La médiathèque d'Orléans
Agnès Chevalier
Marie-Claude Sullerot
L'ouverture de la médiathèque d'Orléans en mai 1994 fut un événement fort dans la ville : succès immédiat, effet de curiosité et de mode. Deux ans après, alors qu'arrive un nouveau directeur, il nous a semblé intéressant de confronter théorie et fonctionnement quotidien et de faire un bilan des choix architecturaux, de l'organisation spatiale et de celle des services.
The Orléans multimedia library opened in May 1994, a very important event for the city : immediate success, curiosity and fashion effect. Two years later, the authors found interesting to confront theory and everyday functioning, to take assess of the architectural choices, and of the organization of the space and services.
Die Eröffnung der Mediothek Orléans war im Mai 1994 ein wichtiges Ereignis in der Stadt: sofortiger Erfolg, Neugier- und Modewirkung. Zwei Jahre später werden die Leidenschaften beruhigt und bei Ankunft einer neuen Leiterin schien es interessant, Theorie und täglicher Lauf zu vergleichen. Es ist auch Zeit, eine Bilanz der architektonischen Beschlüsse, der räumlichen Anordnung und der Dienstverhältnisse zu ziehen.
Sans refaire l’histoire de la bibliothèque municipale d’Orléans, on ne peut parler de la médiathèque actuelle sans rappeler qu’elle a été le premier projet d’un maire nouvellement élu.
Logée dans l’ancien évêché, la bibliothèque d’Orléans était une vénérable institution. Les Orléanais qui la fréquentaient demeuraient très attachés à leur salle d’étude, aménagée par Georges Bataille, bien que le bâtiment soit devenu au fil du temps vétuste et inadapté, le libre accès réduit et mal installé.
Un avant-projet détaillé d’extension sur place avait été approuvé juste avant l’arrivée d’une nouvelle équipe municipale en 1989. Mais celle-ci a alors décidé de modifier le projet et de construire une nouvelle bibliothèque sur un autre site.
Un véritable signal
Malgré sa nécessité évidente, le projet de médiathèque a été accompagné d’un climat d’opposition passionnée, dont la presse locale s’est très largement fait l’écho durant toute la construction. De cette histoire mouvementée, la médiathèque a aussi tiré bénéfice. L’équipe municipale et le maire ont fait de ce projet leur priorité et l’ont maintenu contre vents et marées.
Sans remettre en cause le programme prévu lors du projet d’extension sur place, ils ont inscrit le nouveau projet dans une volonté de modernité, par un choix architectural opposé au projet passéiste, par l’attachement au terme « médiathèque » (le mot n’est pas même suivi d’un nom propre, comme s’il était suffisamment fort pour identifier et médiatiser le bâtiment). Ils ont aussi voulu en faire un élément structurant du paysage orléanais, proposer, par une architecture forte, un véritable signal, non dans le centre historique, mais sur les larges mails qui ceinturent la ville.
Malgré ou grâce à l’opposition dont il était l’objet, le projet fut rapidement mené. Le conservateur responsable de la bibliothèque dut rajeunir son programme, qui datait de 1987 et avait été élaboré dans un contexte tout différent – réutiliser l’ancien, construire à côté.
Lors de l’ouverture de la médiathèque au public le 31 mai 1994, les Orléanais s’y sont précipités en si grand nombre qu’il fallut réguler les entrées. Une grande majorité d’entre eux l’a adoptée, faisant ainsi mentir ceux qui, n’acceptant pas de voir la bibliothèque émigrer hors du centre historique, avaient crié à l’erreur d’urbanisme et promis l’échec.
L’aménagement d’un vaste parvis, d’une place un peu longue à traverser, ne semble pas gêner le lecteur, ni couper la médiathèque de la ville : les rues alentour ont été revivifiées, la circulation s’est modifiée. Loin d’être rejetée à l’extérieur, la médiathèque a été assez forte pour déplacer la zone d’attraction et en créer une nouvelle.
Sans doute faudrait-il constituer sur cette vaste place carrefour un autre pôle, un grand café par exemple. La médiathèque mérite aussi d’être tranquillement regardée et admirée, surtout la nuit, car c’est alors qu’elle s’impose le plus. Derrière l’ondulation de son « bardage » de pare-soleil métalliques (lames en aluminium perforé), l’éclairage intérieur « de nuit », savamment mis au point, en dessine les différents niveaux, la rend lisible et en fait véritablement ce signal voulu par le choix municipal.
C’est un des points forts du projet que d’avoir su tirer parti de diverses difficultés : un terrain relativement exigu (1 530 m2), des contraintes de voisinage fortes, un environnement ingrat – une tour de quinze étages en particulier, une circulation automobile intense.
Lors du concours, en décembre 1990, c’est le projet de Dominique Lyon et Pierre Dubesset qui fut choisi. Ce sont eux qui avaient proposé l’architecture la plus ambitieuse et la plus réussie, qui avaient compris et respecté au mieux l’esprit du programme et trouvé des solutions originales pour répondre à la complexité du lieu.
Une visite critique peut maintenant être faite, en compagnie de deux acteurs, un nouveau directeur, à Orléans depuis quatre mois, et un conservateur-adjoint qui a suivi tout le projet, et mené le bateau pendant deux ans.
Simplicité et lisibilité
L’organisation générale est simple, très lisible : à l’avant, ouverts sur les boulevards, les espaces publics ; à l’arrière, les bureaux, séparés par les dégagements. Chaque étage public a été traité comme un espace à part avec sa propre ambiance et son propre code couleur, pièce imbriquée dans un ensemble unifié par une forte présence du métal et du verre et par un même parti : un centre fort, avec, aux deux extrémités, des pièces satellites consacrées à des activités complémentaires.
Le hall
Sitôt franchies les portes, le nouveau visiteur est surpris, le plus souvent conquis. Derrière une façade qui paraît opaque, la lumière jaillit. Quittant un boulevard fréquenté et bruyant, on trouve un lieu silencieux. Cette sensation, encore plus éprouvée aux étages supérieurs, rend admiratif face à la maîtrise du traitement phonique manifestée par les architectes.
Le hall, haut et vaste, séduit le visiteur par sa respiration, par l’unité et la sobriété de son traitement (métal, verre, sol plastifié gris et bleu foncé), par l’ordonnance de la longue banque de verre où le personnel est nombreux à l’accueil, par la variété et la dynamique des espaces entrevus : architecture de bande dessinée, appel de l’escalier métallique qui amène à une « mystérieuse » salle jaune, bastingage et passerelles de l’étage en mezzanine, hublots des portes, gros globes de lumière, orange violent de l’escalier.
Trois fonctions immédiates y sont réunies : l’accueil et les inscriptions, le prêt et le retour centralisés des livres et le kiosque, espace d’appel qui propose une trentaine de périodiques. Il aurait sans doute été utile de prévoir un espace spécifique pour présenter des documents d’information sur les bibliothèques et les activités culturelles de la ville.
Le prêt aux adultes
La salle de prêt de livres aux adultes s’ouvre très largement sur le hall. Visible depuis le parvis, son avancée vitrée triangulaire troue « l’armure » de la façade ; des tables de consultation sont installées le long des vitres. Le lecteur y est comme à la terrasse d’un café et ces places sont recherchées. Initialement conçue comme un lieu vivant présentant le meilleur choix de livres toujours maintenus en parfait état et renouvelés, elle est une sorte de librairie.
Mais c’est sans doute cet espace sur lequel on peut être le plus critique : la salle est sous-dimensionnée (390 m2), bien que conforme au programme. Là où le programme et l’espace prévoient de la place pour 30 000 documents, 40 000 sont offerts. Et les bibliothécaires ont beaucoup de mal (on peut le comprendre !) à se décider à « condamner » un livre à l’accès indirect. D’où une profusion de rayonnages, un manque de respiration évident. Seules les bandes dessinées occupent au fond de la salle, un espace haut, transparent, ouvert sur la rue, visible des passants, bien éclairé la nuit – un autre appel.
Ajoutons que, comme dans le reste des espaces, la signalétique, faite de cartouches jaunes à bords et textes noirs, est belle et claire. Mais très rare. Celle offerte sur les banques reste confidentielle, et les espaces pour l’affichage très limités, alors que les besoins sont immenses...
Salle d’exposition et auditorium
A l’opposé de l’espace prêt, à droite de l’entrée, se trouve la salle d’exposition ovale, un peu petite (90 m2 : le programme prévoyait plus, mais ce choix s’est imposé).
Un auditorium de 192 places est utilisé soit par la bibliothèque, soit pour toutes sortes d’activités extérieures. Très connu des Orléanais, il contribue sûrement à enrichir l’image culturelle de la médiathèque et permet de cultiver des relations avec institutions et associations.
Du côté de la bibliothèque, notre programmation reste quelque peu chaotique et les succès sont inégaux. Les rencontres avec les écrivains par exemple n’ont pas encore trouvé leur public et la greffe de l’animation n’a pas non plus vraiment pris.
Un des objectifs des mois à venir est donc de mieux intégrer l’animation à la vie de l’ensemble de la médiathèque, de mieux y intéresser tout le personnel, d’en faire une activité « ordinaire » et de développer le tissu de relations sur Orléans.
L’espace presse
Depuis la salle de prêt, un escalier métallique (parfois bruyant, car trop d’enfants s’y amusent) mène à l’espace presse : jaune, ovale, un peu aquarium, bien aménagé avec des rayonnages encastrés dans les cloisons sous les plexiglas. Avec ses tables de bistrot, il est agréable quand il y a peu de public. On peut y feuilleter Elle, Lire ou Le Point. Et l’on peut aussi s’absorber dans une lecture de fond. Lorsque l’espace est bondé, ce qui n’est pas rare..., la coexistence entre ces deux types de lecture est difficile.
La médiathèque a été voulue comme un espace où l’on circulerait très facilement, très librement, et c’est une réussite. Mais il est parfois difficile de concilier liberté et surveillance. Les lecteurs souhaiteraient pouvoir circuler d’une salle à l’autre ou d’un étage à l’autre avec un document. Lorsque l’espace presse est plein, le lecteur qui le désire n’a pas l’autorisation d’emporter des revues dans la salle de lecture à l’étage, par crainte de voir les documents disparaître en cours de route ou subir quelque découpage intempestif dans les toilettes proches.
Nous allons tâcher peu à peu de remédier à ces inconvénients : ainsi, quand des fichiers seront supprimés, les périodiques plus savants seront rapatriés dans la salle de lecture. Quelques mesures semblables devraient réduire les problèmes.
La cafétéria
Au même niveau, accessible par un petit escalier depuis le hall ou par une galerie depuis la salle de presse, se trouve la cafétéria, gérée par un organisme privé. Installer une cafétéria dans la médiathèque fut une excellente idée, mais la mettre à l’étage, sans accès indépendant, fut une erreur. Elle est invisible en façade et soumise aux horaires d’ouverture de la médiathèque (35 heures seulement) et à ses règles – on n’y fume pas, on n’y sert pas d’alcool. Elle est fermée lors des manifestations le soir, car cela obligerait à laisser tout le bâtiment accessible et hors alarme. Il est probable que nous soyons amenés à reconsidérer l’existence même de cette cafétéria.
La salle multimédia
Un escalier en colimaçon permet d’accéder à la « salle multimédia », au deuxième étage. Cette salle a deux fonctions : salle des bibliographies, avec six terminaux publics, et salle multimédia, encore inachevée. Elle est ronde, lumineuse, orientée à l’ouest, et haute de plafond.
Sur une très longue table noire sont posés, face aux vitres, les postes de lecture de CD-Rom ; d’autres étagères noires sont installées dans l’arrondi qui leur fait face ; une rambarde noire ronde entoure le petit escalier, mais coupe quelque peu la vue depuis le bureau de renseignements. Les trois postes de consultation des CD-Rom connaissent déjà le succès. L’accès aux CD-Rom sera multiplié dans les mois à venir et doublé par des postes en salle jeunesse et en salle musique-image. Il faudra alors organiser un vrai réseau lors du renouvellement du système informatique.
La salle de lecture
Au deuxième étage, la cloison qui sépare le palier de la salle de lecture est entièrement drapée d’une immense bâche grise, qui surprend certains et en enthousiasme beaucoup. Côté salle, la bâche est verte, elle habille les poteaux, et provoque une atmosphère noble et apaisante. C’est, là encore, une des grandes réussites des choix effectués par les architectes.
La salle doit aussi son élégance à ses grandes tables de dix à douze lecteurs en résine grise, légèrement incurvées, dont les courbes répondent à celles du grand bow-window de verre croisillonné de métal, qui coupe la façade et ouvre la salle sur la ville ; sont aussi incurvées les longues trouées de lumière dans le plafond vert. C’est une salle sans lignes droites (sauf les étagères en verre), une nef majestueuse... Elle impose d’elle-même un silence propice à la lecture. Malgré l’habillage contemporain, cette salle est proche des salles de lecture d’antan.
Certains pourraient estimer que la distinction faite entre la salle de prêt aux adultes et la salle de lecture révèle une conception bien traditionnelle des espaces et des documents. Ce n’est pas dans un tel esprit que cette différenciation a été pensée. Bien au contraire. L’ensemble a été pensé dans la continuité : les professionnels acquièrent les collections destinées aux deux espaces et assurent tout à tour leur service dans la salle de prêt ou dans la salle de consultation.
Le souhait était d’offrir un lieu libre et silencieux à un public plus large que celui des seuls lycéens et étudiants. Il était aussi de favoriser la diversité des comportements et des déplacements des usagers, ceux-ci pouvant, selon les moments ou selon leurs préoccupations, fréquenter la salle de prêt ou l’espace consultation.
Le lecteur à la recherche d’un renseignement semble préférer s’adresser au petit guichet, où il n’est censé remettre que ses bulletins de demande de documents, plutôt qu’à la belle banque circulaire de renseignements qui, légèrement surélevée, trônant au milieu de la salle, intimide quelque peu le lecteur et le personnel...
Mais les lecteurs travaillant dans cette magnifique salle sont incommodés, aux beaux jours, par un effet de serre qui rend la chaleur de la salle intenable. Il est urgent, malgré les restrictions que connaissent aujourd’hui, comme dans d’autres villes, les crédits municipaux, que soit améliorée la climatisation de cette salle et qu’il en soit prévu une également dans les bureaux du personnel.
La Réserve et les magasins
Pour une plus grande sécurité, la Réserve précieuse n’a pas été installée dans les sous-sols, mais dans un espace vaste et protégé, au même niveau que la salle de consultation des documents précieux et du fonds orléanais. L’enrichissement de cette Réserve consistera à prélever des magasins les ouvrages les plus précieux, ceux du XVIe siècle par exemple, et à constituer une Réserve pour les XIXe et XXe siècles.
Malgré la présence d’un riche fonds ancien, estimé à plus de 200 000 volumes et d’un dépôt légal imprimeur très important, les deux niveaux de magasins en sous-sol et le recours aux compactus assurent de la place pour des dizaines d’années encore.
La liaison avec les salles est assurée par le système automatique de transport des documents Télédoc. Celui-ci ne donne pas à ce jour entièrement satisfaction. Il tombe trop régulièrement en panne et met alors en cause l’organisation du travail.
La section jeunesse
Au troisième étage, la section jeunesse baigne dans le bleu piscine de son sol plastifié brillant, où se reflètent chaises fourmis et bacs à albums acidulés. Trois grands tapis, représentant une planète, une carte du monde et la Terre vue du ciel, réchauffent le coin des albums, animé aussi par des fauteuils et tables rondes entourées de leur banc fixe.
Etagères et cloisons diverses sont toujours en métal gris. La salle de l’heure du conte constitue une forme de quintessence du parti des architectes : octogonale, les côtés extérieurs entièrement vitrés avec de fins stores métalliques, elle descend en gradins plastifiés gris vers un sol gris, les poufs sont rigides et couverts de tissu gris métallisé. Les murs sont blancs et nus. Seule présence confortable, tout en rondeurs et en couleurs : le fauteuil du conteur. Cette pièce peut paraître froide, surprendre, mais elle fonctionne en fait très bien.
A l’autre extrémité, deux salles de travail en groupe sont ouvertes aussi bien à des groupes constitués (sur rendez-vous) qu’aux jeunes, ou moins jeunes, voulant travailler à plusieurs. L’impression de calme qui règne dans le reste de la salle surprend.
Tout l’étage recueille la faveur d’un public très nombreux.
La salle de musique/image
Au quatrième étage, on accède à la salle « musique-image », qui, dès l’ouverture, a connu l’attraction la plus forte.
La présentation des vidéos – nouveau service – et des disques, jusque-là offerts seulement à la lointaine bibliothèque annexe de La Source, était vraiment l’élément nouveau et attractif de la médiathèque. On peut s’installer pour écouter des disques, les yeux sur la cathédrale, les mails et les arbres, au-delà de la Loire. On a envie de rester en ce lieu. Les enfants sautent sur un vaste podium de coussins, tandis que, libérés, les parents choisissent à leur aise.
Ce secteur a un fonctionnement autonome : circuit des documents, prêts et retours se font à cet étage. Le succès de la médiathèque est tel qu’il a fallu parfois arrêter les entrées pour respecter les normes de sécurité... Les deux postes de prêt, tout de suite insuffisants, ont dû être doublés... Il a fallu découper une cloison métallique, créer un nouveau guichet sur le palier...
A une extrémité du plateau, dans un espace conçu comme une « bibliothèque », terme utilisé dans le programme, et non au milieu des documents audiovisuels, sont présentés livres et revues consacrés à la musique et au cinéma.
A l’autre bout, un très beau petit auditorium permet de multiplier les projections destinées aux enfants. Et derrière encore, se trouve une salle pour les non-voyants.
Avoir attribué aux non-livres un espace si beau et si vaste traduit un respect de ces supports qui, loin d’être relégués, tenus à l’écart, sont privilégiés et ressentis comme essentiels.
Mais il resterait encore à renforcer la symbiose entre les professionnels qui se consacrent aux livres et ceux qui se consacrent à l’audiovisuel.
Les services intérieurs
Les services intérieurs sont répartis dans les différents étages de la médiathèque. Clairs et vastes, bien qu’en nombre un peu insuffisant, les bureaux s’étagent sur cinq niveaux.
A tous les étages, la séparation des espaces publics, à l’avant, et des bureaux, à l’arrière, est claire et nette. Le respect des habitations situées à l’arrière a conduit à des formes de rétrécissement d’espace qui rendent parfois difficile la circulation interne. Soit les bureaux s’enchaînent sur de longs plateaux, soit, au contraire, ils s’éparpillent en demi-niveaux moins accessibles. La cellule Direction, quant à elle, est quelque peu coupée des bureaux des conservateurs-adjoints, situés à un autre étage à l’autre bout du bâtiment.
Les paliers de dégagements entre zones publiques et internes sont, eux, immenses, et l’on a parfois l’impression d’une place perdue.
Les Orléanais sont maintenant dotés d’une superbe médiathèque et sont aujourd’hui 18 % à y être inscrits. Certes, l’appropriation des espaces par les publics et les personnels a montré quelques points faibles : celui, évoqué, de la circulation des publics, celui, aussi, de la difficile évolutivité d’un tel bâtiment, aux choix architecturaux forts. Mais les bibliothécaires, parfois critiques, sont heureux et fiers d’accueillir les nombreux visiteurs (architectes, collègues...) et de leur faire découvrir et aimer l’établissement.
La médiathèque vient d’avoir deux ans : élus et Orléanais en sont fiers, elle est une institution dans la ville. Il reste à faire en sorte qu’elle demeure une institution vivante, porteuse également pour les bibliothèques des quartiers, et que se développe un véritable esprit de réseau.
Juin 1996