Le Sénat valide la remise de peine par la lecture

Les discussions autour de la réforme pénale, proposée par le ministère de la Justice, avaient notamment donné lieu à un amendement proposant des remises de peine aux détenus contre des livres lus. Ce projet ayant été rejeté par l'Assemblée nationale, une nouvelle lecture au Sénat a permis de trouver un consensus concernant les mesures qui visent à introduire des remises de peine contre un accompagnement culturel en prison.

Précisant que ce sont des lectures accompagnées par des rédactions de comptes-rendus et présentées au juge d’application des peines qui permettront la mise en place de ce modèle, cet amendement sera intégré dans l'article 721-1 du code de procédure pénale. Pour rappel, cet article « conditionne l'octroi de réductions supplémentaires de peine (RSP) à la manifestation par le condamné d'efforts sérieux de réadaptation sociale ».

Le texte va désormais être présenté devant la Commission mixte paritaire.

La musique en bibliothèque

 

En lien avec le débat sur l’utilisation de la musique en bibliothèque, l’ACIM a décidé de devenir un observatoire sur le sujet, en proposant une enquête synthétisant de nombreuses données du marché musical, ainsi que des collections et prêts de documents sonores en bibliothèque. L’objectif est d’aider les établissements à mettre en place des politiques adaptées aux évolutions constatées.

La version 2014 de l’étude donne lieu à quelques conclusions parfois contraires à certaines idées reçues :

  • Les disques compacts sont, en médiathèque, plus empruntés que les livres. En effet, chaque livre imprimé est en moyenne prêté 1,4 fois par an, contre 2,1 prêts pour les documents sonores (rapport 2013 de l’Observatoire de la lecture publique).
  • Le numérique n’a pas fait baisser le nombre de disques édités (12 505 documents déposés). Au contraire, il n’a jamais été aussi élevé depuis 2004, si ce n’est lors de l’année 2012 (14 669).
  • Le téléchargement et le streaming ne rendent pas obsolète le disque physique. En 2013, ce dernier représentait encore 74,5 % du marché de la musique enregistrée, la part du téléchargement (12,71 %) et de la part du streaming (10,96 %) étant bien inférieures (chiffres SNEP).
  • L’écoute de la musique est une des pratiques préférées des français. En effet en 1997, 27 % des Français écoutaient de la musique tous les jours ou presque, contre 34 % en 2008 (source ministère de la Culture).

L’ACIM a annoncé vouloir mettre à jour ces données tous les ans.

« Édition jeunesse adaptée, pratiques outils et perspectives »

Suite à la journée d’étude « Édition adaptée jeunesse : pratiques, outils, perspectives », organisée le 4 février dernier à la médiathèque départementale Pierresvives (Montpellier), l'association Benjamins média, organisateur de l’événement, vient d’en publier les actes.

Trois thèmes principaux de réflexion ont été proposés et 90 professionnels de tous horizons ont participé à des interventions, ateliers et mises en situation dans le but de débattre et de promouvoir les enjeux de l’accessibilité à la lecture et à l’écriture pour les enfants aveugles, malvoyants, sourds et malentendants.

La culture se consomme-t-elle autrement aujourd’hui ?


 

En lien avec le Forum d’Avignon 2014 ayant pour thème « Réformer par la culture », le cabinet de conseil en management et stratégie Kurt Salmon a mené une enquête consommateur internationale intitulée : « Institutions culturelles et grands diffuseurs : comment doivent-ils se réformer à l’ère du numérique ? ».

Plus de 4000 personnes de nationalités différentes ont été interrogées au sujet des nouvelles tendances numériques dans les pratiques culturelles. Si certains chiffres clés, montrant notamment des attentes de consommateurs en évolution, ont déjà été dévoilés, l’enquête tire également certains enseignements :

  • La pluralité de l’offre de produits numériques peut être un frein à la consommation (une majorité des personnes interrogées ayant du mal à identifier les produits culturels susceptibles de leur plaire)
  • Chez les jeunes, la culture se consomme déjà autrement, notamment grâce aux nouveaux supports numériques
  • La moitié des usagers préfère vivre des expériences culturelles déconnectées, sans avoir à interagir dans le même temps sur un autre support
  • La majorité des personnes interrogées souhaitent que leurs expériences culturelles vécues puissent ensuite être facilement partagées. On parle de « social culture »

Le cabinet Kurt Salomon souligne enfin que le « marketing numérique » est aujourd’hui à repenser, afin de replacer « le consommateur au centre de l’offre culturelle digitale ».

La synthèse de l’étude ainsi que ses premiers résultats sont à consulter sur le site web du Forum d’Avignon. L’enquête sera diffusée intégralement à l’occasion des rencontres internationales animées par le Forum d’Avignon à Bruxelles, les 6 et 7 novembre 2014.

Retour sur les journées annuelles des directeurs de BU

Les 3 et 4 juin 2014 ont eu lieu, à l'initiative du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MENESR), les journées annuelles des directeurs de bibliothèques universitaires et responsables du secteur « information scientifique et technique » des organismes de recherche (DIRBUIST).

Lors de cet événement, 157 participants ont pu faire état des avancées « des projets nationaux transversaux à l'enseignement supérieur et à la recherche » (bibliothèque scientifique numérique notamment). Les journées DIRBUIST 2014 ont également proposé aux acteurs d’expliciter « les enjeux relatifs à l'information scientifique et technique dans la construction de l'espace européen de la recherche », en s’appuyant notamment sur les deux tables rondes organisées : « les politiques de site » et « l'open access ».

Retrouvez les documents présentés par les intervenants sur le site web du MENESR

Enquête sur les ressources numériques en bibliothèques

Pour la troisième année consécutive, la société Vodeclic, spécialiste du numérique, vient de publier les résultats de son enquête annuelle sur le développement des ressources numériques en bibliothèques. Ceux-ci montrent que :

  • 66% des bibliothèques disposent de ressources numériques
  • 87% des bibliothécaires sans ressources numériques déclarent avoir un projet de lancement
  • 55% des bibliothèques peuvent proposer plus de 5 ressources numériques
  • 36% des bibliothécaires pensent que moins de 5% des inscrits utilisent les ressources numériques (60% en 2012)
  • 68% des bibliothèques proposent des accès à distance, 24% ne proposant que des accès de ce type (12% en 2012)
  • 67% des bibliothèques disposant de ressources numériques proposent des ressources d'autoformation
  • L'autoformation est la ressource la plus demandée par les bibliothécaires et le public
  • Les ateliers de présentation au public sont en phase de développement, passant de 21% en 2011 à 60% en 2013.

Pour plus d'informations, retrouvez l'enquête complète sur le site web de Vodeclic.

Texte alternatif pour l'image
Infographie des résultats de l'enquête

Le congrès de l’ABF inauguré par Aurélie Filippetti

Se déroulant à Paris du 19 au 21 juin, le congrès de l’ABF s’est ouvert hier en présence de la ministre de la Culture et de la Communication.

En cohérence avec sa volonté de faire de 2014 l’année des bibliothèques, Aurélie Filippetti a notamment déclaré que les bibliothèques devaient être replacées au centre du processus d’accès à la culture. Elle a également réaffirmé son engagement pour la signature d’un texte de référence sur le numérique en bibliothèque avant la fin de l’année et pour une réflexion autour des horaires d’ouverture.

Enfin, la ministre s’est engagée à renforcer le réseau Carel en lui accordant plus de moyens financiers afin qu’il puisse acquérir d’avantage de ressources numériques pour les bibliothèques.

Appel à projets « Services numériques culturels innovants »

Le ministère de la Culture et de la Communication a lancé jusqu’au 21 juillet 2014 un appel à projets soutenant le développement « des usages culturels numériques innovants qui s’appuient sur des contenus numérisés disponibles ». Cette initiative a notamment pour objectif  « d’identifier des expérimentations grand public, innovantes, visibles, valorisant des contenus culturels numériques et s’appuyant sur :

  • des technologies numériques innovantes,
  • des usages pour tous les publics,
  • des contenus culturels enrichis ».

Retenant pour axes prioritaires de développement le tourisme culturel et la jeunesse, ce dispositif se positionne dans « une dynamique de démocratisation culturelle et de transmission des savoirs au service de la diversité culturelle ».

La légitimité du CCTDC renforcée


A l’occasion d’un débat sur « les collectivités et la culture », Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, a proposé, devant la question de l’avenir des politiques culturelles publiques, que le CCTDC (Conseil des collectivités territoriales pour le développement culturel), devienne une « instance politique de référence ». Pour la ministre, cette décision a pour objectif de développer « une parole commune des collectivités territoriales et de l’Etat ».

« Très attachée à la reconnaissance de la légitimité politique des collectivités en matière de culture », la Fédération nationale des collectivités territoriales pour la culture (FNCC) avait, au regard de la nécessité « d’une systématisation du dialogue entre l’Etat national et l’Etat local », proposé la réactivation du CCTDC qu’elle considère comme une « instance unique de concertation régulière entre l’Etat et les collectivités locales ». Dans un communiqué, la FNCC a vivement salué la décision du ministère.

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