Europäische Hofkultur im 16 und 17. Jahrhundert

Le quatrième centenaire de la naissance du duc de Braunschweig - Luneburg (1579-1666), fondateur de la célèbre Bibliothèque de Wolfenbüttel, a été marqué dans cette ville par diverses manifestations. Outre plusieurs expositions, un important congrès, organisé par le groupe de travail sur la Renaissance de Wolfenbüttel et le groupe international de travail sur la littérature baroque, a rassemblé du 4 au 8 septembre 1979 plus de 270 spécialistes venus de dix-huit pays, sur le thème « Culture de cour en Europe au XVIe et au XVIIe siècle ».

Les actes de ce congrès viennent de paraître en trois volumes rassemblant près de 900 pages. Le premier contient huit conférences prononcées en séance plénière, les deux autres, quatre-vingt-trois exposés faits dans les dix sections où s'étaient répartis les membres du congrès. C'est dire le problème qu'en pose le compte rendu. Il est évidemment impossible de citer ici les quatre-vingt-onze conférences, mais tout choix est inévitablement arbitraire et injuste ; c'est pourtant cette solution qu'il a fallu adopter.

Les conférences prononcées en assemblée générale concernent la présentation du thème (A. Buck) et des études sur la culture des cours baroques (H. Trevor-Roper), sur la cour allemande baroque comme institution politique (P. Baumgart), sur le style de l'homme de cour (K. Conermann), sur la typologie du château baroque (R. Wagner-Rieger), sur la musique de cour au XVIe et au XVIIe siècle (S. Kunze), sur la cour ottomanne vue par un anglais du temps d'Elizabeth (S. Skilliter), sur les romans d'Anton Ulrich, duc de Braunschweig (1633-1714) et leurs rapports avec ceux de La Calprenède et de Mademoiselle de Scudéry (B.L. Spahr), sur le souverain intellectuel selon l'exemple de la cour de Wolfenbüttel (M. Bircher). Outre leur intérêt propre, ces conférences ont l'avantage de montrer la variété des aspects sous lesquels le thème pouvait être et a été abordé.

Cette variété se retrouve dans les dix sections entre lesquelles se répartissent quatre-vingt-trois exposés : formes du langage de cour (dix exposés dont celui de M. Fumaroli sur le langage de cour en France), mécénat de cour (onze exposés dont celui de J. Voss sur le mécénat et la politique culturelle de Louis XIV), cour et absolutisme à travers les écrits théoriques (douze exposés dont celui de O. Roth sur l'honnêteté dans la France du XVIIe siècle), cour et théâtre (huit exposés dont celui de P. Béhar sur le théâtre à la cour de Louis XIV), fêtes de cour et représentations princières (sept exposés dont celui de K. Möseneder sur l'entrée solennelle de Louis XIV à Paris en 1660), la femme dans la culture de cour (neuf exposés dont celui de R. Zeller sur le mouvement des précieuses), la cour dans le drame (six exposés dont celui de J.M. Valentin sur la cour dans le théâtre des Jésuites), la cour et l'opinion publique (huit exposés), la cour et le monde des savants (sept exposés dont ceux de C. Callmer sur la reine Christine, ses bibliothécaires et ses bibliothèques, et de J. Pirozynski sur les collections de livres à la cour de Pologne au temps de la Renaissance), la cour profane et la cour religieuse (quatre exposés dont ceux de V. Reinhart sur la cour pontificale vers 1600 et d'E. François sur la cour de Louis XIV).

Si rapides et sélectives que soient ces quelques lignes qui ne constituent même pas un sommaire, il faut espérer qu'elles rendront pourtant compte de richesse et de la diversité de cet important recueil.