La difficile diffusion en France de l'édition francophone

Luc Pinhas

Cet article présente un panorama de l’édition francophone hors édition française – à l’exception des DOM-TOM dont la problématique est proche de celle des pays étrangers. Le développement de l’édition, les difficultés de valorisation et de diffusion, les expériences de diffusion et distribution collectives, enfin l’ouverture vers les ressources numériques, y sont tour à tour abordés.

Luc Pinhas presents a broad overview of French-language publishing outside France, excluding France’s overseas territories, where the issues are similar to those of foreign countries. He looks at the development of publishing, the difficulty of promoting and distributing the material, projects trialling joint distribution setups, and the increasingly open attitudes to digital technology.

Dieser Artikel stellt eine Übersicht des frankophonen Verlagswesens ohne das französische Verlagswesen – mit Ausnahme der DOM-TOM, deren Problematik jener des Auslands nahe kommt – dar. Es werden der Reihe nach die Entwicklung des Verlagswesens, die Schwierigkeiten der Aufwertung und der Verbreitung, die Erfahrungen des gemeinsamen Buchvertriebs, schliesslich die Öffnung hin zu digitalen Ressourcen erörtert.

Este artículo presenta un panorama de la edición francófona fuera de la edición francesa –a excepción de los DOM-TOM cuya problemática es cercana a la de los países extranjeros. El desarrollo de la edición, las dificultades de valorización y de difusión, las experiencias de difusión y distribución colectivas, y por fín la apertura hacia los recursos digitales, se abordan aquí.

Nous nommerons ici « édition francophone », pour que le propos ne prête pas à confusion, la production de livres en langue française en dehors du territoire hexagonal français, dans les pays et régions où le bassin de locuteurs et de lecteurs, ainsi que le statut du français, sont favorables à la présence d’un appareil éditorial local dans cette langue  1. Nous y inclurons donc les départements et territoires d’outre-mer, non seulement parce que, étrangement, les statistiques douanières, de même que celles du SNE, les considèrent comme des territoires étrangers, mais aussi du fait que leurs problématiques de diffusion et de distribution du livre apparaissent assez similaires à celles des éditeurs situés par exemple en Afrique subsaharienne ou au Québec (à moins d’avoir pignon sur rue à Paris, ce qui est très rarement le cas de structures de taille souvent modeste). Il n’en reste pas moins, et ce sujet fait souvent débat, que l’édition française fait elle-même partie en toute bonne logique des éditions francophones, de même que l’écrivain français est un écrivain francophone. Il vaut mieux sans doute le rappeler.

L’« édition francophone » donc, bien que souvent méconnue en France, est aujourd’hui vivace et dynamique, y compris dans les territoires dits du Sud, et elle couvre la majeure partie des secteurs éditoriaux. Ses marchés locaux sont toutefois restreints, de sorte que l’exportation constitue pour elle un enjeu majeur tant en terme financier qu’en terme de reconnaissance. Or, elle se heurte à de grandes difficultés de promotion, de diffusion et de distribution dans l’Hexagone, si bien qu’elle est souvent peu présente dans les points de vente comme dans les bibliothèques, y compris universitaires. C’est ce que nous voudrions ici préciser.

Des éditeurs multiples

• Jusqu’aux années 1980-1990, l’appellation d’« édition francophone » ne pouvait guère renvoyer qu’à des éditeurs des pays du Nord, de Belgique (wallonne), de Suisse (romande) et du Québec, tant étaient peu développés les marchés éditoriaux des pays du Sud. Encore convient-il de nuancer. Les éditeurs belges et suisses, installés aux frontières de la France, n’ont pu se créer un domaine, depuis le XIXe siècle, qu’en adoptant des stratégies de niche et en se positionnant sur des segments éditoriaux relativement délaissés par les éditeurs parisiens, sans d’ailleurs jamais vraiment se déprendre d’une situation de dépendance symbolique vis-à-vis de Paris : livres de jeunesse, littérature de genre (autrefois qualifiée de paralittérature), poésie, théâtre, beaux livres et livres de nature, ouvrages de psychologie ou encore édition universitaire.

Certains ont acquis dans ces domaines une notoriété certaine, quitte à devoir, comme Payot par exemple au début du XXe siècle, venir en réalité s’installer largement dans la capitale française. Une telle stratégie, toutefois, ne les a pas empêchés de susciter la convoitise des groupes éditoriaux français lorsque les créneaux qu’ils avaient investis ont semblé désormais porteurs sur le marché. Ainsi Marabout, Dargaud, Dupuis, Casterman, Hemma, De Boeck, ou encore Delachaux et Niestlé ont-ils été rachetés par l’édition française depuis les années 1970, tandis que le groupe Luc Pire (La Renaissance du livre, Labor…) l’était par Bertelsmann. Il n’en subsiste pas moins à l’heure présente, dans les deux pays, un réseau dense de dizaines et dizaines d’éditeurs indépendants qui misent, outre sur des genres « dominés », sur la qualité formelle des ouvrages qu’ils proposent pour poursuivre leurs activités  2.

L’édition québécoise, quant à elle, n’a pu véritablement prendre son essor qu’à partir de la Révolution tranquille, dans les années 1960, grâce à de vigoureuses politiques publiques du livre, de la lecture et de l’éducation qui n’ignorent pas les spécificités de l’enfance et de la jeunesse et sont propices à la création de structures éditoriales qui leur sont dédiées. Elle s’est trouvée pourtant ignorée sur le marché français, au moins jusqu’à ce que le Québec devienne l’invité d’honneur du Salon du livre de Paris en 1999, alors que nombre d’écrivains québécois sont pourtant connus du public français, à condition toutefois qu’ils aient été publiés par des éditeurs eux-mêmes français, souvent par rachat de droits. Les autres se voient pour leur part essentiellement confinés au marché québécois, élargi à l’Ontario et aux provinces maritimes canadiennes du fait d’une francophonie importante au Nouveau-Brunswick et, dans une moindre mesure, en Nouvelle-Écosse.

Comme pour les auteurs belges et suisses au demeurant, et à plus forte raison pour les auteurs francophones du Sud, il n’est guère de reconnaissance en France sans être publié par les éditeurs parisiens. Cette situation a conduit dans le passé nombre d’entre eux à venir s’installer à Paris, quitte à ce que leur écriture en soit affectée. Elle est toutefois en train de changer au moins pour le Québec et l’on constate que Montréal, peu à peu, prend son autonomie du champ français.

• Dans les pays et territoires du Sud, au Maghreb et dans le monde arabe, en Afrique subsaharienne, dans l’océan Indien, dans le Pacifique ou encore dans la Caraïbe, l’édition francophone a longtemps été sinon inexistante, à tout le moins extrêmement restreinte, mises à part quelques « grandes » structures historiques nées dans les lendemains des Indépendances, comme Cérès en Tunisie ou les NEI et le CEDA en Côte d’Ivoire. De nombreuses raisons peuvent certes l’expliquer, depuis le modèle bibliologique colonial mis en place par la France jusqu’à la pauvreté récurrente de nombre de ces territoires, le faible taux persistant d’alphabétisation, les troubles politiques (au Liban, par exemple) ou encore le prix du livre rapporté au pouvoir d’achat local.

La donne a toutefois commencé de changer à partir des années 1990. Différents « jeunes » éditeurs, mieux formés professionnellement et plus volontaristes se sont lancés, parfois contre vents et marées, dans des conditions difficiles, et ont entrepris d’investir divers secteurs éditoriaux, à l’exception notable, le plus souvent, du livre scolaire, confisqué par l’administration publique. Le phénomène s’est étendu aux territoires français d’outre-mer, auparavant sous la mainmise de l’édition métropolitaine, en Guyane et dans les Antilles, à La Réunion, en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie. Par effet d’entraînement, les éditeurs y sont aujourd’hui multiples même si la situation en Afrique subsaharienne reste bien insatisfaisante.

Le domaine de la littérature d’enfance et de jeunesse est tout particulièrement bien représenté, tant ces éditeurs (et, bien souvent, éditrices) sont désireux de proposer des contenus adaptés, témoins de la diversité culturelle, aux jeunes générations. Mais l’on trouve également de la littérature générale, de la bande dessinée, du beau livre de qualité, du livre pratique et même des ouvrages de sciences humaines et sociales qui manifestent des approches et des regards croisés, souvent peu perçus en métropole. Toutes ces dimensions éditoriales participent d’une mise en œuvre concrète de la bibliodiversité, malheureusement davantage produite qu’effectivement promue et « consommée ».

Une promotion inexistante

Sauf événement médiatique spécifique, avant tout des salons (salon de Montreuil, Salon du livre de Paris…), l’édition francophone se voit en effet presque totalement ignorée en France métropolitaine, comme si elle n’existait pas ou, pire, ne publiait que des ouvrages « sans qualités ». Sans même parler des médias radiophoniques ou télévisuels, une simple revue de la presse écrite permet de s’en rendre compte, à l’exception de quelques rares revues spécifiques. Nous avions ainsi fait naguère une recension complète du Monde des livres pour 2004 qui ne laissait apparaître pour l’année entière qu’une vingtaine de notules consacrées à des éditeurs francophones du Nord, essentiellement suisses et belges, dans des domaines bien spécifiques : religion, art et sciences humaines et sociales, et quatre articles, eux-mêmes bien particuliers. Le premier était consacré à un ouvrage historique des éditions Complexe, bientôt totalement intégrées au groupe français Vilo, tandis que le deuxième l’était à des essais d’érudition, dus à l’historien français Jean Wirth et publiés chez l’éditeur suisse Droz. Les deux derniers faisaient exception en critiquant, au total, trois romans des éditions suisses Zoé, les seules relativement bien représentées dans la critique du Monde avec Les Allusifs, maison qui, il est vrai, peut être considérée aujourd’hui autant française que québécoise. En revanche, aucun éditeur du Sud n’apparaissait.

Il serait aisé de refaire le même type de recension pour d’autres années et d’autres supports, de la presse généraliste comme de la presse d’information… En réalité, il n’est possible en France de trouver de l’information sur des contenus publiés par les éditeurs francophones que dans la presse critique, de type Monde diplomatique ou Jeune Afrique, ou dans les revues spécialisées, telle La Revue des livres pour enfants ou Takam Tikou (désormais en ligne) de la Joie par les livres, Africultures ou Cultures Sud (en ligne également à présent), ou encore sur des sites littéraires comme Le Choix des libraires 3.

Une diffusion délicate

Tout aussi primordiale pour sa visibilité et sa lecture, la possibilité même de la diffusion de ses productions (c’est-à-dire de leur présence en librairie et/ou de la capacité de pouvoir les commander auprès des lieux de vente), de même que de leur distribution physique, est de longue date et demeure fortement problématique pour de larges pans de l’édition francophone.

La chercheuse Josée Vincent, de l’université de Sherbrooke (dont l’une des spécialités est l’histoire du livre) a étudié avec précision, dans Les tribulations du livre québécois en France 4, les errements et les échecs répétés des éditeurs québécois pour s’assurer d’une présence en France, des prémisses de la Révolution tranquille jusqu’aux années 1990. L’ouverture en 1995 de la Librairie du Québec, rue Gay-Lussac à Paris, puis son rachat en 2000 par les éditions Hurtubise HMH, a permis de commencer à modifier la donne. Outre la vitrine qu’elle offre à la production québécoise, avec près de 10 000 titres dans son fonds, la librairie a en effet déployé une structure de diffusion-distribution, Distribution du Nouveau Monde, qui prend en charge une cinquantaine de maisons, dont nombre d’éditeurs indépendants « littéraires » – au sens large du terme, littérature générale, jeunesse, sciences humaines et sociales.

Par ailleurs, le rachat en 2005 du groupe Sogides par Québecor Média, qui a eu pour résultat la constitution d’un acteur prédominant dans l’édition et la distribution du livre au Québec, a donné lieu à la signature d’un accord à long terme avec le groupe Editis (Planeta). La structure de diffusion-distribution de Québecor, ADP, travaille désormais de concert avec Interforum, ce qui a entraîné la mise en place d’un « bureau européen » d’ADP au sein de cette dernière structure. Une équipe dédiée s’occupe donc depuis Paris de la diffusion des éditeurs du groupe (L’Homme, Le Jour, Trécarré, etc.), de même que d’un certain nombre d’éditeurs tiers, notamment de jeunesse (Chouette, Michel Quintin, Goélette, Dominique et Compagnie…). Certains éditeurs québécois ont par ailleurs noué de longue date des liens étroits avec des maisons françaises : c’est le cas, tout particulièrement de Boréal avec le Seuil, et de Leméac avec Actes Sud, autour de la collection Babel. Enfin, d’autres ont choisi d’ouvrir des comptoirs parisiens, à l’instar récemment de l’éditeur critique Lux, ou d’avoir recours à des attaché(e)s de presse parisien(n)es.

Bien qu’ils soient situés aux frontières même de la France, les éditeurs belges et suisses éprouvent des difficultés similaires à s’assurer d’une diffusion et d’une distribution satisfaisante à travers l’Hexagone, mis à part, bien entendu, les plus importants d’entre eux, rachetés par les groupes français comme il a été vu plus haut. La seule exception concerne le groupe De Boeck, spécialisé dans l’édition scolaire, universitaire, juridique et professionnelle, propriété d’Editis de 2007 à 2011, puis vendu à un fonds d’investissement. De par la particularité de ses catalogues, il a su se développer comme un groupe international, implanté tant en Belgique qu’en France et au Luxembourg.

Pour venir en aide aux éditeurs plus petits, le service de la Promotion des Lettres de la Communauté française de Belgique avait mis en place, à la fin des années 1990, un bureau de diffusion, intitulé W+B et installé dans les locaux du Centre Wallonie-Bruxelles de Paris. Il n’a toutefois pas réussi à percer le marché français et, constamment déficitaire, a dû fermer ses portes ; ne subsiste à présent qu’un attaché de promotion, outre la librairie du Centre, forte d’un assortiment de 6 000 titres. Cette disparition explique que de nombreux petits éditeurs belges, pourtant souvent de grande qualité, ne sont guère présents dans les points de vente en France, sauf à trouver la chance, pour quelques-uns d’entre eux, d’être accueillis dans le portefeuille de structures de diffusion souvent indépendantes, comme Harmonia Mundi ou Pollen, ou spécialisées.

Les éditeurs suisses romands ont pour certains d’entre eux – les plus connus dans l’Hexagone – adopté une politique différente en venant se « naturaliser » à Paris. C’est le cas notamment de L’Âge d’Homme, maison fondée en 1966 à Lausanne ; ou encore de Noir sur Blanc, fondée en 1987 à Montricher, structure à partir de laquelle s’est développé le petit groupe Libella (Buchet/Chastel, Phébus, Le Temps apprivoisé, Libretto…), désormais installé en plein 6e arrondissement parisien.

Mises à part quelques rares maisons qui ont trouvé les capacités d’avoir un pied sur leur sol local et l’autre en région parisienne (par exemple, les éditions réunionnaises Orphie ou les éditions tunisiennes Elyzad), la diffusion et la distribution des éditeurs francophones des pays et territoires du Sud demeurent encore plus aléatoires. La distance et le prix du transport, les tirages souvent faibles, les barrières douanières en sont quelques-unes des causes, outre le manque de promotion en France. Les premières expériences collectives qui ont été menées ont été un échec. C’est le cas notamment, pour les éditeurs africains, du recours à Servédit, une petite structure adossée à l’éditeur Maisonneuve et Larose, mise en liquidation judiciaire en 2011. Il en est resté un souvenir cuisant de titres peu placés et de reversements d’argent non effectués.

À l’heure présente, la plupart des éditeurs du Sud, s’ils n’ont pas abandonné leur ambition d’être présents en France hors d’événements particuliers, n’ont guère d’autre recours, eux aussi, que quelques structures de diffusion indépendantes, pour peu du moins que leur programme éditorial soit suffisamment étoffé : Harmonia Mundi, CED/CEDIF, Pollen  5 et L’Oiseau Indigo  6 principalement. Cette dernière structure, récente et située comme Harmonia Mundi en Arles, se veut « le diffuseur des éditeurs du Sud », et a pris le statut d’une association loi 1901. Il s’agit d’une initiative intéressante à suivre sur la durée, même si son portefeuille rassemble pour l’heure surtout des éditeurs du monde arabe et encore trop peu d’éditeurs d’Afrique subsaharienne ou de l’océan Indien. C’est pourquoi l’Alliance internationale des éditeurs indépendants, qui œuvre dans une démarche de solidarité Nord-Sud, a-t-elle mené au cours des dernières années des actions de sensibilisation au livre africain de jeunesse, en direction des bibliothèques à travers des catalogues sélectifs, et auprès de libraires parisiens à travers des mises en dépôt d’ouvrages  7. Quelques éditeurs, enfin, misent d’abord sur le numérique, au travers de listes de diffusion, tel Ibis Rouge depuis la Guyane.

Les ressources numériques

Le numérique, justement, permet de rapprocher les différentes composantes d’un espace francophone bien morcelé. Nombre d’éditeurs aujourd’hui, y compris dans les territoires du Sud, proposent des sites promotionnels qui présentent leur maison et leur catalogue à qui désire mieux s’informer, voire commander. Certains ont même développé une librairie en ligne qui facilite la diffusion de leurs ouvrages et de la production régionale : c’est le cas, par exemple, des éditions tunisiennes Cérès  8. La librairie en ligne Livranoo.com propose, quant à elle, depuis La Réunion, l’ensemble de la production qui concerne les Mascareignes  9.

Les regroupements professionnels, d’éditeurs et de libraires, tendent également à assurer une meilleure visibilité au livre francophone. La majorité des éditeurs d’Afrique subsaharienne se sont ainsi rassemblés, depuis 2002, en une association, Afrilivres  10, qui mutualise des actions pour rendre mieux disponible la production africaine sur les marchés du Sud comme du Nord. Les libraires québécois, mais aussi ceux des provinces maritimes et de l’Ontario francophone, se sont pour leur part regroupés depuis 2007 en une association, Les librairies indépendantes du Québec (LIQ). Elle est à l’initiative de deux sites promotionnels et transactionnels de la production francophone canadienne, Rue des libraires  11 et Livres québécois  12. Elle publie et diffuse aussi très largement, dans les librairies adhérentes, les bibliothèques et les lieux culturels, un magazine bimestriel gratuit consacré à l’actualité littéraire, Le libraire, qui est aussi disponible en ligne  13. L’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL) a également mis en place un agrégateur, ANEL–De Marque  14, qui permet aux éditeurs canadiens de langue française de commercialiser leurs livres dans les différents formats numériques. Par ailleurs, Eden Livres, plateforme de distribution numérique commune aux groupes Gallimard-Flammarion et La Martinière, va désormais commercialiser en Europe une quinzaine des principaux éditeurs de la Belle Province.

Est également à signaler, parmi d’autres, une initiative due à un universitaire américain francophile, Thomas C. Spear, du Lehman College de l’université de New York : D’île en île 15, site qui a pour objectif de valoriser les ressources informatives et culturelles du monde insulaire francophone.

Ainsi, l’accès à la vitalité nouvelle de l’édition francophone se trouve-t-il aujourd’hui facilité, en France métropolitaine même, pour qui désire promouvoir la bibliodiversité  16, y compris en bibliothèque. •

Octobre 2012