Public relations for librarians
K.C. Harrison
Bibliogr. p. 120-121. Index p. 122-124. - ISBN 0-566-03454-9 : £ 9.50
La première édition de cet ouvrage parut en 1973 1, alors que les bibliothécaires anglo-saxons commençaient à éprouver le besoin de faire connaître largement leur action, leurs services, leurs buts. Depuis cette date, la nécessité de promouvoir les bibliothèques s'est confirmée, les techniques de publicité ont évolué ; une nouvelle édition remise à jour répondait à un besoin. L'auteur, Mr K.C. Harrison, responsable pendant 20 années de la Bibliothèque publique de Westminster, membre éminent d'associations de bibliothèques anglaises et internationales, est nanti d'une solide expérience en relations publiques qu'il expose avec sobriété et clarté.
Le premier chapitre recense les différents organismes extérieurs que doit atteindre une bibliothèque pour se faire connaître : gouvernement, administration, monde du livre et de l'éducation. Mais avant de lancer une campagne publicitaire d'envergure, souligne l'auteur, il convient de s'assurer que les services publics fonctionnent bien, que le personnel est motivé et compétent, que le règlement n'a pas un caractère trop contraignant, que les formulaires utilisés sont adaptés aux besoins ; cette règle de bon sens conditionne la réussite de toute opération publicitaire.
Les chapitres qui suivent sont consacrés à la description détaillée des moyens qui s'offrent aux bibliothécaires pour leurs relations publiques : matériel imprimé (rapports annuels, catalogues, listes d'acquisitions, feuilles d'information, prospectus) ; utilisation des médias, domaine encore mal exploité, tant en ce qui concerne la presse (communiqués, conférences de presse, articles de fond), que les interventions à la radio ou à la télévision ; moyens audio-visuels : ce chapitre très détaillé insiste sur l'importance de la parole et de l'image en publicité ; comment acquérir les différentes techniques du parler en public (conférences, exposés, séminaires, tables rondes, visites guidées), comment fabriquer et utiliser les matériels visuels (films, diapos) ; expositions et spectacles enfin, domaine dans lequel il convient d'éviter l'amateurisme en faisant appel à des spécialistes si les moyens financiers le permettent.
Les problèmes de coût ne sont pas ignorés ; la coopération entre bibliothèques peut rendre la publicité moins onéreuse ; les associations de bibliothèques au plan régional ou national peuvent mettre au point des opérations communes : publications, affiches, manifestations (semaine du livre pour enfants, semaine nationale des bibliothèques). Il ne faut donc pas, conclut l'auteur, considérer les relations publiques comme une activité annexe pour le bibliothécaire : il est capital d'acquérir les techniques nécessaires grâce à des stages de formation insistant sur les pratiques commerciales, études de clientèle..., grâce à une meilleure formation dans les écoles de bibliothécaires.
De lecture aisée, ce manuel s'adresse à tous, de l'étudiant au responsable d'établissement, et à toutes les catégories de bibliothèques. Chacun y glanera quelques bonnes idées. Un index alphabétique, une illustration copieuse (affiches, prospectus publicitaires) et une bibliographie complètent l'ouvrage. Une constatation : tous les exemples et modèles proposés viennent de bibliothèques anglo-saxonnes ou nordiques ; aucune référence en français dans la bibliographie. Les bibliothèques françaises auraient-elles besoin de spécialistes en public relations ?