Thesaurus de science administrative
Université de Paris II. Centre d'études et de recherche de science administrative. Centre de documentation sciences humaines. Institut international d'administration publique. Paris
ISBN 2-222-03109-5
Les thesauri juridiques ou administratifs ne sont pas fréquents, celui-ci, consacré à la science administrative, vient donc combler une lacune. A une époque caractérisée par un grand développement des administrations, il devenait indispensable d'avoir un instrument permettant l'accès à la base de données de science administrative du Centre de documentation sciences humaines du CNRS et à son Bulletin bibliographique trimestriel concernant les structures administratives, la fonction publique, les entreprises publiques, l'aménagement du territoire, le contrôle administratif, les éventuelles réformes, etc. L'instrument réalisé, qui doit comprendre quelque 1 200 termes, semble avoir atteint son but.
Il se compose de deux parties : une liste alphabétique des principaux termes de science administrative, descripteurs retenus soulignés et termes interdits non soulignés et accompagnés de l'abréviation EM (employer) renvoyant obligatoirement au descripteur. Chacun de ceux-ci est accompagné de ses termes génériques, spécifiques et associés (désignés ici par VA). Tout cela est classique et conforme à la norme AFNOR, il est inutile de décrire ce que tout le monde connaît. La présentation typographique très claire rend l'utilisation très facile.
La deuxième partie, tableaux synoptiques, mérite que l'on s'y arrête un peu plus. L'ensemble du domaine administratif a été divisé en dix-sept grands thèmes et chacun d'eux est divisé en sous-ensembles. Ils donnent la hiérarchie de chaque thème, du plus générique aux plus spécifiques et, évidemment, les termes associés sont exclus. Ils sont disposés selon le principe de la structure arborescente horizontale, en fait, celle des arbres généalogiques. On a parfois reproché à cette disposition d'aboutir à d'immenses tableaux ; le découpage judicieux en thèmes a permis d'éviter cet écueil. Ces tableaux permettent le regroupement des descripteurs, l'utilisateur peut alors choisir un descripteur convenant mieux que celui auquel il avait d'abord pensé. Les tableaux ont été établis à partir de la liste des descripteurs et non, comme on le fait le plus souvent, a priori, au départ du travail.
L'usage seul pourra dire si les termes retenus sont les meilleurs possibles et une révision est prévue ainsi que des mises à jour annuelles pour lesquelles on fait appel à la collaboration des spécialistes, principalement de ceux qui étudient les structures administratives étrangères. On ne peut juger équitablement un thesaurus qu'en l'utilisant. Il serait étonnant que l'usage de l'instrument ne ratifie pas un jugement a priori très favorable.