La nuit des bibliothèques 2015


Samedi 17 octobre, la Métropole européenne de Lille (MEL) et le réseau des bibliothèques et médiathèques de la métropole « à suivre… » organisent  la 2e édition de la Nuit des bibliothèques : 58 bibliothèques membres de ce réseau vont participer à cet événement festif. Cette année, c'est l'écrivain Marie Darrieussecq qui sera marraine de la soirée.

Les établissements ont donc prévu de faire découvrir de façon originale leurs collections et services. En suivant le thème du jeu (traditionnel ou vidéo), les bibliothèques proposeront « des centaines d'animations gratuites de l'après-midi à tard dans la nuit et aussi tout simplement de venir les découvrir, d'y lire et d'échanger dans la bonne humeur » : expositions, lectures, ateliers, rencontres, concert, etc.

Découvrez le programme sur le site Lille Métro Bibliothèques.

Paris lance sa bibliothèque numérique

Avec 300 000 inscrits et 74 bibliothèques, le réseau des bibliothèques de la  Ville de Paris enregistre plus de 13 millions de prêts par an. Celui-ci vient de compléter son catalogue en lançant sa bibliothèque numérique : 2250 livres électroniques sont désormais accessibles gratuitement et à distance sur une plateforme dédiée.

Réservé aux lecteurs inscrits dans les bibliothèques de la capitale, le prêt peut durer jusqu’à trois semaines (comme pour les livres papier), chaque usager pouvant emprunter deux ouvrages simultanément, et au maximum trois par mois.

Ce premier projet global de lecture numérique au sein de l’ensemble du réseau des bibliothèques de Paris devrait, début 2016, enregistrer l’arrivée de 4 000 e-books supplémentaires disponibles au prêt.

 

 

Numok, le festival numérique des bibliothèques de Paris

Jusqu’au 24 octobre, la 1re édition du festival Numok se déroule à Paris : 44 bibliothèques de la capitale invitent le lecteur à se « plonger dans l’univers infiniment riche et créatif du numérique autour de plus de 200 rendez-vous ».

Grâce à cet événement, « petits et grands (…) peuvent se frotter aux technologies numériques le temps d’un atelier ou d’une conférence, et ainsi décrypter une partie de cet univers qui nous fait rêver... ou nous inquiète ». Le festival Numok est également l’occasion de rappeler que les « bibliothèques ne sont pas exclusivement des lieux du livre mais qu’elles donnent accès à toute la culture ».

Découvrez la programmation détaillée en cliquant sur le site Que faire à Paris.

@Bibli : les bibliothèques françaises et internationales et Twitter

L’étude réalisée en 2014/2015 dans le cadre d’un Executive Master Communication à Sciences Po [1] cherche à comprendre dans quelle mesure les bibliothèques, et plus particulièrement les BU, se sont  appropriées Twitter et si l’outil a changé leur manière non seulement de communiquer, mais plus généralement leur façon d’exercer leurs compétences/cœur de métier dans un contexte informationnel profondément changé par l’accès facile à une information pléthorique en ligne.

Une enquête a permis de réunir 48 réponses de 32 bibliothèques françaises et 16 internationales en avril 2014, nous avons observé 21 comptes au cours du mois d’octobre 2015 et  14 professionnels de l’information nous ont accordé des entretiens.

En comparant les fils Twitter des bibliothèques françaises et internationales – essentiellement en Amérique du Nord et en Grande Bretagne – c’est dans un premier temps le nombre bien plus important d’abonnés qui saute aux yeux. En partie cet écart s’explique par la plus grande antériorité de ces fils et par le fait que leurs publics ont aussi adopté Twitter à peu près 18 mois avant le démarrage réel en France qui date du premier semestre 2011. Or, la raison principale pour laquelle elles peuvent atteindre un public beaucoup plus large est sans doute lié au fait qu’elles publient en anglais : les Twittos français ne représentent que 2,1% des usagers de Twitter dans le monde.

Une autre différence réside dans l’importance accordée aux réseaux et à l’interaction. Généralement les bibliothèques internationales insistent bien plus sur l’interaction avec les usagers et y attachent plus d’importance. Le ton y est généralement plus léger et moins institutionnel, mais on trouve aussi de très beaux exemples de « ton décalé » parmi les fils Twitter de bibliothèques françaises, notamment sur @Gallica.

Même si peu de bibliothèques françaises peuvent espérer atteindre un nombre d’abonnés comparable à celui des grandes BU internationales, l’outil peut néanmoins être extrêmement précieux pour elles à plusieurs titres : 

Servir les publics

Les usages de nos publics ont irrévocablement changé avec l’accès à une information pléthorique en ligne. Pour continuer à leur être réellement utiles, nous devons les accompagner dans leurs nouvelles pratiques et intégrer leurs réseaux informationnels, également sur le web social. Ils sont de plus en plus nombreux à utiliser Twitter pour la veille, la recherche d’information et la diffusion de leurs publications. Même si, avec 4%, le taux de pénétration de Twitter reste faible en France, les twittos sont, par leurs caractéristiques, des publics particulièrement intéressants pour les bibliothèques, notamment universitaires : ils sont jeunes, actifs et ont majoritairement un niveau d’études élevé ou bien font des études supérieures.

Twitter nous permet également d’élargir considérablement le périmètre de nos publics surtout si nous publions aussi en langue anglaise - nous pouvons atteindre des personnes intéressées par nos fonds spécifiques et nos sujets de compétence aux quatre coins du monde et augmenter considérablement notre impact hors les murs.
 

Moderniser l'image de la bibliothécaire

la modernisation de leur image est un enjeu fondamental, voir vital, pour les bibliothèques qui doivent justifier leurs budgets et rester légitimes sur des projets d’avenir ambitieux. Or, aujourd’hui l’image des bibliothèques est bien souvent en décalage avec leur réalité, même auprès de publics qui disent les aimer et pensent les connaître. Twitter permet aux bibliothèques de donner à voir autrement ce qu’elles font et ce qu’elles sont et peut contribuer ainsi à mettre leur image en adéquation avec leur réalité d’aujourd’hui.
Si on considère Twitter comme une sorte de conversation, celle-ci offre aux bibliothèques une très belle occasion d’échanger très simplement avec leurs abonnés de façon moins institutionnelle et plus personnelle, de les valoriser en relayant leurs contenus et en répondant à leurs messages. Il s’agit d’allier une bonne qualité de contenus, une grande compétence dans les réponses et les conseils avec un visage humain - si possible souriant.
 

La curation 

le terme « curation » pour la pratique numérique est un « buzzword » récent qui  recouvre en réalité des activités assez variées faisant quasiment toutes partie du cœur de métier traditionnel des bibliothécaires.

Twitter interroge deux grands types de pratiques de curation, toutes deux dans le champ de compétences des bibliothèques :

  • Sélectionner, valider, enrichir et partager des contenus. Il s’agit là certes d’un niveau de curation très sommaire puisque le flux continu ne permet ni de structurer, ni de conserver l’information, mais cela peut néanmoins être très précieux soit de valoriser des ressources propres de la bibliothèque, soit de partager des contenus intéressants librement accessibles sur le web.
  • La gestion des données issues de Twitter pour la recherche est un autre chantier majeur - interdit dans le cadre légal français, mais autorisé aux Etats-Unis et depuis 2014 dans une certaine mesure aussi en Grande-Bretagne. Twitter est un média important et les bibliothèques sont expertes dans la conservation, l’indexation, la classification et la mise à disposition des médias ainsi que des grands corpus de données. Etant donné l’internationalisation de la recherche et l’intérêt des chercheurs pour le "data-mining", les bibliothèques françaises ont tout intérêt à s’intéresser à ce qui peut se faire dans ce domaine aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne.

Il y a bien d’autres raisons pour les bibliothèques d’investir Twitter parmi lesquelles la veille (métier, thématique et image), l’intégration des réseaux, l’information en temps réel, mais aussi la curiosité et le plaisir d’échanger. Pour une conversation réussie avec nos publics sur les réseaux il faut que nous ayons le courage de montrer de la personnalité et un réel intérêt pour nos interlocuteurs : un fil trop désincarné qui ne fait que diffuser des informations institutionnelles et ne répond ni aux critiques, ni aux "boutades", risque vite d’ennuyer et sur les réseaux l’ennui est sans doute le plus mortel des pêchés.

Le web social est par nature fluctuant et évolue vite, mais il est entré dans les mœurs et sous une forme ou sous une autre, il fera partie à l’avenir de notre façon d’interagir les uns avec les autres, donc autant apprendre les règles du jeu et participer à la conversation !

[1] "@Bibli : les bibliothèques françaises et internationales et Twitter" Mémoire d'Executive Master, septembre 2015 [en ligne]

Ouvrons les bibliothèques et repensons-les

Auteur de plusieurs articles publiés dans le BBF, Louis Klee poursuit sa réflexion sur le thème de l’ouverture de la bibliothèque dans un nouvel article intitulé « Ouvrons les bibliothèques et repensons-les », qui vient de paraître sur le site web The Conversation.

Nouveau « site collaboratif où journalistes, universitaires et chercheurs écrivent ensemble des articles de qualité, gratuits et republiables », le média The Conversation prône le partage du savoir en publiant de l'information « fiable, honnête et responsable ».

Une bibliothèque proposant de la lecture par hologrammes

Imaginée par le Théâtre Nouvelle Génération – Centre dramatique national de Lyon, une bibliothèque numérique mobile propose une expérience inédite de lecture, par le biais de vidéos holographiques.

Invitant « le public à plonger au cœur même des livres », ce projet d'installation numérique intitulé « Live in room » offre  une « une parenthèse extraordinaire pour aborder les œuvres différemment, et les appréhender au travers de sensations nouvelles ». En effet, une fois installé dans la cabine et après avoir scanné l’ouvrage de son choix, le lecteur voit le livre s’incarner sous la forme d’extraits visuels et sonores.

Pour le moment, cette machine propose un catalogue de 80 titres correspondant à plus de six heures de contenus holographiques. « Une vingtaine d'acteurs ont été mobilisés pour les tournages, et chaque séquence lue bénéficie d'une mise en scène et d'une ambiance sonore particulière ». 

Prenant la forme d’une « machine itinérante », « Live in room » entend à terme « proposer cette nouvelle expérience littéraire immersive dans les bibliothèques, les salons du livre, les halls de théâtres ou les espaces publics ». 

Visualisez le projet en vidéo ci-dessous :

Recommandations pour les offres e-books en bibliothèque

Lancé par la Haute École de gestion de Genève, en partenariat avec l’enssib, la bibliothèque de l’UNIGE (Université de Genève) et la CLP (Communauté de travail des bibliothèques suisses de lecture publique), le projet de recherche Calliopê.ch s’est déroulé entre janvier 2014 et juin 2015.

Cette étude visait à analyser « la réception et l’usage de dispositifs mobiles de lecture (…) en bibliothèque, de manière à formuler des préconisations sur la mise en place d’une offre numérique globale ». Se basant sur les résultats d’une enquête en ligne et les retours d’expériences d’usagers, le projet a abouti à l’élaboration des préconisations suivantes :

  • Proposer des dispositifs de lecture pré-chargés.
  • Proposer des accès personnalisés aux livres numériques.
  • Proposer des listes d’e-books téléchargeables.
  • Informer sur les e-books.
  • Former et encourager l’auto-formation des usagers à l’utilisation des livres numériques.
  • Communiquer efficacement sur les e-books.

Sous formes de fiches, celles-ci « fournissent des pistes de réflexion et d’actions concrètes aux bibliothèques suisses romandes désireuses d’offrir une collection de livres numériques à leurs usagers ». Soutenant les bibliothèques dans « leur démarche de mise en place d’une offre complète alliant e-books, dispositifs mobiles et services d’accompagnement nécessaires à leur valorisation et (…) à leur appropriation par les publics », elles couvrent « les aspects techniques, fonctionnels, organisationnels et juridiques mais aussi ceux relatifs aux publics et à la communication ».

Appel à contribution : réfugiés, migrants, que font les bibliothèques françaises ?

La BPI en lien avec l’IFLA, la fédération internationale des bibliothèques, et EBLIDA, le bureau européen des associations de bibliothèques et de documentation, souhaite mieux faire connaître le rôle important des bibliothèques lors de l’arrivée massive de populations fuyant les conflits et les guerres.

Elle a ainsi lancé une collecte d’information auprès des bibliothèques pour recenser le maximum d’initiatives des bibliothèques publiques françaises en direction des réfugiés et des migrants.

Ces informations, qui serviront notamment à alimenter les discussions de plusieurs journées d’études, sont à envoyer par e-mail à l’adresse suivante : cooperation.partage@bpi.fr

Fill : un nouveau centre de ressources en ligne

La Fédération interrégionale du livre et de la lecture (Fill) vient de lancer son nouveau site internet. Celui-ci s’adresse à tous les professionnels du livre et de la lecture et propose, en accès libre, des outils et des ressources uniques :

  • Les enquêtes et études, guides, chartes, boîtes à outils et fiches juridiques, publiés par la Fill et ses membres, à l’attention de tous les acteurs de la chaîne du livre.
  • Le guide interactif des aides nationales et régionales à la création, à l’édition et à la librairie.
  • L’annuaire et la cartographie des organismes œuvrant à l’accompagnement des professionnels du livre et de la lecture en France et à l’étranger.
  • Les interventions des séminaires et des journées d’étude organisés par la Fill.
  • Le fil d’actualités du livre et de la lecture en région.

ABF : vade-mecum à destination des personnels de bibliothèque

L’ABF vient de publier un vade-mecum intitulé « se positionner dans sa collectivité » à destination des « personnes, responsables et équipes, des bibliothèques relevant d'une collectivité territoriale ».

Ce document a pour objectif de « rappeler le cadre réglementaire » dans lequel le bibliothécaire exerce ainsi que de l’aider à se positionner vis-à-vis de sa hiérarchie administrative, « en particulier en cas d'alternance ou de changement d'interlocuteur ».

Ce vade-mecum se compose de six points essentiels :

  • Compétence légale et légitimité élective
  • Droits et obligations
  • Comprendre le positionnement et le temps du politique
  • La mise en œuvre et les marges d'autonomie
  • Quels recours en cas de situation difficile ou désaccord grave ?
  • Les textes de référence et leur bon usage.

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