enquête ne démontre « un lien de cause à effet entre l’apport des bibliothèques et la réussite des étudiants », ces études mettent en évidence « des corrélations entre l’apport des bibliothèques » (recours aux collections, le temps de présence en bibliothèque, etc.), et la réussite étudiante. Toutefois, ce type d’enquête montre parfois des résultats contradictoires, ce qui souligne « la complexité à fournir une démonstration quantifiée sur cette question ».

En France, la principale étude de ce type date de 2012. Réalisée par Romain Fantin et Marie-Dominique Heusse, celle-ci analysait le réseau des bibliothèques de l’université de Toulouse.  Portant sur 23 000 étudiants, elle avait « mis en lumière une forte corrélation entre l’emprunt de livres en bibliothèque et la réussite étudiante au cours des trois années de licence ».