Les ressources documentaires sur le serveur Web de l'Enssib

bilan de l'an 1

Liliane Miremont

L’enssib a ouvert, début 1996, un serveur Web 1, qui présente les différentes activités de l’école : enseignements, organisation des concours, recherche, relations internationales et propose les ressources documentaires.

Sur les six premiers mois de l’année, l’évolution des consultations de l’ensemble du service Web a été spectaculaire. D’une moyenne quotidienne déjà élevée de 730 pages consultées en janvier, à partir de postes extérieurs à l’enssib, on est passé au double (1 474) en juin 2. Les consultations proviennent principalement de France, mais les pays étrangers sont aussi fortement demandeurs : dans l’ordre, les États-Unis, l’Espagne, le Canada, la Suisse, la Belgique, l’Allemagne, l’Angleterre et l’Italie…

Ce sont les universités et quelques grands organismes (bnf…) qui font la majorité des interrogations, mais on note un accroissement des interrogations individuelles. Les services les plus consultés sont, dans l’ordre, les liens avec les catalogues de bibliothèques francophones, le catalogue de la bibliothèque de l’enssib, l’information sur les concours, le Bulletin des bibliothèques de France en texte intégral, les documents électroniques…

Les documents diffusés

La rubrique des ressources documentaires a été conçue à partir de deux axes complémentaires : la mise à disposition des documents et la recherche de références. Une centaine de textes électroniques sont actuellement disponibles sur le serveur, émanant pour la plupart de travaux réalisés à l’enssib. L’objectif n’est pas d’être exhaustif, mais de sélectionner les documents ayant un bon niveau scientifique. Les textes sont accessibles en interrogeant des listes ou le catalogue de la bibliothèque. Ce dernier permet de rechercher soit uniquement les textes électroniques, soit tous les types de documents 3.

Sur le plan technique, le format de diffusion des documents pdf s’est peu à peu imposé grâce à sa facilité d’utilisation, pour la consultation comme pour la production. Ces choix ne sont pas immuables, mais pour l’heure celui-ci s’imposait. En effet, cela aurait pris trop de temps de transformer en format html une centaine de documents. Comme la transformation des documents initiaux posait aussi un problème conceptuel, nous avons laissé l’initiative aux auteurs de réaliser ou non un « nouveau document » en format hypertexte.

Malgré les prêts et la fourniture électronique des documents, la demande de tirages imprimés persiste. Nous avons donc amorcé cette année une politique d’impression de mémoires à la demande. Pour l’instant cette politique reste timide, car nous l’avons gérée au coup par coup, mais elle est amenée à se développer, notamment pour les gros documents.

Depuis quatre ans déjà, l’enssib a mis en place une politique d’édition des travaux de ses étudiants et chercheurs. Actuellement, une dizaine d’ouvrages a été tirée à 300 ou 500 exemplaires. L’outil numérique permet une gestion plus fine des tirages et de la diffusion : petits tirages, stocks réduits… Les prochains titres à paraître à la rentrée 1997 traiteront des collections patrimoniales et de la lecture des textes en caractères spéciaux (le chinois) par le biais de l’électronique 4.

L’arrivée de l’électronique en bibliothèque continue d’ouvrir de nouvelles perspectives, pour les acquisitions par exemple. En effet, si les acquisitions de produits multimédias édités, comme les cédéroms, sont désormais courantes, si l’offre de journaux électroniques se finalise progressivement sous l’impulsion des chercheurs, éditeurs et agences d’abonnements, les acquisitions électroniques en littérature grise sont loin d’être entrées dans les pratiques. Il est pourtant indispensable pour développer une collection spécialisée de l’élargir à tous les types de documents.

Enfin, douze numéros du Bulletin des bibliothèques de France 5 sont accessibles en texte intégral sur le serveur. Plus de 200 articles peuvent être consultés, en interrogeant soit par le numéro de la revue (rubrique « feuilleter »), soit par thème, titre, auteur ou date. La rubrique « rechercher » donne accès aux références des articles depuis 1956 et aux textes des articles parus depuis 1995. La rubrique « La bibliothèque du bibliothécaire » est également présentée par thème en format html.

La recherche de références

Le deuxième axe de développement des ressources documentaires sur le serveur Web de l’enssib est celui de la recherche de références. Celle-ci s’articule autour des liens vers les autres serveurs 6 et du catalogue des bibliothèques francophones 7. Si ce dernier nécessite une exhaustivité permanente, les liens vers les autres serveurs se conçoivent comme des chemins vers les ressources pertinentes. Nous privilégions plutôt les liens vers les sites ressources que vers les ressources elles-mêmes. C’est pour cela que nous pensons que ce type de travail doit s’effectuer avec des partenaires extérieurs, la veille isolée sur tous les domaines associés à une discipline étant impossible. Le catalogue des bibliothèques francophones est une bonne illustration de coopération.

Le succès de l’interrogation du catalogue de la bibliothèque de l’enssib, bien que, pour le moment, l’augmentation du peb ne soit pas très significative, doit être mieux analysé. Cela peut signifier d’une part que le catalogue d’une bibliothèque spécialisée est utilisé comme une base de données bibliographiques ; d’autre part que le catalogue, ancêtre des moteurs de recherche, n’a pas perdu ses vertus d’accès au document. Dans ces perspectives, nous voulons développer le catalogue en référençant les documents électroniques (y compris, pourquoi pas, les sites eux-mêmes) et en liant, dès que cela est possible, notice et documents électroniques (y compris les critiques de livres parues dans le bbf ou les fiches de lecture des étudiants).

Un « service veille » vient d’être proposé aux utilisateurs qui permet sur une simple inscription 8 d’être informé de chaque mise à jour des rubriques : bbf, textes intégraux, catalogue des bibliothèques francophones, liens vers les autres serveurs, nouvelles acquisitions de la bibliothèque.