Après avoir redéfini la notion de bibliothèque, l'auteur insiste sur les contraintes empêchant les bibliothèques actuelles de jouer pleinement leur rôle d'accès rapide aux documents.

Sont passées en revue après analyse détaillée l'inflation documentaire, la stagnation des budgets et une évaluation des lacunes (possible en ce qui concerne les ouvrages et les périodiques étrangers, difficile à cerner en ce qui concerne la production française répartie dans les bibliothèques).

Le cheminement trop long entre l'information bibliographique et l'information factuelle pourra être simplifié du fait des nouvelles techniques de diffusion allant de l'offset aux banques de données, en passant par la digitalisation des textes.

Après avoir décrit l'accès aux documents grâce aux réseaux de communication existants, l'auteur se penche sur l'analyse détaillée et critique des catalogues collectifs y compris ceux qui sont interrogeables en conversationnel.

Le prêt inter-bibliothèques est étudié très précisément en reprenant une classification proposée par M. Maurice Line : schémas décentralisé, semi-centralisé, centralisé. Comme exemple de schéma décentralisé, le système de prêt français actuellement existant allant du Service central des prêts de la Bibliothèque nationale jusqu'aux CADIST (Centre d'acquisition et de diffusion de l'information scientifique et technique), est analysé ; l'auteur signale à juste titre qu'il ne s'agit pas d'un schéma entièrement décentralisé du fait de l'existence des deux catalogues collectifs IPPEC (Inventaire permanent des périodiques étrangers en cours) et CCOE (Catalogues collectifs des ouvrages étrangers). Le schéma semi-centralisé est étudié en prenant comme modèle le système allemand. Quant au schéma centralisé, il s'appuie sur l'étude de la BLLD (British library lending division) ; cette étude est faite de manière très détaillée, chiffres et graphiques à l'appui.

En conclusion, l'auteur émet des propositions sur une politique française d'accès aux documents en se basant sur la situation existante.

Il en découle la création d'un système mixte s'appuyant sur un réseau bibliographique cohérent à partir des collections existantes et augmentant la couverture documentaire grâce à un centre de prêt.

Une bibliothèque centrale intégrée dans un réseau décentralisé et planifié paraît à l'auteur la mieux adaptée à la situation française actuelle.