Répertoire bibliographique des livres imprimés en France au XVIIe siècle

Agde, Aramon, Béziers, Carcassonne, Castelnaudary, Lodève..., t. IX, 1983

par Albert Labarre

Louis Desgraves

Baden-Baden : V. Koerner. - 29 cm. - (Répertoire bibliographique, ISSN 0085-5499.)
267 p. - (Bibliotheca bibliographica aureliana, 0067-7884 ; 9.).
Index p. 253-267. - ISBN 3-87320-097-X.

Commencé en 1978, le Répertoire des impressions françaises du XVIIe siècle poursuit heureusement sa carrière, puisque le tome ix vient de paraître. Grâce à l'activité de M. Desgraves, la vaste région qui s'étend au sud et à l'ouest de la Loire, jusqu'aux Pyrénées et à l'Océan, sera bientôt totalement couverte. Dans les tomes I, II et VI, il recensait les impressions de 58 villes, et celles de Poitiers, dans le tome v.

Le présent volume, riche de 1 475 notices, répertorie les impressions de 12 autres villes. Avec 779 notices, Montpellier se révèle le centre typographique le plus important. Parmi les imprimeurs qui y ont exercé, les plus actifs appartiennent aux familles Martel et Pech. La production y est assez variée, avec en prédominance, d'une part des ouvrages catholiques et protestants de controverse, d'autre part des ouvrages et thèses de médecine qu'explique la présence d'une faculté célèbre. On rencontre aussi nombre d'arrêts, édits et ordonnances, surtout vers la fin du siècle. Vient ensuite Béziers avec 259 unités bibliographiques. Là aussi exercent, entre autres, des membres des familles Martel et Pech. Les ouvrages catholiques y sont nombreux, de controverse au début du siècle (tels ceux du jésuite Alexandre Rigourd), théologiques plus tard (comme ceux des dominicains Nicolas Arnu et Jean-Baptiste Gonet) ; beaucoup aussi d'occasionnels et de pièces officielles. Parmi les 119 impressions de Nîmes, on remarque la place tenue par les ouvrages protestants de controverse et d'édification. A Narbonne, où la famille des Besse se montre la plus active, on publie surtout des ouvrages religieux et des pièces officielles ; les 103 ouvrages qui y sont imprimés, le sont essentiellement après 1640. Il en est de même des 98 impressions de Pézenas où dominent les pièces officielles et les occasionnels (une dizaine d'ouvrages seulement dépassent la centaine de pages) et où ce sont encore des membres des familles Martel et Pech qui sont les plus actifs. Parmi les 79 impressions de Perpignan, les ouvrages religieux sont nombreux, mais on remarque surtout la place tenue par les ouvrages en catalan ; les impressions en français sont rares et tardives. La production des autres villes est très faible. Les 18 ouvrages imprimés à Carcassonne le sont après 1645 ; les 8 ouvrages publiés à Lodève sont pour la plupart des livres d'exégèse de l'évêque Plantavit de La Pause. Cinq impressions portent respectivement les adresses de Castelnaudary et de Mende, une seule celles d'Agde et d'Aramon, cette dernière d'ailleurs imprimée en Avignon.

Bien que brève, cette analyse n'en révèle pas moins l'intérêt multiple que l'on peut trouver dans une telle publication, et l'on ne peut que souhaiter la voir s'étendre.