La british Library à St Pancras

Kenneth R. Cooper

Cet article décrit le bâtiment actuellement en cours de construction qui abritera les locaux de la British Library basés à Londres. Sa forme, on le verra, s'adapte aux exigences fonctionnelles de la bibliothèque et répond aux nécessaires mutations technologiques et organisationnelles. Ces quelques pages retracent brièvement l'histoire du projet et évaluent les conséquences du dépassement des délais sur les prestations fournies. Mais bien que l'immeuble qui s'édifie en ce moment s'avère moins ambitieux que le programme de départ, il satisfera quand même aux exigences de la future bibliothèque.

This article describes the new building now in course of construction for the London-based elements of the British Library. It notes how the form of the building reflects the operational requirements of the Library and how the needs for technological and organisational change have been met. It alludes to the history of the project and assesses the impact of the extended time-scale on the provision which is being made. It is concluded that although what is now being constructed is a less ambitions project than originally proposed, most of the Library's key requirements will be met.

Une allure asymétrique est sans doute l'aspect le plus frappant du nouvel immeuble londonien de la British Library qui dresse désormais ses murs discrets de brique rouge et d'ardoise gris bleu à quelques pas seulement des redents défraîchis de la gare St Pancras construite par Gilbert Scott.

Mais cette asymétrie ne vise pas seulement à épouser les contours capricieux d'un site en forme de trapèze dont le côté le plus étroit, sur Euston Road, a été prévu pour recevoir l'entrée principale des lecteurs et des visiteurs. Elle ne s'explique pas non plus à partir des seules contraintes imposées au plan par les autorités de la ville, qui exigèrent que le bâtiment fût bâti en retrait de la rue, afin de ménager la vue sur les toits de la gare St Pancras, et conçu de façon à ne pas priver de la lumière du jour les immeubles résidentiels situés à l'ouest.

Besoins fonctionnels

L'asymétrie de la construction est beaucoup plus fondamentale. Elle est étroitement adaptée à la nature particulière des activités qu'elle doit abriter et protéger - elle souligne ouvertement que la bibliothèque qui occupera les espaces aménagés dans la carapace de brique et d'ardoise est un organisme vivant qui ne cesse d'évoluer et de se métamorphoser.

Par sa forme et sa disposition d'ensemble, le bâtiment s'écarte donc des projets ordinairement retenus pour les bibliothèques nationales (le plan dessiné par Hans Scharoun pour la Staatsbibliothek de Berlin est l'un des rares à reprendre cette distribution organique des éléments). Mais son originalité n'est pas délibérée, elle traduit sans détours des besoins fonctionnels. Cette approche très spécifique s'explique notamment par la sympathie et la compréhension que l'architecte, Colin St John Wilson, autrefois professeur d'architecture à Cambridge, a manifestées à l'égard du rôle essentiel de la bibliothèque nationale. Le dossier établi par la British Library pour décrire ses fonctions et les exigences qu'elles impliquent soulignait avec une particulière insistance les changements et les adaptations indispensables et détaillait les besoins liés à chacune de ses activités en fonction des deux dates arrêtées pour l'exécution des travaux. Au cours des trente années écoulées depuis l'élaboration des premières propositions, cette importance attachée aux changements et aux adaptations s'est trouvée amplement justifiée.

Les premières propositions prévoyaient d'ériger, en face du British Museum, un nouveau bâtiment destiné à abriter les services de la bibliothèque du musée. En regroupant, sur les recommandations du comité Dainton, plusieurs bibliothèques déjà existantes - dont la bibliothèque du British Museum et l'ancienne Patent Office Library (les archives du Bureau des brevets britannique) -le décret de loi de 1972 à l'origine de la création de la British Library ( cf. encadré) allait transformer à la fois l'échelle et la conception globale du projet. Depuis, les parties constitutives de la bibliothèque n'ont cessé de se diversifier, au point d'englober, par exemple, des institutions aussi importantes que l'India Office Library and Records (bibliothèque et archives indiennes) et ses 750 000 copies d'imprimés, d'archives nationales et de manuscrits, ou, très récemment, le Dialtech, une petite unité spécialisée dans l'accès à des banques de données scientifiques et techniques.

Regrouper les collections

Ces intégrations successives aux services de la bibliothèque se sont accompagnées d'une progressive mutation organisationnelle et technologique, suite logique de l'effort entrepris pour répondre le plus efficacement possible aux besoins présents des usagers et anticiper sur leurs besoins futurs.

La nécessité de construire de nouveaux locaux découle d'un ensemble de circonstances dont je voudrais dégager quelques éléments clés. Vient tout d'abord le besoin d'assurer la conservation des supports du savoir, les œuvres et les objets que les grandes bibliothèques nationales ont vocation de réunir. Une grande partie des livres et des manuscrits des collections sont voués à disparaître à plus ou moins brève échéance si des mesures urgentes ne sont pas adoptées pour mettre fin et remédier, dans toute la mesure du possible, à une dégradation accélérée par la présence dans l'atmosphère de gaz polluants tels le dioxyde de soufre, l'ozone et les oxydes d'azote. De par leur composition très acide, les reliures et le papier utilisés pour l'impression aux XIXe et XXe siècles sont hautement susceptibles de se détériorer rapidement. Le nouveau bâtiment disposera d'un système efficace d'assainissement de l'air afin d'en éliminer particules et gaz nocifs, et il sera doté d'un dispositif de contrôle des conditions de température et d'humidité qui devrait permettre de prolonger de façon appréciable la vie des collections.

A ces précautions s'ajoutent bien sûr d'autres techniques de conservation, tel l'ambitieux programme d'enregistrement sur microfilms actuellement poursuivi.

Il est tout aussi important d'assurer aux lecteurs un contact plus direct et plus immédiat avec les richesses de la bibliothèque. Le nouvel édifice rassemblera des collections jusque-là disséminées dans différents locaux et entrepôts, de façon à mettre les usagers en mesure de situer rapidement la quasi-totalité du fonds en consultation. Il y sera également possible de tirer le meilleur parti des technologies de pointe en ce qui concerne l'identification, la demande et la consultation des ouvrages. Ce regroupement des grandes ressources offertes par la bibliothèque facilitera certainement des recherches encore sérieusement entravées aujourd'hui par la répartition arbitraire des différents types de documents. Il permettra par ailleurs de mieux employer le personnel aux diverses tâches qu'il lui revient d'accomplir.

Réexamens et réévaluations

Comme on l'observe souvent au Royaume-Uni pour les grands projets gouvernementaux, l'édification de ce bâtiment a régulièrement fait l'objet de réexamens et de réévaluations. Outre qu'elles ont infléchi les objectifs du rapport initial, ces révisions n'ont pas non plus été sans incidence sur les plans et surtout sur l'échelonnement des travaux. Si cela implique d'un côté que ce projet élaboré en détail dès 1971 ne verra pas le jour avant 1996. les délais et les restrictions budgétaires imposés ont d'un autre côté permis de repenser la conception de la bibliothèque et les moyens d'atteindre les buts fixés. Mais ces modifications ont un prix, comme l'a constaté la Cour des comptes.

La surface au sol de l'édifice est en conséquence plus modeste que ce qui avait été envisagé au départ. Le bâtiment reste toutefois suffisamment vaste pour abriter le fonds d'ouvrages en consultation de la British Library et le nombre de places à la disposition des lecteurs y est légèrement accru. Les secteurs non intégrés au plan actuel correspondent au service de la conservation et de la reliure, équipé pour traiter les documents rares et fragiles, au National Sound Archive (à South Kensington), la phonothèque nationale (les nouveaux locaux disposent toutefois d'équipements sonores), au laboratoire photographique et à la plupart des activités de catalogage et de bibliographie, au dépôt légal et aux services administratifs qui déménagent dans l'annexe de Boston Spa de la British Library. A la suite d'enquêtes menées pendant la phase de faisabilité, et confirmées depuis, il a été convenu que les quotidiens et hebdomadaires resteraient dans les locaux de Colindale, au nord de Londres.

Programmation en deux temps

La construction proprement dite se déroule en deux phases (cf. encadré) qui se chevauchent en partie. La première phase, désormais très avancée, ouvrira la bibliothèque aux lecteurs et au public en 1993. L'achèvement de la seconde, qui doit démarrer cette année, est programmé pour 1996. Pour des raisons d'ordre à la fois architectural et financier, il a toujours été admis qu'il fallait prévoir un plan de construction en plusieurs étapes. La situation est à cet égard différente de celle qui prévaut dans d'autres pays ; plus ambitieux que celui de la British Library, le plan des bibliothèques nationales de Paris et de Pékin a été conçu pour être réalisé en une seule phase.

Etant donné les contraintes de cette programmation en deux temps, toutes les exigences des lecteurs qui, dès 1993, auront accès aux salles de lecture de la première phase ne pourront être satisfaites à St Pancras. La section « Livres rares, musique et art » ouvrira cette année-là, en même temps que les collections des fonds scientifique, technique et industriel. La plupart des ouvrages de sciences humaines d'intérêt général seront eux aussi conservés à St Pancras, mais, jusqu'en 1996, les lecteurs auront la possibilité de poursuivre leur travail dans la grande salle ronde du British Museum où les livres pourront être acheminés par fourgonnette depuis St Pancras. Cela tient en partie au fait que les salles destinées au fonds des sciences humaines ne seront pas terminées d'ici 1996. Entre 1993 et 1996, les lecteurs de ce fonds seront installés pour certains dans la salle des livres rares, pour d'autres dans une salle adjacente prévue pour accueillir les manuscrits en 1996. De même, les salles des cartes et des collections orientales de St Pancras ne seront pas accessibles avant 1996.

Ces aménagements ne constituent toutefois que la partie émergée de cette construction qui tient de l'iceberg. Dissimulés sous la structure visible et prolongés jusque sous la cour de devant, s'étendent quatre niveaux de sous-sol qui à eux tous totalisent quelque trois cents kilomètres de rayonnages. Il s'agit pour l'essentiel de rayonnages mobiles permettant d'utiliser l'espace au maximum. Ils seront le plus souvent déplacés manuellement, mais les collections de livres rares trouveront place sur des étagères à commande électrique, de façon à contrôler la vitesse du mouvement et à éviter ainsi d'abîmer les livres. La plus grande partie des installations de climatisation du bâtiment sont également aménagées en sous-sol. Les réserves souterraines sont maintenues à une température de 17°C, avec une humidité relative de 50 %.

Magasins et libre accès

L'édifice est conçu pour assurer la rapide distribution des livres dans les salles de lecture et les différentes ailes. Il est équipé d'un système de contrôle informatisé à commande manuelle qui achemine les livres dans des tiroirs à code-barres. La sélection des ouvrages sur les rayonnages se fera manuellement, mais le personnel affecté à cette tâche utilisera des mini-véhicules électriques pour se déplacer rapidement entre les étagères. La transmission des demandes des salles de lecture aux magasins sera assurée par un système électronique automatisé relié aux catalogues informatiques. Les lecteurs pourront ainsi identifier un titre dans le catalogue et envoyer immédiatement leur demande aux magasins. Dès que le livre demandé sera arrivé en salle de lecture, le lecteur en sera averti par une lumière qui s'allumera sur sa table.

Les usagers n'ont pas tous les mêmes exigences, ni les mêmes habitudes de lecture. En sciences humaines, il sont souvent engagés dans des recherches à long terme qui se comptent parfois en années. A l'autre extrême, dans les sections scientifiques et techniques (et surtout pour les collections du Bureau des brevets), on rencontre des lecteurs qui effectuent plusieurs brèves visites à la bibliothèque et ont besoin de disposer d'une grande partie du fonds en libre accès. C'est la raison pour laquelle les salles de lecture des sciences humaines, où les ouvrages seront consultables sur demande, ont été aménagées pour favoriser le recueillement, avec des rangées de hautes fenêtres et des plafonds en pente qui les distinguent radicalement des immenses salles scientifiques tout en longueur situées sur la façade est, où les usagers prendront place à la périphérie, à portée immédiate des rayonnages en libre accès.

Aménagement des salles de lecture

Dans toutes les pièces, les lecteurs bénéficieront d'un éclairage naturel qui exclut toutefois la lumière solaire directe et les ultraviolets. Dans les salles de lecture des sciences humaines, grâce à l'éclairage artificiel projeté sur le pan incliné des plafonds, la lumière ambiante combinera la double réflexion de sources lumineuses naturelles et artificielles. Chaque lecteur disposera en outre d'une lampe de bureau réglable à sa convenance. Le partage de l'espace en deux ou trois dans le sens de la hauteur permet au public de s'orienter et de repérer les différents niveaux des zones affectées à la lecture.

En vue d'assurer un fonctionnement aussi souple que possible et de répondre aux besoins actuels et futurs, chaque table est équipée des branchements nécessaires aux lecteurs de microsupports, de disques et de terminaux d'ordinateur. Le dispositif prévu pour la consultation directe du catalogue peut ainsi se ramifier à volonté, aussi souvent que nécessaire. Dans chaque salle, des boxes vitrés insonorisés seront à la disposition des aveugles, des malvoyants et des personnes qui les accompagnent, qui pourront y travailler avec des cassettes sonores et du matériel audiovisuel. Des boxes identiques sont également prévus pour les usagers qui voudraient écouter les documents conservés à la phonothèque et certains d'entre eux sont équipés pour l'examen à la lumière ultraviolette. Plusieurs salles disposent également de sections insonorisées où les lecteurs auront la possibilité de se servir de leur machine à écrire ou de leur ordinateur personnel. Les pièces situées dans l'aile est sont conçues de telle sorte qu'il sera au besoin possible d'accroître leur superficie pour installer des lecteurs supplémentaires - mais il faudra pour cela empiéter sur l'espace réservé aux bureaux de l'administration.

On accède aux zones de lecture à partir de la cour de devant, par une entrée basse débouchant sur le hall central qui lui-même s'ouvre spectaculairement sur les quatre étages de l'espace intérieur où les circuits des visites et les espaces réservés aux lecteurs se lisent avec clarté. Lorsque la deuxième phase sera achevée, en 1996, le public pourra admirer, dans la tour de verre qui se dressera au milieu du hall sur toute la hauteur du bâtiment, les richesses de la Librairie du roi rassemblées par George III pour être présentées à la nation après sa mort.

Espaces d'animation

Derrière la salle des livres rares, et donnant directement sur le hall d'entrée, des galeries d'exposition se superposent sur deux niveaux, l'étage supérieur étant réservé aux trésors des collections et l'étage inférieur à des expositions temporaires s'adressant à la fois au grand public et aux spécialistes. Il faut signaler que les œuvres exposées seront pour l'essentiel éclairées à l'aide de fibres optiques qui éliminent les risques inhérents à la chaleur et aux ultraviolets ; les vitrines seront climatisées en fonction des normes de conservation des livres (17 °C et 50 % d'humidité relative) et hermétiquement protégées contre les particules et les gaz polluants.

La librairie, située à côté des galeries d'exposition et visible de la cour, pourvoira aux demandes des lecteurs et ses bénéfices contribueront à soutenir les opérations lancées par la bibliothèque.

Le centre de conférences qui se trouve dans le bâtiment à deux étages construit en prolongement de la façade, entre Euston Road et le flan est, représente une source de revenus supplémentaires pour la bibliothèque. Lorsqu'il n'est pas requis pour le fonctionnement interne de la bibliothèque, cet espace à part qui possède sa propre entrée sur la cour peut être loué à d'autres organismes. Il se compose d'un auditorium de 250 places doté d'installations audiovisuelles importantes - entre autres une cabine pour la traduction simultanée -, et de cinq salles de réunion plus ou moins spacieuses, elles aussi équipées de matériel audiovisuel. Pour assurer la qualité de l'acoustique, le plancher de l'auditorium repose sur des coussins de caoutchouc indépendants du reste de la structure.

Le centre de conférences et les galeries d'exposition devraient jouer un rôle capital dans la mission éducative de la bibliothèque. Une petite salle de travail et une pièce réservée aux visites de groupes contribueront elles aussi à la réalisation de cet objectif. Les galeries d'exposition du premier niveau abriteront une section passionnante consacrée aux activités concrètes d'impression, de reliure, de calligraphie et des diverses autres tâches liées à la fabrication du livre, auxquelles les visiteurs, enfants et adultes, pourront directement participer. Le Centre du livre (Centre for the Book) fournira le matériel nécessaire à ces actions à visée éducative.

Bien qu'imposée par les contraintes du plan, la vaste cour qui s'étend à l'avant de la bibliothèque a été très habilement dessinée pour tirer parti de l'exposition sud et des différences de niveau ; elle abrite un amphithéâtre et plusieurs espaces où il sera possible d'organiser des spectacles en plein air à la belle saison.

Lignes et courbes

Les restaurants et les cafétérias à la disposition des lecteurs, des visiteurs et du personnel seront définitivement terminés en 1996. Leurs formes courbes traduisent un développement intéressant des intentions de l'architecte, parti de la conception linéaire de la première phase. Les lignes fluides caractéristiques de la première tranche ne sont en effet qu'esquissées dans les fenêtres circulaires et les ouvertures rondes du hall d'entrée et de l'auditorium. Et s'ils s'intègrent avec beaucoup de naturel au rez-de-chaussée bas, les murs sinueux des toilettes ont en fait été dessinés ultérieurement. L'étalement dans le temps de la conception d'ensemble a certes été gênant, mais il est indéniable qu'en fournissant à l'architecte l'occasion de développer son projet sur plusieurs années il lui a permis d'agrémenter la structure de contrastes saisissants et de lui insuffler un dynamisme qui ne retire rien à son unité.

Les bureaux du personnel, qui, dans l'ensemble, se répartissent autour et au-dessus des salles de lecture, se présentent comme des espaces modulables, susceptibles de s'adapter à différents schémas d'occupation. Comme dans la plupart des autres aménagements, leur plancher surélevé est muni de boîtiers amovibles permettant de brancher des terminaux d'ordinateur, des appareils de télécommunication et des prises électriques, si bien que ces équipements pourront sans gêne être installés à peu près partout.

Un projet architectural de cette ampleur oblige à examiner attentivement les coûts prévisionnels de fonctionnement. La technologie sophistiquée utilisée ici, les installations de climatisation en particulier, suppose des dépenses que la British Library n'a encore jamais dû assumer. C'est pourquoi un soin tout particulier a été apporté aux systèmes de gestion informatisée de fourniture d'énergie afin d'utiliser celle-ci avec la plus grande efficacité (notamment pour la climatisation et l'éclairage) et de donner à la bibliothèque les moyens de remplir ses deux objectifs principaux - préserver l'héritage national et répondre aux besoins des lecteurs - dans les meilleures conditions de rentabilité.

Je suis persuadé que la nouvelle British Library comptera au nombre des plus belles réalisations culturelles de ce siècle et qu'elle s'intégrera dans la grande tradition architecturale inaugurée par Smirke (le British Museum) et Labrouste (la Bibliothèque Sainte-Geneviève). A l'aube du XXIe siècle, ses structures et ses outils enrichiront considérablement les possibilités offertes à la recherche en Europe. Car ses usagers n'y bénéficieront pas seulement d'un accès plus direct aux multiples ressources des grandes collections de notre bibliothèque nationale, qui couvrent tout l'éventail des sciences humaines et des matières scientifiques ; les atouts technologiques dont disposera ce bâtiment vont aussi développer l'échange d'informations entre les bibliothèques et les lecteurs de l'Europe et du monde entier.

Mai 1991

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Le comité Dainton et le British Library Act

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Phases du déménagement

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La British Library à St Pancras

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Le Centre du Livre

  1. (retour)↑  La traduction de cet article a été effectuée par Oristelle BONIS.
  2. (retour)↑  La traduction de cet article a été effectuée par Oristelle BONIS.