La formation documentaire dans les bibliothèques universitaires canadienne

Françoise Montbrun

Anne-Marie Duffau

L’évolution de l’université et du contexte documentaire rend indispensable une réflexion sur la formation à l’information. Au Canada, la formation documentaire ou bibliography instruction est depuis une vingtaine d’années une des tâches essentielles du service de référence. De l’information de base à une information plus approfondie, elle a pour objectif de rendre l’étudiant autonome et apte à mieux utiliser la bibliothèque et ses ressources, réelles ou virtuelles. Cet article, écrit à la suite d’un voyage d’étude dans les bibliothèques universitaires du Canada, est l’occasion pour les auteurs de faire le point sur l’évolution de la fonction pédagogique dévolue aux bibliothèques et aux bibliothécaires pour assurer la formation documentaire des usagers.

The evolution of both university and documentary context makes essential that a reflexion should be led about « formation to information ». In Canada, bibliography instruction has been one of the essential tasks of the reference system for the last 20 years or so. Ranging from basic information to more thorough training, it aims at making students more autonomous and able to use the library and its real or virtual resources in a better way. The present article, written after a study journey in Canada’s university libraries is an opportunity for the authors to take stock of the evolution of the teaching function devolved upon libraries and librarians to provide with the users the documentary training.

Wegen der Veränderungen der Universität und der dokumentarischen Umwelt wird eine Nachdenkung über die Ausbildung in Information unentbehrlich. Im Kanada ist die dokumentarische Ausbildung, die sogenannte « bibliography instruction », seit etwa zwanzig Jahre ein wesentlicher Auftrag der Referenzenabteilung. Von der Grund- bis zur tielfer eingedrungenen Infomation hat sie zum Ziel, den Studenten freizusetzen und dazu zu befähigen, die Bibliothek und deren wirkliche oder virtuelle Hilfsquellen besser zu benutzen. Dieser infolge einer Studienreise in den kanadischen Universitätsbibliotheken niedergeschriebene Aufsatz gibt den Verfasserinnen die Gelegenheit, die Entwicklung der pädagogischen Aufgabe auszuwerten, die die Bibliotheken und die Bibliothekaren zur dokumentarischen Ausbildung ihrer Benutzer übernommen haben.

Bien que très préoccupées depuis une dizaine d’années par une récession économique qui les a conduites à modérer leurs objectifs, les bibliothèques universitaires canadiennes occupent une place enviable à nos yeux. Les moyens matériels et humains mis à leur disposition prouvent à l’évidence qu’elles sont conçues comme un service majeur.

Le contexte

Situées au cœur du dispositif universitaire, ces bibliothèques ont des locaux adaptés et spacieux, dont l’organisation relève souvent d’une logique plus utilitaire qu’esthétisante, et des équipements performants. Leurs budgets, comprenant la masse salariale, sont abondés par la dotation annuelle de l’université et par des subventions privées, et représentent environ 6 % de celui des universités 1.

Les volumes des collections sont éloquents. Rares sont les bibliothèques totalisant en 1992 moins d’un million de documents, les bibliothèques importantes possèdent entre 2 et 3 millions de monographies, certaines plus : 3 113 491 volumes à la bibliothèque Morisset d’Ottawa et 7 571 000 volumes à la bibliothèque de l’Université de Toronto. Leurs abonnements oscillent entre 10 000 et 15 000 titres pour atteindre 28 452 à Toronto (UTL). Ces bibliothèques offrent en moyenne 130 documents par étudiant. Rappelons, même si la comparaison est rude et qu’elle n’est pertinente que par rapport aux services communs de la documentation, qu’en France, à la même époque, seules 25 bibliothèques universitaires dépassaient les 250 000 volumes 2.

Il existe divers tableaux de positionnement des bibliothèques entre elles, que ce soit au Canada même, ou en Amérique du Nord. Ainsi, pour son plan directeur 1992-1997, la bibliothèque de l’Université Laval à Québec précisait qu’en 1990-1991, elle se trouvait en 14e position pour les budgets d’acquisition de documents ; et, dans son rapport 1991-1992, la bibliothèque de l’Université de Colombie britannique indiquait qu’elle était passée de la 26e à la 25e place sur les 107 principales bibliothèques de recherche au Canada et aux États Unis.

Les horaires d’ouverture dépassent souvent les 70 heures hebdomadaires et atteignent les 87 h 30 pendant l’année universitaire, dimanches et jours fériés compris. La diversité des services offerts, complexifiés par le bilinguisme, reflète une activité à la mesure des ressources, notamment humaines, mises en œuvre, avec, en moyenne, une personne pour 84 étudiants et une forte proportion de personnel qualifié, même si, dans l’ensemble, la balance penche moins en faveur du Québec. Rappelons encore qu’en France, en moyenne, ce rapport est de l’ordre d’une personne pour 350 étudiants.

Une fonction pédagogique

Sans vouloir se mesurer à elles, les bibliothèques universitaires françaises peuvent tirer un intérêt certain de l’observation de modes de fonctionnement de bibliothèques prises au sérieux dès le départ, afin de mieux orienter, toute proportion gardée, leur propre développement. Le souci de voir les investissements mis en œuvre utilisés au mieux par l’acquisition d’une démarche méthodologique permettant de se repérer dans l’univers documentaire mène à la prise en compte de la formation à l’information.

L’évolution des universités d’une part, du contexte documentaire d’autre part, nous conduit à repenser notre approche de l’accès à l’information comme facteur inhérent à la formation universitaire et à la lutte contre l’échec, surtout en premier cycle. Comme l’indique Claire Panijel : « Les formes et les contenus de cours de l’enseignement secondaire ont changé, la démocratisation de l’enseignement a modifié le recrutement social des lycéens et des étudiants et les pratiques d’études et de recherches, qui faisaient autrefois partie des modèles culturels transmis socialement par « imprégnation », ont besoin maintenant, pour être acquises, d’être formalisées et enseignées pratiquement » 3. Il s’avère donc désormais indispensable d’accompagner la démarche « d’affiliation » au monde universitaire dont parle Alain Coulon 4 et d’apprendre à l’étudiant à :

– traiter des informations ;

– trouver une information et mener une recherche documentaire de manière critique ;

– dominer une stratégie de recherche en maîtrisant le processus d’appropriation de l’information ;

– mener une stratégie d’études.

Pédagogiquement nécessaire, cette démarche devient encore plus indispensable face à l’inflation documentaire, à la diversité des supports et à la virtualisation des bibliothèques. Si l’on en croit les récentes réflexions sur l’évolution du métier, la fonction de formateur du bibliothécaire va aller croissant avec la multiplication des offres de services spécialisés et le renforcement de son rôle de médiateur entre la demande et l’offre d’information. La préparation méthodologique à la recherche d’information autonome peut être utilement pensée et faite en amont ; elle se dessine néanmoins comme une urgence, à l’arrivée de ce qui s’apparente à une marée étudiante.

C’est dans la logique de cette démarche que nous avons souhaité voir comment cette fonction pédagogique était conçue et mise en pratique dans les bibliothèques universitaires canadiennes. Celles-ci l’ont effectivement intégrée à leur politique documentaire depuis plus de 20 ans. Cette fonction pédagogique se développe, comme l’indique Lisette Dupont 5, à l’instar des États-Unis, où, dès 1979, l’Association of College and Research Libraries (ACRL) déterminait la « bibliographic instruction » appelée « formation documentaire » au Canada francophone, comme « indice de performance permettant d’évaluer les bibliothèques universitaires » 6.

La formation documentaire

Yves Tessier, cité dans l’article de Lisette Dupont, mène une réflexion sur ce sujet à l’université Laval. Selon lui, la formation documentaire est « l’ensemble des activités d’apprentissage permettant de connaître et d’utiliser les sources d’information et les ressources documentaires de façon optimale, afin de répondre à des besoins d’information pour fins d’étude, de recherche et de ressourcement permanent » 7.

Au Québec, la formation documentaire est suffisamment prise en considération pour que le sous-comité des directeurs de bibliothèques de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) en ait fait l’objet de réflexion d’un groupe de travail créé en mai 1992, pour qu’il ait sorti un Guide des outils de formation documentaire des universités du Québec et de l’Université d’Ottawa et enfin, pour qu’ait été organisé en mai 1994 un 23e atelier sur la question. Cet atelier, le WILU (Workshop on Instruction in Library Use), créé sur une initiative spontanée des bibliothécaires du Québec et de l’Ontario, regroupe environ 70 bibliothécaires et organise un colloque annuel sur la question.

Il apparaît qu’au départ les programmes avaient été conçus à partir de la typologie de Givens qui définit 4 niveaux d’intervention :

niveau 1 : initiation à la bibliothèque et à ses services ;

niveau 2 : initiation à la recherche en bibliothèque ;

niveau 3 : initiation à la documentation spécialisée ;

niveau 4 : techniques de la recherche documentaire.

Il apparaît aussi que, sous l’impulsion de l’American Library Association (ALA), une évolution se dessine dans le sens d’une prise en compte de la dimension d’évaluation intégrant le concept de « qualité » et posant la nécessité d’un jugement critique sur l’information repérée. La nouvelle réflexion s’inscrit aussi dans le cadre d’un contexte économique défavorable où la formation documentaire, sans être remise en cause, va devoir être gérée différemment. Elle devra faire appel au partenariat, à la décentralisation (instruments utilisables en salle de cours par les professeurs, à la maison ou à l’université par des étudiants en autoformation) et au renforcement des équipements pédagogiques dans les bibliothèques universitaires (salles ou laboratoires de formation documentaire), afin d’accroître le nombre de personnes initiées simultanément, tout en assurant une meilleure qualité de formation 8. Cette évolution prend tout son sens dans une logique d’intégration progressive à l’enseignement universitaire.

Initiation à la recherche documentaire

S’il est vrai que l’étudiant canadien fréquente régulièrement sa bibliothèque, il est encore loin d’en exploiter toutes les ressources, tout simplement parce qu’il les connaît mal.

Cette ignorance, ou tout au moins cette méconnaissance, préoccupe les bibliothécaires, qui s’efforcent d’aider les lecteurs à devenir plus autonomes et plus aptes à utiliser les richesses des collections réelles ou virtuelles, en leur proposant des aides variées qui vont bien au-delà du renseignement bibliographique.

La première étape de cette initiation à la « library orientation » ou « library instruction » est plutôt liée à l’accueil des nouveaux étudiants et consiste à faire connaître l’outil bibliothèque. Dispensée partout, principalement en début d’année universitaire, elle n’est pas obligatoire, mais les étudiants y ont recours dans une grande proportion.

L’impact est plus important dans des universités plus jeunes dont le nombre d’étudiants est plus gérable, comme à Moncton ou à Chicoutimi, bien que pour l’année 1991-1992 la bibliothèque de l’Université de Colombie britannique fasse état de 14 000 étudiants concernés, soit presque la moitié des effectifs.

En 1993, la bibliothèque Champlain de Moncton a organisé 60 sessions de 1 h 30 à raison de 30 étudiants par groupe. Systématiques en début d’année universitaire, les sessions se font par la suite à la demande. Les visites sont organisées méthodiquement ; le bibliothécaire dispose d’un guide imprimé qui peut rester à usage interne ou être distribué comme à la bibliothèque Morisset d’Ottawa avec des feuilles prétrouées à insérer dans un classeur.

Depuis 1990, la bibliothèque de l’Université d’York a mis sur pied un système d’audio-tour avec walkmans. La bibliothèque de l’Université de Colombie britannique distribue, pour sa part, un guide accompagné d’exercices pratiques à chaque étape, le Library skills Lab 28.

Dans les présentoirs, on trouve à profusion des guides, des dépliants, des bulletins d’information de toutes sortes toujours disponibles et actualisés. Il suffit de se servir et de les lire ! A côté de cette abondante documentation imprimée, toutes les bibliothèques universitaires ont dans leur panoplie d’outils d’aide à la formation, des didacticiels, ou des clips vidéo plus utilisés pour les présentations en continu d’un service ou d’un établissement. Le recours à la vidéo ou à des didacticiels est un moyen d’assumer la formation d’un public de plus en plus nombreux, sans création de postes supplémentaires (UQAM, UTL, Laval).

L’autoformation a son public, et si la vidéo reste un produit coûteux, les didacticiels peuvent être des produits « maison ». Nous avons vu l’exemple d’un didacticiel sous Macintosh à la bibliothèque de médecine de Toronto, qui permet d’apprendre seul à repérer les périodiques dans les catalogues des différentes bibliothèques du campus et de chercher dans les index de bases de données. Sa réalisation a demandé 3 mois de programmation avec Hypercard à la bibliothécaire qui la écrit. Pour obtenir ce logiciel, il suffit à l’étudiant d’apporter une disquette formatée. Avec la simplification des techniques informatiques, l’autoformation prendra une place importante dans la formation documentaire des usagers d’une bibliothèque. Il faudra donc que le bibliothécaire informaticien développe de plus en plus de produits adéquats et que les bibliothèques universitaires prévoient ce type d’investissement dans leur budget.

Les nouvelles technologies de l’information, que ce soit la multiplication des supports optiques ou la consultation des catalogues et bases de données en ligne ont changé passablement la physionomie des bibliothèques surtout dans l’espace des références bibliographiques ; c’est aussi une nouvelle occasion pour le bibliothécaire, en expliquant le mode d’emploi des nouveaux outils, d’aborder l’essentiel, la recherche documentaire.

N’est-il pas en effet plus important de savoir retrouver un livre sur les rayons, interpréter une fiche catalographique, distinguer un annuaire d’une bibliographie que de manipuler un clavier d’ordinateur sans trop savoir la signification de ce qu’il affiche à l’écran ?

Au cours de ce voyage d’étude, une constante est apparue : que ce soit en pays francophone ou anglophone, en sciences de l’ingénieur comme en sciences sociales ou humaines, le principal souci du bibliothécaire de référence est d’initier les étudiants à la recherche documentaire.

Grâce à l’informatisation du catalogage, 80 % des notices sont dérivées de catalogues collectifs en ligne ou de CD-Rom, ce qui entraîne une réduction des équipes de catalogueurs, alors que celle des bibliothécaires de référence se renforce pour un meilleur service au public. Une des constantes dans toutes les bibliothèques visitées est la profusion de renseignements pratiques pour l’usager : numéros de téléphone, noms des personnes ressources...

Lors d’un sondage mené en 1990 à la demande du comité d’usagers de la bibliothèque de l’UQAM, à la question « Menez-vous des activités de formation documentaire ? », les 15 bibliothèques universitaires du Québec ont toutes répondu par l’affirmative. Formation dans un sens large, qui va de la simple diffusion de guides comportant des exemples de recherches, jusqu’à des formations à la demande d’un professeur pour ses élèves, avec évaluation créditée, en passant par les formations à la carte proposées plusieurs fois par semaine à heures fixes, surtout en début d’année universitaire.

La plupart des bibliothèques universitaires disposent d’une salle de formation à cet effet qui peut accueillir de 10 à 30 personnes, salle évidemment équipée de tous les câblages nécessaires à l’utilisation des réseaux de l’université, ainsi que des moyens audiovisuels adéquats. Celles qui en sont dépourvues ont prévu cette dépense dans leurs priorités, et celles qui en ont une trop petite projettent des agrandissements (voir plus loin l’exemple de la bibliothèque de l’UQAM à Montréal).

La formation en milieu anglophone

A la bibliothèque de l’Université de Toronto, la formation à la recherche documentaire est un important service dont les activités sont signalées dans une brochure largement diffusée.

Ce sont les bibliothécaires des services de référence qui assurent généralement les formations, ils y consacrent à peu près la moitié de leur temps.

La bibliothèque principale John Robarts Library dispose d’une salle de cours avec 14 postes de travail. Le point de départ est toujours l’utilisation des ressources documentaires offertes par le catalogue informatisé des collections des 49 bibliothèques constituant le réseau de la bibliothèque universitaire.

2 000 étudiants ont suivi la formation librement. A cela s’ajoutent des formations demandées par les professeurs (cf. infra).

En début de session universitaire, le programme, diffusé à 25 000 exemplaires, offre les propositions suivantes :

trouver les livres : 1 heure, deux fois par semaine, dans la bibliothèque du 1er cycle et à la bibliothèque principale, depuis la recherche à l’écran jusqu’à l’emprunt du livre sur les rayonnages. N’oublions pas que tous les livres sont en accès libre ;

trouver un article de périodique : 1 heure, deux fois par semaine dans les deux principales bibliothèques ;

utiliser les autoroutes de l’information : il s’agit d’une introduction, à travers le réseau de la bibliothèque, à l’utilisation des bases de données et catalogues disponibles sur Internet. Deux fois par mois, sont organisées des séances de 1 h 30 ;

recherche spécialisée par domaines : dans Medline, interrogeable gratuitement sur le réseau de la bibliothèque et dans un certain nombre de bases sur CD-Rom, Compendex, SCIsearch, etc.

Le même dépliant annonce évidemment les visites guidées du bâtiment :

trouver son chemin dans la bibliothèque : proposé en début de session universitaire, dans les principales bibliothèques du réseau. Ces visites, souvent réalisées par les membres de l’association des anciens élèves de l’université, sont de niveau différent selon que les étudiants sont en 1re, 2e, 3e ou 4e année, deux fois par semaine pour chaque niveau.

Figurent aussi d’autres formations assez éloignées de la recherche documentaire :

– gérer son temps, son stress ;

– améliorer sa lecture et savoir prendre des notes, améliorer sa mémoire ;

– acquérir une stratégie de préparation aux examens, un entraînement à l’expression orale...

De plus, pour les premiers cycles, trois séances de 2 h 30 sont organisées pour apprendre à chercher de la documentation et à écrire un devoir.

A la bibliothèque McGill à Montréal, le schéma est à peu près le même : le calendrier des activités « Partez à la découverte de votre bibliothèque » est envoyé en début de session à chacun des 700 professeurs et distribué aux nouveaux étudiants lors de l’inscription. Il ne contient pas une information sur la bibliothèque, mais la liste et le calendrier des actions proposées en début de session : visites, initiation à l’utilisation du catalogue en ligne de la bibliothèque (MUSE), ainsi que des formations plus spécialisées de recherche de documents dans les différents domaines enseignés.

Au total, pour la session d’automne, concentrées sur les mois de septembre et octobre, 196 actions d’environ 50 minutes sont proposées !

Initiation à Internet

Chaque bibliothèque universitaire participe à l’effet « Internet ».

A McGill l’utilisation d’Internet a vraiment pris toute son ampleur en 1991, lorsque l’université en a démocratisé l’accès à travers son réseau Music (Multi-User System for Interactive Computing). C’est-à-dire que les milliers d’étudiants des 12 facultés et des 10 écoles associées qui composent McGill pouvaient l’utiliser.

Très vite, le besoin d’aide, de conseil s’est fait sentir et tout naturellement les bibliothèques ont été le recours. D’abord parce qu’Internet est un immense réservoir d’informations et les techniques de recherches documentaires s’avèrent plus que jamais indispensables. Ensuite, parce que la bibliothèque est un lieu ressource, ouvert à tous, où le personnel est spécialement apte à renseigner.

Depuis que les réseaux scientifiques se sont développés, les bibliothèques sont en première ligne pour initier les usagers à ces nouveaux moyens d’accès à l’information. A McGill, la bibliothèque a répondu à cette demande en organisant des séminaires prioritairement pour les usagers très demandeurs puis, dans un deuxième temps, pour le personnel de la bibliothèque. Ce sont les bibliothécaires professionnels spécialisés dans les nouvelles technologies, aidés par les informaticiens des centres universitaires de calcul qui ont ensuite formé les autres, partant du principe qu’un bibliothécaire doit maîtriser toutes les techniques et tous les outils qui contribuent à améliorer la recherche documentaire.

Les séminaires Internet de la bibliothèque McGill ont un succès croissant, la demande est constante et le seul regret des participants est de ne pas pouvoir pratiquer davantage – par manque d’équipement dans la salle de formation qui ne contient qu’une station de travail de démonstration avec projecteur électronique. L’existence d’une salle de formation à l’intérieur de la bibliothèque est essentielle, mais elle doit aussi être équipée de stations de travail en nombre suffisant pour l’initiation à Internet, qui ne peut se faire qu’en pratiquant la méthode Hands on training !

Marcos Silva, bibliothécaire responsable des services techniques, spécialiste en information, animateur de séminaires Internet à la bibliothèque McGill souhaiterait aller plus loin en ouvrant un centre de consultation de données électroniques. Dans un article 9, très révélateur de ce qui nous attend dans les bibliothèques françaises où la vague Internet se forme à peine, il fait le bilan de cette expérience et conclut en ces termes : « Tant que l’utilisation d’Internet continuera à progresser, les bibliothèques devront faire face à une demande croissante de formation et d’aide de la part des usagers. En outre les bibliothécaires devront acquérir de nouvelles compétences afin d’être à la hauteur des exigences des usagers... En conclusion, le besoin de formation n’ira qu’en grandissant. A mesure que les étudiants sont liés aux bibliothèques virtuelles, aux archives électroniques, aux catalogues et bases de données en ligne, il incombera à la bibliothèque de leur donner les moyens d’exploiter au maximum ces ressources ».

Les formations créditées

Ces formations peuvent apporter des points dans l’évaluation de l’étudiant.

Parallèlement aux séances libres et gratuites proposées à l’initiative exclusive de la bibliothèque, l’autre tendance est d’associer les professeurs à des formations qui auraient un label universitaire. Question complexe et bien difficile à régler, même au Canada. Comme toujours, tout le monde est d’accord sur le principe, mais l’application est lente à mettre en place, pas toujours pour des raisons budgétaires.

A Montréal, le comité d’usagers de la bibliothèque de l’UQAM recommandait dès 1990-1991 la création de dix modules de formation tendant à rendre l’étudiant autonome dans ses recherches, montrant ainsi l’importance qu’il accorde à cette formation. Les étudiants, pour leur part, sont très demandeurs ; quant aux bibliothécaires, ils sont tous prêts à assurer cette formation si on leur en donne les moyens.

Deux exemples – un au Québec, l’autre en Ontario, car la situation n’est pas tout à fait la même en milieu anglophone et francophone – donneront un éclairage sur cette réalité. La politique très particulière et dynamique de la bibliothèque de l’Université de Chicoutimi sera exposée plus loin.

Au Québec

Depuis 20 ans, la bibliothèque de l’université Laval propose des formations en partenariat avec les professeurs. Hélas ! Ces formations sont sporadiques et résultent de contacts personnels entre tel bibliothécaire et tel enseignant.

Les conseillers documentaires, bibliothécaires spécialisés dans une discipline, sont les correspondants habituels des enseignants et c’est naturellement eux qui assurent – qu’ils le proposent ou, plus rarement, qu’ils soient sollicités – des formations documentaires.

Ces interventions à la demande du professeur revêtent plusieurs formes : aussi bien des initiations de 1 h, 1 h 30 à la recherche de documents sur un thème précis dans la bibliothèque, que des cours à l’université qui peuvent s’étirer sur un semestre et où le conseiller documentaire intervient en tant qu’invité par le chargé de cours.

Au Québec, la situation n’est guère enviable et est finalement assez comparable à la nôtre : les étudiants sont très demandeurs. Une très petite minorité de professeurs inclut cette formation dans des cours de méthodologie, car il n’y a aucune directive d’intégration systématique de la recherche documentaire dans ces cours.

Les bibliothécaires ne sont pas habilités à assurer ces formations car ils ne sont pas enseignants et sont en butte aux limitations corporatistes imposées par les conventions collectives.

En Ontario

Au Canada anglophone, le problème de statut ne se pose pas car les bibliothécaires sont assimilés aux enseignants, mais la situation n’est guère différente pour ce qui est d’intervenir dans l’enseignement universitaire ; en effet, rien n’oblige un professeur à introduire cet enseignement et les actions menées sont dues à de bonnes relations personnelles entre professeurs et bibliothécaires.

Rappelons à ce sujet les résultats d’une étude menée aux États-Unis par Larry Hardesty en 1986, citée par Lisette Dupont 10, concernant l’opinion des enseignants sur le rôle éducatif de la bibliothèque. Il identifie quatre types d’attitudes :

– une résistance à toute intervention de la bibliothèque dans l’enseignement ;

– une tendance à minimiser le rôle de la bibliothèque dans l’enseignement universitaire ;

– une vision traditionnelle du rôle de la bibliothèque ;

– une volonté active d’impliquer la bibliothèque dans l’enseignement.

A la Robarts Library, la bibliothèque centrale de l’université de Toronto, 5 000 étudiants ont suivi une formation délivrée à la bibliothèque à la demande de leur professeur, qui les y accompagne. Le cours est suivi de travaux pratiques notés.

Tant qu’il n’existera aucune directive académique, l’attitude des enseignants sera déterminante dans l’introduction de la formation documentaire dans le cursus universitaire.

La réflexion sur l’opportunité de développer, voire de généraliser la formation documentaire, est très avancée chez nos collègues canadiens, comme on peut s’en rendre compte à la lecture du rapport signé Denis Rousseau et Lisette Dupont en septembre 1990, Résultat du sondage sur la formation documentaire dans les bibliothèques universitaires québécoises. La conclusion de ce rapport pose la question fondamentale de la qualité de la formation à l’université, ces petits « plus » qui transforment un consommateur moyen en un usager exigeant et critique.

Donc double défi pour l’introduction systématique de formation documentaire dans les programmes généraux : d’ordre financier, car des dépenses supplémentaires sont à prévoir, en personnel, en locaux et en équipement ; d’ordre politique et éthique : il s’agit d’investir dans l’impalpable, la qualité !

L’évaluation

Les bibliothécaires de référence ne se contentent pas de rédiger les supports de formation, ils réalisent aussi les outils d’évaluation, questionnaires, travaux pratiques avec corrigés, de sorte que si d’aventure un professeur d’université se décide à inclure une formation documentaire dans son cours, il découvre dans le bibliothécaire un associé idéal qui lui apporte une formation « clé en main ». Citons pour exemple la bibliothèque de médecine de l’Université de Montréal où les bibliothécaires préparent pour le professeur correcteur, non seulement les questions et les réponses, mais aussi la grille de notation ! Autre exemple, le questionnaire en 12 questions qui permet au professeur qui a sollicité l’organisation d’une visite de la bibliothèque de l’université Laval pour ses élèves d’évaluer le résultat, car même la grille de correction est fournie !

Les bibliothécaires de référence

Les formateurs à l’université sont essentiellement les bibliothécaires de référence ou conseillers en documentation. Enseigner est une des composantes des tâches du personnel de référence.

A la bibliothèque de l’université Laval à Québec, les conseillers sont des bibliothécaires spécialisés dans un domaine, interlocuteurs privilégiés des professeurs, des chercheurs pour les acquisitions et les recherches bibliographiques complexes. Ils sont aussi les partenaires indiqués pour donner des cours crédités. Nous avons rencontré plusieurs de ces conseillers bibliothécaires qui assurent régulièrement des formations à la recherche documentaire et qui, semble-t-il, s’en félicitent.

L’un d’entre eux, Gilles Paradis, conseiller à la documentation en philosophie et psychologie donne depuis 15 ans un cours optionnel de 45 h à des étudiants en philosophie, ce cours apportant trois crédits à l’étudiant. Il propose aussi une initiation à l’utilisation de la base Psyclit à des groupes d’étudiants à la demande du professeur. Gilles Paradis a exposé son expérience dans un article non publié intitulé « L’intégration de la formation documentaire dans la formation universitaire : deux projets réalisés à la bibliothèque de l’université Laval ».

Tous les conseillers en documentation mènent leur expérience pédagogique soit seuls, soit en tandem avec un chargé de cours, mais ces actions, tant qu’elles ne sont pas décidées par les instances académiques, ont un caractère aléatoire.

Les bibliothécaires de référence assurent aussi la plupart des séances de formation proposées de façon facultative dans les locaux mêmes de la bibliothèque, que ce soit des formations spécialisées, interrogation du catalogue automatisé, utilisation des bases de données sur disques optiques compacts, méthodologie de recherches bibliographiques, ou des visites guidées de la bibliothèque. Ce sont eux qui préparent les matériels pédagogiques d’accompagnement pour l’autoformation.

Les autres intervenants

Les techniciens de bibliothèques des services publics sont généralement chargés de l’accueil et des renseignements ; il arrive que certaines formations, de niveau général, comme des visites de bibliothèques, leur soient confiées ; généralement, ils ont suivi une formation pour améliorer leurs compétences et leurs aptitudes pédagogiques. Ils disposent en outre de documents d’appoint élaborés par les bibliothécaires pour les aider : plan détaillé, scripts, mémentos.

Nous avons pu constater que la formation des usagers est l’affaire des bibliothécaires de référence. Ce n’est que par manque de personnel que les formations les plus générales, telle que la visite de la bibliothèque ou l’initiation à l’utilisation du catalogue, sont assumées par les assistants.

Le personnel qualifié des bibliothèques est limité à deux types d’emplois, les bibliothécaires professionnels et les techniciens, bibliotechniciens au Québec, graduate assistant librarians ailleurs. On rencontre cependant dans les bibliothèques universitaires d’autres catégories de personnel qui peuvent aussi participer à la formation des usagers.

Les informaticiens : il y a eu au moins un sinon deux ou trois par bibliothèque. Plutôt techniciens ou gestionnaires que formateurs, ils n’interviennent pas directement dans la formation des usagers. Ils ont cependant un rôle important auprès du personnel de la bibliothèque aux prises avec des systèmes informatiques évolutifs, car c’est eux qu’on appelle en dépannage. Leur présence est toujours rassurante.

Les employés surnuméraires à temps partiel : les heures d’ouverture du soir sont la plupart du temps assurées par des vacataires, souvent étudiants, ce qui pose le problème de la formation du public du soir. Dans les universités canadiennes, la formation continue des adultes est bien supérieure à ce qui existe en France : cours du soir pour travailleurs, cours intensifs en fin de semaine. Ces usagers qui ne peuvent pas venir dans la journée ont moins de chance de recevoir une formation à la recherche documentaire même s’ils ont à leur disposition des guides imprimés ou des didacticiels.

La bibliothèque Laval, pour résoudre en partie ce problème, a créé, avec des étudiants préalablement formés, des îlots de formation sur quatre postes de consultation pour la période du soir, de 16 h 30 à 21 h 30.

Les anciens élèves : les associations d’anciens élèves de l’université représentent un potentiel de personnes bénévoles très appréciées pour effectuer des visites guidées de la bibliothèque ou de certains secteurs précis.

Les coordinateurs de la formation documentaire

L’organigramme de la bibliothèques McGill fait apparaître un poste transversal tout à fait original de coordinateur de la formation documentaire à plein temps. Cette fonction existe dans d’autres bibliothèques, mais elle est assurée à temps partiel par des bibliothécaires de référence. On distingue dans les bibliothèques de McGill deux sortes de formations documentaires : l’une qualifiée d’obligatoire, s’adresse à un public prédéfini et l’autre, facultative, ouverte à qui veut la suivre.

La formation obligatoire, car souhaitée par les professeurs pour les étudiants, est de plusieurs types. Elle va du simple « Bonjour » – prise de contact de 15 minutes avec des auditoires de 100 personnes –, jusqu’à des formations de plusieurs heures préparées à la demande des professeurs et en collaboration avec eux.

A la bibliothécaire coordinatrice revient donc la lourde tâche de planifier les séances facultatives proposées par la bibliothèque en début de semestre, et d’assurer la cohérence de l’ensemble des formations.

Ces formations sont annoncées dans le dépliant Partez à la découverte de votre bibliothèque, dont il a été question plus haut.

Les professeurs de l’université

Il n’y a de professeurs qualifiés en sciences de l’information que dans les écoles ou facultés spécialisées dans ce domaine. Pourtant, la plupart des enseignants d’université estiment qu’ils font de la formation documentaire auprès de leurs étudiants. Il est très difficile de savoir ce que recouvre ce concept ; une enquête menée en 1990 sur la formation documentaire dans les bibliothèques universitaires au Québec fait apparaître que si dans 11 universités sur 15 il existe des formations à la recherche documentaire (intégrées dans des cours plus généraux de méthodologie), il est très rare (un seul exemple) que le professeur donne lui même la formation ; il fait appel au bibliothécaire. Donc le professeur est prescripteur, mais pas formateur.

Les professeurs en sciences de l’information

Seuls ceux des écoles de bibliothéconomie, à Montréal et à Toronto ont pu être rencontrés.

Dans la province du Québec, l’EBSI (École de bibliothéconomie et des sciences de l’information) agréée par l’American Library Association pour dispenser l’enseignement de la bibliothéconomie en Amérique du Nord, est affiliée à l’université de Montréal et prépare en deux ans à la maîtrise en bibliothéconomie et sciences de l’information avec une option possible de spécialisation en archivistique. Pour le moment, les études ne vont pas au-delà, c’est-à-dire qu’en milieu francophone il n’y a pas de doctorat possible, mais l’EBSI est candidate à l’agrément pour assurer une formation doctorale. Les professeurs titulaires ont, pour la plupart, le titre de docteur, obtenu dans une université anglophone.

A Toronto, la Faculty of Library and Information Science (FLIS) est un département de l’université de Toronto, les élèves peuvent y préparer une maîtrise en bibliothéconomie en deux ans ou une maîtrise en sciences de l’information en un an, ainsi qu’un programme doctoral, tous ces enseignements étant accrédités par l’ALA.

Comme tout universitaire en Amérique du Nord, les professeurs des écoles de bibliothéconomie doivent régulièrement justifier au cours de leur carrière de leur compétence et de leur travaux. A Toronto particulièrement, l’obsession de publier est assez manifeste, et les congés sabbatiques ne sont pas superflus pour mener des recherches.

Faut-il préciser que l’utilisation des nouvelles technologies de l’information est l’un des sujets les plus souvent abordés et que dans le déroulement même des cours quels qu’ils soient, les références aux nouvelles technologies sont constantes ?

Une caractéristique commune à ces deux écoles est l’abondance de la documentation sous toutes ses formes dont disposent élèves et professeurs. Quant à l’informatique, elle est partout, la moindre alvéole de travail a sa prise réseau, chaque étudiant a évidemment un accès Internet...

La bibliothèque de la FLIS, avec 80 000 volumes, 1 400 abonnements, gérée par cinq bibliothécaires et quatre assistants constitue la collection de littérature professionnelle la plus importante au Canada. En outre, les 300 étudiants qui forment l’effectif de la FLIS ont à leur disposition 40 stations dont 20 avec CD-Rom et 60 accès simultanés possibles sur le réseau de l’école.

L’EBSI n’est pas moins bien lotie, avec un laboratoire d’informatique documentaire ouvert 62 h par semaine, dirigé par une bibliothécaire professionnelle, équipé de 28 monopostes dont 5 avec CD-Rom et 9 en réseau.

Il en résulte que les bibliothécaires qui sortent de ces écoles sont à la fois des spécialistes des sciences de l’information et des spécialistes incontestés des nouvelles technologies. A ce titre ils ont un rôle essentiel à jouer pour contribuer à la maîtrise et au développement des connaissances dans le domaine de la bibliothéconomie et de l’information.

Chaque visite d’établissement, toujours extrêmement bien préparée par nos hôtes, nous a toujours apporté des éléments pour étayer une constatation essentielle déjà évoquée : l’accueil et la formation documentaire du public sont une priorité absolue pour les bibliothécaires canadiens. Puisque le propos de cet article est de faire partager notre expérience, nous avons choisi de présenter trois bibliothèques parmi la dizaine que nous avons visitées ; deux bibliothèques universitaires du réseau québécois Université du Québec : l’UQAM de Montréal, l’UQAC de Chicoutimi et une bibliothèque spécialisée, la bibliothèque de l’École polytechnique à Montréal.

La bibliothèque de l’École polytechnique de Montréal

L’Ecole polytechnique de Montréal est la plus grande école d’ingénieurs du Canada d’où, chaque année, 800 étudiants sortent avec leur diplôme d’ingénieur dans tous les domaines du génie, en particulier du génie informatique, une spécialisation du génie électrique et du génie des matériaux. C’est un établissement prestigieux qui tient le haut du pavé à l’Université de Montréal ; fondée en 1873, l’école accueille à l’heure actuelle 5 000 étudiants, (4 000 en 1er cycle, 1 000 en 2e), 214 professeurs, 175 chercheurs, 465 personnes constituant le personnel dit « de soutien » : les 43 personnes de la bibliothèque, 12 professionnels, 17 bibliotechniciens et 14 employés en font partie.

Le directeur de la bibliothèque, Olivier Paradis, conçoit son service comme « la plaque tournante de l’information scientifique et technique à l’intérieur de l’établissement ». En réalité, depuis 1985, elle dépasse les limites de l’école grâce à son service d’information documentaire, le SIDEP, qui dessert des ingénieurs et des industriels. Cette clientèle peut, par abonnement, obtenir tout un éventail de services de recherche documentaire, de la simple adresse ou identification d’un sigle à une information régulière et actualisée à partir d’un profil d’intérêt 11.

Les activités de formation et d’information

Comme toutes les autres, la bibliothèque de l’Ecole polytechnique accorde une grande place à l’accueil et la formation du public. L’équipe de référence est d’ailleurs plus étoffée que l’équipe technique, dont le travail diminue à mesure que l’informatique prend le relais.

Le service offre pour les professeurs, les chercheurs et les étudiants avancés des mises à jour sur profils. Ce service appelé INFO Express est facturé moins de 100 F par an.

La bibliothèque propose d’autres services comme Périodiques à la carte : il s’agit d’envois gratuits de sommaires de revues sur simple demande, selon la liste établie par l’intéressé. Enfin, tous les trimestres, un bulletin INFOtech fait le point sur les activités de la bibliothèque, ses heurs et malheurs...

Les formations à certains logiciels sont conseillées mais facultatives, la documentation en français est à disposition, les bibliothécaires aussi !

La formation, qui porte non pas sur la maîtrise de l’outil informatique, car les lecteurs en savent beaucoup plus sur le sujet que les bibliothécaires, mais sur la démarche pour utiliser au mieux les ressources documentaires qui sont à leur disposition, revêt des formes multiples, dont l’édition de guides documentaires à l’intention des usagers est un exemple.

Il existe une collection de guides imprimés d’une quinzaine de pages régulièrement remis à jour qui font le tour d’une question, par exemple : Compendex plus sur disque optique : guide de l’usage.

Les problèmes spécifiques d’un public scientifique

Par excès de confiance en leur connaissance de l’outil informatique, les scientifiques par définition que sont les membres de l’Ecole polytechnique se révèlent plutôt mauvais dans leurs stratégies de recherche documentaire, car ils négligent la méthode et se fient à leurs seules aptitudes informatiques.

En confiance avec l’outil informatique et le maniement des logiciels, le lecteur polytechnicien interrogera les bases de données « au radar » et, par conséquent, il n’obtiendra pas toutes les réponses pertinentes. Pourtant, persuadé d’avoir bien navigué, cet utilisateur, au vu de piètres résultats, ne mettra jamais en doute son inexpérience mais la pertinence du produit.

La formation documentaire des usagers porte donc essentiellement sur les connaissances bibliothéconomiques, l’élaboration des stratégies de recherches.

La bibliothèque de l’UQAM

La bibliothèque de l’UQAM, née en même temps que l’université en 1969, est donc une jeune institution. Dès le départ, le service des bibliothèques a été informatisé pour la gestion et le catalogage des documents.

– En 1972, naît la première version du système conçu et développé par les informaticiens de l’université du Québec comme un produit « Maison » appelé Badaduq, Base de données à accès direct de l’Université du Québec.

En 1974-75, le réseau des bibliothèques du Québec se joint à Badaduq.

– En 1981, Badaduq est périmé du fait de l’accroissement ininterrompu des collections et fait place à une deuxième version ; prévu pour 400 000 documents, il doit en gérer 700 000 en 1981 et les temps de transaction sont trop longs. Il laisse donc la place au système SIGIRD, système intégré qui comprend plusieurs modules : acquisition, gestion des prêts, catalogage... Ce système, développé grâce aux efforts conjoints des bibliothécaires et des informaticiens de l’UQAM est depuis 1983 commercialisé par la société Sobeco sous le nom de Multilis. Cette société verse une partie des « royautés » (le lecteur français aura compris qu’il s’agit du mot québécois pour royalties !), à l’UQAM qui réinvestit dans l’amélioration du système, ou dans l’élaboration de produits nouveaux.

– En 1993, une troisième version est à l’étude, car, avec 400 accès simultanés, 2 000 000 de documents à gérer, malgré une configuration matérielle très puissante par rapport à la précédente et des fonctions très étendues, SIGIRD s’essouffle, les temps de réponses sont trop lents. Le projet actuel s’appelle SV3 12.

La formation documentaire

Notre visite à la bibliothèque de l’UQAM a été une des plus fructueuses étant donné notre sujet d’étude, car nous avons rencontré une équipe dynamique et sympathique qui, en outre, poursuit une politique extrêmement cohérente de formation documentaire pour les usagers. Les années 90 sont sous le signe de l’action et de la réalisation, mais les projets ont été élaborés après une réflexion menée dès 1985.

En 1986, les résultats d’un sondage effectué auprès des enseignants et étudiants avancés renforçaient les bibliothécaires dans leur conviction de l’utilité d’une telle formation : les trois quarts jugeaient que la formation documentaire devait être obligatoire pour les nouveaux étudiants ; 76,8 % considéraient que la formation documentaire devait s’intégrer au cours de méthodologie.

En 1988, le comité d’usagers – comité institué auprès de chaque bibliothèque universitaire qui donne son avis sur les grands objectifs à poursuivre, la politique à mettre en œuvre pour y arriver – a fait de la formation documentaire une priorité et a voté la création d’un sous-comité exclusivement chargé de ce dossier.

Subventionné par le Fonds de développement pédagogique, ce sous-comité a commandé la réalisation de plusieurs études après sondage auprès de différents publics à l’intérieur de l’université, et les conclusions confortèrent la nécessité de développer, ou d’harmoniser la formation documentaire finalement souhaitée par tous.

La position des professeurs

Une majorité de professeurs parmi ceux qui ont répondu au sondage disait offrir une initiation à la bibliothèque, surtout intégrée dans les cours de méthodologie : 63,6 % pour le 1er cycle 36,1 % pour les 2e et 3e cycles. Cette initiation dans plus de 90 % des cas consiste en une présentation de trois heures en moyenne du catalogue informatisé ; elle consiste aussi à se repérer dans la bibliothèque ou à utiliser les ouvrages de référence.

La plupart des formations se font à la bibliothèque et dans la grande majorité des cas par le bibliothécaire seul, parfois par le binôme professeur/ bibliothécaire et très occasionnellement par le professeur seul.

La position des bibliothécaires

Les bibliothécaires, pour leur part, jugent essentiel de travailler en étroite collaboration avec les enseignants, mais c’est souvent seuls qu’ils assurent la formation, car l’initiation à la méthodologie de recherche n’étant pas comptabilisée par les instances académiques qui élaborent les programmes, les heures d’enseignement ne sont pas prévues.

Quoi qu’il en soit, professeurs et bibliothécaires ont jugé d’un commun accord qu’une salle de formation bien équipée dans chaque bibliothèque serait un préalable indispensable à un programme systématique de formation documentaire, que les formations doivent être sanctionnées par une évaluation et par là-même être reconnues et qu’elles doivent intervenir dès le 1er cycle ; ensuite se posera la question beaucoup plus délicate du contenu de la formation qui, pour être de niveau universitaire, doit respecter les objectifs définis par le conseil d’université...

Le mérite du sous-comité chargé de la formation documentaire à l’UQAM est d’avoir poursuivi ses travaux à la lumière de ces constatations. Fort des conclusions des différents travaux, il a émis auprès du service des bibliothèques des recommandations, qui, à l’heure actuelle, sont en passe de devenir réalité !

Que fait la bibliothèque de l’UQAM pour la formation documentaire de ses usagers ? On distingue plusieurs niveaux d’actions visant à rendre l’usager plus autonome et plus efficace dans ses recherches. Du simple renseignement à des formations sur mesure de recherche bibliographique dans une discipline donnée.

L’accueil et la formation du public

Tout d’abord à l’UQAM comme dans l’ensemble des bibliothèques visitées, on reste surpris par le nombre de guides, tracts, notices, abrégés, dépliants, brochures imprimées et constamment à jour mis à la libre disposition du public.

Les documents d’information

Ce ne sont pas moins de 13 dépliants imprimés, clairs, agréablement mis en page et remis à jour chaque année, que propose l’UQAM pour présenter l’ensemble de son service des bibliothèques. Les uns donnent des renseignements pratiques : adresses, horaires, etc. D’autres sont plus pédagogiques : Badaduq à domicile : comment interroger le catalogue à distance ; repérage automatisé de l’information : présentation du service de téléréférence ; comment repérer les documents dans la bibliothèque (à ne pas confondre avec le précédent) ; services documentaires offerts aux étudiants de 2e et 3e cycles et aux enseignants ; et enfin : Code de bonne conduite : droits et devoirs des usagers.

Biblio.clip paraît quatre fois par an et offre au lecteur dans chaque numéro un dossier documentaire « le zoom », qui examine tel ou tel point de détail concernant la recherche documentaire.

Sur les six prévues par le comité d’usagers, trois existent déjà : le catalogue informatisé de la bibliothèque, comment conduire une recherche bibliographique, comment retrouver un livre en rayon.

Ces vidéos, copiées en plusieurs exemplaires, sont prêtées à domicile à la demande. Elles sont de durée variables, les plus récentes étant les plus courtes comme on s’en doute !

Les ressources humaines

Le service des bibliothèques de l’UQAM, à l’instar de toutes les bibliothèques que nous avons visitées accorde une réelle importance à la qualification des bibliothécaires en contact avec le public.

Etre en service public signifie qu’on est en première ligne, être bibliothécaire de référence c’est accepter que son nom et son téléphone figurent sur tous les supports d’information de la bibliothèque. La plupart du temps, les bibliothécaires de référence ont, en plus de leur diplôme professionnel, une qualification universitaire dans la discipline dont ils ont la charge pour les acquisitions et les renseignements.

Autre fait significatif, à l’UQAM, l’ensemble des questions concernant la formation des usagers est confié à une direction du développement et de l’exploitation des ressources documentaires et ce poste est placé très haut dans l’organigramme !

Ce sont les personnels de référence qui réalisent les supports imprimés destinés à faciliter les recherches des lecteurs. Ce sont eux aussi qui assurent les visites guidées, les initiations au catalogue en ligne, aux disques optiques et qui, à la demande des enseignants, assurent des formations plus ou moins approfondies pour des groupes d’étudiants.

Un ensemble intégré

Comme on l’a vu plus haut, la question de l’intégration de la formation documentaire des étudiants dans les programmes universitaires reste posée à l’UQAM. Concrètement, où en est la situation à l’heure actuelle ?

En 1993, au moment où nous nous y trouvions, la bibliothèque mettait en œuvre les recommandations du sous-comité pour la formation documentaire. Ce sous-comité avait proposé la création d’un ensemble intégré d’instruments documentaires dans le but de rendre l’étudiant capable : de localiser les ressources documentaires disponibles à l’UQAM ; de définir et d’articuler ses besoins d’information ; de repérer et d’utiliser efficacement les ressources documentaires mises à sa disposition 13.

Les supports imprimés, guides bibliographiques, listes d’index, guides sur les différents logiciels d’interrogation, etc., ont toujours existé ; ils sont régulièrement actualisés.

Les supports audiovisuels et informatiques sont en cours de réalisation ; ces produits coûtent cher et trouver le financement est aussi difficile au Québec qu’en France. La quatrième vidéo de présentation générale de la bibliothèque est en cours de réalisation ; les prochaines porteront sur les ouvrages de référence et sur la recherche d’articles de périodiques.

Le service informatique n’est pas en reste, il met tout son talent à produire des logiciels destinés à faciliter la vie de leurs clients : des produits hypercard distribués aux étudiants pour les guider dans les logiciels parfois complexes de certaines bases de données sur disques optiques ; des logiciels beaucoup plus universels qui auront une carrière commerciale, comme le dernier-né Citation qui traduit automatiquement les références bibliographiques au format requis par les principales revues scientifiques.

Les locaux et l’équipement

En attendant la totale implantation de ces deux laboratoires qui nécessite une levée de fonds importante, les bibliothèques de l’UQAM fonctionnent sur des bases plus réduites ; les espaces actuels de formation ne permettent pas d’accueillir plus de 18 personnes à la fois, pour des ateliers sur les nouveaux produits, les nouveaux services...

Les recommandations du sous-comité de la formation documentaire en ce qui concerne les locaux ont été reprises dans un document de travail qui annonce les objectifs pour 1996 : nécessité de lieux de formation adéquats, assez spacieux pour accueillir des groupes de 50 individus, suffisamment équipés et modulables pour que s’y déroulent aussi bien des apprentissages théoriques que pratiques, des cours magistraux ou des activités d’autoformation.

Les évaluations font état de 300 m2 pour le laboratoire de formation documentaire du campus central et de 150 m2 pour celui du campus de sciences.

Les nouvelles technologies étant de plus en plus utilisées dans les bibliothèques, les équipements devront privilégier l’audiovisuel, la micro-informatique et la télématique.

Pour gérer le tout, deux postes supplémentaires de professionnels seront nécessaires, ils feront partie des priorités dans les demandes budgétaires des prochaines années.

La bibliothèque de l’UQAC

La bibliothèque de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) est de création récente (1969). Elle n’a pas l’assise de ses grandes sœurs même si son intégration dans le réseau des bibliothèques de l’Université du Québec lui apporte un soutien logistique indéniable. Sa mission est à la fois universitaire et régionale. Sa problématique de développement se situe dans le cadre d’un financement limité, de l’isolement géographique, de la faiblesse du fonds local, de l’importance grandissante des enseignements avancés et de la recherche, de la variété des programmes disciplinaires. Ces éléments ont été déterminants pour mettre sur pied une politique documentaire tournée vers la constitution d’une bibliothèque virtuelle. Ils ont également choisi de faciliter l’accès à l’information et à la documentation, grâce, par exemple, à l’adhésion à la banque d’abonnements Uncover plutôt que de constituer de coûteuses collections de périodiques peu utilisées.

La formation documentaire

La bibliothèque est organisée en deux divisions : la division des services de gestion documentaire et la division des services d’information. La référence spécialisée et la formation des usagers figurent parmi les activités principales de cette dernière qui emploie 20,4 personnes (conseillers en documentation, techniciens, commis). Se situant dans une démarche résolument dynamique, la formation documentaire vise à donner à l’étudiant une « autonomie face à l’information » à partir du concept d’information literacy. Elle se divise en deux axes : la formation documentaire et l’information documentaire. La formation documentaire est une activité de formation à l’information disponible dans une discipline donnée. De durée variable, de 3 h à 6 h, elle est donnée dans le cadre d’un cours et fait l’objet de contrôle et d’évaluation comptabilisables. L’information documentaire est une activité d’information sur l’information disponible dans une discipline donnée, elle est intégrée à un cours à raison de 1 h 30 à 2 h et n’est soumise à aucun contrôle.

Ces formations se déroulent de la troisième semaine de septembre au mois de novembre principalement, en partenariat professeur/conseiller. Bien qu’étant créditées depuis 1977 et touchant un grand nombre d’étudiants (63 % des nouveaux inscrits en 1992-1993), elles n’ont jamais été soumises à une politique susceptible d’en normaliser le contenu, les conditions d’exercice et l’étendue. C’est pourquoi a été créé un groupe de travail conjoint : décanat des études de 1er cycle et service de la bibliothèque afin de « proposer un cadre fonctionnel et opératoire permettant à la bibliothèque de mettre en place et réaliser un programme obligatoire de formation à l’information dans tous les programmes du 1er cycle dispensés à l’UQAC ».

Un service essentiel

Comme nous l’avons vu, la formation des usagers pour exploiter au mieux les ressources de leur bibliothèque est une des tâches essentielles des bibliothécaires universitaires au Canada, au même titre que la politique d’acquisition, ou la modernisation des techniques. Cette préoccupation dure depuis plus de 20 ans. Certes ce n’est pas un phénomène nouveau, disons plutôt que l’arrivée des nouvelles technologies de l’information, des nouveaux supports électroniques a été le signal d’une plus grande implication du personnel des bibliothèques dans la formation des lecteurs. En effet, avec la généralisation des catalogues consultables sur écran et non plus sur fiches dans des tiroirs, ce sont des nouvelles habitudes de consultation, des nouveaux comportements qui sont apparus.

N’oublions pas un élément non négligeable dans les bibliothèques universitaires : le public est plutôt jeune, curieux de nouveauté et les bibliothécaires sont perçus comme des personnes de bon conseil dont la compétence n’est pas mise en doute. L’articulation avec l’enseignement universitaire fait son chemin mais reste encore à formaliser.

La réflexion sur la place que doit avoir la formation documentaire est engagée depuis les années 1970 au Canada, comme en France. La différence, et ce que nous avons vu au cours de cette mission le confirme, réside dans le fait qu’au Canada la réflexion a depuis longtemps cédé la place aux réalisations. Dans chaque organigramme, la formation documentaire des usagers est un service essentiel, confié à un professionnel d’envergure. Les restrictions budgétaires épargnent ce secteur et l’équipement de salles de formation, qui existent dans toutes les bibliothèques (au moins celles que nous avons visitées), n’est jamais négligé, de façon à offrir les meilleures conditions de travail aux usagers.

Les nouvelles technologies sont non pas une difficulté à surmonter, mais au contraire, pour le client d’une bibliothèque universitaire, un attrait nouveau, et les bibliothécaires y trouvent aussi une bonne occasion de jouer la carte de la nouveauté de la technique pour assumer plus efficacement leur rôle. Celui-ci, toujours le même, est de rendre accessible au plus grand nombre de lecteurs la bonne information au bon moment.

Octobre 1994

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La bibliothèque de l'Ecole polytechnique de Montréal en chiffres

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La bibliothèque de l'UQAM en chiffres

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La bibliothèque de l'UQAC en chiffres

  1. (retour)↑  A titre d’exemple, en 1992, à la bibliothèque de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), sur un budget de 10 566 624$, la répartition des recettes était la suivante : 2 956 952 $ provenaient de l’université et 57 0000 $de fonds privés ; au chapitre des dépenses, la masse salariale atteignait 7 116 948 $ et 3 014 512$ étaient destinés aux acquisitions. La même année, la bibliothèque de l’Université de Toronto (UTL) consacrait 29 240 755 $ aux salaires et 11 635 456 $ aux acquisitions sur un budget de 44 037 059 $. Enfin, la bibliothèque de l’Université de Colombie britannique à Vancouver consacrait 12 730 853 $ aux salaires et 6 111 422 $ aux acquisitions.
  2. (retour)↑  Pierre CARBONE, dans Les bibliothèques dans l’université, dir. Daniel RENOULT, Paris, Cercle de la Librairie, 1994, p. 53.
  3. (retour)↑  Claire PANIJEL, « Contexte d’élaboration d’une maquette d’enseignement en information scientifique et technique », dans L’évaluation des enseignements de méthodologie documentaire à l’Université de Paris VIII, Paris VII, Laboratoire de recherche éthnométhodologique, 1993, p.15.
  4. (retour)↑  Alain COULON, « Contribution de l’enseignement de méthodologie à l’apprentissage du métier d’étudiant », dans L’évaluation des enseignements de méthodologie documentaire à l’Université de Paris VIII : laboratoire de recherche éthnométhodologique, 1993, p. 89.
  5. (retour)↑  Lisette DUPONT, « La place de la formation documentaire dans la formation universitaire », dans Documentation et bibliothèques, janvier-mars 1992, p. 35-40.
  6. (retour)↑  Otis CHADLEY, Jacquelyn GAVRYCK, « bibliographic instruction trends in research libraries », dans Research strategies, vol. 7, n°3, 112. Cité par Dupont, Lisette, op. cit., p. 37.
  7. (retour)↑  Yves TESSIER, « Apprendre à s’informer : les fondements et les objectifs d’une politique de formation documentaire en milieu universitaire », dans Documentation et bibliothèques, vol. 23, n°2, juin 1977, p. 75-84.
  8. (retour)↑  Lisette DUPONT, op. cit., p. 40.
  9. (retour)↑  M. SILVA, G.F. CARTWRIGHT, “The desig and implementation of Internet seminars for library users ans staff at Mc Gill University”, dans Edication for Information, 11, 1993, p. 137-146.
  10. (retour)↑  Lisette DUPONT, op. cit , p. 35-40.
  11. (retour)↑  R. DUPONT, L. FOUCALUT, « Le service de repérage de l’information sur disque optique à l’Ecole polytechnique de Montréal », dans Documentation et bibliothèques, oct.-déc. 1992, p. 197-202.
  12. (retour)↑  Cf. le rapport du 1er juin 1990 écrit par Diane POLNICKY-QUELLET, directrice des services techniques et informatisés, Jean-Pierre COTE, directeur général, L’informatique documentaire au service des bibliothèques de l’université du Québec à Montréal.
  13. (retour)↑  Cf. annexe au rapport annuel 1990-1991 : Lucie VERREAULT et Hassan AZROUR, Projet de création d’un ensemble intégré d’instruments documentaires.