Rapport annuel de l'Inspection générale des bibliothèques 1990
Outre les précisions qu'il apporte sur l'année 1990, ce rapport tripartite permet d'avoir une idée claire des diverses attributions des inspecteurs généraux. En 1990, les activités de terrain les mieux connues, contrôle et évaluation, ont permis d'inspecter 138 établissements - 105 en 1989 - et ce, malgré un nombre de bibliothèques relevant du contrôle sept à huit fois plus élevé (1 302, dont 70 BU et grands établissements, 96 BCP et 1 156 BM, villes de plus de 10 000 habitants) et en constante progression. A cette mission s'ajoute un rôle de conseil et d'expertise concernant des problèmes communs à plusieurs bibliothèques ou types de bibliothèques, ou des problèmes spécifiques à un établissement. Ce qui porte le nombre total d'inspections à 163.
Missions à l'étranger, participation à des instances scientifiques et techniques, enseignement... Et un tiers du temps consacré à des activités administratives : présidences de jurys (concours et diplômes professionnels), sièges dans les différentes commissions administratives paritaires, participation à divers conseils d'administration (ENSB, BNU de Strasbourg, CRFP, Association pour la recherche scientifique pour les arts graphiques), aux conseils scientifiques de l'Ecole des Chartes et de la Bibliothèque nationale, au Comité consultatif de la Bibliothèque byzantine... Et, pour 1990, la participation à 74 réunions de travail dans les administrations centrales et locales.
Dans une seconde partie, le rapport présente les problèmes rencontrés par la profession, problèmes de plus en plus divers et de plus en plus complexes, et propose des solutions qui pourraient améliorer le fonctionnement général des bibliothèques.
Entre autres, la direction d'établissement devrait faire l'objet d'une formation initiale et continue mieux adaptée. L'informatique, où règne une « aimable pagaille », devrait bénéficier d'une meilleure coordination et prendre les grands réseaux américains en exemple pour créer un instrument de catalogage et de localisation unique. Les éliminations, le stockage collectif et le prêt nécessitent plus que jamais une structure nationale. Egalement mentionnées : l'insuffisance des équipements de quartiers en lecture publique, la proposition d'étendre le concours particulier 2e part aux BCP, la difficulté d'élaboration de statuts et cadres d'emploi satisfaisants, la nécessité d'un plan de rénovation et de construction des bibliothèques universitaires...
En 1990, le ministre de l'Education nationale a demandé à l'Inspection de travailler en priorité quatre thèmes. Ils font l'objet de la troisième partie du rapport :
- le Catalogue collectif national des périodiques, étude d'où il ressort notamment que l'intégration à un catalogue multimédia national pour toutes les bibliothèques serait souhaitable ; comme la liaison entre le CCN et le PEB...
- les actions en faveur du patrimoine, qui mériteraient la création d'un service du patrimoine au sein de la Sous-direction des bibliothèques, le développement des ateliers de restauration, etc.
- la fonction documentaire des universités, pour concourir à la mise en place de la contractualisation et à son évaluation...
- l'accessibilité des documents primaires.
En annexe, la liste alphabétique des circonscriptions territoriales et le nom de l'inspecteur correspondant, un tableau récapitulatif des bibliothèques inspectées et visitées en 1989 et 1990, la liste des travaux et publications effectuées en 1990 arrêtent les dernières précisions.
Quand on prend connaissance de toutes ces activités et des problèmes actuellement posés, il est aisé de comprendre pourquoi les intéressés souhaitent un nouveau renforcement des effectifs.