La formation au coeur des services des BU

La Commission « Pédagogie et documentation » de l’ADBU a mené une enquête sur la formation des usagers dans les bibliothèques des établissements d’enseignement supérieur. Celle-ci poursuivait l’objectif d’analyser la formation documentaire en tant « qu’axe stratégique des bibliothèques ».

En 2005, une étude similaire avait été menée par l’ADBU et l’Enssib. Si les comparaisons sont difficiles (leurs périmètres et points de vue étant différents), des « éléments de permanence » se dégagent. En effet, si les structures documentaires s’investissent pour organiser et maintenir des formations, les dispositifs restent hétérogènes, que ce soit au niveau national ou parfois même au niveau de la structure. Toutefois, des « éléments d’évolution » sont visibles :

  • la formation est devenue un axe stratégique fort pour les bibliothèques,
  • de nouveaux publics extérieurs à l’université sont formés,
  • des services dédiés et spécialisés sont systématiquement mis en place.

Cette nouvelle enquête de l’ADBU fait également apparaître de nouvelles problématiques. En effet, malgré le développement de « concepts englobants » de type learning centers et de réflexions sur l’innovation pédagogique, « les structures documentaires peinent à trouver leur place dans les dispositifs d’enseignement, alors qu’elles font souvent preuve d’ingéniosité et d’innovation ».

A travers des interviews complémentaires, cette étude fait d’ailleurs état d’initiatives intéressantes dans de nombreuses bibliothèques universitaires.

Plus d’informations sur le site de l’ADBU.

Patrick Modiano, prix Nobel de littérature

Le 8 octobre dernier, Patrick Modiano portait haut les couleurs de la littérature française. En effet, cet écrivain français, né le 30 juillet 1945 et auteur de nombreux romans explorant la vie « d'individus ordinaires » face à la tragique histoire du Paris de l'Occupation, a remporté le prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre. Il devient ainsi le 15è auteur français à recevoir cette récompense (record mondial de nombre de Nobels de littérature pour une nation, devant les Etats-Unis).

Le qualifiant de « Marcel Proust de notre temps », l’académie suédoise a également salué un véritable « art de la mémoire » sur «  les destinées humaines les plus insaisissables ». Patrick Modiano avait également reçu le prix Goncourt en 1978 pour son livre Rue des boutiques obscures.

D’autres récompenses littéraires ont également été décernées en cet automne, à savoir :

  • Prix Goncourt : Pas pleurer, de Lydie Salvayre.
     
  • Prix Renaudot : Charlotte, de David Foenkinos.
  • Prix Renaudot essai : De chez nous, de Christian Authier.
  • Prix Renaudot poche : Le Garçon incassable, de Florence Seyvos.
     
  • Prix Médicis : Terminus radieux, d’Antoine Volodine.
  • Prix Médicis du roman étranger : Lola Bensky, de Lily Brett.
  • Prix Médicis essai : Manifeste incertain 3, de Frédéric Pajak.
     
  • Prix Femina : Bain de lune, de Yanick Lahens.
  • Prix Femina du roman étranger : Ce qui reste de nos vies, de Zeruya Shalev.
  • Prix Femina essai : Et dans l’éternité, je ne m’ennuierai pas : souvenirs, de Paul Veyne.
     
  • Prix décembre : Sigmund Freud, en son temps et dans le nôtre, d’Elisabeth Roudinesco

Disparition d'Abdelwahab Meddeb

Abdelwahab Meddeb est décédé mercredi 5 novembre 2014.

Né en 1946 à Tunis, passionné par la littérature française, c’est en 1967 qu’Abdelwahab Meddeb entame ses études de lettres et d’listoire de l’art à l’université de la Sorbonne (Paris IV). En 1970, il devient à la fois essayiste, poète, romancier, scénariste et traducteur. Pendant plus de treize ans (de 1974 à 1987), il fut également directeur éditorial des éditions Sindbad.

Depuis 1997, Abdelwahab Meddeb était producteur sur France Culture et animait chaque vendredi l’émission Cultures d’Islam, dans laquelle il analysait, selon France Culture, « entre tradition et modernité, les enjeux de civilisation de notre temps, en mettant en regard l’Orient et l’Occident, l’Islam et l’Europe ». Il était également directeur de la revue internationale et transdisciplinaire Dédale.

Selon le Monde, « grand érudit, pétri de culture musulmane et occidentale, il plaidait sans relâche pour un Islam des Lumières, un dialogue des civilisations face au choc des nations, des images et des représentations ». Son œuvre littéraire et radiophonique a toujours prôné la conciliation des cultures et la compréhension de l’autre. Figure du dialogue interculturel, considéré par beaucoup comme un intellectuel et écrivain à la fois engagé et passionnant, de très nombreux hommages lui ont été rendus suite à l’annonce de sa disparation.

2è édition du Prix étudiant de l’essai

La région Ile-de-France a récemment lancé la deuxième édition du Prix étudiant de l’essai. Alors que l’an dernier le prix s’était intéressé au thème de la prison, c’est la thématique de « l’air-climat » qui a été retenue cette année. Si ces deux univers restent éloignés, ils poursuivent l’objectif commun de diffuser de la culture et de la lecture à l’université.

Comment participer ?

Jusqu’au 30 novembre 2014, chaque étudiant inscrit (au minimum au niveau licence) dans une université ou un établissement d’enseignement supérieur parisien peut postuler en ligne pour intégrer le jury. Composé essentiellement d’étudiants parisiens et encadré par des personnalités prestigieuses, son rôle sera de choisir une publication parmi une présélection d’essais publiés récemment sur la thématique de l’air et du climat.

Le choix du jury sera communiqué lors du Salon du livre à Paris, organisé du 20 au 23 mars 2015.

Les manuels numériques en plein essor

Selon un communiqué du Syndicat national de l’édition (SNE) faisant état d’une enquête TNS-Sofres intitulée Savoir Lire, l’usage des manuels numériques s’est renforcé en milieu scolaire ces derniers années. En trois ans, leur utilisation a en effet doublé, un enseignant sur trois se servant désormais d’un manuel numérique.

Cette tendance est visible au collège et au lycée mais également à l’école primaire, où l’utilisation des manuels interactifs et personnalisables connaît une progression constante. Pourtant, selon le SNE, l’utilisation individuelle de ces outils numériques par l’ensemble des élèves reste freinée par les problématiques d’équipement des différentes écoles.

L’enquête montre également que les outils numériques deviennent progressivement indispensables à la personnalisation des enseignements et à l’individualisation des apprentissages. Pour le SNE, mettre en place une politique de cohérence entre « équipements et ressources numériques éducatives » serait une clé « de la réussite de l’intégration du numérique à l’école et de l’essor des usages individualisés des élèves ».

De la lecture en streaming

La librairie Chapitre et la plateforme de lecture de livres numériques YouScribe viennent d’annoncer le lancement prochain d’une nouvelle offre de lecture à destination des clients du site libraire.

Le principe est simple : pour 9,90 €/mois, la librairie Chapitre propose une formule d’abonnement en accès illimité à leurs clients. Le service, qui se base sur la plateforme YouScribe, permet à la librairie de conserver son identité et sa clientèle, tout en développant davantage son catalogue déjà très riche en livres papier et e-books.

Avec cette nouvelle offre, l’objectif commun des deux acteurs est d’accompagner auteurs, éditeurs et lecteurs dans l’ère du numérique en leur proposant un service innovant, en streaming et en accès illimité.

Mise en réseau numérique en région PACA

La direction régionale des affaires culturelle (Drac) de la région PACA vient de lancer un appel à projets relatif au renforcement des équipements et des services numériques des bibliothèques et médiathèques de la région.  

Destiné aux bibliothèques publiques de l’ensemble des collectivités territoriales du territoire Provence-Alpes-Côte d’Azur, cet appel à projets est lancé pour la 4e année consécutive, le principal objectif de la structure restant l’émergence d’un réseau numérique des bibliothèques à l’échelle intercommunale, départementale, voire régionale.

Retrouvez plus d’informations sur le site de la DRAC Paca.

Une application de recommandation de lectures

A l’occasion de son 25e anniversaire, l’émission littéraire Un livre un jour, en partenariat avec France TV nouvelles écritures, France 3 et Culturebox, vient de lancer une application web orientée vers la recommandation de lecture. Forte de ses 5000 émissions et de son immense base de données littéraire, l’émission propose en effet aux internautes de trouver des livres correspondant à leurs attentes de façon ludique et originale.

Comment fonctionne cette application ? Un moteur de recommandation permet, selon quatre approches différentes, d’indiquer ses préférences de lecture : genre, époque, lieu et envie. Etape par étape, il est donc par exemple possible de rechercher des romans dont l’intrigue se déroule à la Renaissance, se situe en Europe et se concentre sur l’imaginaire. Le profil s’établit ainsi de plus en précisément et, suite à l’ultime étape qui permet de préciser le thème souhaité (condition humaine, imaginaire, politique, etc.), une sélection d’ouvrages apparaît.

Les critères de recherches sont ainsi véritablement subjectifs, chaque résultat traduisant le plus précisément possible la personnalité et l’humeur de l’internaute au moment de la recherche.

Plus d’informations sont disponibles dans la vidéo ci-dessous :
 


Un Livre Un Jour la webapp - Tuto par ftv-nouvelles-ecritures

Les bibliothèques de rue en plein essor

Apparues aux Etats-Unis au 19e siècle, les « Little Free Library » ou « Bookboxes » se sont depuis développées en Europe et plus récemment en France. Gérées par des associations, des municipalités ou encore des particuliers et installées en pleine rue dans des boîtes, étagères ou kiosques,  ces « bibliothèques de rues » proposent des ouvrages en accès libre, à toute heure du jour et de la nuit, chacun pouvant venir retirer un livre à condition d’en déposer un autre à la place.

Le développement de ces bibliothèques est la plupart du temps lié à une convention signée avec la ville d’accueil, qui permet de profiter des désherbages de la bibliothèque municipale. Tous les six mois, de nouveaux titres sont disponibles.

De plus en plus de villes adoptent ces installations. C’est en 2010 qu’à Rennes s’est implantée une des premières bibliothèques de ce type, dans laquelle plus de 500 livres sont en permanence disponibles. Deux autres y verront le jour très bientôt. La même année une « boîte à lire », pouvant contenir environ soixante ouvrages, vit également le jour à Bordeaux. La ville en compte désormais une vingtaine, réparties dans différents quartiers. Chinon, Rivière et Saint-Benoît-la-Forêt (Indre-et-Loire), Acigné (Ille-et-Vilaine), ou encore Bayeux (Calvados) accueillent elles aussi des bibliothèques de rues.

Devant le développement de ce mouvement, Philippe Guichoux a créé en 2013 l’association « Les livres des rues » afin d’aider les associations, villes ou particuliers intéressés à installer une bibliothèque près de chez eux.

2nde édition de la « rentrée littéraire accessible »

Après une première édition réussie, la deuxième « Rentrée littéraire accessible » du Syndicat national de l’édition (SNE) a regroupé encore davantage d’éditeurs, soit 49 maisons d’éditions.

Cet événement, organisé par le SNE en partenariat avec la BnF et le Centre national du livre (CNL), permet aux personnes handicapées visuelles de lire en format accessible de nombreux ouvrages de la rentrée littéraire, à partir de fichiers numériques utilisables sur ordinateur. Cette initiative souligne également l’engagement du secteur du livre en faveur de l’accessibilité.

Le principe : les éditeurs transmettent leurs fichiers de la rentrée littéraire à des structures chargées de les adapter. Celles-ci créent ainsi des livres audio, en braille ou en gros caractères, qui proposent une navigation par chapitre, une indexation du contenu, une lecture des notes de bas de page et une possibilité de marque-page. Administrée par la BnF, la plateforme Platon fait le lien entre les éditeurs et les associations partenaires de l’événement : l'AVH (Association Valentin Haüy), BrailleNet, GIAA (Groupement des intellectuels aveugles ou amblyopes), l'INJA (Institut national des jeunes aveugles) et Lisy (Lire sans les yeux). Ces associations proposent alors à leurs membres l’accès aux publications adaptées, celles-ci représentant 85 % des titres présents sur les listes des sélections des prix littéraires.

Pour sa deuxième édition, la « Rentrée littéraire accessible » permet ainsi aux personnes handicapées visuelles d’accéder à 233 ouvrages, les plus jeunes n’étant pas oubliés avec 23 titres qui leurs sont destinés.

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