Les bases et banques de données, pétrole gris, une chance pour la France
contribution du Groupement français des producteurs de bases et banques de données à l'élaboration d'un plan national de l'information
Groupement français des producteurs de bases et banques de données. Orléans
Une quarantaine de producteurs français, à l'origine d'une soixantaine de bases, ont formé en octobre 1979 un lobby d'un genre encore unique en Europe, qui rassemble aussi bien de grands organismes publics ou para-publics que d'importantes sociétés privées ou des organisations professionnelles.
Constat : depuis dix ans, la France s'est dotée de systèmes d'information de qualité qui sont une condition de son indépendance. Une centaine de bases sont à inscrire au tableau, dont la moitié en accès direct via Transpac. La dépendance vis-à-vis des bases américaines est notoire, supérieure à 50 % du total des bases interrogeables, notamment en sciences et en sciences économiques, de même que la bonne position française dans la Communauté économique européenne ; ainsi, sur les trente-six serveurs d'Euronet-Diane, onze sont français. On n'interroge guère les serveurs français depuis les pays anglo-saxons.
Les producteurs français constatent l'insuffisance des actions ponctuelles et prônent un plan national de l'information, à savoir : répartition des aides publiques à partir d'un critère global d'utilité sociale et non plus d'un critère seulement économique ; soutien de la puissance publique à la production d'information spécialisée ; concertation entre les partenaires de la filière de l'information ; maintenance concertée des logiciels ; production de résumés et de thesaurus bilingues ; efforts auprès des institutions internationales, notamment de la Commission des communautés européennes ; révision de la loi du 11 mars 1957, rédaction de normes, réduction de la TVA à 7 % (taux appliqué aux agences de presse) ; création d'un compte satellite en comptabilité nationale ; et plus généralement, identification des besoins et couverture systématique des différents domaines de la connaissance.
Sur la question particulière de l'accès à l'information primaire, les auteurs misent sur l'organisation de réseaux de centres de documentation spécialisés par domaine ou appuyés sur une structure régionale, l'aide automatisée à la localisation, le prêt interbibliothèques, et rappellent que la « British library lending division » reçoit annuellement 300 000 demandes d'origine française.
Techniquement, l'avenir semble être aux microprocesseurs, aux disques optiques numériques, à la microcopie.
L'enjeu de tout cela ? La présence de la France dans les pays francophones d'Afrique et son influence dans la CEE.