Macario Crisocefalo, 1300-1382
l'omelia sulla festa dell'Ortodossia e la basilica di S. Giovanni di Filadelfia
Gaetano Passarelli
Macaire Chrysocéphale (1300-1382) fut métropdlite de Philadelphie, en Lydie, à une époque où l'Empire byzantin était déchiré par d'incessantes luttes politico-religieuses. Or, comme le souligne M. Passarelli, Macaire était un prélat lettré, de tempérament modéré, qui réussit à ne pas prendre parti et à sauvegarder son indépendance. C'est pourquoi, malgré la sympathie qu'il éprouvait pour les positions mystiques défendues par l'illustre Grégoire Palamas, on ne put jamais l'étiqueter ni comme palamite, ni évidemment comme adversaire du palamisme.
En littérature, Macaire se fit d'abord connaître comme auteur de florilèges : après avoir rassemblé des extraits d'écrivains classiques et ecclésiastiques, il s'adonna à l'élaboration de chaînes exégétiques sur les Évangiles, qui lui apportèrent une célébrité certaine. Cependant, c'est dans le domaine homélitique qu'il faut chercher la part la plus importante de sa production. M. Passarelli a choisi de mettre à la disposition du public savant un spécimen remarquable du talent de Macaire en tant qu'orateur sacré : il s'agit de l'homélie sur la fête de l'Orthodoxie, qui fut sans doute prononcée à Philadelphie même, dans la basilique de Saint-Jean-le-Théologien, peut-être à l'occasion d'une nouvelle inauguration de l'édifice après des travaux de restauration de son décor intérieur.
Dans son ouvrage, M. Passarelli ne s'est pas contenté de donner une édition du texte grec de l'homélie, avec traduction italienne et notes ; il a fait précéder ce solide travail d'un chapitre bio-bibliographique sur Macaire, et de deux autres sur l'architecture et sur le décor peint de la basilique de Philadelphie, en s'efforçant, d'après les ruines subsistantes et les études antérieures, de restituer le plan de l'église et de reconstituer le programme iconographique qui y avait été mis en œuvre.
Il s'est bien acquitté de cette double tâche difficile, et son livre, dans sa diversité agrémentée de plans, de fac-similés de manuscrits et de photographies de vestiges architecturaux, se lit d'un bout à l'autre avec un intérêt qui ne faiblit pas.