Portrait de Delphine Le Piolet
Delphine Le Piolet se définit comme « bibliothécaire technicienne en IST (information scientifique et technique) ». Née en région parisienne (Les Ulis, Essonne) en 1978, elle exerce actuellement à l’université Paris-Saclay, plus exactement à la bibliothèque de CentraleSupélec où elle accompagne les doctorants et les chercheurs ainsi que les élèves ingénieurs.
Diplômée d’un master archives multimédia, elle est passionnée par les fonds photographiques. Ancienne archiviste, elle a travaillé dans le secteur privé (Agence Angeli, fondée par Daniel Angeli, « roi des paparazzi ») et dans le secteur public (mairie de Lorient, fonds Anita Conti, pionnière de l’océanographie moderne).
Avec la fermeture de nombreuses agences photographiques, Delphine Le Piolet a changé d’orientation. Fonctionnant par coup de cœur, elle intègre l’équipe de la bibliothèque de Centrale Paris et va classer et référencer le fonds photographique ancien de la bibliothèque. S’ensuit l’organisation du déménagement avec la fusion des écoles Centrale et Supélec en 2015.
En 2017, elle rejoint le Pôle IST qui « accompagne les chercheurs de CentraleSupélec en proposant des services pour améliorer l’accessibilité et la visibilité des activités et publications scientifiques tout en contribuant au pilotage stratégique de la recherche par la bibliométrie et met en œuvre la politique documentaire recherche des bibliothèques ».
Le Pôle IST-Recherche a été créé en septembre 2017 par Véronique Prêtre, sa responsable, et se compose aujourd’hui d’une équipe de 5 personnes (3,5 ETP).
C’est en 2019 que Delphine a l’idée d’un HALathon à l’occasion d’un stage de formation continue organisé par le service de la formation tout au long de la vie de l’Enssib : « Communiquer à destination des chercheurs : médiatiser l’IST auprès des chercheurs ». Elle s’est inspirée des expériences de l’université de Nanterre et de Bib’INSA Toulouse. Sans difficulté, elle a obtenu le feu vert de sa responsable pour l’organisation de l’événement. Elle va le concevoir collectivement avec beaucoup d’intelligence et de créativité.
Le HALathon de CentraleSupélec (université Paris-Saclay)
Au départ, le HALathon devait durer sept semaines de février à avril 2020 pour douze laboratoires des sites de Saclay, Metz, Rennes et Pomacle (Marne). Finalement, il est prolongé jusqu’à fin septembre 2020 en raison du premier confinement.
L’objectif était d’inciter les chercheurs à déposer leurs travaux (articles de revue, communications de congrès…) dans HAL (Hyper articles en ligne) en texte intégral. Un objectif visant à booster le portail HALCentraleSupélec avec au moins 70 % de dépôt en texte intégral. Organisé sous forme de challenge, cet événement a été fédérateur, et a lancé une dynamique de groupe pour des laboratoires qui en ont profité pour centraliser, partager et améliorer la visibilité de leurs publications. La direction de l’école a même sélectionné le HALathon dans les success stories 2020 de l’école présentées à la convention d’encadrement.
Un excellent billet, disponible sur le portail Hypotheses, décrit en détail la démarche du HALathon de CentraleSupélec et ses différentes phases.
Chiffres clés du HALathon 2020
Des projets pour l’avenir et de nombreux centres d’intérêt
Delphine Le Piolet est très enthousiaste à l’idée de mener d’autres projets.
Le Lumen, le futur learning center de l’université Paris-Saclay qui va ouvrir en septembre 2022, va donner lieu à de nombreux événements créatifs à destination des publics. À cette occasion, « il ne faut pas louper le coche de la publication en Open Access ».
Depuis l’appel de Jussieu en 2015, l’accès ouvert progresse en France. « Ce contexte bouillonnant, où nous acteurs de terrains participons, est très stimulant » se réjouit Delphine. D’autres projets, comparables au HALathon, vont voir le jour prochainement pour valoriser la Science ouverte auprès des doctorants et des chercheurs.
Le nouvel équipement est l’occasion de repenser les relations aux étudiants, les rapports aux enseignants-chercheurs et le rôle de la documentation au sein de l’université : il bénéficiera de la collaboration avec le service d’innovation pédagogique, la Diagonale (science et société) et le Design Spot.
En dehors de son travail de bibliothécaire, Delphine a également de nombreux centres d’intérêt, souvent liés à l’image : photoreportage, art populaire (graffitis, caricatures…). Elle se passionne aussi pour la musique (rock anglais…), la bande dessinée des années 1970… « Musique, cinéma, polar, dessin des années 1960-1970, 1990, sont des moteurs précieux pour moi. Des décennies de grande créativité et de liberté qui m’inspirent », confie-t-elle.
Elle est très sensible à la question de la liberté d’expression, et il lui tient à cœur d’éveiller l’esprit critique, d’accompagner les étudiants à une juste lecture de l’information. Les bibliothèques universitaires, dans lesquelles Delphine Le Piolet exerce avec enthousiasme et engagement, sont des lieux particulièrement adaptés pour défendre la liberté d’expression et pour développer le regard critique.
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