Journée sur l'édition scientifique et technique
Paris, 15 juin 1981
Les Universités sont de plus en plus confrontées aux problèmes d'édition et de promotion des publications scientifiques. Dans le but de permettre une plus large information et un échange de points de vue, le Service des bibliothèques a organisé le 15 juin 1981 une journée d'étude sur l'édition scientifique et technique avec la collaboration de représentants des éditions Bordas, Dunod, Gauthier-Villars.
M. Bourgois, Président-directeur général de cette société d'édition, accueillit 23 conservateurs de bibliothèques universitaires, essentiellement de sections sciences. Après un rapide historique de ce groupe d'édition né de la fusion de trois maisons - encore autonomes dans les domaines financier et promotionnel - chacune d'entre elles ayant gardé un domaine bien précis (édition scolaire, édition dite de vulgarisation, édition scientifique et technique), M. Lissarague, Directeur du groupe des éditions scientifiques et techniques, développa différents thèmes centrés sur l'acte d'éditer et anima de nombreux débats entre les représentants du groupe et les conservateurs.
L'essentiel de ces communications et les discussions qui suivirent concernaient les problèmes très variés et souvent complexes de publication du livre et du périodique, de l'état de projet à celui de la parution.
L'éditeur, « médiateur » selon M. Bourgois, entre le public et l'auteur, doit avant tout être un bon intermédiaire parce qu'il suscite et choisit les auteurs après avoir recueilli les informations provenant des futurs lecteurs. Il doit s'entourer de conseillers, déterminer les collections et limiter les domaines. Si le processus de création et de fabrication du livre est relativement court, celui de la revue est très long : deux ans avec un lancement commercial pouvant aller de cinq à six ans. La revue pose en outre le difficile problème du choix du rédacteur en chef dont le rôle est capital. En plus de sa personnalité, il s'agit pour lui de créer un climat au sein de la rédaction. Ce rédacteur qui n'écrit en principe jamais a pour tâche principale de solliciter des auteurs d'articles, d'où l'importance de ses relations.
Il évolue en fonction des nécessités de la recherche tout en essayant de s'assurer du soutien moral d'organismes connus qui peuvent à l'occasion soutenir financièrement la revue. Enfin, il a pour mission d'affirmer la vocation internationale de la revue, d'en être le promoteur.
La journée se termina par des exposés de M. Jean Ganem, Directeur de promotion et de M. Pierre Menou, Directeur de la librairie Dunod sur le prix du livre ainsi que sur les problèmes de promotion et d'information pour les professionnels.
Le dernier échange porta sur l'édition de l'an 2000 ; tous les participants reconnaissent que le livre n'est plus l'objet familier comme autrefois, l'école ne lui assurant plus la place qu'il détenait auparavant, son devenir passant entre la lecture à l'école et la lecture publique pour adultes. Nous en mesurerons les effets dans vingt ans.