Gutenberg-Jahrbuch

58 : Jahrgang...

par Albert Labarre
hrsg. von der Gutenberg-Gesellschaft, für die Herausgabe verantwortlisch Hans-Joachim Koppitz.
Mainz : Gutenberg-Gesellschaft, 1983. - 276 p. : ill.; 27 cm.
ISBN 3-7755-1983-5.

Le nouveau volume du Gutenberg-Jahrbuch s'ouvre, comme ses prédécesseurs immédiats, par deux ensembles d'articles ordonnés autour d'un thème.

Le premier thème est fourni par un symposium sur Gutenberg et son environnement, qui s'est déroulé à Mayence en octobre 1981. Les exposés qui y furent faits trouvent ici une place toute indiquée. L. Flack, L.J. Fuchs et K. Bund présentent les sources d'archives sur Gutenberg et son temps, qui sont conservées respectivement à Mayence, Strasbourg et Francfort. K. Kôster reprend son étude sur l'association conclue par Gutenberg à Strasbourg en vue de la fabrication de miroirs pour le pélerinage d'Aix-la-Chapelle de 1 440. W. von Strômer s'intéresse aux activités financières de Hans Friedel von Seckingen qui fut le banquier des associations strasbourgeoises où figurait Gutenberg. Un article collectif montre comment la radiographie facilite l'identification des filigranes anciens. D. Kranz décrit un appareil qui permet un collationnement comparé de divers exemplaires d'une même édition. O. Mazal rappelle le service que la paléographie peut rendre à l'étude de l'écriture des éditions anciennes. F. Roosen-Rong fait des recherches sur les techniques d'enluminure des manuscrits et des incunables au temps de Gutenberg.

Le second thème, l'impression musicale ancienne, n'est représenté que par trois articles, mais d'autres suivront dans le volume de 1984. A. Devries montre l'originalité de la stéréomélotypie, mise au point par Duverger vers 1830 pour l'impression musicale, en combinant typographie et clichage. R. Hilman retrace l'histoire de l'impression de « Wozzeck » d'Alban Berg depuis l'édition de 1926 jusqu'à celle de 1955. H. Rôsing et J. Schlichte analysent le Répertoire international des sources musicales (1971-1982).

Les autres articles abordent divers points de la technique et de l'histoire du livre. W. Weiss retrace l'évolution des papiers de garde du XVe siècle à nos jours. S. Corsten revient avec prudence sur l'hypothèse du passage de Gutenberg à l'université d'Erfurt. C. Csapodi pense que le second atelier typographique hongrois, anonyme, a fonctionné à Budapest plutôt qu'à Bratislava. F. Geldner compare le texte du Türkenkalender de 1454 avec des textes similaires. H. Pressler analyse quatre lettres de Jodocus Pflanzmann, imprimeur à Augsbourg autour de 1480. D.E. Rhodes restitue aux années 1510-1520 une impression florentine réputée incunable. I. Bezzel étudie une édition de Freising d'un colloque d'Erasme. M. Bohatcova répertorie vingt occasionnels en tchèque du temps de la guerre de Smalkade. F. Hutz complète son catalogue des impressions du XVIe siècle conservées à l'abbaye de Vorau et en donne les tables. A. Labarre donne de brèves notices sur les imprimeurs et libraires d'Arras au XVIe et au XVIIe siècle. K. Stopp étudie un curieux placard de Gôrlitz, se référant aux éditions antérieures du même texte. D.L. Paisey montre comment dès 1733, le remplacement de la « Fraktur » par le caractère romain était prôné pour les impressions en allemand.

Comme dans les volumes précédents, cet ensemble intéressant et varié, est complété par une chronique bibliographique. Ici H. Urban traite des publications récentes sur le livre et l'imprimerie aux XVIe et XVIIe siècles, comme il l'a déjà fait à plusieurs reprises.