Liberté de l'information
En savoir plus sur le BBF
Panorama du web
BBF 2004 Paris, t. 49, nº 6
La dernière date de consultation des liens est le .
Sommaire du panorama
Liberté de l’information : un droit/principe à circonscrire et à garantir
La recherche d’information : des manières alternatives de naviguer sur Internet
Censure et entraves
Liberté de l’information
La liberté de l’information ne peut avoir un sens que relativement aux limites qui la cernent : celles qui la cadrent – tout ce qui a trait au droit et corrélativement aux réglementations qui tentent de les garantir –, et celles qui l’entravent et l’empêchent d’être ou d’advenir - la censure sous ses nombreuses formes. La liberté de l’information, au sens démocratique du terme, revêt le triple aspect du libre accès, de la libre circulation et diffusion (qui supposent la liberté d’expression), et des moyens mis en place. Ces notions sont sous-entendues derrière l’expression devenue idiomatique de « société de l’information », sans que l’on puisse toujours cerner ce qu’elle recouvre exactement et ce qui en découle concrètement.Après un tour d’horizon des grandes structures existantes pour garantir cette liberté dans le monde des bibliothèques, nous nous intéresserons à quelques moyens alternatifs en matière de diffusion de l’information, avant de pointer derrière ces grandes ambitions les multiples entraves qui y font obstacle.
Liberté de l’information : un droit/principe à circonscrire et à garantir
Structures et actions à diverses échelles
Journée d’étude récente
Conférences à venir
Liberté de l’information : un droit/principe à circonscrire et à garantir
Structures et actions à diverses échelles
Niveau international>
IFLA, politique du FAIFE
Voici pour commencer la Déclaration de l\'IFLA sur les bibliothèques et la liberté intellectuelle, préparée par le CAIFE (Comité sur la liberté d'accès à l'information et sur la liberté d'expression de l'IFLA), et approuvée par le bureau exécutif de l'IFLA, le 25 mars 1999 à La Haye (Pays-Bas). Elle est traduite en plusieurs langues et sert de référence aux actions menées par les bibliothèques, qui soutiennent que la liberté de pensée et la liberté d'expression sont les conditions nécessaires à la liberté d'accès à l'information.La 55e Assemblée générale de l'IFLA avait préalablement adopté une Résolution sur la liberté d’expression, la censure et les bibliothèques, à Paris en 1989.Cette résolution s’appuie sur plusieurs déclarations ou conventions à travers le monde relatives aux droits de l’homme, pour encourager les bibliothèques et leurs associations à dénoncer toute restriction abusive de la liberté d’expression, et permettre ainsi à l’IFLA ou à d’autres organisations d’intervenir auprès des autorités concernées.Un autre texte de référence : le Manifeste d’IFLA pour Internet.Et voici une présentation des missions et des activités de l’IFLA et du FAIFE (à savoir la liberté d'accès à l'information et liberté d'expression) concernant Les bibliothèques et la liberté intellectuelle.Le FAIFE est l'instrument de IFLA pour défendre la liberté intellectuelle et la mission fondamentale des bibliothèques comme portes du savoir et des idées. Le FAIFE est un projet qui repose sur un Comité (le CAIFE) et un bureau. Il a été créé lors du Congrès de Copenhague en 1997.Vous pouvez par ailleurs avoir accès, depuis le site de l’IFLA, aux codes professionnels de déontologie pour les bibliothécaires tels qu’ils sont adoptés par les associations nationales de bibliothécaires ou appliqués par les gouvernements, dans divers pays.
Sommet mondial sur la société de l’information
Voici quelques références et liens supplémentaires à l’article déjà très fourni de Jean-Philippe Accart.Tout d’abord les liens vers les textes intégraux issus du Sommet de Genève, soit La Déclaration de principes et Le Plan d’action.Le site UNITAR a mis en place un programme Société de l’information, qui s’inscrit dans le suivi du sommet de Genève pour préparer celui de Tunis.Il y est proposé des formations organisées autour de projets relatifs à des questions liées au cadre juridique, à la gouvernance, à la diplomatie électronique ainsi qu’aux systèmes d’information sur l’environnement. Voir la rubrique « Modules de formation ».Vous pouvez notamment consulter le Module MO30113C : Régulation et liberté d’expressionOn s’y interroge sur la pertinence et la nature de nouvelles normes éthiques, juridiques et techniques pour assurer entre autres, dans le cyberespace, la préservation de la liberté d'expression et la protection de la dignité humaine – soit d’une manière générale sur l’organisation de la normativité dans le cyberespace. Est notamment analysé le sens différent que prend la liberté d'expression et les autres droits relatifs à la circulation de l'information selon les cultures juridiques.A travers ce Sommet, l’Agence intergouvernementale pour la Francophonie mène un combat pour l’égalité d’accès – un des aspects de la lutte contre la fracture numérique. Voir en particulier dans la rubrique Actions les Technologies de l’information. Pour faire face aux enjeux de l'édification de la société de l'information, l'Agence intergouvernementale de la Francophonie entend accompagner ses pays membres dans l'élaboration et la mise en place de mesures concrètes. Reconnaître le droit de tous, sans exclusion ni discrimination, à prendre part à la construction d'une société de l'information démocratique, solidaire et riche de la pluralité des outils et supports de communication, telles sont les priorités de l'Agence intergouvernementale de la Francophonie.L'Institut francophone des nouvelles technologies de l'information et de la formation (Intif), direction et organe subsidiaire de l'Agence, est chargé de cette mission. Ses axes d'intervention s'articulent autour de la mise en oeuvre de la société de l\'information, le défi de la fracture numérique et la valorisation et le partage des contenus numériques, documentaires et archivistiques francophones.Et enfin deux autres documents , la rubrique Société de l’information et francophonie de L'Intif et La Francophonie dans la société de l’information.Pour un point de vue critique sur le SommetIl est bon également de contrebalancer les grandes idées véhiculées par ces fastueuses organisations que sont le Sommet mondial et les structures satellites qui le nourrissent, par un point de vue critique qui tente de mettre à jour ce qu’elles masquent, à commencer par l’histoire ambiguë de la notion de « Société de l’information ». C’est ce qu’entreprend Armand Mattelart dans un article du Monde diplomatique de décembre 2003, «Sommet mondial à Genève, Jeter les bases d’une information éthique», s’interrogeant sur ce que recouvre ce « néologisme globalisant » qu’est la société de l’information. Niveau européen>Quelles sont les activités du Conseil de l’Europe pour promouvoir la liberté de l’information ?Les Nouvelles technologies de l’information est le nom du programme lancé en 1999 et achevé en 2001. Les pierres angulaires de la démocratie dans une société de l’information y sont définies comme l’accès public à l’information et la liberté d’expression.Vous y trouverez notamment un document de synthèse intitulé La liberté d'expression dans les réseaux d'information : lignes directrices pour une politique culturelle européenne, ainsi qu’un compte rendu de la Conférence internationale, Helsinki (Finlande) qui a eu lieu les 10-11 juin 1999, sur le thème Accès public et liberté d'expression dans les institutions culturelles.Plus récemment, voici la Déclaration sur la liberté de la communication sur Internet, adoptée par le conseil des ministres le 28 mai 2003.Niveau national
Action de l’Etat français pour le développement de la société de l’information
Le site du gouvernement Internet.gouv vous permet de découvrir l’action de l’Etat pour le développement de la société de l’information.Vous pouvez vous reporter, dans la rubrique « Repères », au point Société de l’information : les grands axes, et ainsi tout savoir… de L’essentiel , et du plan RE/SO 2007 (Pour une REpublique numérique dans la SOciété de l’information), présenté par Jean-Pierre Raffarin le 12 novembre 2002.
Canada : Groupe d'étude de l'accès à l'information
Le Groupe d’étude a été mis sur pied le 21 août 2000, par la présidente du Conseil du Trésor du Canada et la ministre de la Justice et procureur général du Canada, la question étant : Comment mieux servir les Canadiens ? Son rapport a été publié le 12 juin 2002. Un chapitre concerne plus particulièrement les bibliothèques, le chapitre 8 « Répondre aux besoins d’information des Canadiens par d’autres moyens que la Loi », et particulièrement les deux premiers points (sur la diffusion active et passive).
Etats-Unis : Freedom of Information Act
A quand, en France, un équivalent de l’américaine « Freedom of Information Act », Loi de la liberté de l’information ? Tout en restant attentif aux dérives inquiétantes perpétrées par le gouvernement Bush, il est bon de rappeler que les Etats-Unis sont et restent à ce jour un état de droit, ayant à leur disposition des textes de loi dont on aimerait bien voir apparaître l’équivalent en France.Tous les détails avec cette pétition digne d’intérêt.
Journée d’étude récente
Les actes de la journée d’étude organisée par l’ABF à la Bibliothèque nationale de France le 1er mars 2004, sur le thème Les bibliothèques dans la société de l'information , sont disponibles.Vous pouvez de nouveau consulter le compte rendu qui en avait été fait dans les Chroniques du BBF 2004, n°3 , Les bibliothèques dans la société mondiale de l'information.
Conférences à venir
Conférence internationale au Royaume-Uni
Une Conférence internationale sur la liberté de l’information est prévue du 15 au 17 juin 2005 à Burleigh Court, Loughborough University (Royaume-Uni). Vous poucez en trouver une présentation sur le site de l’IFEX (Echange international de la liberté d’expression).Cette conférence est organisée par le Groupe de recherche juridique et politique du Département des sciences de l'information de Loughborough, conjointement avec l’IFLA. Elle portera sur les deux concepts qui forment l'expression « liberté de l'information », ce qui donnera l'occasion d'explorer la relation entre les deux, ainsi que leur portée pour la théorie et la pratique dans le domaine de l'information et des communications.Vous pouvez par ailleurs consulter sur le site de l’IFEX leur rubrique Point de mire sur la libre expression, qui recense au jour le jour les atteintes à cette liberté à travers le monde.
71e Congrès de l'Ifla en Norvège
Le 71e Congrès et assemblée générale de l’IFLA aura lieu du 14 au 19 août 2005 à Oslo, en Norvège, sur le thème de l’information et des bibliothèques.Un pré-congrès sera organisé à Bergen du 9 au 11 août, un appel à communication a été lancé pour y intervenir. Voir le détail sur les archives de biblio.fr, Appel a communications : réunion satellite IFLA à Bergen, Norvège, daté du 22 octobre 2004.
Colloque à Tunis
L'Institut supérieur de Documentation organise à Tunis un colloqueinternational sur le thème : L'information numérique et les enjeux de lasociété de l'information du 14 au 16 avril 2005.Pour tout renseignement, inscription, dates, propositions de communication... veuillez consulter ce site .
La recherche d’information : des manières alternatives de naviguer sur Internet
L’émergence des Blogs
La syndication RSS
Le partage de l’information : le libre accès
La recherche d’information : des manières alternatives de naviguer sur Internet
La liberté n’est possible que dans la mesure où des moyens sont mis à disposition : hier le problème était matériel, au sens des moyens restreints pour accéder aux documents ; aujourd’hui c’est la profusion même des informations qui les rend souvent difficilement visibles. L’enjeu essentiel devient de plus en plus de pouvoir et de savoir trier l’information - nous limiterons ici notre approche au web. L’apparition des weblogs, la syndication, ou le libre accès, sont trois aspects d’une nouvelle navigation et appréhension de l’information via Internet.
L’émergence des Blogs
A côté des listes de discussions et des forums, les weblogs devraient devenir les outils privilégiés des bibliothécaires pour dénicher au jour le jour toutes sortes d’infos, qui les touchent de près ou de loin. La France a certes du retard par rapport aux pays anglo-saxons dans le domaine, mais on y vient !Mais au fait, c’est quoi un weblog ?Avant d’être accaparé par certains bibliothécaires avertis, le weblog, ou blog, carnet ou journal web, est à l’origine un certain type de site Internet : il peut être un journal intime ou un simple moyen de communication pour tout un chacun. En publiant des articles à intervalles plus ou moins réguliers, qui sont ensuite classés par ordre chronologique et éventuellement réorganisés par thèmes, les blogs permettent de faire partager une passion, des idées, des informations, et ils offrent la possibilité au lecteur de réagir et de commenter l’article.L’avantage de ce type de sites pour le monde de la bibliothéconomie, outre l’interactivité et le classement thématique, c’est le grand nombre de liens hypertextes proposés et dûment sélectionnés ; de plus tous ces biblioblogs (à les lire, on en vient soi-même à bloguer !) se lisent les uns les autres, se citent en stipulant généralement la source, ce qui amène à constituer une sorte de grande toile à laquelle peu de choses échappe… Enfin ils adoptent la plupart du temps une liberté de ton qui les rend très agréables à lire. Il ne reste plus qu’à vous présenter quelques blogs liés aux bibliothèques, français et anglophones. Vous y trouverez bien sûr des articles sur divers aspects de l’information… et sur les blogs et la syndication (voir point suivant).
Figoblog – Un blog sur Internet, la bibliothéconomie et la confiture de figue
De l'auteur de Figoblog, qui tient à garder l’anonymat, on sait entre autres qu’elle s’appelle Manue (prénom ou pseudo ?), qu’elle aime Internet, les figues (et aussi les chats), qu’elle est bibliothécaire, et habite à Paris. C’est déjà pas mal ! Son site très ergonomique ne se contente pas de scruter de près la blogosphère bibliothéconomique, mais également de nombreux autres aspects du web. Créé en mars 2004 il semble déjà une source inépuisable… A consulter et surveiller de près.Figoblog signale notamment un article « pour ceux qui se demandent encore pourquoi lire des blogs », qui explique en quoi les blogs peuvent valoir de l’or aux yeux des bibliothécaires (article relevé sur Library Stuff, qui lui-même l’a trouvé sur le site de The American Association of Law Libraries : Mining Information Gold in the Blogosphere - How to use Weblogs as reliable research tools de Paul J. Moorman (Mine d’informations en or dans la blogosphère – Comment utiliser les weblogs en tant qu’outils de recherche sérieux).
BiblioAcid – Informatique, Documentation numérique et autres questions bibliothéconomiques
Les responsables de BiblioAcid sont ici bien identifiables ! Ils sont deux et travaillent dans des Services Communs de Documentation. Leurs articles se proposent comme une base de réflexion sur l'impact des technologies sur le rôle des bibliothèques ; accompagnant le weblog, ils publient un e-zine bimestriel gratuit, qui approfondit certains thèmes.
Voir également ces autres blogs en français
BlogOKat Doc en vracKesako ServiceDoc.Info – JuriblogDSI-infoLa feuille (actualité de l’édition et de l’édition électronique)
Et en anglais
ResourcesShelfCatalogablogBlogwithoutlibraryLibrarystuff - Blog qui propose notamment (et déjà !) un article sur les blogs et RSS issu de la conférence américaine Internet Librarian du 14 novembre 2004.
Autres blogs divers à consulter
Defidoc fait un tour d’horizon très complet et actualisé sur toutes sortes de questions touchant à l’information et à sa gestion.Le blog Outils Froids est réalisé par un responsable de la veille concurrentielle et/ou stratégique: il se veut une ‘veille sur la veille’, il a pour but d'informer les « travailleurs de l’information » sur les nouveaux outils, usages, méthodologies, concepts, afin d’améliorer leur productivité.Et si l’envie vous prenait de vous y mettre, et de créer votre blog, voici, parmi d’autres, un guide à suivre, ou bien également cet autre.
La syndication RSS
Qu’est-ce que la syndication RSS ?
Voici une définition trouvée sur le site indicateur.com:« Etroitement lié au XML, [le format RSS] est aujourd'hui très répandu sur les weblogs. [Il] permet d'indexer de façon automatisée le contenu d'un site et de le mettre instantanément à disposition d'autres sites : c'est la syndication des contenus. » Vous trouverez de plus une sélection de liens permettant de mieux comprendre l'histoire, le fonctionnement et les applications de ce format.
Articles et dossiers sur le sujet
De nombreux articles à consulter sur le format RSS sur le site rMen’s Weblog Il renvoie notamment au dossier complet réalisé par le Journal du netPour les anglophones, un article (signalé par blogwithoutlibrary) intitulé What is RSS and how can it serve libraries?Vous pouvez également consulter l’article dans Archimag d’octobre 2004 intitulé «générer des fils d’information RSS», dans lequel est explicité l’apparition ces derniers mois sur de nombreux sites d’icônes, «en général orangées, marquées notamment RSS ou XML. Elles cachent un procédé bien pratique pour récupérer de l'information et la pousser vers ses utilisateurs.»
Le partage de l’information : le libre accès
Pour l’analyse et les grandes références sur le libre accès en France, nous renvoyons à l’article de J.M. Salaün. Voici quelques sites pour ceux qui souhaitent des références supplémentaires.
Captain-doc
Un site qu’il n’a pas directement signalé mais que l’on peut retrouver à partir du site de l’Inist : Captain-doc – Le guide de la documentation électronique.Des articles sur le libre accès sont proposés dans les « Dossiers ».
Séminaire de La Rochelle du 3 juin 2004
Nous signalons également le compte rendu du Séminaire de La Rochelle du 3 juin 2004, intitulé « Le libre accès aux résultats de la recherche » – que l’on peut retrouver à partir du site de l’Urfist de Paris, Rubrique « Actualités de L’IST », juillet 2004.Voir aussi, sur le site de l'Urfist de Paris, le site FOURMI (FOrmations Universitaires en Réseau aux Méthodologies de l'Information) les archives ouvertes de publications scientifiques, soit des ressources documentaires disponibles pour les formations en sciences de l'information.
Sur le mouvement du libre accès
Le modèle libre dans les bibliothèques américaines, par Claire M. Germain, traduit par Michèle Battisti.
Dossier de l'Ireimar
L’Ireimar, l’Institut de recherche européen sur les institutions et les marchés, a constitué un dossier, L’open source et la libre circulation de la littérature scientifique sur Internet, qui renvoie à de très nombreux liens sur le sujet.
Du côté des sciences
Dans le cadre de la préparation au Sommet mondial sur la société de l’information, voici la déclaration synthétique, exprimée dans un texte court, du groupe de travail sur l’information scientifique (datée du 13 juillet 2003).Voir également la Déclaration de Berlin sur le libre accès à la connaissance en sciences exactes, sciences de la vie, sciences humaines et sociales, signée le 22 octobre 2003, en faveur du libre accès.
Censure et entraves
La censure relative au monde des bibliothèques
La LEN, LcEN ou encore Loi Fontaine : la Loi pour la confiance dans l'économie numérique
Les multiples visages de la censure
Censure et entraves
La censure relative au monde des bibliothèques
Dossier de l'enssib
L’Enssib propose dans un dossier intitulé Bibliothèques, censure et responsabilités des bibliothécaires. Vous y trouverez de nombreux textes de références (Déclarations, Lois, Chartes etc), des monographies, et des articles (ces derniers portent sur la censure en général, et relativement aux bibliothèques en particulier).
Censure d'ouvrages dans les écoles secondaires
« La censure des livres de fantastique dans les écoles secondaires : une vieille chasse aux sorcières... »Cet essai de Pierre Tombale s’adresse aux amateurs d’horreur, d’épouvante, de macabre et de Lovecraft (pour reprendre les termes par lesquels les Editions Macabres interpellent les internautes), qui s’ interrogent sur ce qu’il est bon de mettre ou de ne pas mettre à disposition dans votre bibliothèque, ou sur la façon de répondre à la demande d’un public adolescent relativement à ce type d’ouvrage.S’interrogeant sur l’accusation adressée à la littérature fantastique, d’inciter le lecteur de ce type d’ouvrage à passer à des actes de violence, cet essai souligne que la violence, loin d’ailleurs d’être le monopôle de cette littérature, ne pourra pas être éradiquée en en interdisant purement et simplement l’accès. « La censure n'est guère une solution appropriée et efficace. L'école est avant tout un système d'éducation. Alors, comment peut-on parler d'une éducation dans le cas d'une censure laissée à elle-même? »D’autres solutions existent, et sont ici proposées.
Filtres ou pas filtres sur l’accès Internet en bibliothèque ?
Un Loi votée, puis abrogée, puis de nouveau validée aux Etats-Unis illustre bien la tension entre l’idée de garantir au public une liberté d’accès sans censure, et une volonté politique de réguler certains contenus qui circulent sur la toile.En 1999 (mise en application le 21 décembre 2001), le sénat américain adopte une loi, le CIPA (Children Internet Protection Act), obligeant les bibliothèques à mettre en place des filtres pour empêcher l’accès à des sites pornographiques ou violents. Selon l’ACLU (l'American Civil Liberties Union) et l’ALA (American Library Association), si le dessein de protéger la jeunesse est louable, les logiciels utilisés pour ce faire risquent d’empêcher l’accès à des sites non litigieux – tels que des rapports d’Amnesty international, ou des scènes de nudité dans l’art contemporain. Elles ont donc porté plainte ; dans un premier temps, la justice américaine leur a donné raison. Voici un article relatant cette décision : « La justice américaine privilégie la liberté d’expression plutôt que le filtrage Internet. Une cour fédérale américaine rejette une loi obligeant les bibliothèques à installer des systèmes de filtrage de contenus Internet à disposition des visiteurs ». Puis le 23 juin 2003, ces associations ont été déboutées en appel. Vous trouverez sur le site de l’ALA les arguments de la Cour Suprême en faveur du maintien du CIPA.
La LEN, LcEN ou encore Loi Fontaine : la Loi pour la confiance dans l'économie numérique
IRIS - Imaginons un réseau Internet solidaire
Le site IRIS reprend point par point les différents aspects de cette loi, promulguée le 21 juin 2004, ainsi que les grandes étapes de sa mise en place, de la plus récente en remontant jusqu’aux premières, pour nous aider à saisir tous les aspects qui portent atteinte à « la liberté d'expression, d'information et de communication, à la présomption d'innocence et au droit à un procès équitable ».Si vous souhaitez simplement un résumé concis de ces atteintes, reportez-vous au texte de la pétition (intitulée « Pour qu'Internet ne devienne pas une zone de non-droit »), lancée le 5 février 2003 et clôturée le 5 juillet 2004. La LEN a pour principal objectif la transposition de la Directive européenne 2000/31/CE du 8 juin 2000 sur le commerce électronique, ainsi qu’une partie de la Directive européenne 2002/58/CE du 12 juillet 2002 sur la protection des données personnelles dans les communications électroniques. La LEN interfère avec d’autres projets de loi, sur lesquels IRIS a constitué des dossiers mettant ces liens à jour : un dossier porte sur la « Loi société de l’information » (LSI), et un autre sur la « Loi sur les communications électroniques et les services de communication audiovisuelle » (LCE) ; vous trouverez également sur le site d’IRIS les dossiers sur la LEN de l’Assemblée nationale, du Sénat et du Ministère de l’Industrie.
Pour une « mise à l’épreuve » de la Loi Fontaine par le conseil de l’Europe
Comme le montre cet article, au regard du code de conduite adopté par les ministres des Affaires étrangères du Conseil de l’Europe pour garantir la liberté de communication sur Internet, cette version française apparaît bien plus répressive.
Que faire ?
Si vous vous posez la question : « Que faire ? », voici quelques sites à consulter.Open-Files vous propose sur son site Le KIT anti-LEN.Des pétitions ont été lancées, celle de la Ligue Odebi, La LEN menace l’e-xpression, qui cite plus longuement les passages de la loi qui posent problème, et la pétition de l'AFA (Association des fournisseurs d’accès et de Services Internet). Le contenu d’un tract distribué lors d’une manifestation contre la LEN, en mars dernier, est disponible sur le site vie-privée.org – Fédération informatique et liberté.Y est entre autre expliqué en quoi la LEN implique la mort programmée des hébergeurs indépendants et non marchands, l’enjeu étant de préserver Internet comme média libre et participatif.
Ce qu'en pense Reporters sans frontières
Ce texte fondateur pour le droit de l'Internet français est signalé par Reporters sans frontières comme « particulièrement inquiétant pour la liberté d'expression ». Ils y consacrent un long article . Signalons par ailleurs leur article Internet sous surveillance – Les entraves à la circulation de l’information sur le réseau, qui fait un tour d’horizon de l’état du web aux quatre coins du monde.
Les multiples visages de la censure
L'UNEQ : dossier "Liberté d'expression"
Sur le site de l’UNEQ – Union des écrivaines et des écrivains québécois – est proposé un dossier (tristement) palpitant, du fait du nombre et de l’intérêt des exemples concrets cités, intitulé Liberté d’expression.Ce document dresse un « portrait de la censure au Canada », et montre comment « la liberté d'expression peut être menacée même dans un pays réputé libre ». Il expose plus d’une dizaine de « Points de repères », qui sont autant d’aspects que peut revêtir la censure – menaçant le droit à la liberté d’expression.Le point intitulé « Accès à l’information » commence par la citation suivante :« Dans les régimes politiques totalitaires, les autorités étatiques se fondent sur le secret de l'information gouvernementale [et] la surveillance des individus... Dans les démocraties libérales, au contraire, la divulgation de l'information gouvernementale, la limitation de la surveillance des individus et la protection des groupes sociaux constituent l'axiome fondamental sur lequel repose le régime politique. » — Alain-Robert Nadeau, cité par la Commission d'accès à l'information du Québec.Suite aux attentas du 11 septembre, le gouvernement du Canada ne serait-il pas en train de suivre la même voie que les Etats-Unis en matière de suppression ou d’entrave à l’accès à des documents divers, s’inquiète l’UNEQ ? Et de citer les chiffres et les déviances inquiétantes à l’appui.A la fin, vous avez accès aux « Sources », qui ont alimenté ces points de repères, et qui constituent des références très nombreuses et précieuses pour quiconque souhaite constituer un dossier sur la censure et autres dérives.
« La presse française, la censure, et la désinformation »
Prenez Google, tapez « censure + presse », et vous ne trouverez pas moins de six sites différents, parmi les premiers liens, qui diffusent le même virulent article dénonçant la complaisance, sans exception, des médias français sur nombre de sujet d’actualité – Venezuela, Etats-Unis, Cuba, Irak …Cet article de Danielle Bleitrach s’intitule «La presse française, la censure, et la désinformation». Sans soupeser le réel contre-pied pris sur les sujets d’actualité abordés, il est amusant que nombre de ces sites ayant pour but affiché de « sortir de la pensée unique » citent le même et unique texte en guise de dénonciation d’une censure sous-jacente dans les médias. Voici ces liens, cliquez au hasard si vous souhaitez, quand même, lire ce fameux article…http://www.cmaq.net/fr/node.php?id=18301http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=1366http://jcc.lautre.net/article.php3?id_article=674http://www.anti-imperialism.net/lai/texte.php?langue=1§ion=CE&id=22955http://www.stopusa.be/scripts/texte.php?section=BUDB&langue=0&id=22955http://www.millebabords.org/rubrique.php3?id_rubrique=52
Exposition itinérante : la presse et la censure
Si vous souhaitez organiser une exposition sur ce thème – et d’autres ! –, peut-être ce lien vous intéressera-t-il…