Ces dernières années, le volume de la production scientifique ne cesse d’augmenter, tout comme le nombre de nouveaux services de publication. Alors qu’il existe certaines « mauvaises pratiques dans le domaine de l‘édition » de non-respect des « normes requises pour une production scientifique de qualité », il reste difficile « de trouver des conseils sur la manière de choisir une revue dans laquelle publier ».
Lancée par « un ensemble d’acteurs impliqués dans la publication scientifique », Think Check Submit est une campagne de sensibilisation fournissant aux chercheurs des informations « sur les critères principaux à examiner avant de publier leurs recherches ».
Grâce à la plateforme en ligne dédiée, www.thinkchecksubmit.org, cette initiative aidera les chercheurs du monde entier à « comprendre les enjeux de la publication en libre accès (…), à évaluer attentivement leurs options avant de soumettre leurs articles (…) et à choisir la publication adéquate » pour publier leurs travaux.
L’ABF se « réjouit » de la publication de ce document et « salue le travail de la sénatrice Sylvie Robert, qui a mené une réflexion en profondeur, basée sur ses échanges avec les professionnels concernés ». Pour l'association, ce rapport propose un utile état des lieux des bibliothèques publiques en France et présente « un contenu politique contemporain aux bibliothèques publiques ». Satisfaite de la prise en compte de « la diversité des situations territoriales » et « donc des solutions à apporter », l’ABF souligne également que « les aides financières de l’Etat sont un levier d’autant plus utile que ses dotations aux collectivités sont en baisse ».
Concernant les préconisations proposées par Sylvie Robert, l’Association des bibliothécaires de France s’intéresse notamment à la gestion de la Dotation générale de décentralisation (DGD), dont « la restauration d’une part fonctionnement » peut, selon elle, « aider les collectivités à procéder à des extensions et adaptations d’horaires ». Elle regrette toutefois que, « par l’amendement voté ce lundi 9 novembre, sa mise en place se fasse dans une enveloppe budgétaire constante, donc en déduction de la part investissement », là ou Sylvie Robert avait proposé une aide supplémentaire.
En conclusion de son analyse, l’ABF estime que « le rapport contient des recommandations destinées aux collectivités territoriales qui fournissent des pistes sérieuses à prendre en compte dans toute démarche d’adaptation des horaires d’ouverture, mais plus généralement de recherche d’une meilleure organisation de la lecture publique ». Enfin, elle appelle « élus locaux et professionnels des bibliothèques à se saisir des propositions du rapport les concernant pour conforter et améliorer les services rendus par les bibliothèques aux populations ».
Des informations liées « à la formation et à la recherche, aux politiques du livre, à la bibliophilie et au livre d’artiste » sont également disponibles. Le portail propose aussi des pages « spécifiquement destinées aux métiers : écrivains, traducteurs, illustrateurs, graphistes (…), éditeurs, libraires, bibliothécaires/documentalistes ».
Cet espace sera « administré par la Bibliothèque de l’Arsenal, département de la Bibliothèque nationale de France, qui s’appuie sur une histoire très riche et d’exceptionnelles collections patrimoniales ».
Ayant pour intention de développer « la coopération numérique » entre les deux pays, cet accord vise également à « faire conserver (...) et connaître le patrimoine écrit à la Bibliothèque nationale à Kolkata ». Une « bibliothèque numérique nationale » devrait également voir le jour.
Le protocole d’accord, conclu entre Sreya Guha, secrétaire adjoint au ministère de la Culture, et Bruno Racine, président de la BnF, s’appuiera « notamment sur un programme concernant la numérisation d’anciens manuscrits et documents ».
Depuis la création de la première archive ouverte aux Etats-Unis en 1991 dans le domaine de la physique (arxiv.org), un foisonnement de ce type d’expériences est remarqué à travers les établissements scientifiques de tous les pays soutenu par les partisans et les fervents défenseurs du libre accès aux publications scientifique tels Steven Arnad. Les pays du Sud ont rallié ce mouvement y compris les pays du monde arabe tels que l’Algérie. Cet article dresse un état des lieux des archives ouvertes et dépôts institutionnels mis en place dans les universités et centres de recherche algériens et les perspectives de leur développement.
Le lancement, en 1999, de l’Open Access Initiative (OAI) et du protocole de partage des métadonnées, OAI-PMH, parallèlement à la mise à disposition des plateformes de dépôt, logiciels open source, tel que Dspace en 2002, qui ont permis aux bibliothèques de développer des réservoirs numériques et de jouer un rôle prépondérant dans le mouvement du libre accès, et ce en mettant en place des archives ouvertes institutionnelles aux côtés des archives thématiques proposées par les communautés scientifiques. Durant la même année ce sont les bibliothèques de l’université de Michigan qui mettent en place OAIster, un moteur de recherche permettant d’interroger la quasi-totalité des archives actives de par le monde. En 2003, ce sont les bibliothèques de l’université de Lund, en Suède, qui ouvrent le Directory of Open Access Journals (DOAJ) suivi du Directory of Open Access Books (DOAB) et Directory of Open Access Repositories (DOAR). L’accès libre aux publications et travaux de recherche ne cesse de s’accroitre et se répandre à travers le monde.
Cet article a comme objectif de mettre la lumière sur les archives ouvertes et les dépôts institutionnels mis en place par les universités et centres de recherche algériens. Pour donner une définition au terme « archive ouverte », nous avons retenu celle de l’Inist (France) :« le terme archive ouverte désigne un réservoir où sont déposées des données issues de la recherche scientifique et de l’enseignement et dont l’accès se veut ouvert, c’est-à-dire sans barrière. Cette ouverture est rendue possible par l’utilisation de protocoles communs qui facilitent l’accessibilité de contenus provenant de plusieurs entrepôts maintenus par différents fournisseurs de données. » [1], et pour le dépôt institutionnel nous citerons la définition de la Scholarly Publishing and Academic Resources Coalition (SPARC) formulé par (Crow, 2002) comme suit : « collection numérique capturant et préservant le capital intellectuel d’une ou de plusieurs institutions universitaires » [2] ajoutant qu’elle est institutionnelle et à teneur académique. Elle doit également être cumulative et perpétuelle. Enfin, les dépôts (et la collection) doivent être interopérables entre eux et ouverts aux membres de la communauté scientifique.
Cette contribution poursuit aussi le but de faire le bilan du projet ISTeMag [3] Optimisation de l’Accès à l’Information Scientifique et Technique dans les Universités du Maghreb qui s’adresse à des institutions d’enseignement supérieur. L’objectif du projet est d’arriver, entre autres, à : « définir et mettre en place une politique institutionnelle d’archives ouvertes. ».
Nous nous limiterons aux établissements algériens concernés par ce projet qui sont au nombre de quatre, situés dans les villes d’Alger, Boumerdes, Batna et Tlemcen.
Dans ce contexte, nos principaux objectifs sont de :
Faire un état des lieux des archives ouvertes et des dépôts institutionnels mis en place en Algérie;
Relever les caractéristiques des archives ouvertes et des dépôts institutionnels algériens;
Proposer des stratégies de développement des dépôts institutionnels dans les universités et centres de recherche algériens.
Pour atteindre ces différents objectifs, nous nous proposons de répondre aux questions de recherche suivantes :
Quels sont les établissements impliqués dans le processus d’implantation et de gestion des dépôts institutionnels et d’archives ouvertes en Algérie ?
Quelles sont les principales caractéristiques des archives ouvertes et dépôts institutionnels algériens ?
Comment les universités et centres de recherche en Algérie peuvent tirer profit de la mise en place de réservoirs numériques institutionnels ?
Afin de répondre à ces questions, nous analyserons les sites web des établissements algériens de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans l’objectif de repérer les expériences menées dans le domaine de l’accès libre aux travaux académiques produits par les communautés de ces établissements. Enfin, nous terminerons ce papier par quelques réflexions et propositions pour la généralisation et la bonne gestion des dépôts institutionnels dans les universités algériennes.
Évaluation des archives ouvertes des établissements d’enseignement supérieur et de la recherche scientifique algériens.
Présentation de la grille d’évaluation
Chacune de ces archives ouvertes a été étudiée selon 15 critères d’une grille d’analyse regroupés en cinq catégories comme suit :
Information générale : 3 critères (nom, URL, pays)
Information institutionnelle : 2 critères (nom de l’établissement, type de l’établissement),
Identification de l’archive ouverte : 2 critères (type d’archive, nombre de documents)
Contenu et fonctionnalité : 5 critères (type de documents, spécialité couverte, langue des documents, format des documents, mode d’accès),
Politique éditoriale : 3 critères (langue de l’interface, accessibilité, logiciel utilisé).
Cette grille d’analyse a été est inspirée des études de Joachim Schöpfel & Hélène Prost (2010) sur l’évaluation des archives ouvertes en France et de Mohamed Ben Romdhane & Tarek Ouerfelli (2012) sur les archives ouvertes dans le monde arabe [4] et ensuite adaptée à notre corpus constitué des archives ouvertes repérées dans le portail Opendoar.com [5].
Avant de rendre compte des observations relevées sur les réservoirs numériques étudiés, il y a lieu de faire la distinction entre une archive ouverte et un dépôt institutionnel, appelé également archive ouverte institutionnelle. Hélène Bosc définit une archive ouverte comme étant « un serveur dont le contenu (documents scientifiques et techniques) est accessible en ligne, librement sur le web » [6]. Elle comprend « deux types de publications : des prépublications et post-publications (…) Les prépublications sont des articles qui n’ont pas encore été soumis au contrôle des pairs (ou des experts). Les post-publications sont des articles qui ont été certifiés par les pairs » [7]. Quant aux dépôts institutionnels, il s’agit de « projets relevant d’universités, de grandes écoles, d’organismes de recherche, d’associations professionnelles » [8], souligne Gabriel Gallezot.
Résultats de l’étude
Il ressort de notre étude qu’il y a 8 archives ouvertes et 4 dépôts institutionnels (voir annexe en fin d’article) mis en place dans le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en Algérie appartenant à 9 universités et 3 centres de recherche (y compris les établissements pilotes du projet ISTeMAG évoqué plus haut) :
Archives ouvertes : Université de Bouira, Université de Souk Ahras, Centre de Développement des Energies Renouvelables CDER
Dépôts institutionnels : Université de Boumerdes, Université de Batna, Université d'Alger, Université de Tlemcen, Université de Chlef, Université de Biskra, Centre de Recherche Scientifique et Technique en Soudage et Contrôle –CSC, Centre de recherche sur l’information scientifique et technique CERIST.
S’agissant des archives ouvertes, elles sont pluridisciplinaires dans la majorité des établissements. Concernant les dépôts institutionnels ils regroupent une multitude de documents (communications et publications scientifiques, mémoires et thèses de post graduation, ouvrages scientifiques et parfois revues éditées par l’établissement) dans diverses langues, en accès libre dans 9 cas et par identification et mot de passe dans 3 cas. Les interfaces de recherche des plateformes logicielles (DSpace, Wordpress ou Eprint) sur lesquelles sont mis les documents sont soit en arabe, soit en français soit en anglais. Concernant les paramètres de recherche, ils sont les suivants :
- Collection (il s’agit du type de document : article, thèse,…)
- Date de parution
- Auteur
- Sujet
Les documents mis en ligne sont en format PDF.
L’accès à ces réservoirs est offert généralement à travers la page web de la bibliothèque principale de l’établissement ou directement sur la page d’accueil du site web de celui-ci.
A signaler que certaines plateformes d’archivage numérique demeurent vides de documents puisqu’elles ne sont pas alimentées par leurs établissements, comme celle de l’Université de Bouira.
Nos tentatives d’accéder aux sites web des établissements, objet de la présente étude, ont été vaines pour 16 établissements.
Conclusion
Nous pouvons conclure que les dépôts institutionnels et les archives ouvertes sont rares dans les institutions scientifiques algériennes puisque uniquement 8 institutions sur 86 établissements d’enseignement supérieur et 3 centres sur 15 centres et unités de recherche ont mis en place un dépôt institutionnel ou une archive ouverte et l’accès n’est pas permis pour chacun. Pour faire la promotion du libre accès à l’information scientifique et technique, il devrait y avoir une politique nationale s’articulant sur les actions suivantes :
Amener les établissements scientifiques algériens à suivre le mouvement général pour le libre accès en mettant en place des plateformes de dépôts et d’archivage numériques et en incitant et sensibilisant leurs communautés respectives à y contribuer et à en faire usage;
Multiplier les espaces de discussion tels les colloques et les journées de vulgarisation et de promotion du libre accès ainsi qu’un soutien technique pour la mise en place de ces réservoirs par les bibliothèques universitaires et les bibliothèques des établissements de recherche scientifique ;
Créer des archives ouvertes disciplinaires dans tous les domaines de la science pour drainer les travaux de recherche de la communauté universitaire algérienne et les rendre visibles sur le plan international.
Bibliographie
Aubry, C., J. Janik (eds.), Les Archives Ouvertes : enjeux et pratiques. Guide à l’usage des professionnels de l’information, Paris : ADBS., 332p.
Ben Romdhane M., Ouerfelli T. L’offre des archives ouvertes dans le monde arabe : recensement et évaluation. Métiers de l’information, des bibliothèques et des archives à l’ère de la différenciation numérique : Actes du 15`eme Colloque International sur le Document Electronique (CIDE15), Nov 2012, Tunisia. Europea, pp.75-90.
En ligne : https://hal.archives-ouvertes.fr/sic_00829058/document
Consulté le 15 septembre 2015.
Bourgois J.-M. L’avenir des bibliothèques et de l’édition dans le contexte de l’édition électronique.- In BBF 2000, t. 45, n° 6, p. 62-64.
Calenge B. Contenus des bibliothèques numériques et bibliothéconomie.- In BBF 2000, t. 45, n° 4, p. 117-119.
Calenge B.- Technologies de l’information dans les universités.- In BBF 2001, t. 46, n° 1, p.107-109.
Cédelle L. La numérisation dans les bibliothèques et les musées américains.- In BBF 2001, t. 46, n° 3, p. 101-104.
Dany B. Dimensions organisationnelles des dépôts institutionnels : une approche sociotechnique. "Partage de l'information dans un monde fragmente : Franchir les frontières",39ème Congrès annuel de l'Association Canadienne des Sciences de l'Information, May 2007, Université McGill, Montréal (Canada).
En ligne : https://halshs.archives-ouvertes.fr/sic_00159335/document
Consulté le 13 septembre 2015.
Digital Publishing and its Impact on the Publishing Industry in the Arab World
Publiée en ligne : 21 September 2011
Springer Science+Business Media, LLC 2011
Epron B. L’édition universitaire numérique : Panorama et perspectives en sciences humaines et sociales.- In BBF 2004, t. 49, no 3, pp. 49-54.
Implementing digital archives: issues of trust
Gillian O., Brenda C., Hai Ping Liu
Publié en ligne: 9 October 2011
Springer Science+Business Media B.V. 2011
Mahé A. Bibliothèques et archives ouvertes. In BBF : 2011, t. 56, no 1, pp. 14-18
Martin F., Bermès E. Le concept de collection numérique.- In BBF : 2010, t. 55, no 3, pp. 13-17.
Mennessier A.-L. et al.- Valorisation de la production académique : collecte, conservation, diffusion. In BBF : 2011,1t. 56, no 1, pp. 26-33
Rigeade M. Les archives ouvertes institutionnelles en France : état des lieux et perspectives. Mémoire pour l’obtention du diplôme de conservateur des bibliothèques, ENSSIB, 2012.- 100 p.
En ligne: http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/56708-les-archives-ouvertes-institutionnelles-en-france-etat-des-lieux-et-perspectives.pdf
Consulté le 15 septembre 2015.
Schöpfel J., Prost H. Développement et Usage des Archives Ouvertes en France. 2e partie : Usage. 2010, 73 p. En ligne : http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/sic_00527043/document
Consulté le 15 septembre 2015.
[1] http://openaccess.inist.fr/?+-Archive-ouverte-+ 25/03/2015
[2] Crow, Raym. 2002. The Case for Institutional Repositories: A SPARC Position Paper. ARL. En ligne : http://www.sparc.arl.org/sites/default/files/media_files/instrepo.pdf
[3] http://istemag.org/
[4]BEN ROMDHANE Mohamed, OUERFELLI Tarek, L'offre des archives ouvertes dans le monde arabe : recensement et évaluation. En ligne: http://eprints.rclis.org/19050/1/BenRomdhane_Ouerfelli.pdf (consulté le 17/09/2015)
[5] The Directory of Open Access Repositories http://www.opendoar.org/ consulté le 17/09/2015
[6] Bosc, H. (2005), Archives ouvertes : quinze ans d’histoire. In : Les Archives Ouvertes : enjeux et pratiques. Guide à l’usage des professionnels de l’information, C. Aubry, J. Janik (eds.), Paris : ADBS. P. 2
[7] Ibid. p.33.
[8] Gallezot, G. (2005), Archives ouvertes : quinze ans d’histoire. In : Les Archives Ouvertes : enjeux et pratiques. Guide à l’usage des professionnels de l’information, C. Aubry, J. Janik (eds.), Paris : ADBS. P. 101.
Annexe
Dépôts institutionnels et archives ouvertes dans le secteur de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique algérien en 2015
Bibliothèques sans frontières (BSF), ONG agissant pour « l’accès à l’information et à l’éducation (…) à travers la création, l’appui et le développement des bibliothèques », vient de lancer un programme de formation interactif.
BSF a en effet mis à disposition « une plateforme d'apprentissage en ligne, interactive et totalement gratuite », notamment à destination des bibliothécaires francophones vivant dans les pays en développement. « Baptisé BSF Campus Online, ce nouvel outil propose 100 leçons organisées en 6 parcours : bibliothéconomie, médiation culturelle, technologies et conduite de l'innovation, management de projets, plaidoyer, évaluation et impact ».
Plus de dix heures de cours en vidéo sont consultables au sein des différents modules, chaque leçon proposant des exercices d'entraînement. Enfin, chaque parcours se validant par une série de tests, « les apprenants peuvent ainsi se prévaloir d'une certification ».
Ce nouveau système simplifie la gestion des réservations pour le personnel des bibliothèques. Affectant « automatiquement un numéro de casier à chaque réservation » et informant l’adhérent par e-mail de la disponibilité des documents choisis, le casier « gère également les transactions de prêt avec le SIGB * ». Pour récupérer les éléments réservés, l’utilisateur doit simplement s’identifier avec sa carte : le système éclaire alors le casier contenant ses documents. Une fois la demande de prêt confirmée, « la porte se déverrouille automatiquement et il lui suffit de récupérer sa réservation ».
Doté d’une « borne avec écran tactile et d’au minimum 16 casiers, entièrement modulables et personnalisables » (nombre, taille, couleur, etc.), le système peut convenir à toutes les configurations de bibliothèques.
SIGB * : système intégré de gestion de la bibliothèque
Adapter et étendre les horaires d’ouverture des bibliothèques : une évolution nécessaire dans un contexte délicat.
Améliorer les horaires d’ouverture et réunir les conditions pour y parvenir : un défi majeur pour la société.
La bibliothèque du XXIe siècle : spécificité, plasticité, complexité.
Au cours de sa réflexion, la sénatrice propose 18 préconisations au sein desquelles les questions législatives et financières sont primordiales.
Elle souligne également que, pour mener à bien l’extension des horaires d’ouverture des bibliothèques publiques, la prise en compte « des nouveaux temps des usagers » et du « positionnement de la bibliothèque au sein du territoire » est importante. Il est également nécessaire de « mieux penser l’architecture et les espaces intérieurs », ainsi que « d’améliorer le dialogue social » avec les agents concernés par ces projets. La « communication autour des horaires d’ouverture et des services offerts » doit aussi être repensée.
En conclusion, Sylvie Robert indique que les bibliothèques ont un rôle à jouer dans la période de « grandes mutations sociétales » actuelle. Alors que « la bibliothèque est déjà devenue dans certains territoires ce "troisième lieu" (…) qui remplit à la fois un rôle social et culturel », elle pourrait demain « devenir un quatrième lieu, celui de la liberté des expressions et des cultures ». La bibliothèque prendrait ainsi une « dimension citoyenne », qui serait « la reconnaissance de ses fondements et de ses évolutions ». Cela mettrait « l’usager au cœur de son projet, et l’extension et l’adaptation de ses horaires d’ouverture deviendraient enfin une évidence et donc une réalité ».
Lancé en avril 2015 par la région Ile-de-France à destination des étudiants franciliens, le concours d’idées « Imaginez la bibliothèque universitaire de demain » a été remporté début octobre par Biblio'home, projet de bibliothèque universitaire porté par trois étudiants de master de l’École nationale supérieure d’architecture Paris-La Villette.
« Oubliez la bibliothèque d’avant, ses rayonnages de livres poussiéreux, ses allées sombres et son ambiance austère. Le projet Biblio’home fait de la BU une maison pour tous, lieu de rencontres, d’échanges et même de détente, en plus d’un espace de travail ». Les quatre étudiants ont conçu cette bibliothèque comme un « chez-soi : accessible 24h/24, avec une cafétéria, des salles de cours privatisables », en privilégiant la pratique sociale.
Une application mobile est également disponible, afin de faire des recherches dans les titres ou « encore réserver ses livres, disponibles ensuite grâce à un système de casiers accessibles 24h/24 ». Une imprimante permet d’obtenir en 5 à 7 minutes « des livres numérisés sur du papier recyclé assez bas de gamme (…) ce qui permet de les annoter, d’en faire des documents de travail, le tout à petit prix ».
Enfin, côté esthétique, « la Biblio’home est une maison de plain-pied, à la structure légère, où l’espace est entièrement modulable par un système de cloisons mobiles, et où les pièces peuvent bouger comme des boîtes coulissantes ».
Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF, est « l’une des plus importantes bibliothèques numériques accessibles gratuitement sur l’internet ». Proposant un accès à tous types de documents, elle « s’adresse à tout lecteur, du curieux au bibliophile, du lycéen à l'universitaire ».
Après deux ans de travail, une nouvelle version de Gallica a récemment été mise en ligne. Techniquement refondue, celle-ci présente des évolutions ergonomiques et graphiques et notamment une nouvelle interface aux utilisateurs.