Bibliothèques municipales

données 1993

par Marie-Françoise Rose

Ministère de la Culture, Direction du livre et de la lecture

Paris : Direction du livre et de la lecture, 1995. - 173 p. ; 24 cm. ISSN 1249-5344

Les données 1993 des bibliothèques municipales, publiées par la Direction du livre et de la lecture, présentent de façon claire les résultats de 2 064 bibliothèques municipales desservant plus de trente-quatre millions d'habitants. Cette étude fournit aux professionnels un ensemble d'indicateurs qui permettent de dégager les principales tendances du développement des activités des bibliothèques publiques.

Une édition enrichie

Cette édition s'est enrichie, par rapport aux précédentes, de cartes, de profils moyens supplémentaires, de nouveaux indicateurs. Résultant de la refonte du système statistique de la Direction du livre et de la lecture, elle doit être complétée dans un avenir proche par des études plus fines sur des fonds spéciaux (équipements informatiques et collections audiovisuelles).

Les bibliothèques retenues ont été sélectionnées en fonction d'un certain nombre de critères : des dépenses de personnel égales ou supérieures à 50 000 F, un budget d'acquisition supérieur à 5 000 F, des durées d'ouverture supérieures à six heures par semaine. Différents chapitres sont ensuite consacrés au budget, au personnel, aux collections, aux acquisitions, au public et au prêt, aux horaires, aux locaux et aux véhicules. Neuf profils moyens de villes de 2 000 à 200 000 habitants devraient permettre aux communes de se situer plus aisément. Les données régionales sont également intéressantes pour des comparaisons. Trois régions sont citées pour leurs indicateurs d'activités très au-dessus de la moyenne nationale : la Basse-Normandie, la région Rhône-Alpes, le Poitou-Charentes.

Les dépenses de personnel continuent à augmenter dans toutes les villes. Cependant l'accroissement du nombre d'emplois par habitant ne doit pas occulter une tendance déjà observée en 1992 : la diminution de la part des emplois spécifiques au profit d'emplois de non-titulaires, à laquelle n'est peut-être pas étrangère la réforme des statuts. Cette situation n'est pas sans poser la question de l'organisation du travail et des services rendus.

Diversification et stagnation

L'autre facteur de mutation réside dans la diversification des supports. La quasi-totalité des bibliothèques possède des phonogrammes et le développement des fonds de cassettes vidéo se poursuit dans les communes de plus de 10 000 habitants.

Les budgets d'acquisition baissent en valeur relative et les crédits sont redéployés au détriment des imprimés. Le nombre des documents acquis chute, quel que soit le support, ce qui entraîne un renouvellement insuffisant des collections. Une telle évolution pourrait à terme, être à l'origine d'une diminution du nombre des inscrits. Si le volume des prêts augmente fortement, les durées d'ouverture stagnent. La tendance à un plus grand étalement des jours d'ouverture observée en 1992 se confirme. La surface globale des bibliothèques poursuit sa croissance, mais le nombre des places offertes aux usagers s'avère insuffisant, surtout dans les villes de plus de 10 000 habitants.

Cet outil statistique est à recommander à tous ceux qui s'intéressent à l'évolution de la lecture publique. La clarté des tableaux et des cartes, l'intérêt des synthèses, des données concernant les profils moyens et les particularités régionales ne peuvent que permettre aux communes de mieux se situer par rapport à un contexte national ou régional.