Arts du spectacle

patrimoine et documentation

par Pierre Vidal
XXIIIe congrès international, Paris, 25-30 septembre 2000 / Société internationale des bibliothèques et musées des arts du spectacle. Paris : Bibliothèque nationale de France : Sibmas, 2002. – 206 p. ; 24 cm. ISBN 2-7177-2198-3 : 29 €

Fondée en avril 1954, la Société internationale des bibliothèques et musées des arts du spectacle (Sibmas) « a pour but de promouvoir des travaux de recherche et d’études pratiques et théoriques, dans les différents domaines documentaires des arts du spectacle » et se réunit en congrès tous les deux ans. La Bibliothèque nationale de France (BnF) et la Sibmas ont publié en juin 2002 les actes de l’avant-dernier congrès de l’association qui s’était tenu du 25 au 30 septembre 2000 à Paris à la BnF, site François Mitterrand. La liste des participants à ces rencontres recense vingt pays : Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Cameroun, Canada, Croatie, Danemark, Espagne, États-Unis, France, Italie, Pays-Bas, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse et Uruguay.

Outre les comptes rendus des commissions, l’ouvrage contient vingt communications (trois en anglais, dix-sept en français) d’intervenants (venus d’Allemagne, Australie, Belgique, Espagne, des États-Unis et d’Italie) sur le thème général du congrès : « Patrimoine et documentation ». Il se termine par la publication en français et en anglais des nouveaux statuts (adoptés le 30 septembre 2000) de la Sibmas et de la liste des membres élus par l’assemblée générale au comité exécutif et au conseil de l’association.

Les thèmes abordés sont d’une grande diversité : les collections patrimoniales évoquées touchent le théâtre forain, le théâtre dramatique, le théâtre lyrique, le cirque. Il peut s’agir de collections naturellement issues d’un théâtre, d’une compagnie ou d’un metteur en scène (Edward Gordon Craig, le Théâtre du Parvis, le groupe Art et Action, le théâtre du château de Compiègne) ou de collections d’origines diverses réunies par une personnalité ou une institution à caractère patrimonial (Edward Gordon Craig encore, le musée des Arts du spectacle de Barcelone, la bibliothèque-musée de l’Opéra de Paris, l’Indiana University, le Centre du costume de scène de Moulins, le département des Arts du spectacle de la BnF) ou même de collections dispersées, mais fédérées par un réseau national essayant d’en unifier et systématiser le traitement et l’information à distance.

Les ambitions, la taille, le répertoire ou la mission des personnalités, compagnies ou organismes brièvement cités ci-dessus indiquent assez clairement que l’approche de ces diverses collections patrimoniales concerne toutes sortes de « supports » : archives, maquettes, objets de musée, photographies, costumes, décors eux-mêmes ou même aucun support du tout quand il s’agit de traitement de l’information.

De même, ces vingt communications peuvent être détaillées et analytiques – l’une d’elles concerne même un document unique, l’analyse d’une photographie à restaurer, alors qu’une autre traite de la mémoire du spectacle dans l’Italie tout entière ! – ou au contraire fort synthétiques.

Les collections patrimoniales traitées peuvent aussi être abordées de façon historique ou systématique, envisagées sous l’angle de la collecte, de la conservation et restauration, du catalogage, de l’élaboration de répertoires et de l’information à distance.

Ainsi, ces actes qui, pour un lecteur pressé, pourraient sembler diffus et hétéroclites, traduisent en fait diversité, richesse et vitalité et une volonté de plus en plus sensible d’unifier et systématiser le traitement matériel et intellectuel et de faciliter l’information à distance des documents du spectacle.