Annexe 3 : les différents usages des statistiques de fréquentation

Véronique Michel

L’exploitation des statistiques de fréquentation des salles de lecture va permettre de répondre autant à des préoccupations opérationnelles que stratégiques. Ainsi, les statistiques servant une finalité plus opérationnelle vont concerner, par exemple, le circuit des documents et, plus largement, tout ce qui a trait aux services mis à disposition du public des salles de lecture. L’exploitation de ces statistiques, qui est assurée quotidiennement, répond à des préoccupations de plusieurs ordres :

  • mesurer l’ensemble des activités induites par la venue du public lecteur ;
  • fournir des éléments d’appréciation sur la qualité des services mis à disposition ;
  • permettre le pilotage des informations à destination du public quant à la saturation éventuelle des salles ;
  • prévoir les personnels nécessaires au service public et établir les plannings.

L’exploitation des statistiques servant une finalité stratégique va s’inscrire dans une démarche générale de connaissance des publics et des usages en complément des enquêtes et études sur le public. Ces statistiques s’appuient sur une exploitation croisée des données issues des procédures d’inscription et d’accréditation des lecteurs avec les données associées au système de contrôle d’accès aux espaces de lecture. Elles s’inscrivent dans une temporalité annuelle et permettent de mieux connaître les publics, leur composition sociodémographique, leurs pratiques et leurs choix de lecture par disciplines.

Selon cette approche, la fréquentation des salles de lecture n’est plus mesurée seulement à travers le décompte des entrées (une personne peut générer plusieurs entrées) mais également à travers le nombre de personnes différentes, le niveau d’assiduité moyen annuel, la fidélité à l’institution (primo-adhésion, renouvellement d’inscription ou ré-adhésion après une période d’interruption), ainsi que les usages différenciés selon les salles de lecture et les disciplines.