Lexikon der Bibliotheks- und Informationswissenchaft, herausgegeben von Konrad Umlauf und Stefan Gradmann. Band 1, Lieferung 1, A bis Bib

Stuttgart, Hiersemann, 2009, 80 p., 30 cm
ISBN 978-3-7772-0922-7 : 38 € (pour l’ensemble)

Les germanistes sans doute, mais eux seuls, apprécieront l’entreprise à laquelle se livrent les honorables professeurs Umlauf et Gradmann, et dont le présent fascicule constitue la première livraison. Il semble en effet qu’il n’existait encore aucun dictionnaire encyclopédique de bibliothéconomie dans la langue de Goethe, et c’est maintenant chose faite, au moins pour le début de l’alphabet ; le rythme annoncé des prochaines publications laisse augurer qu’on disposera de l’ouvrage complet dans une dizaine d’années.

La présentation générale du LBI ne dépaysera pas nos aînés, pourvu qu’ils aient gardé le souvenir des sommes documentaires des années soixante : une mise en page sévère sur deux colonnes, peu d’illustrations en noir et blanc, quelques photographies grâce auxquelles nous pouvons apprécier la permanence et l’atmosphère endiablée des bibliothèques allemandes. La vue générale de la salle de lecture de la Bayerische Staatsbibliothek de Münich pourrait avoir été prise un demi-siècle plus tôt sans retouche, sinon quelques ordinateurs portables qui paraissent bien anachroniques, au même titre que les copies d’écrans, peu démonstratives, qui bon gré mal gré viennent à l’appui des articles technologiques.

Car on trouve indifféremment dans ces pages des informations capitales sur les plus récentes bases de données allemandes (la plate-forme coopérative d’archivage des publications en ligne en cours de développement à Karlsruhe sous l’égide de la Badische Landesbibliothek, http://www.boa-bw.de, pour ne citer qu’elle), des considérations plus traditionnelles sur les catalogues manuscrits de la période Hohenzollern, ou même des notes paléographiques sur les écritures du Moyen Âge et de la Renaissance. On regrettera, bien que tempéré par d’utiles pistes bibliographiques, le caractère succinct de la plupart des textes, mais on tient là, comme l’ont voulu ses concepteurs, les premières pages d’un véritable instrument de connaissance des bibliothèques d’outre-Rhin.

 

Bernard Huchet