Le prêt d’un livre numérique comparable au prêt d’un livre imprimé

Selon un récent communiqué de la Cour de Justice de l'Union européenne (CJUE), l’avocat général Maciej Szpunar a indiqué que « la mise à disposition du public, pour un temps limité, de livres numériques par les bibliothèques publiques peut effectivement relever de la directive sur le droit de location et de prêt ».

Ces conclusions font suite à une sollicitation du tribunal de La Haye (Pays-Bas), demandant à l’institution européenne son interprétation de la procédure de l’association VOB (regroupant l’ensemble des bibliothèques publiques des Pays-Bas), qui souhaite que les bibliothèques puissent prêter des livres numériques sur le même modèle que le prêt de livres imprimés.

L’avocat général de la CJUE estime que si le prêt de livres numériques n’est pas inclus dans la directive de 2006 (concernant le prêt de livres papier), c’est parce que « la technologie des livres numériques commercialement exploitable n’en était alors qu’à ses débuts ». Il propose ainsi « d’appliquer une interprétation dynamique ou évolutive de la directive, en arguant notamment que le prêt de livres numériques est un équivalent moderne du prêt de livres au format papier ».

Une journée de lecture à haute voix

Afin de renouer avec « la tradition de l’oralité », samedi 2 juillet 2016 aura lieu l’événement Mots dits Mots lus. Celui-ci souhaite « donner vie aux livres, à nos lectures passées ou oubliées (…), participer à la découverte des textes contemporains, surprenants ou méconnus » et faire se rencontrer  « amateurs et professionnels du livre et de la lecture à haute voix ».

Soutenu par le MOTif (Observatoire du livre et de l’écrit en Ile-de-France), cette journée de la lecture a « vocation à rayonner sur tout le territoire, avec pour objectif de devenir la journée nationale de la lecture à haute voix ».

Il est possible de participer à cette journée en créant « un moment de lecture à haute voix » ou en partageant une lecture.  Retrouvez plus d’informations sur le site du Motif

Quria : une gestion « cloud » des bibliothèques

Fournissant majoritairement des bibliothèques en Scandinavie et en Angleterre, le groupe suédois Axiell arrive sur le marché français des logiciels de gestion en bibliothèque.

Cette entreprise propose le logiciel Quria, « conçu pour améliorer la gestion quotidienne de la bibliothèque ». Basé sur le cloud, « consultable via le Web et accessible à travers un abonnement annuel, Quria entend centraliser l’information, qu’elle concerne les médias en prêt, les usagers ou les activités menées au sein de la bibliothèque ».

Plus qu’une gestion de catalogues, Quria « souhaite fournir une solution pour gérer la bibliothèque, qui comprend même le contact avec les usagers, par mail, Skype ou chat en direct » et se veut être une alternative aux logiciels « qui s’accumulent sur les postes des bibliothécaires ».

Si les données sont enregistrées en permanence, la sécurité est « optimale, et conforme aux normes européennes et françaises ». Pour Sven Totté (directeur général d’Axiell Public Libraries), le logiciel est « facilement utilisable », l’interface s’adaptant selon l’utilisateur et ses besoins.

Des salons de lecture en plein air dans les Hauts-de-Seine

Les bibliothèques et médiathèques des villes d'Antony, Boulogne-Billancourt, Châtenay-Malabry, Clamart, Issy-les-Moulineaux, Nanterre, Sceaux et Sèvres (département des Hauts-de-Seine),  organisent avec le conseil départemental et tout au long de l’été la 6e édition de « Un brin de lecture ».

Du 2 juillet au 31 août, les parcs départementaux de l'Île Saint-Germain (Issy-les-Moulineaux), de la Vallée-aux-Loups (Châtenay-Malabry), du Chemin de l'Île (Nanterre) et de l'Île Monsieur (Sèvres) seront ainsi transformés en salon de lecture en plein air.

Les mardis, mercredis et jeudis, le public pourra accéder à des BD, des contes, des nouvelles, des romans ainsi qu’à la presse quotidienne. Des animations (ateliers, lectures, rencontres, spectacles…) seront également mises en place. Une offre pour le public non voyant et malvoyant sera aussi proposée avec  « la mise à disposition d'ouvrages en braille et en gros caractères ».

La transition numérique des universités

Le Conseil national du numérique (CNNum) a récemment remis à Thierry Mandon (secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche) un rapport intitulé « Ambition numérique : pour une politique française et européenne de la transition numérique ».

Suite à six mois d’analyse des « avancées » et des « freins à l'entrée du numérique dans l’enseignement supérieur », le rapport souligne que pour « donner du sens au numérique (…) l’Université doit « assumer son rôle d’opérateur de la transformation numérique de la société ». Elle doit également avoir « à cœur de mettre en valeur les communs du savoir » et de mettre en place un partage de ressources entre les établissements.

Concernant les étudiants, le rapport propose de « développer des espaces de travail collaboratif » permettant d’échanger des contenus, de consulter de façon croisée des documents et d’exploiter des « savoirs acquis sur les réseaux sociaux et à l’occasion de travaux en groupes ».
Du côté des enseignants-chercheurs, le document préconise « d’insister sur les échanges entre disciplines universitaires », en mettant en place une « norme documentaire unique, commune à tous les centres de recherche ». Leurs travaux doivent également gagner en visibilité : les cours en ligne doivent être développés et les accès aux résultats de la recherche facilités. Enfin, les personnels doivent s’attacher à « utiliser les compétences numériques pour développer de nouveaux outils pédagogiques : apprentissage collaboratif, serious games, réalité augmentée et sciences participatives ».

À la rentrée universitaire 2016, cinq établissements volontaires seront accompagnés par le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et par le CNNum pour expérimenter ces pistes de réflexion.

Une offre de lecture accessible dans les hôpitaux

Proposer un accès aux ressources de la médiathèque Valentin-Haüy est un « enjeu important pour les personnes hospitalisées, éloignées de la lecture en raison de troubles moteurs, visuels, cognitifs ». En ce sens, l’association Valentin-Haüy et l’AP-HP (Assistance publique–Hôpitaux de Paris) viennent d’annoncer la signature d’un accord visant à « améliorer le séjour des patients handicapés hospitalisés ». L’AP-HP rejoint ainsi le réseau de 60 bibliothèques partenaires de l’association, au service de la lecture pour tous.

Bénéficiant du soutien du CNL, ce partenariat est le premier passé entre l’association Valentin-Haüy et une bibliothèque hospitalière. Pour M. Legrand (président de l’association), cette convention « avec le plus important groupe hospitalier de France (…)  pourra servir de modèle aux autres centres hospitaliers, tout au moins ceux qui disposent de bibliothécaires professionnels ».

Afin de mettre en place cette offre de lecture, le réseau des médiathèques de l’AP-HP sera accompagné par les équipes de la médiathèque Valentin-Haüy. L’offre proposera notamment l’accès à 20 000 livres audio, adaptés aux besoins des personnes handicapées, et la fourniture de matériels de lecture spécialisés.

Une enquête sur les apprentissages non formels et informels dans les bibliothèques publiques européennes

Parmi les 65 000 bibliothèques publiques de l'Union européenne (UE), nombreuses sont celles qui offrent « des services d'apprentissage non formel et informel » et qui  « tendent  à avoir développé une expertise dans ces domaines ».

Dans le cadre « de la promotion des bibliothèques pour le projet de l'UE », Eblida mène, en collaboration avec l'Association des bibliothèques de Lettonie (LLA), une enquête auprès des bibliothèques publiques pour « recueillir des données sur les activités non formelles et informelles » de ces établissements.

Cette enquête est ouverte à toutes les bibliothèques publiques. Pour y répondre, il suffit de remplir le questionnaire en ligne avant le 17 Juin 2016.

Une nouvelle médiathèque à Plessis-Robinson

La Maison des arts du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), comprenant une médiathèque ainsi qu’une « salle de spectacle, deux salles de cinéma, un espace d’exposition et un lieu de restauration », vient d’ouvrir ses portes au public ce samedi 11 juin.

Débutée en 2013, la construction de ce bâtiment résulte d’un projet lancé pour « repenser l’offre culturelle » proposée aux habitants et « créer des ponts entre les différentes formes d’expression artistique en une seule et même structure ».

L’ancienne bibliothèque devenue médiathèque s’étend maintenant sur plus de 2 000 m², un espace bien plus grand qu’auparavant, qui accueillera des collections accessibles en libre-service.

Plus de dépenses pour les bibliothèques en 2016

Une étude, menée par le Publishers Communication Group auprès de 686 bibliothèques publiques, souligne « qu’un peu partout sur le globe, les bibliothécaires estiment que leurs dépenses dépasseront cette année celles de 2015 ». L’augmentation pourrait atteindre en moyenne jusqu’à 1,4 % de dépenses supplémentaires.

Ce sont le Moyen-Orient et les pays du continent africain qui annoncent la plus grosse augmentation, avec plus de 4 % de hausse. Ils sont suivis par l’Asie-Pacifique (+ 2,8 %) et l’Amérique du Sud (+ 2,1 %). Les Nord-Américains s’attendent à une légère augmentation de 1 % et les Européens à une infime hausse de dépenses de 0,1 %.

L’enquête montre également que les achats des bibliothèques publiques « s’orientent un peu moins vers les périodiques, mais un peu plus vers les livres, en version électronique (+ 5,1 %) plutôt qu’en version papier (– 2,9 %) ». La part de l’acquisition de titres dématérialisés « a presque doublé par rapport à l’an dernier : ils représentent dans les budgets près de 30 % des dépenses ».

Faites vos jeux #abf2016

 

 

Le congrès de l’ABF, c’est aussi l’occasion de prendre un peu de recul et d’envisager sous un angle ludique nos pratiques professionnelles.

Le concours de douchette réveille l’esprit de compétition des congressistes, tandis que l’arbre à humeurs permet à chacun de livrer sa pensée du jour (un billet très remarqué : « je constitue un fonds, j’ai acheté des Harlequin, j’assume ! » reflète les affres du bibliothécaire acquéreur). Le congrès a été ponctué de quizz pour découvrir la richesse du patrimoine clermontois et tester notre connaissance du métier. Enfin, la soirée au musée d’art Roger-Quilliot (MARQ) a permis aux congressistes d’allier culture et détente sur la piste de danse. Bref, un congrès plein de surprises !

Sophie Ientile
Élève conservateur (DCB 25)

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Photo : Sophie Ientile
Élève conservateur (DCB 25)

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