En lien avec le débat sur l’utilisation de la musique en bibliothèque, l’ACIM a décidé de devenir un observatoire sur le sujet, en proposant une enquête synthétisant de nombreuses données du marché musical, ainsi que des collections et prêts de documents sonores en bibliothèque. L’objectif est d’aider les établissements à mettre en place des politiques adaptées aux évolutions constatées.
La version 2014 de l’étude donne lieu à quelques conclusions parfois contraires à certaines idées reçues :
- Les disques compacts sont, en médiathèque, plus empruntés que les livres. En effet, chaque livre imprimé est en moyenne prêté 1,4 fois par an, contre 2,1 prêts pour les documents sonores (rapport 2013 de l’Observatoire de la lecture publique).
- Le numérique n’a pas fait baisser le nombre de disques édités (12 505 documents déposés). Au contraire, il n’a jamais été aussi élevé depuis 2004, si ce n’est lors de l’année 2012 (14 669).
- Le téléchargement et le streaming ne rendent pas obsolète le disque physique. En 2013, ce dernier représentait encore 74,5 % du marché de la musique enregistrée, la part du téléchargement (12,71 %) et de la part du streaming (10,96 %) étant bien inférieures (chiffres SNEP).
- L’écoute de la musique est une des pratiques préférées des français. En effet en 1997, 27 % des Français écoutaient de la musique tous les jours ou presque, contre 34 % en 2008 (source ministère de la Culture).
L’ACIM a annoncé vouloir mettre à jour ces données tous les ans.