Depuis plusieurs années, le réseau des bibliothèques de Toulouse « étend son offre en matière de musique » : bibliothèque musicale, prêt de vinyles, prêt d'instruments de musique sur place ou à domicile, etc.

Le 22 octobre, le réseau lancera un nouveau service intitulé « la Music Box », qui vise à « accompagner la pratique amateur en mettant tout le matériel nécessaire à disposition pour jouer, tester, partager, apprendre, etc. ». Cette « Music Box » propose :

• une batterie numérique ;
• une guitare électrique et une basse avec ampli ;
• une station MAO ;
• la possibilité de se connecter avec son ordinateur personnel ;
• un petit fonds de méthodes sur DVD ;
• le prêt sur place du petit matériel (kit batterie, kit guitare, kit MAO avec câbles) ;
• des casques pour jouer de façon autonome.

Constituant une première en France dans le milieu des bibliothèques, ce service est utilisable « à raison d'1h30 de session par jour » par tout détenteur d’un abonnement aux bibliothèques de Toulouse. La « Music Box » s'inscrit dans la continuité d'adaptation des bibliothèques de Toulouse « aux nouvelles pratiques culturelles et nouveaux besoins du public en matière de musique ».

La Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (BDIC) emménagera dès 2020 dans un nouveau bâtiment. D’une surface de 5 300 m2, le futur équipement déployé sur cinq niveaux, « donnera naissance à une institution originale » qui réunira trois fonctions : bibliothèque, musée et centre d’archives.

Le chantier va également permettre de rassembler les importantes collections constituées depuis la création de la BDIC en 1917et actuellement dispersées sur les sites du campus de l’université Paris-Ouest Nanterre (trois millions de références : fonds documentaires imprimés et audiovisuels et fonds d’archives privées) et de l’Hôtel national des Invalides de Paris (un million et demi de documents et d’œuvres constituant les collections de la partie musée : affiches, dessins, objets, peintures et photos). La salle de lecture, riche en références sur la période de la Première Guerre mondiale, permettra l’accès à un fonds de 20 000 ouvrages tout comme aux collections qui resteront dans les espaces actuels de stockage dans une tour de l’université de Nanterre.

Disposant d’un espace de plus de 1000 m2 (ateliers, salles d’exposition), la médiation culturelle et scientifique « sera l’un des points forts du projet d’établissement, de même que la dimension pédagogique ». L’équipe de la bibliothèque développera en particulier la notion « d’atelier de l’histoire contemporaine ». 

Dans un communiqué, le ministère de la Culture et de la Communication (MCC) a annoncé le lancement d’un nouvel événement destiné à valoriser les bibliothèques.

Le ministère propose au réseau des bibliothèques et médiathèques d’organiser, le samedi 14 janvier prochain, une « manifestation nationale de promotion de la lecture publique et des bibliothèques », sous la forme d’une nocturne en médiathèque ou en bibliothèque. S’il existe déjà des initiatives de ce genre, « l'idée est de la répliquer au niveau national » et fait suite au rapport de Sylvie Robert « L’adaptation et l’extension des horaires d’ouverture des bibliothèques publiques »,  qui préconisait l’organisation de cette nuit des bibliothèques.

Cet événement aura pour objectif de « mettre en lumière le potentiel et le rôle culturel, éducatif et social majeur des bibliothèques », ainsi que de « contribuer à changer l'image des bibliothèques » et d'inciter le public à les fréquenter davantage et différemment.

L’élaboration d’une nouvelle bibliothèque, qui s’implantera dans le 20e arrondissement de Paris (en novembre 2017), a fait naître une réelle démarche participative. La directrice, Sylvie Kha, et son équipe ont  « entrepris un véritable travail d’immersion » au sein du quartier « excentré qui s’étend jusqu’à la lisière du périphérique » dans lequel sera installé l’établissement.

L’objectif est « d’ajuster au mieux le futur équipement aux réalités de ce secteur, classé quartier prioritaire de la ville, et marqué par des indicateurs sociaux négatifs ». Sylvie Kha estime notamment que les gens doivent s’approprier « la bibliothèque avant même son ouverture ». Déjà mise en place au sein de plusieurs établissements du réseau parisien, cette démarche participative est ici « poussée très loin ». Depuis septembre 2015, La bibliothèque a intégré la coordination de quartier et y participe activement. Elle a également proposé à des élèves du collège voisin de « travailler à la sélection et à l’achat de 600 BD et mangas » et mènera une action similaire avec des adultes et des adolescents pour l’élaboration du règlement intérieur.

L’équipe a également organisé, l’été dernier, une « Bibliothèque hors les murs » et continuera d’aller « au contact » du public, en menant par exemple une « opération porte à porte dans la cité HLM attenante à la future bibliothèque ».