Buchrestaurierung
das Grundwissen des Buch- und Papierrestaurators
Wolfgang Wächter
Carlo Federici
Libero Rossi
Arthur David Baynes-Cope
Karl Trobas
L 32.000.
ISBN 0-7141-2006-5 ; £ 2.50.
ISBN 3-201-01202-5.
Sonderbeilage zum Gutenberg-Jahrbuch=Suppl. au Gutenberg-Jahrbuch
La multiplication de la littérature sur la conservation et la restauration témoigne d'une prise de conscience de la précarité des documents que les bibliothèques, mais aussi les archives et les musées, ont pour mission de conserver. Mais cette littérature est éparse, porte souvent sur des points particuliers, et l'on manque d'ouvrages d'ensemble et de synthèse, notamment en langue française, il faut bien le reconnaître. Le domaine allemand est mieux desservi. Après le récent manuel de l'Autrichien Otto Wächter, il bénéficie d'un ouvrage similaire, dû à un homonyme, pratiquant à Leipzig. Laissant de côté les supports spéciaux de l'écriture, comme ostraka, papyrus, oles, etc., celui-ci s'est volontairement limité à la restauration des livres de forme codex.
Un chapitre introductif a l'heureuse idée de retracer l'histoire de ce support essentiel qu'est le papier. Puis est abordée la préparation du traitement, qui consiste à constater les dommages subis par les livres. Les micro-organismes, distingués selon le milieu où ils se développent, les bactéries et les champignons sont étudiés en détail. Les principaux genres d'insectes nocifs aux livres sont présentés, ainsi que les moyens de les combattre. Rappelons ici l'étude que Josef Daum a publiée à ce sujet (Wiesbaden, 1976). Enfin sont décrits les processus de vieillissement du papier. La préparation consiste aussi en la rédaction d'une fiche technique, décrivant avec précision l'état du volume et le traitement à effectuer ; l'auteur s'appuie sur l'analyse d'un formulaire utilisé à Leipzig et à Iéna. Ce chapitre se termine sur le démontage des volumes et le nettoyage à sec.
Les premiers procédés humides sont les simples lavages à l'eau chaude, puis les bains de blanchiment, soit au permanganate de potassium, au dioxyde de chlore, à la chloramine ou à l'eau oxygénée, soit par l'action de rayons ultra-violets. Puis l'auteur passe à la désacidification ; il explique ce qu'est le pH et comment on le mesure ; il détaille les produits que l'on peut employer : carbonate de calcium, carbonate de magnésium, hydroxyde de barium, et décrit les méthodes. Par notion de conservation, il entend la protection contre les germes microbiens dont il présente les phases de développement et montre comment ils altèrent le papier. Il détaille les produits pouvant y parer : acides, substances alcalines, oxydants, métaux lourds et leurs composés, alcools, aldéhydes, phénol et dérivés ou composés ammoniacaux, puis décrit les méthodes de stérilisation et de désinfection. Après les traitements aqueux, un réencollage est souvent nécessaire, avec des matières à base de blanc d'œuf ou d'éthers de cellulose. Enfin divers matériaux engendrent des procédures spéciales. La fixation préalable des tracés s'impose quand le traitement présente des risques pour leur conservation, les matériaux employés étant notamment la gélatine et la colle de parchemin. Le traitement humide des parchemins est passé rapidement. Le problème des encres est introduit par un aperçu historique et analytique. Les réactions entre l'encre et le support peuvent entraîner une corrosion de celui-ci, que l'on traite par désacidification si cela est possible, ou par lamination en ultime recours. Le papier à pâte de bois, que l'acidité jaunit et rend friable, peut aussi faire l'objet de traitements humides pour leur nettoyage ou leur délignification. Ce chapitre se termine par quelques points de vue esthétiques sur l'ensemble de ces traitements pour orienter leur choix.
Sous le titre de « Stabilisation », l'auteur traite les problèmes physiques de la restauration des lacunes et les techniques pour faire disparaître les dégâts d'origine mécanique et les suites des atteintes d'origine chimique. Après avoir donné des notions sur la solidité et la force du papier et leurs facteurs, il détaille la réparation des dégâts mécaniques (comblage des lacunes, doublage manuel au papier japon). La lamination est une méthode mécanique de renforcement du papier ; le support de renforcement peut être l'acétate de cellulose, l'acétate de polyvynile, la résille de polyamide (comme le cerex employé à la Bibliothèque nationale), des feuilles de polyéthylène ou de polyacétate ; les techniques de lamination sont présentées, et la tenue des documents laminés au stockage, à l'usage et au vieillissement est analysée. Une autre méthode de renforcement du papier est son refibrage mécanique ; l'historique, les principes, les techniques et les limites de ce procédé sont passés en revue, surtout à la lumière de travaux soviétiques. L'auteur insiste enfin sur les procédés de Spaltung du papier ; il s'agit de l'exfoliation, séparation en deux des feuillets dans leur épaisseur, dédoublage des feuillets en leur recto et verso, ce qui permet de glisser en leur centre un matériau de renforcement.
Nous n'insisterons pas sur le chapitre qui traite en détail des opérations de la préparation du corps d'ouvrage, ce qui relève de la reliure proprement dite. Celui qui est consacré au cuir et au parchemin donne un aperçu historique, détaille la fabrication de ces matières, insiste sur le tannage et traite des dégâts qui leur sont causés et de la façon de les traiter. Le chapitre sur la reliure proprement dite s'ouvre par des généralités et un aperçu historique ; il est particulièrement orienté vers les reliures anciennes propres à l'Allemagne, en faisant une large place à la restauration, la réfection, la fabrication et au montage, aussi bien des ais de bois que des fermoirs et autres éléments métalliques.
Le volume se termine par plusieurs annexes : des instructions réglementaires sur l'emploi des produits chimiques en République démocratique allemande, une note sur la protection contre les catastrophes, consistant surtout en la traduction allemande des Principes pour la conservation et la restauration des collections de bibliothèques publiés par l'IFLA en 1980. Une bibliographie donne une centaine de références à des publications presque exclusivement en langue allemande. Enfin, les index d'usage terminent cet ouvrage remarquable par sa richesse et sa densité et par le soutien que lui apporte une illustration abondante et appropriée.
Un autre manuel vient de paraître, mais celui-ci en langue italienne. Il est dû à C. Federici, sous-directeur de l'Institut de pathologie du livre à Rome, et à L. Rossi, responsable de l'atelier de restauration de la Bibliothèque nationale de Rome.
Le plan de l'ouvrage part de la conservation et de la restauration pour aboutir à la reliure, meilleur moyen de consolider un volume. Une ample introduction situe d'abord le problème. Les résultats de l'intervention de la restauration sur la vie des documents sont exprimés par divers graphiques. Des généralités sont données sur la conservation : paramètres climatologiques, impact des manutentions et de l'usage, système national italien pour la conservation des documents graphiques. En préliminaire à la restauration, il faut rédiger une fiche de travail, collationner les exemplaires et les démonter. Un chapitre est consacré aux opérations par voie humide : détachage, fixation préalable, lavage (évidemment pas dans tous les cas), désacidification aqueuse. Ici les auteurs sont convaincus des dangers des sels de sodium (bicarbonate, borax) et sont certains que le bicarbonate de calcium ne présente aucun inconvénient. La désacidification non aqueuse n'a pas la même efficacité ; la désacidification gazeuse étant écartée à cause des problèmes qu'elle pose encore, il s'agit ici de la désacidification alcoolique, nécessaire dans certains cas (par exemple, quand les encres sont solubles dans l'eau). Le blanchiment doit se limiter au cas où il faut améliorer la lisibilité, les produits employés étant des oxydants qui favorisent la dégradation de la cellulose du papier ; les auteurs préconisent l'hypochlorite de sodium ou de calcium (celui-ci moins dangereux) et l'eau oxygénée. Enfin un réencollage avec une résine synthétique (tylose en solution) doit souvent clore ces traitements.
La restauration du papier est étudiée en détail. Les matériaux idéaux pour la réparation sont le papier japon et les adhésifs à base d'amidon. Les auteurs préfèrent le renforcement à froid aux procédés à chaud (à cause de la température et de la pression) et préconisent le papier japon ou une résille de nylon (cerex) et un adhésif à base de tylose ; ils connaissent le procédé de thermocollage utilisé par la Bibliothèque nationale de Paris, mais demeurent dans l'expectative à son égard. Ce chapitre traite encore de la réparation des lacunes, de la restauration mécanique (machines à refibrer le papier par filtrage), de diverses interventions particulières, de la reprise des fonds, du battage des fascicules, etc. Les diverses opérations de la restauration des parchemins sont ensuite décrits : collation précisée par la confection de diagrammes, démontage, amollissement par l'eau (indirectement) ou par une solution alcoolique, mise à plat, réparations (raccommodage et reprises), opérations de couture. La restauration des ais de bois est brièvement évoquée, comme l'est la restauration de la couvrure.
Nous n'insisterons pas ici sur l'important chapitre traitant des différentes opérations de la reliure, précédé de données sur le montage des gardes et la couture. Cet intéressant ouvrage est complété par des appendices, notamment un important glossaire des termes techniques et des produits chimiques utilisés en restauration. Notons peut-être l'insuffisance de l'appareil bibliographique, qui se limite à quelques références en bas de page.
Le petit livre de M. Baynes-Cope est tout différent, car il veut seulement fournir des conseils simples et pratiques sur les soins à apporter aux livres.
Une première partie présente les différents matériaux constituant le livre : papier, cellulose, parchemin, encres, etc., avec quelques données chimiques pour mieux comprendre leurs réactions à l'environnement. Elle fournit aussi quelques notions sur la forme du livre et sa reliure. La seconde partie passe en revue les ennemis du livre. Les dégâts physiques et mécaniques sont dus aux mauvaises conditions de stockage et de manipulation, aussi à la sécheresse et à la chaleur qui déforme les reliures. Les ennemis biologiques sont d'abord les animaux (et pas seulement les rongeurs), aussi faut-il boucher les issues d'aération des magasins par des grilles et ne pas y laisser traîner des reliefs de nourriture. Puis les insectes, dont diverses espèces s'attaquent aux composants du livre ; si la désinfection des documents et des locaux est souvent nécessaire, mieux vaut prévenir les dangers par une propreté méticuleuse des magasins et des collections. Pour les microorganismes (moisissures, champignons, bactéries), il faut connaître les facteurs de leur développement, les moyens de les prévenir (bonnes conditions climatiques) et de les supprimer (fongicides, notamment le thymol). Les ennemis chimiques des livres sont nombreux : les acides, notamment l'acide sulfurique, résultant de la pollution urbaine, et absorbé par la lignine du papier à pâte mécanique ; les acides peuvent aussi attaquer le cuir selon l'agent tannant utilisé ; les oxydes d'azote jouent un rôle de dégradation, d'ailleurs mal connu ; la lumière, notamment par les rayons ultraviolets, décolore l'extérieur des documents. La chaleur, le feu, l'eau, et aussi le vol, sont des ennemis du livre à ne pas mésestimer.
La troisième partie évoque les moyens d'action. Elle indique les précautions à prendre pour la construction et l'aménagement des bâtiments et des magasins. Il faut veiller aux conditions climatiques et prévoir la mesure de la température et de l'humidité relative ; contrairement à l'auteur, je préfère les appareils enregistreurs ; en effet, la lecture des bandes permet dans l'immédiat de voir si les mesures correctives que l'on prend en matière d'aération ou de chauffage sont bénéfiques ou nocives et , rétrospectivement, de relever les anomalies et d'en rechercher les causes. Quelques cas particuliers sont ensuite traités : les petites collections, le livre unique, les documents en feuilles. Pour la réparation des documents, l'auteur se contente de renvoyer à la bibliographie, tout en constatant que cette tâche complexe demande une expérience pratique qui ne s'acquiert pas seulement dans les livres. En annexe, sont donnés une recette pour la fabrication d'un tissu fongicide, une méthode pour contrôler les hygromètres (les psychromètres modernes ne sont-ils pas plus pratiques ?) et un choix de références bibliographiques, la plupart à des ouvrages en anglais.
Si cet ouvrage n'apprend guère du nouveau sur le sujet, il a l'intérêt d'une forme ramassée et d'une optique orientée par le bon sens. Bien que chimiste, l'auteur insiste beaucoup sur la prévention et ne considère beaucoup de traitements que comme des derniers recours. Sa conclusion n'est-elle pas : « La base sur laquelle repose une conservation adéquate des livres et des documents est tout simplement une bonne économie domestique, à prendre dans le sens le plus large du mot ».
Il eût été intéressant de parler ici de Conservation treatment procedure de Carolyn Clark Morrow, manuel de restauration d'un genre très différent, car pour présenter les opérations successives, il fait un large appel à l'image. Mais le compte rendu de cet ouvrage est publié par ailleurs.
Certains ouvrages traitent d'un point particulièrement sensible, tel le papier, support essentiel de nos documents et mettant ceux-ci en péril par sa fragilité.
K. Trobas, à qui l'on doit un volume récent sur la restauration du papier (Papierrestaurierung in Archiven, Bibliotheken und Sammlungen, Graz, 1980) publie à présent un ouvrage sur la fabrication du papier. Le titre de l'ouvrage explique sa présentation un peu schématique, qui l'apparente un peu à un memento ou à un vademecum.
Nous n'insisterons pas sur les premiers chapitres qui concernent la définition et l'histoire du papier, ses matières premières, la pâte mécanique, un sommaire de la chimie de la cellulose, les adjuvants du papier, sa fabrication. Ce sont les chapitres suivants qui entrent dans le cadre de notre propos. L'un concerne les vérifications, les méthodes de recherche physico-chimiques et l'outillage pour tester le papier et la matière fibreuse ; il traite, entre autres, de la mesure du pH. Les dégâts causés au papier sont ensuite passés en revue : salissures de surface, auréoles d'humidité, microorganismes, champignons, bactéries, piqûres, dégâts des'insectes, corrosion de l'encre, corrosion des pigments verts, migration de la lignine. Les derniers chapitres font des recherches sur le vieillissement du papier, sur sa permanence et sa réactivation, sur l'archivage, la restauration et la conservation du papier.
Ce volume se clôt par la reproduction de 11 planches de l'Art de fabriquer le papier de La Lande en traduction allemande, par des indications bibliographiques et par une liste d'adresses utiles.
La conservation du papier constitue aussi la préoccupation essentielle du fascicule Livres en péril que le Gutenberg-Jahrbuch a publié en supplément à son volume de 1982.
Dans un article sur la conservation dans les bibliothèques, H. Bansa pose huit thèses et les discute en insistant sur les possibilités actuelles à la fois de fabriquer du papier neutre et de consolider celui qui ne l'est pas. Si U. Gast et F.O. Zeyen présentent des essais de protection et de conservation des objets de bibliothèque et de musée avec de nouvelles techniques électroniques, il s'agit en fait de procédés de reproduction en fac-similé noir/blanc ou en couleurs des documents à la lumière des pratiques du Belser-Studio (de Stuttgart) à la Bibliothèque Vaticane et de l'Akademische Druck-und Verlagsanstalt à Graz. W. Hein et W. Willemer, de la firme Hahnemülle (fabrication de papiers de qualité) consacrent une contribution du plus grand intérêt aux conditions chimiques du papier permanent : les causes de dégradation, la fabrication du papier neutre (matière première, machines, encollage, charges), l'examen de la durabilité du papier, des indications pour sa bonne conservation. H.H. Schmiedt s'intéresse à la durée de vie des textes imprimés, qui dépend certes de la qualité du papier, mais cette qualité varie beaucoup avec la durée que l'on souhaite aux textes. Mais il ne faut pas oublier que les textes à destination éphémère peuvent prendre une valeur documentaire considérable avec le temps, et méritent donc que l'on se préoccupe de leur conservation. Enfin, Dom Stickler, préfet de la Bibliothèque Vaticane, se penche aussi sur les dangers que courent les livres ; il passe en revue l'histoire de leurs supports et composants, donne des aperçus sur les conditions de conservation, pose le problème du choix à faire dans l'abondance de la production, que peut résoudre en partie la miniaturisation des textes, et insiste sur le palliatif que constitue l'édition en fac-similé des documents importants.
La restauration de la peinture des livres et des encres (ce qui concerne essentiellement les manuscrits) a fait l'objet d'un colloque qui s'est déroulé à Brême en 1979, et dont les actes viennent de paraître. Ils rassemblent 13 communications, deux en français, une en anglais et les autres en allemand.
Les quatre premières posent le problème des encres. Les encres manuscrites peuvent présenter trois inconvénients ; certaines corrodent le support, d'autres se ternissent jusqu'à interdire la lisibilité du texte; d'autres sont si solubles que la moindre attaque de l'eau les dilue. La corrosion de l'encre est provoquée par son acidité ; aussi Mme Hey étudie-t-elle la désacidification et la stabilisation des encres métallo-galliques. Les autres articles concernent les encres pâlies. F. Mairinger présente des méthodes physiques de révélation des textes effacés, entre autres par des procédés à l'infrarouge et à l'ultraviolet. Mme Flieder donne une analyse des encres métallo-galliques et propose quelques méthodes chimiques pour leur régénération en fonction de cette analyse. Quant à G. Ouy, il montre l'intérêt que présentent les textes volontairement effacés, soit dans leur totalité (palimpsestes) soit partiellement (marques de propriété, colophons, etc.).
La dégradation et la restauration des enluminures semblent avoir intéressé des participants plus nombreux. G Banik, F. Mairinger et H. Stachelberger étudient les phénomènes destructifs, provoqués par les pigments cuivriques verts, notamment sur la cellulose du papier. H. Roosen-Runge suit les origines et le développement des dégâts survenant aux couleurs, en se référant au cas de l'Evangéliaire de l'empereur Henri III, manuscrit d'Echternach (vers 1040), conservé par la bibliothèque de l'Université de Brême. N. Wilhauk montre les problèmes posés par les colorants de la fin du Moyen âge à la lumière des livres de recette de l'époque. O. Wâchter traite à la fois de la régénération des encres pâlies, de la corrosion des encres et de la restauration des miniatures. J. Riederer parle de l'analyse des pigments de miniatures, et D. Schnitger et E. Mondry montrent ce que la radiographie peut apporter à cette analyse comme à celle des filigranes du papier. E. Bartelt relate des expériences pratiques sur la restauration des miniatures, réalisées à Berlin-ouest. Enfin G. Knoll présente l'état des travaux de restauration à la bibliothèque de l'Université de Brême, qui recevait les congressistes.
La revue de l'École des bibliothécaires de l'Université de l'Illinois consacre un numéro spécial à la conservation des documents de bibliothèque. Celui-ci fait le point des progrès accomplis depuis 1956, date où avait été publié un numéro sur le même sujet. Les divers articles sont loin de former un traité complet, mais se contentent de développer un point de vue récent sur divers sujets.
P.W. Darling émet un ensemble d'idées sur l'administration de la conservation dans les grandes bibliothèques. P.N. Banks montre le développement aux USA de la formation concernant la conservation dans les bibliothèques, qui doit préparer des spécialistes à la fois à l'administration des programmes de conservation et aux aspects techniques de cette conservation. J.C. Williams fait le point des questions posées par le papier : prise de conscience de sa détérioration dans les bibliothèques, évolution des recherches sur sa permanence, étude de sa dégradation, procédés de sa désacidification. W. Rebsamen rappelle la nécessité de la reliure pour la protection des volumes et passe en revue les différents types de reliure pratiqués de nos jours. S. Buchanan traite des catastrophes provoquées par le feu ou les dégâts des eaux, de leur prévention, de la façon de se tenir prêt à toute éventualité et de l'action à entreprendre quand la catastrophe s'est produite. Les documents audio-visuels ne sont pas oubliés. D.M. Avedon présente les microfilms comme outils de travail dans les bibliothèques ; il n'insiste pas sur les microformes de sécurité, mais s'attache plutôt aux micropublications. A. Swann détaille les problèmes posés par la conservation des collections photographiques. W.L. Welch étudie la préservation et la restauration de l'authenticité des documents sonores. W.D. Sturm présente enfin des normes pour le choix des haut-parleurs.
Chaque article est suivi d'une bibliographie souvent substantielle, mais se limitant à la littérature de langue anglaise.
Ce nouvel ensemble de publications assez diverses montre une préoccupation croissante pour la sauvegarde des documents anciens (et moins anciens) de la part des institutions qui ont la charge de les conserver et se demandent ce qu'elles transmettront à l'avenir.