Jusqu'à une époque récente, il n'existait pas de bibliographie de la province de l'Ontario qui est pourtant une des plus importantes et des plus peuplées du Canada. Aussi, lorsqu'en 1971 les « Ontario historical studies series » furent créées officiellement, fut-il décidé d'entreprendre sans tarder des recherches sur l'histoire de cette province qui possède à Ottawa, et surtout à Toronto, des centres de documentation très importants. Le but final en serait une histoire définitive de l'Ontario. La première édition de la bibliographie de cette province parut en 1974. Le livre dont nous rendons compte est une édition revue et complétée de celle-ci, elle concerne tous les aspects de l'histoire de l'Ontario depuis qu'en 1791 sous le nom de « Bas Canada » ce territoire fut détaché de l'ancienne province de Québec pour devenir comme le « Haut Canada » une colonie ayant sa propre assemblée. En 1867, elle devint une province du nouveau Dominion. Il a été convenu que les « Ontario historical studies » comprendraient environ vingt-quatre volumes concernant aussi bien l'histoire politique et sociale que les questions littéraires et artistiques. La bibliographie publiée en 1974 bien qu'incomplète, rendit de grands services, une seconde édition plus étendue fut alors réalisée. La direction de cette vaste entreprise fut confiée au Dr Olga Bishop, professeur à l'Université de Toronto et bibliographe réputée. Grâce à la collaboration de nombreuses bibliothèques, les deux volumes constituant cette nouvelle bibliographie purent être terminés en 1979, il n'est pas douteux qu'ils contiennent plus de renseignements sur l'histoire de l'Ontario pendant près de deux siècles que toutes les bibliographies antérieures.

On trouve au début du premier volume une liste de quatre-vingt-douze bibliothèques de l'Ontario, dix de quatre autres provinces canadiennes et aussi de neuf se trouvant aux États-Unis dans lesquelles des publications intéressant l'Ontario ont été identifiées. La France n'est représentée à cet égard que par l'Université de Paris, et l'Angleterre par le « British Museum ». Pour éviter que les deux volumes de la Bibliography of Ontario history n'atteignent des dimensions considérables, il a été décidé d'en exclure les ouvrages généraux concernant l'histoire du Canada et les publications administratives du gouvernement de l'Ontario ; en outre, des révisions et des éditions supplémentaires ont été prévues.

Le premier volume est divisé en six chapitres. Le premier de ces chapitres est intitulé « Bibliographical works : general » (p. 3-11). On y trouve mentionnés notamment les remarquables index de la Canadian historical review, publiés par l'Université de Toronto. Le second « General works » (p. 11-27) est divisé en trois sections : « Monographs and pamphlets », « Periodical articles » et « Theses ». Le troisième est intitulé « Biographical works : general » (p. 27-33) et le quatrième, « Climate and physiography of Ontario » (p. 33-43), comporte les mêmes sections que le second. Le cinquième, « Economic history » est très important (p. 43-369). En voici les sections : « General », « Demography », « Agriculture », « Resource industries », « Heavy and consumer goods industries », « Transportation Communications, Power », « Trade », « Banking and finance », et enfin « Industrial relations ». Le sixième chapitre, « Social history », tout aussi intéressant (p. 369-823), est divisé en six sections : « General », « Rural society », « Urban society », « Native people », « Minorities », « Franco-Ontarians », « Education general », « Early childhood education », « Primary, secondary and post-secondary education », « Social policy » et « Sports and recreation ». Dans la section « Franco-Ontarians », on remarquera des publications en français concernant par exemple la Bibliographie analytique de l'Ontario français (1975), Le vocabulaire français des écoliers franco-ontariens (1952), La langue française dans l'Ontario et aussi des thèses Analyse écologique de la ville d'Ottawa (1955) et Les Franco-Ontariens et la politique provinciale (1968).

Le second volume comprend cinq chapitres : le septième, « Government and politics » (p. 825-959), divisé en six sections concernant l'histoire politique depuis 1867, les relations entre les autorités fédérales et provinciales, et entre celles-ci et les autorités municipales, enfin une section intitulée : « Municipal », relative aux affaires municipales. Le huitième chapitre : « Cultural and intellectual history » (p. 959-1043) est divisé en quatre sections : « Journalism », avec des thèses sur de grands journaux de l'Ontario, « Literature », ne comportant guère que des publications en anglais, « Science, Technology and intellectual history » et « Arts ». Le neuvième chapitre, « Local history » (p. 1043-1249) se divise en « general » et « Directories, 1867-1912 ». Le dixième, « Urban and rural planning » (p. 1249-1333) ne mentionne que des publications en anglais. Enfin le onzième, intitulé « Environment », p. 1333-1340, ne comporte que des publications récentes dont d'assez nombreuses thèses. Viennent ensuite deux appendices : « List of periodicals completely indexed » (p. 1341-1346) et « List of periodicals selectively indexed for articles on Ontario » (p. 1346-1360) où, à côté de périodiques canadiens, on trouve d'assez nombreuses publications parues aux États-Unis.

L'ouvrage se termine par un excellent index très détaillé (p. 1362-1760), qui rendra d'immenses services. En regrettant que beaucoup des publications qui y sont indiquées ne se trouvent pas en France et parfois même en Europe, on ne saurait trop recommander ce remarquable instrument de travail.