Atlas préhistorique du Midi méditerranéen

par Marie-Thérèse Laureilhe

Laboratoire d'anthropologie et de préhistoire des Pays de la Méditerranée occidentale. Aix-en-Provence

sous la dir. de Gabriel Camps et de Henriette Camps-Fabrer... [N° 20] Feuille d'Orange au 1/100 000... - Éd. du Centre national de la recherche scientifique, 1981. - 273 p. : ill. ; 29 cm.
Bibliogr. p. 259. Index p. 266-270. - ISBN 2-222-02902-3 : 150 F.

Il existe en France plusieurs répertoires de sites protohistoriques et antiques, la Forma orbis romani et la Tabula imperii romani, sous les auspices de l'Union académique internationale, les « Répertoires archéologiques » dont certains bien anciens et même, plus modestes, les « Guides-répertoires » du Groupe d'archéologie antique du Touring club de France plus à jour. Les préhistoriens jusqu'ici étaient moins pourvus, si ce n'est de guides et répertoires locaux, en particulier pour les mégalithes. Un atlas préhistorique paraît enfin, par les soins du Centre national de la recherche scientifique et plus particulièrement du Laboratoire d'anthropologie et de préhistoire des pays de la Méditerranée occidentale. Il est limité au Midi méditerranéen. L'exposition des « Premiers habitants de l'Europe » au Musée de l'homme nous apporte la preuve de la richesse en vestiges préhistoriques de cette région. Les volumes de régions de Nyons, Draguignan et Toulon sont parus, nous recevons celui d'Orange.

Comme la Forma orbis romani, l'ouvrage se compose avant tout d'une carte de l'Institut géographique national sur laquelle sont reportés et numérotés les sites. L'échelle, 1/100 000, est suffisante pour pouvoir localiser avec précision l'endroit où quelque chose a été trouvé. Mais le principal de l'ouvrage est l'inventaire classé par numéro des 398 sites, un index alphabétique des lieux permet la recherche.

Pour chaque site, nous avons les coordonnées précises, un historique des fouilles avec la description sommaire des résultats, souvent illustrée, avec la mention de l'endroit où on les a déposés, s'il y a lieu. Une bibliographie exhaustive termine chaque notice. On n'a pas indiqué les sites inédits pour éviter le pillage...

Nous avons donc l'essentiel pour chaque site, la bibliographie renvoyant aux études de détail. Ce répertoire doit permettre la recherche plus approfondie, mais son but est aussi de faire connaître aux habitants, et à ceux qui les administrent, que leur région a un passé, lequel, et où, ce qu'ils ignorent le plus souvent alors que les spécialistes de tous pays le savent mieux qu'eux.

Les auteurs précisent que cet atlas doit être dans tous les services administratifs chargés de veiller sur notre patrimoine et sur les rayons des bibliothèques pédagogiques de chaque établissement d'enseignement afin de susciter des vocations pour la préhistoire. Nous ne limiterons pas sa diffusion : il doit également figurer dans toutes les bibliothèques scientifiques, pas uniquement pédagogiques, et dans les bibliothèques publiques. Nous estimons également que les bibliobus de la région doivent en avoir plusieurs exemplaires à la disposition des habitants et les bibliothécaires doivent le signaler tout particulièrement.

Plus limité que la Forma orbis romani, qui semble bien « en panne », cet atlas est assez semblable. Souhaitons que, outre les 4 feuilles parues, les 16 terminées (dont Nice qui comprend des sites très importants, Terra Amata, etc.) sortent bientôt des presses et que les 3 en préparation (dont Rivesaltes avec les fouilles de Tautavel), arrivent à leur fin. L'importance des sites et l'érudition des auteurs le méritent.