La formation des bibliothécaires pour la jeunesse
Katerine Feinstein
Après avoir analysé l'histoire d'une profession, l'auteur propose une réflexion sur la formation des bibliothécaires pour la jeunesse aujourd'hui. A l'époque de tous les changements mutations technologiques, nouveaux statuts, disparition du Certificat d'aptitude aux fonctions de bibliothécaire, la profession de bibliothécaire pour la jeunesse est en danger et la situation de la formation se pose de façon cruciale. Faut-il une formation spécifique ? Dans cet environnement, quel avenir se dessine pour une « spécialité jeunesse » dans les cursus de formation des bibliothécaires ?
After analyzing the history of the profession, the author offers some reflection on the training of youth librarians today. At this time of great change technological evolution, new laws, the disappearance of the Certificat d'aptitude aux fonctions de bibliothécaire the profession of youth librarian is in danger and the situation of their training is a crucial issue. Should it be a specific type of training? In this environment, what future can be outlined for the "youth specialist" in the training programme for librarians?
Nach einer Analyse der Geschichte des Berufsfeldes, schlägt der Autor eine Überlegung über die gegenwärtige Berufsausbildung der Bibliothekare für Kinder und Jugendliche vor. Im Zeitalter der Veränderungen: technologischer Umbruch, neue Statuten, Abschaffung des Diploms « Certificat d'aptitude aux fonctions de bibliothécaire », ist der Berufszweig in Gefahr und die Frage der Ausbildung stellt sich auf schmerzliche Weise. Ist eine spezifische Ausbildung notwendig? Welche Zukunft zeichnet sich für einen speziellen « Jugend » Studiengang in der Bibliothekarsausbildung ab?
Les Assises nationales des bibliothèques pour la jeunesse se sont tenues à Paris, début janvier 1999. Cette rencontre devait faire le point sur les pratiques, les attentes et les questions des professionnels des bibliothèques pour la jeunesse. Ces assises avaient pour objectif non seulement de permettre un échange d’idées et d’expériences, mais surtout de donner naissance à une organisation permanente de réflexion.
Le dernier espace d’échanges, et le plus attendu de ces journées, portait sur le métier de bibliothécaire pour la jeunesse et les formations proposées aujourd’hui. Temps d’échanges et de débats lourds d’inquiétudes pour les quelque 400 bibliothécaires réunis. Le CAFB (certificat d’aptitude aux fonctions de bibliothécaire), seul diplôme professionnel qui permettait une cohésion et une réflexion sur la profession, a disparu. Les formations proposées sont très lacunaires et ne présentent aucune cohérence, que ce soit dans les institutions ou hors de celles-ci.
Les bibliothèques pour la jeunesse semblent avoir apparemment trouvé leur vitesse de croisière. Maintenant, elles font partie de tous les équipements de lecture publique : elles disposent de surface et de personnel. Que peut devenir une institution si elle n’est pas accompagnée de formations et de réflexions permanentes ? On ne peut rester sur un consensus sur le métier de bibliothécaire, ses différentes facettes doivent être abordées en formation. Peut-être sommes-nous à la croisée des chemins, mais l’avenir n’est guère brillant. Face à la révolution technologique de la société, le métier de bibliothécaire réclame de plus en plus de professionnalisme et de compétences. Les bibliothécaires pour la jeunesse doivent se poser les questions suivantes : comment se situer par rapport à la profession ? Comment affronter le nouveau monde du savoir ? Ils doivent se préparer à y répondre, mais est-ce possible sans formation spécifique ? Comment définir le métier de bibliothécaire pour la jeunesse aujourd’hui ? Est-ce un métier spécifique ? Former des bibliothécaires spécialisés a-t-il réellement un sens ?
Si l’on regarde l’histoire des bibliothèques pour la jeunesse en France, tout en gardant à l’esprit que celle-ci est étroitement liée à l’évolution des institutions, au développement de la lecture publique, ainsi qu’à « l’histoire » du CAFB, seul diplôme professionnel ayant eu et ayant encore une réelle valeur marchande sur le marché du travail, on peut trouver des bases et des ouvertures pour alimenter la réflexion. Certaines périodes semblent assez significatives et remplies d’enseignements. Il me paraît intéressant de faire une étude historique pour mieux comprendre et appréhender le métier et la formation des bibliothécaires pour la jeunesse.
Des années 20 aux années 60
C’est « l’époque des pionnières » et de la bibliothèque de l’Heure Joyeuse. Cette bibliothèque, inspirée du modèle anglo-saxon, s’inscrivant dans la mouvance des mouvements d’éducation nouvelle, était portée en particulier par une femme exceptionnelle, Marguerite Gruny, qui y voyait « un des moyens les plus sûrs de répandre la culture dans tous les milieux »
L’objectif prioritaire était de « cultiver l’enfant ». Cela passait par une autre vision de celui-ci, en employant une autre pédagogie, en créant d’autres relations entre adultes et enfants. Il va de soi que cette conception allait rencontrer d’énormes résistances idéologiques et politiques.
Les stages proposés par l’Heure Joyeuse furent réellement les premières formations offertes aux bibliothécaires pour enfants. Ils apportaient des éléments théoriques et pratiques. Marguerite Gruny, qui les avait conçus, présentait les buts de la bibliothèque de la façon suivante : la bibliothèque doit faire œuvre d’éducation et non d’amusement ou de distraction. Elle doit avoir une portée intellectuelle, morale et sociale, elle doit former des hommes et des femmes, lecteurs de goût. Il faut donc développer le goût de la lecture, l’affiner, apprendre à se documenter, donc à choisir. Le choix des livres est abordé avec prudence, mais il est clairement dit que les livres doivent être donnés pour développer les connaissances, le jugement, l’imagination ; qu’ils ont une influence morale, sociale, esthétique, intellectuelle.
Les enseignements théoriques sont complétés par des travaux pratiques : exercices de catalogage, de classement, rédaction de notices donnant les contenus des livres (genre du livre, résumé, critique, fond et forme, valeur pédagogique), rangement des livres, préparation d’exposition, travail avec les enfants, lecture de livres aux enfants, inscriptions, conseils aux lecteurs. En début de stage, des listes de livres sont donnés aux stagiaires : classiques de la littérature pour enfants ou livres modernes susceptibles de devenir célèbres et, en fin de stage, une liste de livres sur les bibliothèques et la psychologie de l’enfant. « Si les stagiaires ont su dégager l’importance de la bibliothèque pour enfants dans la formation du lecteur et de l’homme de demain, si elles ont compris qu’il s’agissait non pas tant de faire lire l’enfant, mais de lui apprendre à utiliser livres et bibliothèques avec intelligence, si elles ont profondément senti la nécessité de protéger les jeunes contre les publications laides, vulgaires, malsaines, d’inspiration obtuse, pour les pousser progressivement vers celles capables de former leur goût et de les faire progresser intellectuellement et spirituellement, alors nous croyons qu’elles ont appris l’essentiel » 1.
En 1951, il est créé un diplôme national, le Certificat d’aptitude aux fonctions de bibliothécaire. Marguerite Gruny est chargée d’organiser l’option « Bibliothèque pour enfants et adolescents ». « Ce jour-là, on reconnaissait officiellement les efforts qui avaient été accomplis à l’Heure Joyeuse pendant un quart de siècle en vue de la formation professionnelle. Enfin on allait montrer que le travail dans une bibliothèque pour enfants est un métier et un métier particulièrement chargé de responsabilités quand les usagers sont des enfants » 2.
Durant cette période des premières bibliothèques pour enfants, la bibliothèque est un lieu d’acquisition du savoir et de l’autonomie, un lieu de transmission du savoir et de la culture par l’apprentissage. Voici donc « la fin des temps héroïques » marqués par le travail colossal de Marguerite Gruny, particulièrement en matière de formation. Formation, certes, mais aussi innovation et recherche, dont l’objectif principal était que le métier de bibliothécaire pour enfants soit un véritable métier : on ne peut pas avoir de bons bibliothécaires pour enfants sans formation efficace. La formation permet de légitimer une profession : ces idées, qui étaient celles de Marguerite Gruny, sont toujours essentielles.
Des années 60 aux années 80
C’est l’époque du militantisme culturel et de La Joie par les livres. Le chemin parcouru est immense. La Joie par les livres et Geneviève Patte vont prendre le relais de Marguerite Gruny et de l’Heure Joyeuse.
C’est le temps de l’irrésistible ascension des bibliothèques pour enfants. La bibliothèque est devenue un lieu de loisir culturel, un lieu éducatif où se développe le goût de lire par le plaisir. Les bibliothécaires pour enfants sont de plus en plus nombreux, imbibés de discours « psychologisants » et animés par la fibre militante tout en s’enfermant dans le ghetto de l’enfance. Toute la réflexion qui est menée sur la lecture, l’importance sociale et culturelle qui est conférée à la bibliothèque contribuent à faire de celle-ci un point de mire et un relais entre l’école et la famille.
On recherche de nouvelles images de marque des bibliothèques et des bibliothécaires pour la jeunesse, de nouvelles conceptions de projets éducatifs incluant autour du livre toutes sortes d’animations qui s’inscrivent dans un mouvement général en faveur de l’enfant, qualifié de « redécouverte du métier d’enfant » 3.
Les temps changent, les bibliothécaires aussi 4, le métier se transforme. Qu’en est-il de la formation ? La formation des futurs conservateurs, personnel d’encadrement des bibliothèques, à l’ENSB (École nationale supérieure des bibliothèques) se réduit à quelques cours et quelques travaux dirigés. Cela semble significatif et montre donc la place occupée par les bibliothèques et celle de la littérature pour la jeunesse ! Les épreuves et le programme du CAFB ne changent pas. La préparation dépend des centres régionaux de formation professionnelle dont les budgets et les structures fluctuent. La préparation de l’option Jeunesse dépend de la richesse des centres ainsi que du dynamisme et de la bonne volonté des bibliothécaires de la région. Les enseignements sont les mêmes que ceux d’il y a vingt ans. Les grandes nouveautés sont des cours sur la bande dessinée, sur les nouvelles stratégies de lecture, et sur l’animation. « Il faut noter la place particulière faite à l’animation dans le programme de l’option Jeunesse, où elle est présentée comme un secteur spécifique au même titre que des disciplines nouvelles telle la psychopédagogie » 5. Selon les centres, ou bien cette préparation est faite uniquement en vue de l’examen, ou c’est une formation plus complète destinée à préparer réellement au métier de bibliothécaire pour la jeunesse. La Joie par les livres assure la coordination de l’option tant bien que mal, dans des conditions matérielles difficiles.
L’actualisation de cet examen semble mince et la marge de manœuvre est étroite au regard des constatations des membres du jury: « Il existe un réel flottement, que chacun essaie de combler de son mieux, mais le jury ne pouvant statuer sur des critères communs se trouve de plus en plus désarmé pour juger les candidats qui ont d’une part des diplômes élevés et d’autre part un degré d’expérience tout aussi différent ou souvent inversement proportionnel au nombre de diplômes… Les motivations de l’examen restent difficiles à cerner » 6. « Rien n’a changé de façon substantielle : dans un sens, la formation donnée à l’Heure Joyeuse dans les années 50 préparait mieux au travail effectif des bibliothécaires », écrit Geneviève Patte en 1988.
La seule évolution intéressante est le développement de la formation continue. L’ABF (Association des bibliothécaires français) forme de façon succincte les bénévoles et les bibliothécaires des petites villes. Le centre de formation des personnels communaux (CFPC devenu CNFPT, Centre national de la fonction publique territoriale) organise dans beaucoup de régions des stages appréciés sur la gestion et l’animation des bibliothèques ou la littérature de jeunesse. Ces formations semblent répondre à la demande et elles correspondent mieux à la réalité du travail : elles prennent en compte les diverses facettes du métier. Des stages, des cycles de conférences, des colloques, des journées d’études sont organisés par La Joie par les livres ou d’autres organismes. Des outils de formation sont réalisés sous forme de documents écrits ou audiovisuels.
La réflexion de Geneviève Patte (juin 1988) est particulièrement significative : « Paradoxalement, les bibliothécaires pour enfants semblent avoir souvent une formation inférieure à celle que reçoivent d’autres professionnels de l’éducation ».
Il n’y a pas de bataille pour la formation, même si les bibliothécaires ressentent bien que le CAFB ne correspond pas à l’évolution de la profession. Cependant, les bibliothécaires pour la jeunesse trouvent leur légitimité dans le fait qu’ils essaient de faire reconnaître la bibliothèque comme originale, différente et surtout comme moteur de changement. Ils ne sont pas dans la course de l’informatique, de l’audiovisuel, ou si peu. L’intérêt de leur travail compense l’absence de définition de statut ou de réflexion sur l’avenir de la profession et de la formation.
Pourtant, en 1987, un grand changement institutionnel s’est produit au niveau de la formation. Deux ministères, celui de l’Éducation nationale et celui de la Culture, créent les centres régionaux de formation aux carrières des bibliothèques, du livre et de la documentation, rattachés à l’Université. Ces centres ont pour mission la formation initiale, en particulier la préparation au CAFB et la formation continue. En 1989, voici enfin la réforme tant attendue du CAFB. L’option Jeunesse devient une spécialité. Cependant, il faut remarquer qu’il n’y a plus de différences entre bibliothécaires adultes et bibliothécaires jeunesse qui doivent tous passer l’option Médiathèques publiques ; aux bibliothécaires pour la jeunesse de légitimer leur profession en faisant valoir leurs compétences. La spécialité Jeunesse s’étale sur une année ou un semestre selon les centres de préparation et le stage pratique dure un mois. L’intérêt réside dans le fait que les futurs bibliothécaires reçoivent certains enseignements universitaires.
A l’aube de l’an 2000 : quelle formation pour quels bibliothécaires ?
En 1991, tout est remis en question : de nouveaux statuts sont créés dans le cadre de la fonction publique d’État et territoriale. Nouveaux statuts, nouvelle identité, nouvelle formation ? Ces changements provoquent une très grande inquiétude dans la profession. Les recrutements se feront par concours avec des formations post-recrutement. Le CAFB est supprimé. Au même moment, les documentalistes des collèges et des lycées trouvent leur identité et leur légitimité dans la création du CAPES (certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement secondaire) de documentation.
La bibliothèque pour la jeunesse s’est intégrée progressivement aux autres services du secteur pour adultes. Elle constitue une facette de la bibliothèque. L’édition pour la jeunesse s’est développée de façon considérable. Les livres pour enfants sont considérés comme une littérature à part entière. A la différence de la littérature générale, la grande presse ou même la presse professionnelle proposent très peu de comptes rendus critiques pour ce domaine de l’édition. Les bibliothécaires pour la jeunesse doivent conseiller les enfants dans leur lecture, informer les adultes (parents, enseignants, personnels de la petite enfance) sur la littérature pour la jeunesse. La diversité et la complexité des tâches expliquent pourquoi la formation des bibliothécaires pour la jeunesse est plus longue dans certains pays, notamment les pays nordiques.
Les bibliothécaires pour la jeunesse sont cependant des bibliothécaires à part entière et, comme tels, bénéficient d’une formation généraliste. Mais il n’y a plus de formation jeunesse obligatoire aujourd’hui. « Ce n’est peut-être pas, à mon avis, uniquement dû à cette conséquence des statuts, c’est aussi qu’il n’a pas paru évident à l’Institut de formation des bibliothécaires ni à l’ENSSIB que la spécialité Jeunesse devait être intégrée dans les formations initiales, compte tenu que plus de la moitié du public de la lecture publique sont des enfants. Quand le problème a été évoqué au Conseil supérieur des bibliothèques, la réaction a été unanime : il est tout de même invraisemblable qu’avec un chiffre pareil – la moitié du public de la lecture publique est un public de moins de quinze ans –, aucune formation spécifique n’ait été prévue dans les formations initiales » 7.
Peut-on envisager que les directeurs d’établissements de lecture publique, qui doivent en concevoir le fonctionnement et la politique, n’aient aucune formation dans le domaine du livre et des bibliothèques pour la jeunesse ? L’offre de formation continue est éclatée, sans cohérence ni réflexion, reprenant au coup par coup les sujets à la mode comme le conte, les bébés lecteurs ou les adolescents. « Revient-on à l’époque que l’on croyait révolue où l’on mettait à la bibliothèque un personnel sans aucune qualification particulière, comme s’il suffisait d’aimer les enfants ou d’aimer la lecture ? » 8.
Actuellement, en France, les IUT (instituts universitaires de technologie) proposent des formations très généralistes, il existe quelques diplômes universitaires avec des spécialités « Littérature et bibliothèques pour la jeunesse », ouverts en formation initiale et continue. Peut-on avoir un espoir avec la création des IUP (instituts universitaires professionnalisés) métiers du livre ? Ceci à une condition, c’est que la « spécialité Jeunesse » dispose d’un temps d’enseignement théorique suffisamment important concernant l’histoire des bibliothèques et de la littérature pour la jeunesse, la psychologie de l’enfant, la sociologie des publics spécifiques, la problématique des apprentissages de la lecture, l’animation. A condition aussi que des stages pratiques suffisamment longs soient obligatoires.
La revalorisation de la fonction ou la qualification des bibliothécaires passent par l’entrée de la formation à l’université. La musique par exemple y est enseignée, alors que la littérature pour la jeunesse n’est pas encore une discipline universitaire. Quand il y aura de véritables enseignants en littérature et bibliothèques pour la jeunesse, quand un grand nombre de chercheurs s’intéresseront à ce domaine, alors l’avenir de la profession s’éclaircira. En attendant, un équilibre est possible entre une formation initiale universitaire ouverte visant à l’acquisition des repères et des méthodes de travail complétés par de solides formations post-recrutement et d’importantes formations continues qui apportent tout au long de la carrière des professionnels des connaissances spécialisées et des mises à jour nécessaires.
Quoi qu’il arrive, on ne peut faire l’impasse d’une instance permettant la réflexion sur le métier et la formation. Les Assises des bibliothèques pour la jeunesse, en janvier dernier, avaient pour objectif de donner naissance à une organisation permanente de réflexion. Cela est indispensable en ce qui concerne la formation.
Il reste à dire qu’il est clair que les bibliothécaires pour la jeunesse sont devenus des spécialistes de la littérature pour la jeunesse, travaillant avec un public spécifique et des partenaires particuliers. Les bibliothèques pour la jeunesse font partie intégrante des équipements de lecture publique et cela permet de dire qu’il serait néfaste de créer des filières particulières spécialisées uniquement dans ce secteur. Ce parti pris d’une meilleure intégration permettra que le public des enfants et des jeunes devienne l’affaire de tous les bibliothécaires.
Les bibliothécaires pour la jeunesse ont besoin d’une formation généraliste pour leur permettre de mieux maîtriser les mutations technologiques et acquérir de nouveaux savoir-faire. Une formation « bibliothèques et littérature pour la jeunesse » trouve naturellement sa place dans une formation initiale ou une formation post-recrutement obligatoire pour tous. Il sera enfin possible aux bibliothécaires jeunesse qui ont souvent eu un esprit d’innovation et d’ouverture d’accéder plus vite à des postes de direction d’établissement.
Il faut continuer à réfléchir, à bien cerner ce métier pour pouvoir obtenir une formation intelligente, adaptée à l’emploi qui permettra une revalorisation de la profession. Dans ces temps de mutations, de changements, de construction de l’Europe, peut-être pouvons nous attendre des enseignements des autres pays.
Février 1999