Inventaire informatisé des oeuvres d'art
colloque du 1er au 3 novembre 1979 : actes
Le colloque tenu à Ottawa en 1979 a été organisé par la Division de l'iconographie des Archives publiques du Canada, en collaboration avec la Corporation des musées nationaux et le Groupe de recherche iconographique par ordinateur de l'Université Laval. Devant traiter de la méthodologie requise pour établir un inventaire informatisé des œuvres d'art, ce colloque rassemblait des spécialistes de plusieurs pays, ce qui a permis aux expériences menées dans ce domaine d'être confrontées. Dans l'esprit de ses organisateurs, il se présentait comme le bilan de la première étape atteinte par la Division de l'iconographie, dans l'élaboration d'une méthode pour contrôler ses collections en utilisant les ressources du programme du répertoire national.
Le recueil des actes expose 18 communications faites au cours du colloque (8 en français, 10 en anglais) et regroupées sous 3 chapitres :
- survols internationaux ;
- recherches informatisées en histoire de l'art ;
- approches méthodologiques de la Division de l'iconographie.
Alors que l'enquête poursuivie en Europe montre une grande disparité, aussi bien des systèmes de documentation des objets de musées que des systèmes de classification iconographique, il semble que les programmes élaborés aux États-Unis soient positifs dans la mesure où leur utilisation n'est pas trop ambitieuse (the Detroit Institute of Arts, the H. Hirshhorn Museum, Washington, DC).
Pour remplir le rôle essentiel de diffusion que R. Vézina, conservateur des œuvres d'art aux Archives publiques du Canada, reconnaît au musée, l'automatisation peut être la solution, mais l'adoption de ces techniques nouvelles demande, au préalable, une révision rigoureuse des fichiers existants (Musée des Beaux-Arts de Montréal) ou l'application de normes très précises pour la description des données (Division de la peinture des Archives publiques du Canada). Certaines communications font état d'expériences réalisées dans des domaines précis. Ainsi des études poursuivies en laboratoire, par le Centre de recherche en archéologie classique de l'Université de Paris X-Nanterre, sur la préparation de banques de données en archéologie, sont consacrées, en particulier, à l'iconographie, se limitant, de cette manière, à un des aspects fournis par les objets. Dans un autre domaine, un inventaire informatisé d'architecture canadienne, Canadian Inventory of Historic Building, sert de banques de données pour les sociologues, les urbanistes et tous les spécialistes intéressés par l'héritage architectural du pays.
Enfin, à propos d'une réflexion sur l'iconographie canadienne, menée lors du colloque, sont exposées des applications de la méthode descriptive, établie par la Division de l'iconographie, au sujet des artistes (création de « listes autorité » pour ceux dont les œuvres figurent dans les collections canadiennes) et des vedettes-matières (établissement de thesauri de descripteurs sujets).
A l'issue des journées de rencontre, le bilan du colloque est exprimé sous forme de vœux par les conférenciers : en particulier, envisager l'aspect international d'un projet avant de commencer son automatisation, simplifier le travail du chercheur en sachant éliminer des éléments dans la description.
Ce recueil d'études montre la complexité des problèmes soulevés par l'analyse des œuvres, en vue de leur automatisation. Il peut aider les spécialistes en histoire de l'art et en archéologie qui participent à l'élaboration d'une base de données dans leur discipline. On doit souligner l'intérêt des documentations sélectives rassemblées dans les notes ou les annexes de certaines communications, entre autres, celles de R. Vézina et P.H. Delvaux (p. 48-52, notes 6, 13, 14, 24 : listes d'études sur l'art et l'ordinateur, l'évolution de la microfiche, du vidéodisque, du vidéotex ; p. 266, annexe 1 : dictionnaires biographiques d'artistes). On peut toutefois regretter que les textes de cet ouvrage, publié au Canada, ne soient pas tous bilingues, français et anglais, ce qui aurait facilité la lecture de certains articles très techniques.