Les pDC : des plans en forme de triptyque
Mystérieusement apparus depuis quelques mois, les PDC seraient, au ire des experts, une nouvelle mutation du SIDA (Service d'information et de documentation adapté) qui affecterait principalement les bibliothèques d'université. Comme de bien entendu, les premiers symptômes ont été observés Outre-Atlantique où les PDC ont fait des ravages et touchent désormais des centaines d'établissements.
La greffe PDC, tout juste entamée, a permis quelques éclaircissements : les PDC ne sont autre chose que les plans de développement des collections, plans établis, université par université, après négociation entre les responsables de la documentation et les usagers. Un nouveau nom donné à une pratique bien connue diront certains; la chose n'est pas si sûre car il ne s'agit pas tant de répondre aux demandes exprimées de façon ponctuelle que de cerner par avance, dans un cadre rigoureux et précis, le service documentaire que vise l'université et, partant, sa bibliothèque. Inutile de nier l'évidence : l'expansion des PDC a pour origine les restrictions budgétaires qui imposent à chaque établissement les nouvelles logiques de la planification, de la coopération et de l'évaluation.
Le dossier d'information sur les PDC est, bien évidemment, made in USA : l'exposé de la philosophie des PDC présenté par Geneviève Simonot s'appuie sur le carnet de route de bibliothécaires à la recherche des PDC. Conspectus, ou les plans de développement en carte (et en ligne) a été présenté par l'un de ses promoteurs au dernier congrès de l'IFLA. Enfin l'analyse d'un ouvrage sur le sujet donne à Anne Curt l'occasion d'insister sur les techniques d'évaluation. Les PDC, une nouvelle façon d'acheter - surtout une nouvelle façon de fonctionner, car chacune des trois contributions insiste sur le fait que les PDC ne sont qu'un élément d'un système globalement fondé sur le public. Une nouvelle variation d'un air bien connu mais rarement exécuté.