Le programme complet (conférences, débats, rencontres, visites, etc.) est à découvrir sur le site de l’ABF, tout comme le formulaire d’inscription (à retourner avant le 5 juin).
Organisée par la BnF, la prochaine rencontre Gallica sera dédiée à la salle Labrouste, venant récemment de rouvrir ses portes après une période de rénovation. Ancienne salle de lecture des imprimés de la Bibliothèque nationale, celle-ci est « représentée dans Gallica par des centaines de plans reproduits et légendés grâce à un important travail de numérisation et de recherche ».
Cette rencontre reviendra notamment sur le travail de « deux acteurs essentiels de la réorganisation que connaît la Bibliothèque sous le Second Empire : Henri Labrouste et Jules-Antoine Taschereau ». Elle aura lieu en présence de Marc Le Cœur (historien de l'art – Ecole spéciale d'architecture de Paris) et Marie Galvez (archiviste paléographe, conservateur à la BnF).
Rendez-vous à la BnF (site François Mitterrand) mardi 21 mars 2017 de 17h30 à 18h30.
Rendre la bibliothèque « accueillante et facile d’usage pour les personnes handicapées est un chantier ambitieux qui doit s’inscrire dans une démarche globale ».
Tosca consultants, cabinet de conseil en systèmes d’information pour les bibliothèques et les centres de documentation, lance un appel afin de mettre en place un label « bibliothèque handi-accueillante » pour accélérer la mise en accessibilité des bibliothèques. Cette labellisation permettrait « la reconnaissance des efforts consentis par une collectivité, une école ou une université, tout en garantissant l’inscription de la question du handicap dans une réelle démarche d’inclusion ».
La bibliothèque universitaire de la faculté de droit et de sciences économiques de l’université de Limoges vient de mettre en place un « café des langues », afin que chacun puisse « pratiquer une ou plusieurs langues étrangères », tout en faisant découvrir sa culture autour d’un moment convivial.
Ouvert à tous (étudiants, personnels, publics extérieurs), ce café polyglotte a lieu tous les jeudis de 13h à 13h30.
La ville de Marseille, en collaboration avec l’Association culturelle d’espaces lecture et d’écriture en Méditerranée (ACELEM), a mis en place depuis le début du mois de mars deux Ideas Box afin « d’aller à la rencontre des publics éloignés de la lecture ».
Pour « développer la médiation territoriale de lecture publique », la première Ideas Box sera « déployée ponctuellement dans tout quartier de la ville qui ne dispose pas d’une bibliothèque ou d’un espace de lecture ouvert à tous, grâce aux bibliothécaires municipaux ». Elle sera également mise à disposition lors d’événements littéraires et installée au sein de centres sociaux. La deuxième Ideas Box sera « déployée régulièrement dans les 3e, 10e, 13e, 14e et 15e arrondissements, en partenariat avec des centres sociaux et des associations ».
Afin d’améliorer leur visibilité auprès des habitants, les bibliothèques municipales de la ville de Nancy viennent de mettre en place « une équipe de 16 ambassadeurs culturels, chargés de promouvoir les activités et les services des bibliothèques auprès de leur entourage amical, familial ou professionnel ».
Choisis de manière « à représenter la diversité du public » : hommes, femmes, jeunes, actifs, retraités, etc., les ambassadeurs suivront « une visite approfondie des bibliothèques, et recevront des fiches détaillant les collections et les services de chaque établissement, ainsi que les supports de communication habituels du réseau (plaquettes de présentation, programme culturel) ». En contrepartie, ils bénéficieront notamment d’un abonnement gratuit d’un an aux bibliothèques de la ville pour eux-mêmes et une personne de leur choix.
Après plusieurs mois de travaux de mise aux normes, la médiathèque Edmond-Rostand (17e arrondissement de Paris) vient de rouvrir ses portes.
Les bibliothécaires ont profité de cette période de rénovation pour réorganiser les espaces de l’établissement afin « d’accueillir le fonds spécialisé en photographie de la bibliothèque Château-d’Eau » fermée en juillet 2016. Le devenir de cette « collection unique de 3 500 documents » était « apparu comme l’une des principales inquiétudes des professionnels parisiens » lors de la fermeture de cette bibliothèque.
La médiathèque Edmond-Rostand réservera désormais une place importante à la photographie dans son programme culturel.
En septembre 2015, les médiathèques de Saint-Étienne créaient à Tarentaize un rayon best-sellers[1] afin de mieux mettre en valeur les livres « dont on parle », ceux qui recueillent les faveurs du public. Après un an d'existence, une évaluation de ce nouveau rayon est indispensable.
Ouvert le 17 septembre 2015, le rayon best-sellers permet de valoriser les achats des nouveautés « meilleures ventes ». Ces ouvrages ne sont ni réservables ni prolongeables, donc plus visibles. Basées sur la liste Edistat, les acquisitions ont subi des modifications depuis la création du rayon. Après des débuts un peu chaotiques (critiques du public, réticences du personnel), le rayon a trouvé son rythme de croisière, et connaît toujours un joli succès. Au fil du temps, d'autres ajustements se sont révélés nécessaires, notamment concernant les modalités de retrait des documents du rayon.
De nouveaux critères d'acquisition
En 2016, le budget alloué aux best-sellers a été identique à celui de 2015 : 8 000 euros, avec cette contrainte supplémentaire qu'il fallait maintenir des commandes régulières sur 12 mois et non plus sur 6 mois. Nous avons donc décidé de modifier les critères d'acquisition des best-sellers :
aucune commande de mangas, qui posent problème pour la gestion des séries et qui, de plus, ne sont pas énormément empruntés dans ce rayon ;
certaines suites de séries de bandes dessinées sont toujours achetées, mais uniquement les plus connues, suivies par les gestionnaires de fonds BD. Les « one shot » sont à privilégier autant que possible ;
idem pour les romans jeunesse et adolescents ;
aucun achat de manuel scolaire, guide de voyage, livre de poche, ou roman sentimental type « Harlequin » ;
un tri plus affiné est fait pour les achats de romans et documentaire adultes : sont achetés en double exemplaires uniquement les « super-best-sellers », ceux qui connaissent une progression à la hausse dans le palmarès d'Edistat, les autres sont achetés en un seul exemplaire. A noter qu'il s'est produit à plusieurs reprises le scénario suivant : un ouvrage placé assez bas dans la liste d'Edistat est acheté en un seul exemplaire, et deux semaines après, ayant gagné de nombreuses places, un second exemplaire est acheté en renfort ;
les ouvrages écrits par des hommes politiques ne sont acquis qu'en un seul exemplaire, les essais politiques placés haut dans la liste en deux exemplaires ;
afin de suivre au plus près l'actualité éditoriale, le principe d'une commande hebdomadaire est retenu, d'environ dix exemplaires par semaine, hors juillet-août où l'activité éditoriale est moindre, et novembre-décembre en raison des contraintes de fin d'exercice budgétaire ;
il a pu arriver qu'une semaine se passe sans commandes vers fin juin-début juillet, car aucun nouveau titre correspondant aux critères n'avait fait son entrée dans la liste Edistat.
Les ouvrages commandés pour le rayon best-sellers bénéficient d'un traitement accéléré dès leur réception : ils sont exemplarisés et équipés en priorité, afin d'être disponibles le plus rapidement possible pour le public. De plus, une chaîne de personnes-relais a été mise en place, afin de maintenir cette réactivité en cas d'absence de l'agent chargé de leur équipement. Les best-sellers sont mis à disposition du public environ deux semaines après leur entrée dans la liste Edistat.
Des modalités de retrait du rayon repensées
Le mois de janvier 2016 a constitué un tournant important dans l'évolution du rayon best-sellers et nous a conduits à revoir totalement les modalités de retrait des documents de ce rayon.
En effet, comme cela avait été décidé à l'origine, nous avons entrepris de retirer les best-sellers qui figuraient dans le rayon depuis plus de trois mois à partir du 15 janvier 2016. Ces exemplaires ont été distribués dans les médiathèques de proximité, selon les desiderata des différents gestionnaires de fonds. En revanche, nous n'avions pas anticipé que, au vu des nouvelles modalités d'acquisition (dix exemplaires par semaine), très peu de nouveautés viendraient regarnir le rayon dépouillé par un retrait massif (plus de 300 documents en une dizaine de jours). Les présentoirs sont donc restés assez vides durant plusieurs semaines. Poursuivre dans cette voie aurait sans doute signé la « mort » de ce rayon à peine né.
Nous avons donc pris la décision de ne plus retirer les best-sellers au bout de trois mois, mais de conserver un « fonds de roulement » permanent d'au minimum 250 exemplaires, afin de maintenir l'attractivité du rayon. Les retraits ne se font plus selon une simple date d'entrée dans le rayon, mais en tenant compte également des ouvrages qui sont le moins empruntés, ce qui nécessite de consacrer plus de temps à cette opération.
Qu'en pense le public ?
Le public avait bien entendu constaté la brutale diminution de l'offre et plusieurs usagers s'en étaient inquiété : allions-nous continuer d'alimenter ce rayon en nouveautés ? Voici bien la preuve que ce rayon a très vite été adopté par les usagers de la médiathèque, et qu'ils y portent une attention soutenue. Par ailleurs, certains usagers avaient déjà émis le souhait (par l'intermédiaire des bulletins d'expression distribués avec les best-sellers) que les ouvrages restent dans le rayon sur une longue période, afin que les lecteurs qui ne viennent à la médiathèque que toutes les trois semaines puissent avoir une chance de mettre la main sur l'ouvrage qui les intéresse.
Le seul bémol reste que, plus un ouvrage reste longtemps dans le rayon best-sellers, plus longue sera la période d'impossibilité de le réserver comme les autres documents des médiathèques, ce qui peut générer quelques frustrations...
En interne...
Une gestion plus fine des achats et des retraits a nécessairement des répercussions :
la sélection des acquisitions est devenue chronophage : désormais, la concertation est plus longue entre le gestionnaire du fonds et l'acquéreur, qui aide à préparer la liste hebdomadaire de commandes, pour déterminer en combien d'exemplaires acheter les titres de la liste d'Edistat (1 ou 2), et parfois revenir sur ces choix quelques semaines plus tard, si un titre a connu une progression significative dans la liste.
les listes de commandes des best-sellers sont toujours mises à disposition des acquéreurs du réseau, afin qu'ils puissent en tenir compte dans leurs propres acquisitions. Mais il n'est plus possible de prévoir dans quels délais les best-sellers seront retirés du rayon afin d'être redistribués sur le réseau. Il est donc trop tôt pour savoir quelles conséquences cela aura sur les acquisitions.
même chose pour les suggestions d'achat : il nous est arrivé de signaler à un usager que sa suggestion ne serait pas honorée car le document demandé figurait déjà dans le rayon best-sellers, et qu'il pourrait le réserver trois mois plus tard. Quelle réponse apporter à ce genre de demande à présent ?
Tous ces points devront bien entendu être évoqués dans les groupes de travail qui élaboreront au cours des prochains mois la future politique documentaire des médiathèques.
Une initiative qui fait des émules
Suite à la parution de l'article du 4 décembre 2015 sur le rayon best-sellers dans Livres Hebdo, nous avons été contactés par deux bibliothécaires qui souhaitaient mener une réflexion sur la création d'un rayon similaire dans leur médiathèque. Nous avons beaucoup échangé autour de la démarche et des conditions de mise en œuvre du rayon à Saint-Étienne. Il s’agit de :
La médiathèque de Saint-Genis-Laval qui a inauguré son rayon best-sellers en septembre 2016, lequel suscite des réactions positives des usagers.
Le rayon « Meilleures ventes » de la médiathèque de Calais qui a ouvert le 7 janvier 2017. Il s'inspire largement de notre expérience, mais avec quelques divergences : par exemple les romans sentimentaux du type « Harlequin » y sont inclus, même s'il ne sont pas nécessairement destinés à rejoindre le fonds général quelques mois plus tard. De plus, la prolongation du prêt est possible pour ces documents, ce qui n'est pas le cas à Saint-Étienne.
Conclusion
Le rayon best-sellers était un pari qui n'avait rien d'évident au départ. Malgré les difficultés d'organisation et les réticences, il a su visiblement combler une attente du public, comme le montrent des chiffres de prêts très satisfaisants. Cette satisfaction du public est d'une importance capitale pour la longévité de ce rayon car, outre un investissement financier non négligeable, il reste d'une gestion complexe et particulièrement chronophage. La réflexion approfondie sur la politique documentaire initiée en septembre 2016 devra déterminer la place à donner à ce rayon dans les années à venir.
[1] Voir l'article d'Iris Petit, "Plein Feux sur les Best Sellers", Bulletin des bibliothèques de France, n°9, juillet 2016, pp.96-103. Egalement disponible en ligne : http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2016-09-0096-010
Ce Master 1 sera accrédité par l’Université Senghor d’Alexandrie (université internationale de langue française au service du développement africain) et l’Enssib. S’adressant à des personnes francophones en Afrique et au Moyen-Orient, il sera délivré « à l’issue d’une formation à distance d’un an via une plateforme et des visioconférences ».
Les inscriptions ouvriront au printemps 2017, la sélection se faisant sur dossier et comprenant un test en langue française. La première promotion accueillera une vingtaine d’élèves de février à décembre 2018.
Gallicadabra propose une sélection de titres qui pour la plupart ne sont plus édités, mais qui ont été « choisis pour leur importance au sein du patrimoine littéraire pour la jeunesse et la qualité de leurs illustrations ». L’application intègre notamment 30 histoires à lire portant sur le thème des animaux. Offrant « une interface adaptée aux enfants ainsi qu’une fonctionnalité de lecture audio », Gallicadabra présente chaque histoire avec un texte de présentation la replaçant « dans son contexte d’écriture et d’édition ». Parents et enfants pourront aussi consulter des images d’animaux provenant des collections iconographiques de la BnF.