La bibliothèque universitaire Svetozar Markovic, à Belgrade
Vesna Zupan
C’est en 1921 que la Bibliothèque universitaire Svetozar Markovic (busm) a été fondée 1, et le 24 mai 1926 qu’elle fut ouverte, grâce à la Fondation Carnegie. Cette dernière avait en effet décidé en 1920 d’accorder la somme de 100 000 dollars pour la construction d’une bibliothèque à Belgrade, en témoignage d’amitié et de sympathie de l’Amérique envers l’héroïsme de la Petite Serbie pendant la Première Guerre mondiale.
Les lecteurs ont donc eu à leur disposition une belle bibliothèque, installée dans un bâtiment aux murs massifs, aux façades imposantes – deux colonnes grecques à ornements classiques ornent l’entrée –, au mobilier confortable et agréable, et aux collections importantes. Réaménagée en 1996, cette institution possède aujourd’hui cinq salles de lecture : la salle des étudiants, celle des professeurs, les salles des départements des Publications périodiques, des Livres rares, et de la Littérature nationale.
La busm, centre de référence, d’information et de documentation de l’université de Belgrade, possède des ouvrages nationaux et étrangers spécialisés. Il n’est pas possible de faire des photocopies, mais en revanche un service de prêt est disponible. Aujourd’hui informatisée – l’accès à Internet, encore au stade expérimental, est cependant limité à un petit nombre d’usagers –, elle est le centre du réseau des bibliothèques universitaires de Serbie.
Neuf départements la constituent, parmi lesquels ceux des Acquisitions et de la réception des ouvrages, des Publications périodiques, des Informations et références, de la Conservation, des Livres rares, ceux de la Bibliographie et de l’édition, etc. Les collections comptent environ 1 400 000 volumes, dont plus de 700 000 livres et thèses de doctorat, environ 10 000 titres de périodiques spécialisés, ainsi qu’une importante collection de références... Y sont présentes également de précieuses collections de livres anciens et rares, de manuscrits et d’archives. Grâce à son expérience et à sa technologie, la bibliothèque participe activement au développement du système informatique de l’université de Belgrade.
Bases de données et catalogues
Plusieurs bases de données sur papier sont consultables : thèses de doctorat, travaux des professeurs et des collaborateurs des deux universités de Belgrade (sciences et arts), numéros thématiques de périodiques, comptes rendus et bibliographies de revues présentes dans le fonds de la busm.
Les bases de données étrangères présentes sont Agricola, de l’us Department of agriculture (1985...), Arts and Humanities Citation Index (1994), Francis (1995), Index Translationum (index cumulatif depuis 1979), lisa (Library and Information Science Abstracts) (1969...), Le Robert électronique, Science Citation Index (1980...), Unesco Databases (1994), Social Sciences Citation Index. La consultation en ligne de bases de données spécialisées est possible.
Pour la recherche dans le fonds d’ouvrages, les lecteurs ont à leur disposition deux catalogues : le catalogue classique, et, pour les livres acquis à partir de 1989, le catalogue opac, qu’il est aussi possible d’interroger de son domicile. Les catalogues auteurs et matières contiennent aussi les thèses de doctorat. Les publications périodiques ont leur propre catalogue, et se trouvent également dans le catalogue par titres. Les usagers peuvent consulter des catalogues particuliers : ceux des ouvrages de l’université de Belgrade (depuis 1930), des livres anciens et rares, de la bibliothèque de Vojislav M. Jovanovic, des illustrations figurant dans des livres anciens et dans des périodiques, des archives, et des pseudonymes. La busm possède également des dons provenant de particuliers.
La busm procède à des échanges internationaux de livres et de publications périodiques avec la Grande-Bretagne, la Russie, l’Allemagne, la Chine, le Japon, la Corée et le Canada, échanges qui ont un peu diminué en raison de la situation économique en ex-Yougoslavie. L’État aura un rôle très important dans son évolution. L’arrivée d’Internet changera sûrement les relations non seulement au sein de cette bibliothèque, mais aussi entre toutes les autres bibliothèques de l’ex-Yougoslavie.