In difesa della biblioteconomia
indagine sulla identità, le competenze e le aspirazioni di una disciplina in cerca di palingenesi...,
Alfredo Serrai
Index p. 93-94
La parution du livre d'Alfredo Serrai a précédé le Congrès du Cinquantenaire de l'Association italienne des bibliothèques en même temps que l'anniversaire du 1er Congrès des bibliothécaires italiens. L'ouvrage se présente comme une base de discussion en vue de ce congrès dont le sujet est la formation professionnelle, et il entend être une réflexion sur le sens et le rôle de la science professée par les bibliothécaires. Il veut donc explorer et approfondir le sens de la bibliothéconomie, qui n'est qu'une facette de la bibliologie. Il commence par une définition en se basant sur l'étymologie, un peu longuement : c'est un ensemble de règles appliquées aux documents et aux notices catalographiques, à l'organisation et au fonctionnement des bibliothèques. Cette conception traditionnelle basée sur le sens du mot nomia (lois, principes directeurs, règles), est dépassée en présence de faits nouveaux tels que l'accroissement du nombre des documents et surtout le fait que ceux-ci ne sont plus seulement des livres et des périodiques, d'où une certaine décadence intellectuelle de la bibliothèque. Mais cette détérioration n'est pas forcément celle de la bibliothéconomie. Celle-ci doit se renouveler à la lumière des compétences d'autres disciplines. Le bibliothécaire ne doit plus être seulement un érudit « à la fois utile et inadapté, capable et borné ». Le bibliothécaire a d'une part une formation professionnelle, d'autre part une formation de base dans une discipline donnée. L'auteur estime que cette conception est dépassée. En présence de l'accroissement des connaissances, le bibliothécaire ne peut plus être compétent en tout. C'est la fin de la conception traditionnelle de la bibliothéconomie.
Le problème ainsi posé, l'auteur, dans une deuxième partie, cite trente-huit théoriciens et philosophes de la bibliothéconomie et résume en quelques pages, parfois en quelques lignes, leurs positions. Ce sont pour la plupart des études parues depuis une quarantaine d'années dans des pays très divers à l'exception de la France... Serions-nous incapables de réfléchir sur notre profession et son évolution ? Cette considération nous paraît grave, peut-être la cause en est-elle dans notre petit nombre, trop faible en face de l'accroissement démesuré du nombre des documents et l'évolution de leur nature physique obligeant à des méthodes nouvelles ? Il est évident que nous sommes à un tournant et qu'on ne s'en rend pas toujours compte.