Die Rezeption der Antike

zum Problem der Kontinuität zwischen Mittelalter und Renaissance : Vorträge gehalten anlässiich des ersten Kongress des Wolfenbütteler Arbeitskreises für Renaissanceforschung...

par Albert Labarre
hrsg von August Buck. - Hamburg : E. Hauswedell, 1981. - 280 p. : ill. ; 24 cm. - (Wolfenbütteler Abhandlungen zur Renaissanceforschung ; Bd 1.)
ISBN 3-7762-0205-X

La redécouverte de l'Antiquité classique par la Renaissance après un Moyen âge qui l'avait oubliée est un cliché que l'on a de plus en plus tendance à nuancer. C'est ce que signifie le titre du premier congrès, organisé en septembre 1978 par le groupe d'études sur la Renaissance de Wolfenbüttel : « La réception de l'Antiquité : du problème de la continuité entre le Moyen âge et la Renaissance ». Cette optique est très nette dans la plupart des quinze contributions (quatorze en allemand et une en français) que publient les actes de ce congrès.

A. Buck étudie la réception des auteurs antiques chez Dante et chez Pétrarque ; la variété de leur abord peut être typique de ce qui sépare le Moyen âge de la Renaissance en ce domaine. N. Hammerstein montre comment la réception de l'Humanisme a différé entre les universités européennes selon les traditions, les régions et aussi les confessions. Ch. Béné rappelle que la Renaissance n'a pas ignoré les Pères de l'Église et qu'ils ont souvent inspiré aux humanistes leurs motivations dans l'abord de la culture antique. C'est la trace d'une certaine continuité entre la Renaissance et les siècles qui l'ont précédée, dont témoignent les discussions sur l'œuvre d'Aristote dans le protestantisme allemand du temps de la Réforme, ainsi que la même utilisation du latin par le Moyen âge et l'Humanisme, malgré des différences d'approche (J. Issewijn). Dans un même esprit R. Toellmer recherche quelle fut la position de Vésale par rapport à Galien. K. Heitmann étudie la réception de l'histoire et de la mythologie antiques à la cour de Charles le Téméraire, à travers l'œuvre d'Olivier de La Marche. G. Schmidt relève la continuité entre le Moyen âge et la Renaissance du genre littéraire de la louange ou panégyrique d'une ville. Plusieurs contributions élargissent la notion de Renaissance ; c'est de 1315 environ que date le Diaffonus, poème d'amour médiéval de style allégorique et imitation humaniste des classiques, dû au professeur de Bologne, Giovanni del Virgilio (K. Krautter), alors que C. Uhlig étudie la réception de l'Antiquité chez Milton au XVIIe siècle, et que A. Sottili revient sur la survie médiévale et humaniste de l'œuvre de saint Jean Climaque, auteur ascétique du VIIe siècle. Puis J. Worstbrock compare la réception des auteurs antiques dans les arts épistolaires médiévaux et humanistes ; B. Könneker suit la réception des Fables d'Esope dans la littérature allemande jusqu'au XVIe siècle. Mme E. Armstrong recherche dans les bibliothèques privées anglaises du XVe siècle le passage du manuscrit à l'imprimé pour les textes classiques. Enfin G. Kauffmann étudie le rapport entre le langage et les arts plastiques au temps de la Renaissance.