Des étudiants au service de la lecture en Isère

« Lecture publique et innovation en Isère », projet d’étude s’intéressant aux dynamiques d’innovation au sein des bibliothèques publiques, a un objectif simple : évaluer les évolutions du secteur (mise en réseau des bibliothèques, expansion de la lecture numérique, etc.), pour permettre au Service de la lecture publique du conseil général de l’Isère d’adapter son offre.

« Lecture publique et innovation en Isère » réunit et met à contribution des étudiants isérois, spécialisés en innovation et en étude des publics. Encadrés par l’équipe du G2i (Grenoble Institut de l’innovation) et soutenus par Promising (Programme pédagogique d’enseignement d’innovations et de créativité), ils ont dans un premier temps pu visiter de nombreuses bibliothèques et échanger avec personnels et usagers. Selon leurs différentes observations, ces étudiants proposent leurs solutions au Service de la lecture publique du conseil général de l’Isère.

Retrouvez plus d’informations sur les travaux des étudiants, dont certains ont été publiés à la fin du mois de janvier, sur le site de Promising.

PNB - prêt numérique en bibliothèque

Pour tester la mise à disposition de livres numériques en bibliothèque, un projet national a été instauré en 2011 autour de trois établissements (localisés à Aulnay-sous-Bois, Grenoble et Montpellier) : PNB. Initiative interprofessionnelle lancée par Dilicom (réseau de livre) et  soutenue par le Centre national du livre (CNL), celle-ci est entrée officiellement depuis le 17 février dans sa phase opérationnelle.

S’il ne se présente ni sous la forme d’une bibliothèque de livres numériques ou d’un logiciel de gestion de prêt, PNB n’en est pas moins une nouvelle méthode d'échange de données entre bibliothèques, éditeurs et libraires, dont la finalité est d’aider au développement d'offres de livres numériques pour les bibliothèques.

A Aulnay-Sous-Bois, malgré les appréhensions portées et partagées par le réseau CAREL (Coopération pour l'accès aux ressources numériques en bibliothèques) sur les potentiels freins à la lecture publique (hétérogénéité de l’offre et de la mise à disposition des œuvres par les éditeurs notamment), les bibliothécaires concernés trouvent cette expérience très intéressante. En effet, PNB permet notamment de présenter un catalogue de livres numériques attractif, actualisé et développé en fonction de l’évolution des pratiques de lecture. Ce projet donne également la possibilité de prolonger l’expérience de la lecture numérique avec les usagers, dont l’engouement fut ressenti à travers chaque étape de sa réalisation. Dans les bibliothèques adhérentes au projet, les lecteurs ont en effet la possibilité de choisir, pour un même titre, entre la version imprimée et la version « ebook », téléchargeable ou disponible en streaming sur un appareil de lecture (smartphone, tablette, liseuse, etc.).

Les résultats de PNB, dont la phase opérationelle se terminera en juin 2014, seront présentés au congrès de l’ABF à Paris (en juin), puis au congrès de l’IFLA à Lyon (en août).

La culture, arbitre des élections municipales ?

Candidates à la mairie de Paris, Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet ont chacune une conception différente de la culture.
Mais comment celle-ci est-elle prise en compte dans leurs programmes ?

Retrouvez, sur le site de Télérama, leur interview croisée portant sur la politique culturelle qu'elles entendent mener dans la capitale.

Des désabonnements massifs pour les BU

Depuis le début de l’année, de  plus en plus de bibliothèques universitaires, contraintes par des restrictions budgétaires et la hausse des tarifs des éditeurs, mettent fin à leurs abonnements à certaines revues scientifiques. C’est le cas par exemple de la BIU Santé (Paris Descartes), qui communique sur cette situation dans son blog.

Comment l’expliquer ?

Depuis de nombreuses années, le prix des abonnements à ce type de revues a fortement augmenté « de 5 à 15 % par an, voire plus », déclare Valérie Néouze, directrice du SCD de l’université Paris-V, interrogée par Le Monde. « Dans le même temps (…) les baisses de moyens des bibliothèques étaient de 9 % en 2012, puis encore de 5 % en 2013 », explique au journal Sandrine Malotaux, membre du consortium Couperin, qui négocie au nom des bibliothèques françaises avec les éditeurs scientifiques. « Chaque année, nous nous désabonnons de certains titres, mais là nous touchons au cœur des collections », conclu Valérie Néouze. Christophe Pérales, président de l’ADBU, relève encore que « depuis des années nous criions au loup. Maintenant nous sommes proches d’un point de rupture ».

Ces désabonnements ont des répercussions sur la communauté universitaire. D’un côté, les chercheurs se retrouvent sans ces ressources, essentielles à la publication de leurs résultats et à la visibilité des évolutions de leur discipline. De l’autre, les étudiants sont privés d’outils de travail nécessaires. Valérie Néouze souligne cependant que cette baisse des abonnements « aidera les chercheurs à prendre conscience du rôle des bibliothèques (…) et nous permettra de mieux promouvoir les alternatives, qui restent timides ». Parmi celles-ci, se trouve notamment l’accès libre et gratuit aux articles et aux données de recherche.

Les associations professionnelles prennent position face aux polémiques

Les réactions aux actions des groupuscules extrémistes dans les bibliothèques municipales se multiplient. Après la ministre de la Culture, c’est au tour des associations de s’exprimer.

L’ABF (Association des bibliothèques de France), via un communiqué de presse, a exprimé son profond désaccord avec ces agissements, rappelant notamment que la mission fondamentale des bibliothèques n’est compatible avec aucune forme de censure.

La Charte des auteurs et des illustrateurs jeunesse, association regroupant des acteurs de la littérature jeunesse ayant pour mission de transmettre le goût de la lecture aux enfants, a également réagi par la voie d’un communiqué, dans lequel elle a partagé sa « colère de voir des auteurs, illustrateurs, éditeurs, libraires, bibliothécaires, enseignants et blogueurs de littérature jeunesse mis injustement en cause dans différents faits d’actualité touchant aux questions des genres ou à l’égalité fille-garçon ».

Au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFM TV, Aurélie Filippetti a une nouvelle fois dénoncé ces « scandaleuses et ridicules » attaques répétées contre la littérature jeunesse. Elle a notamment déclaré que les appels au retrait de certains livres des rayons des bibliothèques municipales étaient une « dérive idéologique gravissime », la bibliothèque étant « un lieu d’expression d’un idéal d’accès au savoir » et un « espace de liberté » où « se constituent les esprits des jeunes citoyens ».

Des bibliothèques visées par des mouvements extrémistes

Depuis plusieurs semaines, des groupuscules issus de mouvements extrémistes investissent les bibliothèques publiques et fouillent les rayonnages des sections jeunesse, afin de rechercher des livres qu’ils jugent non conformes à la morale. De plus, ces personnes demandent parfois aux personnels de justifier leur politique d’acquisition et écrivent aux maires pour exiger le retrait des livres qu’ils incriminent.

Une trentaine de bibliothèques ont déjà été visées par ces mouvements. Parmi les établissements ciblés, on note ceux localisés à Saint-Quentin-en-Yvelines, Toulouse et Versailles.

Dans un communiqué de presse du 10 février (source : site du ministère de la Culture et de la Communication),  Aurélie Filippetti a dénoncé ces agissements, en soulignant que ce sont des « atteintes scandaleuses à la démocratie et à la liberté dans notre pays ». Le communiqué stipule également que « la France ne tolère pas les tentatives de censure de ces lieux-phares de la République que sont les bibliothèques, berceau de la connaissance et du savoir, ni les attaques contre leurs professionnels irréprochables, dont les règles d'éthique professionnelle sont d’ailleurs inscrites dans le Manifeste de l'UNESCO sur la bibliothèque publique ».

Enfin, la ministre a réaffirmé son  « soutien le plus absolu au personnel des bibliothèques et aux élus locaux qui doivent faire face à ces agressions ».

Des élèves de l’Enssib récompensées

Texte alternatif pour l'image
Cliquez sur le poster pour l'agrandir

Marine Peotta (PBD2), Solenne Billard-Nichele (DCB22) et Morgane Desard (DCB22) ont remporté le prix du meilleur poster Bobcatsss 2014, concours organisé à l’occasion du dernier congrès Bobcatsss, manifestation réunissant chaque année des professionnels, étudiants et  chercheurs du domaine des sciences de l'information et des bibliothèques.

Ce sont notamment la qualité graphique et l’interactivité de leur création, intitulée « Travelling in fictional works », qui ont convaincu le jury composé d'une bibliothécaire, d'un enseignant-chercheur et d'une élève.  

« Ouvrons + les bibliothèques ! » revient au premier plan

Lancée le 9 janvier dernier par l’association Bibliothèques sans frontières (BSF), cette pétition demande une fermeture des bibliothèques municipales plus tardive le soir, ainsi qu’une ouverture le week-end et lors des périodes de vacances. Avec un soutien de plus de 11 000 signatures, la campagne investit désormais le débat public.

Lors d’une conférence de presse organisée le 5 février pour préciser les avancées du projet, elle a également pris un tournant politique. En effet, BSF souhaite que les bibliothèques deviennent un enjeu des élections municipales de mars prochain. L’association a ainsi mis en place une charte, engageant listes et candidats signataires. « Il faut une alliance entre les bibliothécaires, les lecteurs et les élus », a déclaré Patrick Weil, président de Bibliothèques sans frontières. « Les bibliothèques doivent devenir une priorité des budgets municipaux », a-t-il poursuivi.

L’association, qui a pour priorité de faire respecter les conditions de vie et de travail des bibliothécaires, souligne l’importance d’ajuster les horaires d’ouverture en fonction des usages, variant d’un établissement à un autre. Nicole Mounier, conservateur de la bibliothèque universitaire de Pau et des pays de l’Adour, précise d’ailleurs qu’« ouvrir plus, c’est un changement de paradigme, c’est-à-dire une vision différente de notre rôle et de notre métier » (source : livreshebdo.fr).

Et vous, pour ou contre une ouverture plus large des bibliothèques municipales en France ?

Les bibliothèques de Paris continuent de s’impliquer pour la lecture numérique

Dès la mi-février, les bibliothèques municipales parisiennes vont mettre à disposition de leurs usagers des liseuses électroniques. En effet, ce ne sont pas moins de 1 100 liseuses T3 (Sony) dotées de plus de 1 000 titres en langues française, allemande, anglaise ou espagnole qui pourront être prêtées aux lecteurs.

De plus, dès le mois de juin, 250 tablettes iPad seront également proposées aux utilisateurs, pour un usage réservé à la consultation sur place. Ces iPad seront dans une premier temps réservés aux sections jeunesse, puis dans un second temps aux bibliothèques qui auront fait part d’un projet autour de la lecture. 

Pour la mairie de Paris (source : site de la mairie de Paris), « ces liseuses pourront, à terme, permettre de télécharger des livres plus récents de la bibliothèque numérique de la ville de Paris quand elle sera constituée ».

Pages

Subscribe to Front page feed