Internet pour les nuls
John R. Levine
Carol Baroudi
Il est assez rassurant quand on ne fait pas encore partie de la famille Internet de se plonger dans un ouvrage qui ne s’adresse pas qu’à des personnes férues d’informatique, initiées à ce réseau des réseaux. Internet pour les nuls, l’un des derniers-nés d’une collection comprenant notamment Le PC pour les nuls et Le Mac pour les nuls, contient six parties, indépendantes les unes des autres, ce qui fait que l’on peut les lire en discontinu, comme un ouvrage de référence, en fonction des questions que l’on peut se poser.
La première partie, les premiers pas dans le monde d’Internet, nous introduit dans la démesure qu’est Internet, interconnexion de 14 000 réseaux. Parti des Etats-Unis et déjà implanté dans de nombreux pays, ce nouveau mode de communication demande des explications simples et claires sur la façon de se connecter, d’utiliser les différents outils et de les choisir, le type de ressources auxquels ils donnent accès, à quels prix et enfin sur les moyens de faire connaître ses ressources. Le vocabulaire, au prime abord ésotérique, demande aussi à être décrypté.
A partir de principes de base sur ce qu’est un réseau informatique, nous sommes progressivement initiés aux multiples services qu’offre Internet, aux différents moyens de connecter un PC à ce réseau, avec les avantages et les inconvénients de chacun d’entre eux. Les utilisateurs d’Unix, de Mac peuvent choisir entre tel ou tel type de réseau, entre tel ou tel protocole : là aussi avantages et inconvénients sont décrits.
Les différents services proposés par Internet sont ensuite détaillés dans une langue qui dédramatise le sujet, donne des règles de savoir-utiliser et aussi de savoir-vivre, car le courrier électronique, rapide et informel, risque de nous entraîner dans des discussions où les propos dépassent la pensée, sans la possibilité d’en atténuer la virulence, comme le ton ou l’expression du visage peuvent le faire au téléphone, à la radio ou à la télévision. Ce manque a d’ailleurs dû se faire ressentir pour que soient apparus les smileys, symboles à partir de signes de ponctuation :-) précisant que ce qu’on venait d’écrire était une plaisanterie.
Le gigantisme d’Internet effraie, l’abondance des informations, des services est telle qu’ils semblent inaccessibles, tout comme les collections d’une grande bibliothèque le seraient sans ses fichiers, catalogues, systèmes de classement... et sans les bibliothécaires Pour Internet, ces outils de recherche sont Archie, Gopher, Wais et surtout W3, qui font l’objet de quatre chapitres, où processus de recherche, étapes, manipulations et commandes sont détaillés, illustrés d’exemples concrets, d’écrans nous familiarisant avec les mots-clés utilisés, qui nous confirment, si besoin était, que la connaissance de la langue anglaise est une condition sine qua non pour naviguer dans Internet.
Outre des conseils clairs sur ce que l’on doit faire, les chemins à suivre, les écueils à éviter, les auteurs ont eu l’excellente idée de faire figurer des messages d’erreurs les plus fréquemment rencontrées. Ces messages, loin d’être superflus, non seulement nous rassurent, mais encore – fidèle reflet d’Internet ! –, nous évitent de perdre du temps.
La présentation matérielle de cet ouvrage, tout comme le ton non dénué d’humour des auteurs facilitent notre parcours initiatique. Des anecdotes – toujours liées au sujet bien sûr – viennent illustrer et concrétiser cette navigation dans l’espace intercontinental. Quatre icônes – note technique, truc, attention !, navigation – nous aident à approfondir un point, à passer au paragraphe suivant... L’icône « truc » donne notamment des conseils fort pratiques, qui suffisent bien souvent à débloquer une situation, sans avoir besoin de faire appel à un spécialiste.
Des renvois à d’autres chapitres, permettant de naviguer d’un point à un autre, des suggestions sur la nécessité ou non de lire certains chapitres, un index alphabétique bien complet font que l’on se sent guidé de la première à la dernière page de ce précieux ouvrage. Une fois le livre fermé, il ne nous reste plus qu’à prendre contact avec les sociétés fournissant des accès, dont les coordonnées sont fournies dans les derniers chapitres.