Troisième volet d'une œuvre considérable consacrée à la géographie humaine du monde musulman, ce volume traite plus spécialement de la période s'étendant jusqu'au milieu du XIe siècle. Il fait suite à deux études portant sur la « géographie et la géographie humaine dans la littérature arabe » (seconde édition 1973), et sur « la représentation de la terre et de l'étranger », parue en 1975.

De l'étude d'un corpus parfaitement homogène, constitué entre les années 850 et 1000 après JC, M. le professeur Miquel extrait « la description d'un monde saisi comme un ensemble, cohérent au-delà des vicissitudes politiques, des aléas de la route caravanière ou de la mer, des fluctuations du rite, parfois du dogme ».

Il s'agit donc de présenter une image du milieu naturel dans le monde musulman aux approches de l'an mil, la réalité n'étant abordée que pour apprécier la distance entre cette image et elle.

Les différents éléments sont traités tour à tour : la terre (montagnes, déserts, plaines), l'eau et son rôle sur la terre, en particulier les lacs et la mer, puis l'air et les vents, les animaux et les plantes.

En tête d'ouvrage, se trouve une bibliographie des principaux ouvrages cités dans ce volume, suivie d'une liste des noms abrégés des auteurs cités dans le texte. A la fin de ce tome, deux cartes géographiques permettent de localiser les sites importants du monde musulman. Un très copieux index des noms propres, suivi d'un index des termes transcrits, renvoient au texte. Le sommaire des tomes précédents permet de situer ce volume dans la continuité d'une oeuvre plus vaste. Tout au long de l'ouvrage, des notes très fournies complètent le texte.

Il s'agit donc d'un ouvrage d'érudition extrêmement sérieux, et qui, tout à fait passionnant, se lit avec facilité et permet de satisfaire de nombreuses curiosités.